*DRIIIIIIIIIIIIING*

Cet engin du démon est-il donc toujours aussi cruel le lundi matin ? Grand se contrôle du mieux qu'il peut pour arrêter la sonnerie du réveil sans le bousiller complètement et cela lui demande une volonté toujours un peu plus forte au fil du temps. Il ne peut retenir un bâillement, car il a assez peu dormi au final. Après avoir attendu pendant ce qui a paru être une éternité à la laverie et avoir fait la marche du retour, Seth est immédiatement allé se coucher, mais Grand a ensuite étendu tout le linge fraîchement lavé dans la cave. Considérant qu'il y a l'équivalent du linge de treize personnes, il en a eu pour un bout de temps. Il prendra certainement une bonne paire d'heures ce matin pour repasser et plier tout ça. Le pire dans cette histoire, c'est que pour être prêt à temps pour le départ de ses pensionnaires et enchaîner avec sa propre journée, Grand doit se réveiller à cinq heures et demie. Autant dire que pour être frais et dispos, le géant commence par une bonne douche pour finir de se réveiller, avant de s'habiller et de se préparer à affronter cette nouvelle journée.
Petit-déjeuner oblige avec une grande tasse de café et quelques tartines beurrées, le tout accompagné d'un bon jus d'orange. Simple, mais équilibré et efficace. Pendant qu'il s'attaque à l'énorme pile de linge avec son fer à repasser, tour à tour, les jeunes descendent profiter d'un petit-déjeuner similaire, avec un bol de céréales pour les demandeurs. Leur ordre d'arrivée n'est pas vraiment établi et peut dépendre de plusieurs facteurs. P'tit Jean et Seth sont presque invariablement en premiers, car le plus jeune commence son école assez tôt le matin. Comme le bus ne passe pas jusque devant l'orphelinat, c'est à Seth qu'il revient de l'accompagner jusqu'à l'arrêt de bus et il va également le récupérer le soir après la journée à l'école. Quant aux collégiens et aux lycéens, leur réveil dépend fort de leur première heure de cours, tout comme leur attitude. À huit heures, mine sombre et pas un mot. En fonction des bêtises post couvre-feu, il se peut même que des cernes soient encore là. Huit heures et demie, il n'y a pas forcément de grands sourires mais a minima un bonjour et ils chuchotent tranquillement, sûrement pas encore assez réveillés pour être aussi énergétiques qu'à l'accoutumée. Et pour les heureux privilégiés qui commencent les cours au-delà de neuf heures, il y a un grand sourire, des discussions sans fin et une bonne humeur évidente. Généralement la douche est déjà prise et le cartable est déjà prêt, il ne leur reste donc plus qu'à faire un peu de marche à pied jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche pour se diriger vers leurs établissements respectifs.

Après plusieurs heures à se battre avec le linge, Grand finit enfin de tout ranger dans les armoires respectives de chacun des pensionnaires et il peut donc se diriger vers son premier travail de la journée au restaurant de Cathy. Il se dirige vers le garage afin de sortir son moyen de transport préféré, une belle moto routière rouge vif. Grand a dû économiser pas mal de temps avant de s'offrir cette beauté, mais la vie d'homme à tout faire est tellement plus facile depuis qu'il possède ce moyen de transport. Elle est assez puissante pour arriver au niveau d'une voiture sur l'autoroute, ce qui lui permet de joindre d'autres villes assez vite, mais aussi avec un gabarit qui n'a rien d'exubérant, ce qui lui permet de la garer assez facilement. En clair, il l'a choisi pour être le plus pratique possible et chaque jour qui passe le conforte dans son choix. Bien sûr, il n'est pas question de transiger avec la sécurité, aussi Grand s'équipe toujours d'un casque intégral ainsi que d'une veste renforcée et de gants. L'ensemble tient bien chaud en été, mais il s'agit d'un mal nécessaire. Il ne peut pas vraiment se permettre un accident et l'arrêt d'activité qui l'accompagne.
Après avoir correctement fermé à clé la réserve et vérifié son équipement, Grand démarre le moteur, le fait un peu rugir pour le plaisir, avant de mettre son casque et de se mettre en route pour cette journée. Sans se douter un seul moment que celle-ci allait être bien différente que ce qu'il imagine...

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Nombre de mots : 776
Demande de modération : Apparition de Pokémon Sauvage, svp :D

Grand a beau connaître les rues de Ondes-sur-Mer sur le bout des doigts, il n'ose jamais foncer comme un fou sur sa moto et respecte toujours le code de la route en vigueur. Majoritairement pour sa propre sécurité, mais aussi pour éviter des problèmes avec les forces de l'ordre. Cette connaissance lui permet d'esquiver les gros bouchons naturels du lundi matin et d'arriver à sa destination en un temps record.
Le service chez Cathy est toujours un bon moment pour Grand. La gérante est exigeante, mais à force d'habitude le colosse réussit toujours à faire sa part dans les temps. Il n'est pas assez présomptueux pour prendre les commandes et servir les plats, à moins que l'un des employés de Cathy soit alité, mais sa force physique fait de lui le parfait employé pour nettoyer les tables, les préparer avec sets de table et couverts, abaisser les chaises ou encore réceptionner les stocks de nourriture qui sont livrés le lundi matin pour les jours à venir. Tous les produits ne sont pas livrés en même temps ou à la même cadence, bien entendu, mais la livraison du lundi est généralement plus conséquente que celle du reste de la semaine, raison pour laquelle Grand est demandé en renfort presque toutes les semaines le lundi matin. De plus, il connaît bien le personnel avec qui il prend le temps de déjeuner une fois le service terminé, quand son emploi du temps lui permet.

C'est un de ces jours. Il lui reste un peu de temps avant son prochain travail, qui ne doit commencer qu'à quinze heures. La salle était réservée un peu dans l'après-midi afin de laisser aux invités le temps de profiter du banquet de départ. Le travail de Grand commence seulement à la fin du discours de départ, pour tout ranger et remettre la salle en ordre. Cette dernière étant réutilisée le lendemain, la vitesse est donc de mise. Peut-être que ceci explique un peu la paie, même si 50.000 pokédollars juste pour une mission de rangement et nettoyage expresse est vraiment une chance à ne pas laisser passer.

- Au fait Grand, tu as entendu parler de cette histoire d'IA dresseuse de Pokémon ?

Grand pose sa tasse de café qu'il vient de vider prise en dessert. Pourquoi il ne cesse d'entendre parler de Pokémons depuis deux jours ? Les sujets de conversation normaux ne sont plus à la mode ? Et une IA qui fait office de dresseur ? Comment c'est censé fonctionner ce genre de truc ? Avec des algorithmes et des données ?

- Pas du tout. C'est pas un peu du domaine de la science fiction ? Une IA dresseuse de Pokémon, c'est complètement fou tu ne penses pas ?

- Un peu... Mais apparement il y a eu une conférence pour présenter le projet hier. Quelques scientifiques en ont parlé hier. Vu que tu es au courant de pas mal de choses qui se passent à Ondes-sur-mer, je me suis dit que tu en savais peut-être un peu plus. Comment ne pas être curieux face à ça ?

- Tu me surestimes un peu là ! dit-il en rigolant. Je ne sais pas tout ce qu'il se passe en ville, je suis pas de la police. J'ai juste pas mal de contacts pour trouver des nouveaux boulots. D'ailleurs, il faut que je parte pour le prochain.

- Tu passeras le bonjour aux gosses !

Grand fait une note mentale de passer le bonjour, récupère sa paie avant de repartir sur sa moto en direction de son boulot de l'après-midi. Apparement, il n'est pas seul sur cette tâche. En réalité, Grand ne s'est préoccupé que de sa partie du travail à accomplir, mais en réalité il ne s'agissait pas que de nettoyer une petite salle des fêtes : un domaine entier a été privatisé par un homme d'affaires qui a donné une conférence, avec quelques chambres de luxe dans le bâtiment principal au-dessus de la grande salle de réunion. Sûrement un m'as-tu-vu qui a voulu en mettre plein la vue à des partenaires commerciaux. Un rapide briefing par le propriétaire des lieux est fait dans la grande salle, avec la répartition des tâches pour les participants. Certains vont s'occuper de la cuisine et des plats vides qui s'y sont accumulés, la majorité des participants au boulot vont faire le tour des chambres disponibles aux étages supérieurs, quant à Grand il sera seul pour ranger la grande salle. Normalement, déplacer les tables et tout le reste prend plusieurs personnes, mais la force physique du colosse est suffisante pour qu'il gère tout seul, ce qui permet aux autres de couvrir les chambres plus aisément. Tout le monde y gagne.

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Nombre de mots : 804

BALL UTILISÉE : Pokéball
VOTRE PLPF : Gruikui LV12
NOMBRE DE TENTATIVES DE CAPTURE : 0
MÉDAILLE DE SPÉCIALISTE À APPLIQUER : //
POKEMON GAGNANT L'XP : Nanméouïe LV5

Ce boulot rend Grand nostalgique de son enfance, où il a déjà assisté à de nombreux évènements similaires, organisés par différents hommes d'affaires qui en avaient après les moyens de sa famille. Le fait que des personnes arrivent à descendre autant d'alcool dans ce genre d'assemblée est toujours un mystère. Après tout, ce genre de soirée a pour but de présenter un projet pour attirer des investisseurs pleins aux as, il est donc nécessaire de sortir l'artillerie lourde pour impressionner et faire comprendre que le projet n'est pas proposé par n'importe qui. On pourrait croire que le genre de personnes invitées à cette soirée a la tête sur les épaules, mais comme Grand a pu le constater lorsqu'il assistait à ce genre d'évènement organisé par les membres de sa famille, c'est en réalité plutôt rare. Quelques flatteries, deux ou trois cocktails bien dosés, un échange de banalités tout en brossant sa cible dans le sens du poil et hop. Vous êtes quasiment sûr que plusieurs investisseurs un peu trop crédules vous signeront un beau chèque. La formule n'a pas changé depuis tout ce temps et semble toujours aussi bien marcher, tant mieux pour eux.

Et de toute évidence, la soirée à été bien chargée. Les tables dans la salle que Grand doit nettoyer et ranger sont toujours couvertes de restes du déjeuner ainsi que de nombreuses bouteilles, certaines à moitié pleines, d'autres complètement vides. Certains plats sont aussi également un peu fournis, tandis que d'autres n'ont plus que des cure-dents ou autres brochettes sans plus rien dessus. Ce rapide coup d'oeil suffit à faire comprendre à Grand qu'il a besoin d'un sac poubelle, vu que ces restes seront sans aucun doute jetés aux ordures, mais aussi de discuter avec le gérant pour déterminer quel matériel finira à la poubelle et quel matériel devra être nettoyé et remis à la cuisine du domaine. Il s'y dirige donc sans attendre afin de parler au propriétaire des lieux, qui devait filer un coup de main à la cuisine.

- Excusez moi, monsieur... J'ai vu pas mal de restes dans la salle de banquet, vous avez un sac poubelle que je jette tout ça ? Est-ce qu'il y a des éléments de vaisselle du domaine à conserver ?

- Je dois pouvoir trouver ça, par contre, excepté les verres, vous pouvez tout jeter ! L'organisateur est venu avec ses propres ustensiles et nous a dit que l'on pouvait tout mettre à la poubelle, y compris les nappes, donc ne vous gênez pas.

- Eh ben... J'aurais pourtant dit que ces ustensiles avaient pourtant une certaine valeur, il a vraiment demandé à tout jeter ?

- Ca m'a surpris aussi, mais oui, vous pouvez donc le faire sans vous sentir coupable. Ce n'est pas si choquant en fait, je dirais même que c'est plutôt commun.

C'est vraiment un univers différent. Grand ne peut pas s'empêcher de se faire cette remarque silencieuse, elle lui vient naturellement. Certes, ce n'est pas non plus de l'argenterie, mais la qualité est plus que correcte. C'est un véritable gâchis de jeter tout ça. Un petit coup d'éponge et de liquide vaisselle et tout cet attirail ressert sans problème. Mais Grand a appris à ne pas questionner la façon de penser de ceux qui ont assez de moyens pour faire ce genre de démonstration. Il se contente de retourner dans la salle armé de son grand sac et après un rapide retour en cuisine pour y retourner les verres, il s'attaque au gros du reste sur les tables. Le jeune homme fait quand même attention à ce qu'il jette, ce ne serait pas la première fois qu'une montre ou autre objet de valeur a été laissé à l'abandon sur une table. En faisant le tour et en débarrassant toutes les tables, un prospectus attire l'attention de Grand. La couverture dépeint un corps de robot, au visage dépourvu d'expression ou de caractéristiques, tel un avatar attendant d'être créé. Ce robot pointe du doigt vers un adversaire hors du prospectus et un Pokémon, en l'occurence un Pikachu, semble suivre ses directives comme il le ferait avec son dresseur. Le titre, écrit en lettres capitales au sommet de la feuille...

- "Le dresseur parfait à l'I.A. parfaite ! Programmée pour prendre soin de vos Pokémons à votre place"... ? C'était pas qu'une rumeur sans fondement ? Quelqu'un travaille vraiment là dessus ? C'est de la folie...

- Bonjour, Grandhevia.

Ces deux mots suffisent à paralyser complètement Grand, qui serre immédiatement les poings et sent une goutte de sueur perler le long de son visage.
Ce n'est pas possible.
C'est une blague.
Un mensonge.
Personne ne l'a appelé par son prénom complet depuis près de dix ans. Et pourtant, il reconnaît cette voix sans peine et sait donc parfaitement qui se tient derrière lui à cet instant.

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Nombre de mots : 838
Demande de modération : Apparition de Pokémon Sauvage, svp :D

- Père.

Grand n'en croit pas ses yeux. La personne qui se tient là est bel et bien son père. Il a presque immédiatement reconnu sa voix, mais aussi la façon dont il l'a appelé. "Grandhevia". Personne ne connaît son prénom complet à Unys. L'appeler Grandhevia signifie donc que vous êtes un fantôme de son passé. Et quel fantôme en l'occurence ! Son propre père, Leon Homura, rien que ça.
L'homme n'a pas tant changé que cela au cours des dernières années. Sa moustache et sa barbe parfaitement taillées comme s'il sortait de chez le barbier, ce qui est d'ailleurs probablement le cas, d'une couleur brune assez claire couvrent toute la partie inférieure de son visage, sa coiffure de la même couleur lui donnent presque l'impression qu'une crinière de lion le coiffe. Pour compléter son accoutrement, il est toujours habillé d'un smoking de couleur bleu sombre aux boutons de manchette dorés et des chaussures noires parfaitement cirées. L'archétype même de l'homme d'affaires ou du politicien, propre sur son personnage. Rien ne dépasse. Tout est millimétré pour paraître parfait. Cette entrée en matière pourrait impressionner beaucoup de monde, mais pas Grand. Ce dernier sait parfaitement quel genre d'homme se cache derrière cette apparence propre de lion, de roi des animaux, de ténor des affaires. Leon Homura est une véritable hyène, prête à tout pour son profit. Et le jeune homme n'a pas l'intention de perdre son temps a écouter son père et ses délires, quels qu'ils soient.

- Je suppose que vous ne l'avez pas remarqué, mais je travaille actuellement. Si vous avez quelque chose à me dire, je suppose que cela peut attendre la fin de mon service.

- J'avais remarqué, après tout c'est moi qui ait donné cette soirée. C'est également moi qui me suis arrangé pour que ce travail et sa paye arrivent jusqu'à tes oreilles pour que tu le prennes. Pose ce sac poubelle un moment et écoute ce que j'ai à te dire.

Bien sûr. C'était vraiment trop beau pour être vrai, il y avait bien quelque chose derrière ce job de rêve trop bien payé. Voilà bien une stratégie digne de cet homme. Manipuler les actions des gens pour les faire arriver là où il souhaitait les voir est l'une de ses stratégies préférées. Grand se souvient encore des leçons de son père où ce dernier essayait de lui faire voir d'autres personnes, aussi bien alliés que concurrents ou même membres de la famille comme de vulgaires pion sur un échiquier qu'il fallait contrôler sous tous les angles. La leçon n'était pas rentrée à l'époque et Grand semble forcé d'admettre que même maintenant, il continue d'être manipulé sans difficulté par son père comme un pion abandonné dans un coin du plateau de jeu, mais dont le moment est venu de se rendre utile.

- Je ne vois pas ce que vous avez à me dire après tout ce temps. Vous avez été très clair la dernière fois que nous nous sommes parlés, père. Je n'ai pas oublié.

- C'est une bonne chose que tu n'aies pas oublié. Je n'ai pas oublié non plus. Je vois que tu as également travaillé tes manières. Après près de treize ans passés à essayer, si je savais qu'il suffisait de te laisser t'occuper de gosses dans un trou à rats perdu à l'autre bout du monde, je l'aurais fait plus rapidement.

Il sait donc tout de la situation de son fils. Ce n'est pas si surprenant tout compte fait, il faut bien connaître son adversaire pour le manipuler à ta guise. C'est la leçon numéro un de l'éducation de cet homme. Leçon numéro deux, l'énervement invite la précipitation et conduit à ta propre perte. Grand se contente de serrer les poings encore plus fort qu'avant et d'ignorer la provocation que cet homme venait de lui jeter à la figure.

- Il faut dire que j'ai plus appris sur moi à leur contact qu'au vôtre. Trêve de politesses. Vous ne revenez pas dans ma vie après près de dix ans sans même un coup de fil pour vérifier si j'ai travaillé mes manières ou si j'ai oublié ce que vous m'avez fait. Vous voulez quelque chose. Alors parlez, plus vite ce sera fini, plus vite je pourrais refuser et quitter cet endroit.

- Tu n'as vraiment pas changé en dix ans. Aucune subtilité, toujours aussi direct et simplet. Tu n'as pas oublié ce que je t'ai fait, dis-tu ? As-tu oublié ce que toi, tu as fait pour métirer "ce que je t'ai fait" ?

Non, Grand n'a malheureusement pas oublié, même si il le préférerait.

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Nombre de mots : 815
Demande de modération : Tentative de fuite.
TENTATIVE DE FUITE : 1
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE RÉUSSIE : Nanméouïe lv 7 (0/1)

Le membre 'Grand Homura' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'[MOD] Fuite n°1' :

il y a de cela plus de dix ans...

La résidence principale de la famille Homura, dans la région de Johto. Elle a tout d'une maison que l'on trouve dans ces vieux films du siècle dernier. Ou bien dans un de ces mangas où un gosse blindé de fric à ne pas savoir quoi en faire se retrouve et dont le scénario revient à expliquer comment il réussit à s'extirper de ce contexte en apparence imperméable au changement pour devenir la personne qu'il a toujours voulu être, tout en se rebellant contre l'autorité de sa famille.
En un sens, l'histoire de Grand est une de ces histoires. Né en tant que fils aîné de sa famille, depuis son enfance il a reçu une éducation des plus strictes et des plus perfectionnistes pour reprendre les opérations des entreprises possédées par sa famille. Les lois du marché, la politique, l'importance de la manipulation des autres acteurs, comment écraser ses adversaires... Tant de leçons auxquelles Grand ne parvenait pas à adhérer, peu importe à quel point son paternel essayait de les faire rentrer dans le crâne de son fils aîné.
A cette époque, la seule chose qui importait à Grand était le traitement réservé à sa petite soeur, Reiyu Homura. La jeune fille avait quatre ans de moins que son frère. Pour résumer, elle était la seule personne que Grand ne trouvait pas insupportable dans ce manoir familial. Elle était sa compagne de jeu, sa confidente et surtout, la seule personne qui avait droit à un semblant de normalité dans sa vie et qui pouvait partager ce sentiment avec lui. Les enfants discutaient souvent de leurs écoles respectives. Pendant que Grand avait été envoyé à une école privée élitiste réservée aux rejetons de rang social équivalent à celui de sa famille, Reiyu avait été envoyée dans une académie pour jeunes filles où elle se sentait parfaitement bien. Grand adorait l'entendre parler de ses histoires de sorties entre amies, des histoires des jeux, de fous rires déclenchés en classe… Il a même pu rencontrer plusieurs amies de sa jeune sœur, qui pouvait inviter ses amies à la maison.
L'ambiance dans l'école que fréquentait Grand était totalement opposée : les élèves sont en compétition permanente, aucun bavardage ne saurait être toléré en classe, encore moins un rire. Pour les élèves qui fréquentaient l'établissement, il était implicite qu'aucun de leurs camarades de classe ne deviendrait un ami. Dans le meilleur des cas, maintenir des relations cordiales permettrait de se trouver des partenaires d'affaires dans leur vie professionnelle, mais à aucun moment une amitié sincère ne pouvait naître dans ces conditions.
Sa proximité avec sa jeune soeur n'était pas bien vu par le paternel. Si le but de Grand était de reprendre les affaires familiales, Reiyu devrait servir d'outil à la disposition de son frère le moment venu, probablement pour un mariage arrangé. C'est tout à fait le genre de choses que le maître de maison a pu imaginer au moment de concevoir son deuxième enfant, sans réfléchir une seule seconde à la volonté de celle-ci.
D'après les leçons reçues de son père, qui datent clairement du siècle dernier, les filles de leur milieu ont le plus souvent un rôle peu enviable. Pour preuve, il suffit de voir la position de la mère de la famille Homura, Rino Homura. Elle ne sert que de porte-parole et de faire valoir pour son mari. Grand n'a pour ainsi dire presque aucune interaction avec elle. Il la voit le plus souvent lors des dîners "importants" de sa famille, où son père exhibe sa famille pour faire bonne figure auprès de ses invités. Et même pendant ces moments, le discours de la mère sonnait creux. Faux. Comme un disque rayé qui répétait ce que son mari lui avait appris et qui était attendu d'elle. Une vraie poupée dénuée de volonté propre. Même pour un enfant de douze ans, c'était l'évidence même.

- Ta mère comprend sa place dans les traditions de notre famille. Tu ferais bien d'en faire de même Grandhevia, au plus vite.

L'usage et la tradition familiale. Les seules préoccupations du paternel. Comment peut-on se détourner à ce point de sa famille ? Tous les livres que Grand lisait pendant son temps libre dépeignaient des familles tellement différentes de la sienne. Des familles où le père était droit et fort dans le but de protéger les siens. Des familles où la mère chantait des berceuses tout en bordant leurs lits et aimait ses enfants. Des familles où les enfants étaient libres de choisir le chemin qui leur semblait le bon et où les parents regardaient de loin et suivaient leurs enfants tout en les encourageant à suivre leurs choix. Tant de concepts que le jeune garçon ne pouvait qu'envier.
Mais au fil des années à s'entendre répéter qu'il devrait reprendre la tête de sa famille, poursuivre les ambitions de sa famille, que c'était pour ainsi dire la seule raison de sa venue au monde, avait fini par alimenter une colère froide chez Grand. C'est sûrement ce qui se passe quand on répète à un enfant toute sa vie qu'il n'est né que pour une seule raison : Cela lui devient insupportable et il finit par détester cette raison. Surtout quand il est aussi opposé à ce but avec une telle véhémence.
Cette colère, qui ne demandait qu'à exploser un peu plus chaque jour passé, finirait par avoir des conséquences.

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Nombre de mots : 930
Demande de modération : Tentative de fuite.
TENTATIVE DE FUITE : 2
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE RÉUSSIE : Rototaupe lv 12 (0/1)

Le membre 'Grand Homura' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'[MOD] Fuite n°2' :

- Qu'est-ce qui t'as pris espèce de...

Grand est en train de se prendre un sale sermon de son père, mais à vrai dire il n'écoute que d'une oreille. Quant à la raison de la furie du père de famille, elle est liée au comportement de son fils, qui s'est retrouvé dans une bagarre à l'école. Comportement de délinquant inacceptable au sein de l'établissement que fréquente Grand et son père avait dû dépenser un joli paquet de fric pour faire passer l'affaire sous le tapis. Le jeune homme se fiche pas mal de tout ce que son père est en train de lui reprocher et se contente d'imaginer la poche de glace qu'il pourrait mettre sur sa main une fois que son paternel aura fini sa crise de colère.

Bien sûr, la baston n'était pas du tout ce à quoi il se prédéterminait. Son école est remplie de fils à papa bien éduqués, propres sur eux-mêmes et complètement fermés aux autres. De véritables élites, dans un établissement avec des professeurs triés sur le volet pour recevoir une éducation la plus parfaite possible. Aucune violence physique ne saurait être tolérée dans cet environnement. Du moins en théorie. Dans les faits, les professeurs ont une vilaine tendance à détourner les yeux des élèves "ratés", qui adoraient se rejoindre dans un coin reculé du campus pour faire tout et n'importe quoi au mépris des règles de l'établissement. Ce n'est pas comme si quelqu'un venait contrôler ce qui se passe. Après être passé un tout petit peu trop près, Grand a fini par faire une rencontre avec des élèves plus âgés que lui qui avaient décidé de lui prendre son argent, selon toute vraisemblance. Avant que Grand n'ait pu enregistrer quoi que ce soit, ils en étaient venus aux mains et le jeune homme s'était naturellement défendu.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a été efficace à se défendre, puisqu'il en est ressorti presque sans aucune séquelle alors que les trois autres avaient pris leurs jambes à leur cou avant de se tirer et de sécher l'après-midi. Personne n'y avait vraiment prêté attention, car Grand portait toujours ses mitaines. Les traces pourtant bien présentes sur ses poings n'étaient donc pas visibles, quant aux cancres... C'était les cancres, tout le monde se disait qu'ils avaient simplement décidé de sécher une après midi de cours supplémentaire. Mais rapidement, les rumeurs ont commencé à se répandre comme une trainée de poudre. Comme quoi le dernier des Homura, qui ne brille pas vraiment dans le domaine des études, avait battu plusieurs aînés à mains nues. Il était de moins en moins considéré comme un simple élève avec du mal en cours, pour passer à l'étape au-dessus, celle d'un délinquant avec rien dans la tête et tout dans les muscles.
Peu lui importait toutes ces rumeurs débiles. À vrai dire, la seule chose qui lui importait était la sensation qu'il avait ressentie pendant qu'il faisait usage de ses poings. C'était simplement... Grisant. Pendant toute sa jeunesse, Grand n'avait presque jamais rien ressenti à part la frustration. Frustration, car il n'arrivait pas à suivre le rythme à l'école. Frustration, car il ne parvenait pas à répondre aux attentes de son père. Frustration de voir sa destinée toute tracée, sans qu'aucune issue ne se présente à lui. Frustration de voir que le destin de sa soeur était également d'ores et déjà décidé et qu'elle ne serait jamais rien d'autre qu'un instrument politique qu'il devrait lui-même habilement manipuler pour en tirer le plus de profit possible. L'espace d'un instant, toute sa frustration s'était évaporée. Pour une fois, il n'était pas le vilain petit canard incapable de quoi que ce soit, mais il était celui qui avait l'avantage dans la situation présente au lieu d'en être la victime. Quel plaisir ! Quelle sensation enivrante ! On lui avait toujours appris et répété que la violence physique n'était jamais la solution à aucun problème, mais il avait pris un plaisir fou à laisser ses poings défouler toute la frustration accumulée au cours des années passées. Cette nouvelle sensation le laissait perplexe et son seul désir était d'avoir une nouvelle chance d'expérimenter quelque chose de similaire.

Sans le savoir, après son coup d'éclat dans son école, Grand a attiré l'attention d'un groupe de jeunes délinquants de la ville, dont faisait partie les pauvres malheureux qu'il a passé à tabac. L'un d'entre eux l'avait approché à son retour de l'école, afin de lui proposer de rejoindre leur bande. Le but était très simple : tu te ramènes, tu te bagarres à un contre un et il y a du pognon à la clé si tu te débrouilles bien. En temps normal, de peur de ce que son père aurait fait s'il avait appris qu'il n'avait ne serait-ce qu'adressé la parole à ce genre de personne, il aurait immédiatement refusé. Mais après ce qu'il s'était passé à l'école... Il ne pouvait nier être un peu intéressé. Au moins pour confirmer ce qu'il avait ressenti. Pour échapper à nouveau à la frustration et à tout le reste de ses problèmes. Même si personne dans sa famille n'aurait approuvé, il s'en fichait pas mal.
C'est ainsi que le jeune homme s'est mis à participer à ce genre de combat de rue. Encore, encore et encore. Grâce à sa carrure déjà plus imposante que la norme même à douze ans, il s'en sortait relativement bien, même contre des adversaires âgés de deux ou trois ans de plus. Il avait même amélioré ses techniques grâce aux conseils des autres membres du groupe et était rapidement devenu un des meilleurs. Grand avait enfin l'échappatoire auquel il avait toujours aspiré. Il avait des camarades qui comprenaient sa situation, certains allant même jusqu'à la partager. Il pouvait librement discuter sans jugement, sans reproches et avec des oreilles attentives. Tant de nouvelles sensations plaisantes, qu'il n'avait jamais pu expérimenter auparavant.

Néanmoins, "ce qui devait arriver" arriva au bout de quelques semaines seulement. Les rumeurs allaient toujours aussi bon train à l'école, jusqu'à ce qu'un élève qui passait par là ne décide de pousser les choses encore plus loin en provoquant Grand. Une bête bousculade dans le couloir, suivi d'une insulte à peine voilée. On ne pouvait pas faire plus classique comme technique pour faire réagir une personne au sang chaud.
Et ça n'a pas loupé ; Grand a immédiatement réagi avec la méthode qui lui plaisait tant qu'elle était devenue un réflexe pour lui : une bonne droite bien placée dans la figure, qui n'avait pas manqué de casser le nez du prétentieux.
C'est alors que, pour la première fois, Grand s'était rendu compte qu'il avait dépassé une ligne derrière laquelle il ne pourrait jamais revenir.

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Nombre de mots : 1.197
Demande de modération : Apparition de Pokémon sauvage

Grand aurait pu jurer que cela faisait des heures qu'il était debout dans le bureau de son père qui continuait sa tirade de plaintes, maudissant son fils, sa stupidité, l'argent perdu en compensation et pire que tout, la tâche sur la réputation de la famille. Tant de paroles vaines, qui ne résoudraient pas le fond du problème. Le jeune homme savait depuis l'instant où il était entré dans la pièce qu'il ne servirait à rien d'essayer de discuter avec son père de ce qu'il avait ressenti, ou de pourquoi se défouler avec ses poings lui avait fait tant de bien. Ce sont des détails qui ne l'intéressent pas, comprendre son fils n'avait jamais intéressé Leon Homura. Il avait toujours fait de son mieux pour laisser la personnalité de son fils complètement enfouie afin de l'amener à devenir la personne qu'il avait choisie pour lui succéder. Au bout de ce qui avait semblé une éternité, enfin Grand fut autorisé à quitter le bureau de son père.

- Et si tu t'avises de recommencer, la conversation n'ira pas aussi bien pour toi ! J'espère que je me fais bien comprendre, Grandhevia !

Flippant. Grand n'a même pas prononcé un mot avant de fermer la porte et de se diriger vers la cuisine. Une poche de glace et un bon sandwich, voilà ce qu'il lui fallait. Ou peut-être qu'il restait un plat non mangé du dîner pour un passage express au micro-ondes. Il profita d'un passage devant une horloge pour vérifier l'heure, ayant complètement perdu la nation du temps à force de se faire crier dessus. Et en effet, il était déjà onze heures du soir passées. Son père devait vraiment être furieux pour le sermonner et râler ainsi pendant des heures durant, au détriment du dîner. C'était pourtant une obligation familiale que de s'asseoir et écouter le patriarche raconter ses histoires ennuyeuses à souhait sur comment il avait réussi à ruiner un concurrent, réussi à racheter une entreprise qui allait lui être profitable, ses plans pour son prochain sommet... Les sujets avaient beau être très variés et le plus souvent imprévisibles, Grand ne parvenait à trouver de l'intérêt dans aucun d'eux. C'était presque à se demander s'il était bien lié par le sang à cet homme.

En poussant la porte de la cuisine, Grand trouva là une personne qu'il ne s'attendait pas à voir debout à cette heure-ci : sa petite sœur Reiyu. Au vu de l'heure, il ne faisait aucun doute que la jeune fille avait elle aussi manqué à quelques règles de la maison et qu'elle risquait donc des ennuis à être dans la cuisine à cette heure-ci. Grand referma donc la porte au plus vite avant qu'elle ne se fasse prendre.

- Reiyu, qu'est-ce que tu fais ici ? T'as vu l'heure ? Si jamais tu te fais prendre...
- Haha, ne t'inquiète pas pour ça, dit-elle tout en ricanant doucement. Mère est déjà allée se coucher et j'ai demandé à un valet d'amener son repas à Père directement dans son bureau quand il aurait... Terminé. Nous devrions être tranquilles pendant un bon bout de temps. J'ai aussi demandé à ce que personne n'entre dans la cuisine en prétendant que je voulais un thé relaxant et que je voulais être laissée seule. Plus important, tiens, un bon repas, des restes du dîner. Tu dois avoir sacrément faim.

Elle avait vraiment pensé à tout, c'en était presque flippant. Mais Grand était forcé d'admettre qu'en effet, il avait faim, besoin de calme et peut-être aussi de discuter un peu. Reiyu avait réussi à créer un environnement où tout ceci était possible sans éveiller le moindre soupçon. Elle était vraiment douée. Le jeune homme se dirigea vers le micro-ondes pour y réchauffer le contenu de l'assiette que sa soeur lui avait tendu avant de se diriger vers le congélateur. Il y avait toujours une poche de glaçons prête, Grand y prêtait toujours attention depuis sa première bagarre. Il versa tout le sachet dans un saladier avant d'enlever son gant et d'y plonger la main. Il ne put retenir un soupir de soulagement au contact du froid.

- Tu... t'es attiré de sacrés ennuis, aujourd'hui ? Père ne manque jamais le dîner.

La situation que Grand voulait à tout prix éviter était en train d'arriver. Il se retrouvait à s'expliquer à sa petite soeur, qui avait bien saisi que quelque chose n'allait pas. Mais il ne pouvait pas vraiment avouer à sa jeune soeur qu'au nom de sensations qu'il ne comprenait pas vraiment ni ne pouvait s'expliquer, il avait passé les dernières semaines à frapper d'autres personnes, en avait profité pour se faire de l'argent au passage, car ça l'aidait à se sentir mieux et oublier tous les problèmes auxquels il n'avait aucune autre solution concrète. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'en avait aucune envie. Mais lui mentir n'était pas non plus une vraie solution.

- Disons que c'est un peu compliqué à expliquer...

Fort heureusement, Grand fut sauvé par la sonnerie du micro-ondes, qui avait fini de réchauffer son plat, lui permettant d'esquiver la réponse.

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TENTATIVE DE FUITE : 1
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Le membre 'Grand Homura' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'[MOD] Fuite n°1' :

Malgré le superbe savon qui lui avait passé son père et les inquiétudes de sa petite soeur à son sujet, Grand avait bien évidemment continué à fréquenter le club de combat, pour le meilleur comme pour le pire. Du bon côté pour le jeune homme, les autres membres du club s'étaient ouverts à lui avec le temps, en plus des progrès sur sa technique et sur sa force. La suspicion de voir un membre d'une école pour enfants riches dans leur milieu plus défavorisé à fini par s'effacer, afin de se transformer petit à petit en réelle amitié.
Quand au mauvais côté, pratiquement tout le reste de sa vie avait pris une tournure de moins en moins appréciable. Son père avait augmenté la fréquence de ses cours du soir, ce qui lui laissait encore moins de libertés qu'avant en plus de lui bourrer le crâne de concepts qu'il ne saisissait pas -au grand dam de ses professeurs-, ses résultats scolaires étaient en chute libre, mais le changement le plus notable était celui qu'il ressentait de ses camarades de classe. Avant l'incident, Grand était le plus souvent traité avec indifférence, un élève issu d'une famille riche comme on en trouve partout dans cet établissement spécialisé. Il convenait même de dire que le jeune Homura ne sortait pas spécialement du lot, avec ses notes plus que moyennes. Il y a clairement eu un après, où ses camarades s'étaient mis à le fuir, inquiets de finir comme leur camarade que Grand avait passé à tabac. Celui-ci avait d'ailleurs promptement quitté l'établissement pour "des raisons privées". Leur compagnie ne manquait pas au jeune homme, mais la tension et le silence qui suivaient désormais son passage dans les couloirs étaient bien présents.
Reiyu avait bien sûr à nouveau essayé de lui poser des questions sur la raison de la fureur de leur père et la raison pour ces poches de glace utilisées à répétition. Grand avait essayé d'esquiver le sujet le plus longtemps possible, prétextant un problème qui ne concernait que lui et leur paternel, avant de finir par lui donner davantage de détails, parlant simplement d'un club de sport de combat qui n'était pas approuvé par leur père, qui n'estimait pas le club "digne d'un membre de la famille Homura". Il ne lui avait pas précisé que le club était clandestin, ni n'avait mentionné le fait que les autres membres, qui étaient également ses plus proches amis, étaient les "ratés" de l'école. Ce n'était pas une question de honte quelconque, Grand savait bien qu'il n'avait pas à rougir de ses fréquentations une fois que l'on passe par delà la première impression, mais sa jeune soeur était sans doute trop jeune pour comprendre ce qui poussait Grand à s'éloigner avec une telle ferveur du chemin que son père avait tracé pour lui. Lui même ne comprenait pas encore. Tout ce qu'il savait, c'est que même si ça n'était pas la vie idéale, Grand appréciait son quotidien.

Mais ce quotidien était sur le point d'être bouleversé quand le père de famille avait convoqué ses deux enfants dans son bureau. Ni l'un, ni l'autre ne savait de quoi il retournait. Mais c'était presque une première, d'être convoqué par leur père dans sa pièce sacrée était déjà quelque chose de très rare, mais à plusieurs à la fois ? Il y avait de quoi être fort surpris. Mais ni l'un, ni l'autre n'allait questionner cette soudaine demande de leur paternel. Le meilleur moyen de savoir ce qu'il voulait, c'était encore de répondre à sa convocation.
Après avoir été invités à entrer par une des servantes de la demeure, les enfants Homura avaient pris place face au bureau de leur père, dans l'attente que celui-ci finisse ses papiers afin qu'il ne tourne son attention vers eux.

- Grandhevia. Reiyu. J'ai une grande nouvelle à vous annoncer. Je viens de conclure un arrangement profitable avec la famille Mayers, de la région de Sinnoh, qui, comme vous le savez bien...
- ... Contrôle une bonne partie des provisions en pétrole de la région de Sinnoh, ils cherchent d'ailleurs à étendre leur réseau sur d'autre régions comme Johto par exemple. Ce sont des partenaires potentiels, que l'on tient à l'oeil car leur croissance est digne d'intérêt et leurs ancrages dans la région de Sinnoh peuvent aussi s'avérer utiles pour nous. De plus, l'héritier de la famille est un garçon du même âge que grand frère, si je ne m'abuse.

Il ne fait aucun doute que Leon espérait cette réponse de Grand, mais Reiyu l'avait donnée car elle se doutait que son frère n'avait mémorisé aucun de ces détails, à raison. La politique et les prospects de son père ne font pas partie des choses que le jeune homme retenait.

- C'est exact. Et vous serez sûrement tous les deux ravis d'apprendre que je viens de passer un arrangement pour unir nos deux familles.

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