L'eau est source de vie, préservons-la pour notre survie.
En sortant du bureau du lieutenant Fâro, je me suis engagée dans le dédale de couloirs que nous avions empruntés en venant. Le chemin n’est pas bien compliqué. C’est sans aucun doute pour cette raison qu’il n’a pas jugé utile de me raccompagner jusqu’à la sortie. En plus, je lui ai répondu que je n’aurais pas de difficulté à me débrouiller. Ce n’est pas le moment de me faire mentir alors que l’on vient de me confier ma toute première mission. Une tâche d’une importance capitale pour la suite. Sur ce coup-là, je ne peux réellement pas me planter. Le lieutenant m’a très clairement fait comprendre que l’organisation a absolument besoin des pokémons que je suis censée délivrer. Je me demande s’ils sont sur le coup d’un nouveau recrutement. C’est probable. À moins qu’ils souhaitent tout simplement pouvoir vérifier l’entraînement et les compétences des créatures avant de les refiler à une nouvelle recrue. C’est une autre possibilité. Dans tous les cas, à côté du travail qui m’attend, retrouver mon chemin dans un bâtiment qui m’est totalement inconnu, ça ressemble à un jeu d’enfant. En vérité, je le vois également comme une sorte d’entraînement. Après tout, je vais devoir me livrer à un exercice relativement comparable lorsque je serais infiltrée dans le bâtiment de combat et plus précisément dans l’un des dômes pour mettre la main sur les pokéball qui auraient dû nous revenir quelques semaines plus tôt. Tout en marchant en direction de la sortie, et plus précisément des escaliers que nous avions empruntés, je ne peux m’empêcher de penser à ce qui m’attend. Je ne cesse de me demander s’ils ont bien fait de me confier cette tâche. Même s’il m’a tout expliqué, je ne peux m’empêcher de douter de la véracité de l’ensemble de ses propos. Même s’ils comptent des blessés, je trouve ça étrange qu’ils n’aient plus le moindre sbire plus aguerri que moi pour remplir cette mission. Mais du coup, est-ce que ce serait un test pour évaluer mes compétences et s’assurer que les rumeurs à mon sujet sont fondées ? Je n’en sais rien. S’il s’agit d’une simple épreuve, ils auraient pu trouver mieux. Ou au moins, s’arranger pour me permettre une meilleure préparation plutôt que de me forcer à agir dans l’urgence.
— Irina ?
Je me retourne vivement en entendant cette voix qui m’interpelle. En avançant, totalement perdue au milieu de mes pensées, je n’avais même pas fait attention qu’il y avait une autre personne dans le hall. Dire que j’aurais pu sortir totalement du bâtiment sans même remarquer la présence de cet individu. Non. Je suppose que cela n’aurait pas été possible. Après tout, il m’a interpellé directement lorsqu’il m’a vue passer devant lui. Et il connaît mon prénom, ce qui signifie que ce n’est pas un accident. C’est réellement mon passage qu’il attendait. Même si je ne vois pas vraiment pourquoi. En prenant congé de moi, le lieutenant avait demandé à ce que quelqu’un m’attende avec les affaires et accessoires qui doivent m’être remis. Mais je doute un peu que ce soit pour cette raison que le jeune homme m’attend. Enfin je n’en sais rien. C’est juste que je ne vois pas le moindre sac ou carton dans ses bras. Il n’a donc visiblement rien pour moi en sa possession. Il est plus jeune que moi. Je suis prête à parier qu’il est encore dans la vingtaine avec son gros casque audio autour du coup et sa chevelure bleue en bataille. Il a l’air d’être heureux ici. En tout cas, il a le sourire. Et son temps, derrière la surprise qu’il a suscitée en moi, il m’a semblé être particulièrement jovial.
— Euh oui ? C’est bien moi. En quoi puis-je être utile ?
— Ah parfait ! J’avais peur de t’avoir déjà raté. Je suis Axel. Je suis chargé de la logistique ici. Si tu veux bien me suivre, je vais te montrer notre réserve. Tes affaires sont là-bas. Je préférais voir avec toi au niveau des tailles et pointures, et de ce que tu es susceptible de porter. Ce n’est pas la peine de te faire revenir pour rien.
— Ah ben merci ! Je te suis alors.
Avec un sourire, soulagée de voir que ce n’est pas pour une nouvelle galère venant se cumuler à ma première mission qui me semble de plus en plus complexe, j’emboîte le pas du jeune homme. Cette fois, je découvre une nouvelle série de couloirs et de pièces. Il se retourne par moment pour vérifier que je ne me fais pas distancer, mais cela s’arrête là. J’aurais bien voulu discuter avec lui, mais je ne m’en formalise pas vraiment. Je me doute bien que je vais avoir un peu de temps pour converser avec lui pendant qu’il rassemblera les différentes pièces d’équipement qui me sont destinées.
Achat d’une CT de Contrebande pour 1800pk$ svp Edit Mao : 2950 - 1800 = 1150 p$ retirés par le PA