Suite à ta première intervention en haute mer sur le Résilience, vous avez récupéré un couple de Viskuses qui nécessite des soins. Vous n’avez pas pour objectif de les capturer, pour autant, tu voudrais qu’ils restent sous surveillance. Comment faire pour concilier ces deux possibilités ? Ces derniers jours, tu y as réfléchi, dans tous les sens possibles. Et tu n’es parvenu qu’à une seule solution : créer un bassin pour les Pokémon aquatiques afin de leur laisser le temps de se reposer avant de repartir dans leur milieu naturel. Vous devriez pouvoir avoir cela. Au moins pour les plus petits Pokémon. C’est sûr qu’un Wailord serait moins simple à dissimuler. Tu n’as d’ailleurs pas été capable de laisser les deux Pokémon derrière toi. Vous êtes parvenus à les sauver, cela ne ferait aucun sens si vous les laissiez là, à leur sort. Tu devais trouver un moyen de faire quelque chose. Tu as fini par en parler à Colin. Il a été réceptif et a suivi ta logique. Il est même allé plus loin, en disant que rendre ces Pokémon plus aptes à se défendre par eux-mêmes serait une excellente chose. Plus tard, il a fini par t’appeler pour te donner rendez-vous le lendemain non pas au port, pour embarquer sur le Résilence, mais au quartier général, dans un des gratte-ciels de Volucité. Cela t’a surpris, tu allais bien voir de quoi il en retourne.
Te voilà donc devant le bâtiment en question. Il est immense. Pas plus grand qu’un autre, ici, dans le quartier des affaires, mais tout de même. Tu entres et t’adresses à l’hôtesse à l’accueil, lui demandant l’étage pour l’Association de Défense de la Vie Marine. Le secteur d’activité n’est pas surprenant au vu de vos actions sur le Résilience. Cependant, vos agissements ne se passent pas du même côté de la légalité que l’association. Tu trouves cela au final assez intriguant. Une fois l’étage indiqué, tu grimpes dans l’ascenseur et presse le bouton du trente-quatrième étage. Lorsque les portes s’ouvrent tu restes bouche bée. Tu ne t’attendais pas à cela. Ce sont des vrais bureaux, de vraies personnes qui semblent faire un vrai travail. C’est assez bluffant. Tu t’attendais à ce que ce ne soit qu’une simple couverture, et pas du tout. Ici grouille toute une petite foule pour une association qui existe vraiment. Ce n’est pas qu’un simple nom sur le papier, ce n’est pas qu’une façade. La Team Aqua a bien monté une association visant à protéger les Pokémon en mer. C’est saisissant. Tu te demandes si ce n’est pas un moyen de blanchir de l’argent, mais derrière une telle activité, et apparemment de véritables bénévoles, tu es troublé. C’est la team Aqua, des mercenaires, des bandits, et tout ce qui va avec. Vous n’êtes définitivement pas du bon côté de la loi, et pourtant, ton organisation a mis en place tout ceci, en plus de ce qu’elle en tire pour elle-même, elle défend sa cause de manière légale. Ce qui te perturbe. Tu n’aimes pas quand les choses ne sont pas totalement noires ou blanches, comme ici. Les Aqua devraient être tout simplement une association de malfaiteurs, sauf que non, ce n’est pas le cas. Qui dois-tu demander en entrant alors ? Colin ? Tu n’en sais rien, mais tu n’as pas d’autre nom à tenter après tout.
Bonjour, vous avez un rendez-vous ?
Je suis venu voir un certain Colin, je suis un ami.
Oh, vous devez être monsieur Castiel. Monsieur Boldwater m’a avertie de votre visite.
Boldwater. Le nom te faisait sourire. Sans aucun doute qu’il s’agit là d’une fausse identité, mais le nom est équivoque. Monsieur Castiel. Ça te fait étrange aussi tiens. Tu as l’impression d’avoir une certaine importance, cela te rappelle Odell avec qui tu as dû lutter pour qu’il abandonne le trop formel « monsieur Harrison » au profit de ton prénom. Après, dans ce contexte, il vaut mieux éviter de s’appesantir sur son identité. Je hoche sobrement la tête et la jeune femme me conduit jusqu’à une salle de réunion, isolée de l’immense open-space et qui donne sur un bureau, d’autant plus isolé. Colin se tient là. A regarder par la fenêtre, un verre peu rempli à la main. Il a tout du PDG d’une boîte qui serait dans une tour comme celle-ci. Mais je tique bien plus sur sa tenue, bien loin de celle qu’il peut porter sur le Résilience. Il est élégant, une chemise ainsi qu’un gilet. D’un geste de la main, il congédie la jeune femme qui referme la porte derrière elle. Tu es intrigué par toute cette mise en scène. Pourquoi ne pas te dire les choses directement à bord ? Cela semble plus officiel, tu te demandes ce qu’il se passe. Il n’a pas encore parlé. Tu te demandes ce qu’il veut, la raison de tout cela, pourquoi dans ce cadre. Tu attends qu’il parle pour t’expliquer tout cela.