Clarisse Renard
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Région : Unys
| Elle ne sait pas si elle a vu juste, mais en tout cas la renarde des neiges ne relâche pas son effort pour protéger le bébé goupix. Les poils de son dos se sont hérissé comme plein de petites stalagmites et ses yeux brillent d’une lueur farouche. Clarisse est certaine vu son état que si l’homme essaie de traverser le mur de neige malgré tout, elle n’hésitera pas à se jeter sur lui pour y aller avec les dents. Ce qui malheureusement a des chances d’arriver, au vu de l’attitude de l’éleveur : il semble chercher une solution pour passer, peut-être un pokémon pour affronter Leia - ce qui effraie l’adolescente.
« Arrêtez ça ! » gémit-elle en s’adressant aux deux protagonistes. Contre sa poitrine le bébé semble absolument terrifié et glapit pour appeler à l’aide. Elle ignore si c’est d’être dans ses bras qui le stresse autant ou la tension qui plane dans l’air, mais elle fait de son mieux pour le caresser avec les gestes les plus doux possibles.
Elimona aussi tente de désamorcer la situation, d’une manière bien plus autoritaire : elle ordonne à son ami de s’éloigner, avec une colère semblable à celle qu’elle avait exprimée pour sa feunard. Elle n’hésite pas d’ailleurs à lui faire exactement le même sermon, à savoir qu’il fait honte à la pension, et Clarisse est un peu choquée. Est-ce qu’elle s’est complètement plantée sur leur relation ? Ça ne se fait pas de se parler comme ça dans un couple, elle a plutôt un discours de patronne… est-ce que c’est ce qu’elle est pour lui en vérité ? Ou un peu des deux, peut-être. En tout cas, sa parole semble compter pour Jun car en effet il abandonne et s’éloigne vers la pension. Clarisse se sent respirer à nouveau, et peut-être parce qu’elle n’est plus aussi tendue le bébé goupix se calme et arrête de gesticuler. Dans le même temps le mur de neige perd en vigueur, puis disparait tout à fait : Leia garde un œil méfiant posé sur Jun, mais elle semble être calmée elle aussi.
« Tu vas avoir une bonne petite maman. » murmure-t-elle au bébé en embrassant délicatement le haut de sa tête. « Ce serait marrant que je t'appelle Kylo Ren tiens, vous ferez un bon duo comme ça. »
Elle n’a pas suivi l’échange entre Elimona et Jun, mais elle constate avec une petite appréhension que l’homme a fait demi-tour et se dirige droit sur elle. Il n’a plus l’air aussi énervé qu’avant, plus du tout même.
« Pardon... Je me suis emporté. » dit-il, avec une certaine sincérité. « Ça me peine de voir ce bébé partir mais si Elimona pense que tu peux t'en occuper alors... Je dois lui faire confiance. »
Elle ne sait pas trop quoi répondre. Dans le doute, elle se contente d’un petit hochement de tête pour montrer qu’elle accepte ses paroles. Elle ne sait plus trop sur quel pied danser avec ce monsieur. Après cela, l’atmosphère redevient normale et Elimona change totalement de sujet. Ah oui, Monsieur Spock. C’est fou, c’est pour lui qu’elle est venue mais cette histoire de bébé chromatique lui occupe beaucoup trop l’esprit. Elle acquiesce au résumé fait par l’éleveuse, puis Jun confirme qu’ils n’ont pas de baie mago à disposition. Ce ne doit pas se trouver à tous les coins de rue car, plutôt que de la diriger vers une pharmacie, Elimona propose qu’elles aillent directement en chercher dans la nature.
« Je veux bien, je n’avais rien d’autre de prévu aujourd’hui. Merci beaucoup. »
L’ex-infirmière ajoute qu’elle pourrait en profiter pour lui filer quelques astuces en médecine, ce qui fait sourire Clarisse. La médecine n’est certes pas sa vocation contrairement à ce qu’elle essaie de faire croire à son père, mais il n’empêche qu’ayant baigné dans le milieu depuis toute petite ça l’intéresse forcément quand même. Sa mère est elle-même infirmière, même si ce sont les humains qu’elle soigne.
« Je prends ! » dit-elle avec enthousiasme. « Je ne suis qu’en 1ere année, il y a des tas de bases que j’ignore encore. »
Jun fait ensuite remarquer qu’il n’y a pas de baie mago à l’état sauvage à Unys et qu’il faudrait donc se tourner vers Sinnoh ou Kalos pour en trouver. Clarisse n’avait pas vraiment prévu de voyager si loin aujourd’hui, mais ça ne lui pose pas de problème. Si c’est pour Monsieur Spock, et si ça peut la distraire de son quotidien morose… D’ailleurs, elle intervient dans la conversation :
« Il y en a aussi à Alola. J’y ai vécu trois ans, je sais où il en pousse… ça irait peut-être plus vite que de chercher au hasard, même si Alola est un peu plus loin à dos de pokémon. »
Il va être compliqué de résister à la tentation de rentrer chez elle et de ne plus jamais repartir, mais par chance les baies magos ne poussent pas sur Mele-Mele. Ça va quand même lui faire un pincement au cœur de revenir si près de son père qui lui manque tant.
« Euh, par contre je n’ai pas de pokémon volant… Il y en a bien pour 2h30 même avec un pokémon rapide, donc il nous faudrait un ou des pokémons pouvant supporter notre poids aussi longtemps. »
Elimona lui répond qu’elle a ça, ce qui était assez inespéré. Le temps que l’éleveuse prépare son pokémon (un tropius, ce qui en plus doit être plutôt confortable), Clarisse rappelle ses deux renards dans leurs pokéballs et télécharge une appli sur son portable pour déterminer l’itinéraire. Quand on voit comment c’est facile de nos jours de voyager à dos de pokémons, on se demande comment les compagnies aériennes arrivent encore à se maintenir à flot.
« J’ai mis le cap sur Ula-Ula, je crois me rappeler que ma prof d’SVT a indiqué qu’il y avait plusieurs variétés de baies du côté du village Toko. » explique-t-elle alors qu’elles terminent les derniers préparatifs. « Vous avez déjà été à Alola Mademoielle Torri ? »
Direction Ula-Ula ! Mp si tu veux que je modifie quelque chose ou que j'aille un peu plus loin :D | | | | Invité
| Elle accepte de l'accompagner, rien ne pouvait faire plus plaisir à Elimona à cet instant. Depuis ses années de médecine la jeune femme avait beaucoup voyagé avec de nombreux buts, souvent reliés à la coordination mais si elle s'expatriait vers d'autres régions c'était aussi pour accomplir son rêve : posséder toutes les variétés de baies connues et les faire pousser dans son jardin. Elle était encore loin d'atteindre son but, ne possédant encore qu'une petite dizaine d'espèces sur la centaine existante. Mais cette fois c'était différent, l'éleveuse ne partait pas seule. « Je suis déjà partie avec Jun, pour trouver des baies Alguas mais... Ce n'est pas pareil. On doit trouver la baie Mago pour aider un pokémon, il y a un but plus important que mon désir de toutes les avoir. » Elimona se voyait de plus en plus dans Clarisse et elle espérait même réussir à lui faire apprécier la culture des baies. Jun parla de Sinnoh ou de Kalos, deux régions où pousseraient les baies désirées mais Clarisse affirma qu'il y en avait aussi à Alola et qu'elle savait où en trouver.
- Direction Alola dans ce cas. Ça nous évitera de fouiller toute une région à l'aveuglette.
Si l'aventure ne lui faisait pas peur, la bleue n'avait pas non plus envie d'y passer des mois. En plus le pokémon chiot avait besoin de calmer son anxiété rapidement. On ne croirait pas comme ça mais le stress est la cause de nombreux problèmes. Que ça soit physique ou mental. On peut se retrouver paralysé juste parce qu'on attend des résultats importants. Elimona avait justement vu un pokémon bloqué après un premier concours de coordination. Sa jeune dresseuse était complètement paniquée, craignant d'avoir blessé son pokémon lors d'un entraînement un peu trop brutal. Mais la vérité c'était que le pauvre Grodoudou s'était tellement inquiété pour le concours de sa maîtresse que son bras s'était bloqué dans une position, refusant d'un changer. À cette époque l'infirmière travaillait dans un centre près des routes sur lesquelles les débutants s’exerçaient. Sa patronne, une infirmière Joëlle, pour ne pas changer, avait préféré user des médicaments pour relâcher la tension musculaire malgré les propositions aromathérapeutique d'Elimona. « ça sera l'occasion de prendre ma revanche et de prouver que les huiles essentielles peuvent être aussi efficaces qu'un anti-inflammatoire et même mieux car il n'y a aucun risque d’allergie. » Clarisse s'occupa de leur trajet pendant que l'éleveuse allait préparer Tropius qui leur servirait de destrier volant jusqu'aux îles. Pour sécuriser le voyage, deux harnais furent installés sur le vieux dinosaure qui ébrouait ses ailes pour la route à venir. Elimona installa d'abord sa passagère et l'harnacha solidement pour éviter toutes catastrophes. Il n'y avait jamais eu de problème lors de ses trajets avec Tropius mais cette fois elles seraient deux et en plus elles allaient dans une région que l'éleveuse ne connaissait pas.
- Absolument pas, le nom de la ville que tu viens de dire m'est complètement inconnu. Je trouve que c'est un nom bizarre d’ailleurs.
Mais comme de nombreuses personnes l'ancienne infirmière rêvait de passer des vacances sur les plages de sables fins d'Alola. Elles n'auraient sûrement pas l'occasion d'aller se baigner, les baies ne se cueillent pas en maillot de bain. Une fois confortablement installées sur le dos de Tropius, les deux jeunes femmes purent enfin décoller. Le vent leur fouetta le visage puis se rafraîchit au fur et à mesure que le pokémon volant prenait de l'altitude. Bientôt la pension ne fut plus que de petits rectangles puis disparue entre les arbres de la forêt blanche. Tropius prit la direction indiquée par le gps de Clarisse et Elimona en profita pour s'excuser de la réaction de son compagnon.
- Je suis désolée pour tout à l'heure. Jun est un peu bourru mais je ne m'attendais pas à ce qu'il se montre aussi menaçant avec toi. C'est la première fois que je le vois comme ça.
Que ça soit la première fois ou non ça n'expliquait pas le comportement de Jun à propos du Goupix chromatique. L'entraîneur n'avait pas plus passé de temps avec lui que quiconque, il ne pouvait pas s'être accroché à lui aussi rapidement. « Peut-être son attachement aux pokémons blessés... Je me demande pourquoi il s'occupe aussi bien des pokémons traumatisés ou avec un comportement compliqué. » Elimona supposa que Jun avait peut-être un passif qui expliquait son attachement et aussi son emportement.
- J'imagine que ce que tu as trouvé le plus bizarre c'est son revirement soudain ? Depuis que je le connais il fait toujours ça. Il s'énerve sur tout et rien, parfois sur moi et dès que j'élève la voix il s'arrête. Sauf que ce n'est pas qu'il m'obéit docilement comme un pokémon pourrait le faire... En fait... Il ne sait pas dire non aux femmes.
Cet aveu la met un peu mal à l'aise. Comme si elle venait de révéler le point faible de Jun et que Clarisse pourrait en profiter par la suite. Elimona se morigéna intérieurement. La demoiselle assise derrière elle n'était clairement pas ce genre de personne. Jamais elle ne pourrait abuser d'autrui. L'éleveuse s'était rapidement attachée à Clarisse à cause de leurs nombreuses similitudes et commençait réellement à se voir à travers elle. | | | | Clarisse Renard
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| Ce n’est pas la première fois que Clarisse fait un trajet à dos de pokémon mais jamais elle n’en a fait d’aussi long. Cependant ça ne l’inquiète pas du tout ; Elimona l’a solidement attachée au large dos de son tropius et elle se trouve plutôt bien installée, même si elle se doute qu’au bout d’un moment la position jambes écartées va devenir désagréable. Au vue de ses gestes sûrs ce n’est pas non plus la première fois que l’éleveuse utilise son tropius pour se déplacer, ce qui est encore plus rassurant car cela indique que le dinosaure a l’habitude d’avoir des humains sur le dos et d’adapter son vol en conséquence. Non vraiment, à l’idée de cette petite aventure inopinée, Clarisse se sent plutôt excitée.
« Absolument pas, le nom de la ville que tu viens de dire m'est complètement inconnu. » lui répond-t-elle en s’installant. « Je trouve que c'est un nom bizarre d’ailleurs.
- Oui c’est vrai ! J’ai eu du mal à retenir les noms des lieux quand j’ai déménagé à Alola, ils viennent du dialecte alolien. J’en connais quelques mots et ça ne ressemble pas du tout à notre langue. »
Juste le temps d’ajuster les derniers préparatifs, et les voilà toutes les deux quittant le plancher des écremeuh en direction d’Alola. Pendant l’ascension Clarisse se concentre sur toutes ces nouvelles sensations : le vent qui mord plus qu’il ne caresse, l’air qui se raréfie et refroidit, le léger vertige qui la prend alors qu’elle jette un coup d’œil curieux vers la terre ferme. Il est évidemment impossible pour les pokémons transportant des passagers de monter aussi haut que les avions (d’une part parce que le risque de collision serait trop fort, d’autre part parce qu’il n’y a pas assez d’oxygène) mais le tropius s’est élevé suffisamment pour que la pension se perde dans un amas de vert qui doit être la Forêt Blanche. Ça reste très intimidant. Soudain, Elimona reprend la parole :
« Je suis désolée pour tout à l'heure. Jun est un peu bourru mais je ne m'attendais pas à ce qu'il se montre aussi menaçant avec toi. C'est la première fois que je le vois comme ça. »
Clarisse acquiesce lentement, ne sachant pas trop quoi dire. Elle ne va pas mentir et dire que ce n’est pas grave (parce que si, ça l’a affectée) mais elle ne veut pas non plus formuler des reproches envers le chéri de mademoiselle Torri. Elle trouve juste plutôt gentil que celle-ci s’excuse pour lui.
« J'imagine que ce que tu as trouvé le plus bizarre c'est son revirement soudain ?
- Oui, je n’ai pas trop compris pourquoi... » Et elle ne comprend toujours pas d’ailleurs. C’était comme si le sermon d’Elimona l’avait complètement transformé d’un seul coup. Comme si sa colère s’était envolée, pschit, comme ça.
« Depuis que je le connais il fait toujours ça. Il s'énerve sur tout et rien, parfois sur moi et dès que j'élève la voix il s'arrête. Sauf que ce n'est pas qu'il m'obéit docilement comme un pokémon pourrait le faire... En fait... Il ne sait pas dire non aux femmes.
- Ah d’accord. » Elle ne sait pas quoi faire de cette information. Est-ce qu’elle veut dire qu’il est très galant ? Ou bien qu’il lui est sincèrement impossible de contrarier une femme, comme il peut être impossible pour certaines personnes de dire la vérité si elle blesse ? « J’espère qu’il ne va pas trop vous en vouloir, il avait l’air très en colère. »
Le vol se passe agréablement. Comme prévu le dos des tropius est juste parfait pour le transport de personnes, bien mieux qu’un pokémon oiseau où l’espace pour s’installer est plus étroit et plus instable. Cela n’oblige pas à rester concentré pour maintenir l’équilibre et il est donc tout à fait possible de discuter sur le trajet. Malgré sa timidité, Clarisse a envie de poser des questions à Elimona sur son métier et sur son parcours. A vrai dire, elle qui est en pleine recherche de ce qu’elle veut faire de sa vie, elle est plutôt intéressée par les deux métiers que la jeune femme aux cheveux bleus a pratiqués.
« Mademoiselle Torri, je voulais vous demander… Vous voulez bien me parler un peu de la médecine pokémon ? Ou bien de l’élevage ? Qu’est-ce qui vous a fait passer de l’un à l’autre ? » Une seconde d’hésitation. « J’aime bien ces deux domaines mais je n’y connais pas grand-chose, j’aimerais bien en apprendre un peu plus. » | | | | Invité
| - Oh non. Il se fait rapidement une raison puis, il passe à autres choses.
Tropius descendit mollement de quelques mètres pour profiter d'un vent portant. Unys défilait sous leurs yeux dans un patchwork du gris des cités aux verts des champs. Un vol de Lakmécygnes les dépassa puis, elles virent passer un majestueux Roucarnage, domestiqué, car un sauvage les aurait attaqué. Elimona aurait pu apprécier ce voyage en silence, à apprécier la beauté de la vue et à se satisfaire du vent dans ses cheveux. Mais Clarisse avait envie de bavarder et le sujet était plus qu'intéressant. La jeune femme abandonna la contemplation des nuages pour se tourner vers sa passagère.
- Depuis que je suis petite j'ai toujours voulu devenir éleveuse. Une éleveuse est venue à notre école quand j'étais petite, pour nous présenter son métier. L'élevage m'a immédiatement fait rêver et aujourd'hui je ne suis pas déçue.
Le soir même, après avoir décidé que l'élevage serait sa destiné, la petite Torri avait raconté à tout le monde qu'un jour qu'elle aurait sa propre pension. Les gens rigolaient, lui souhaitaient bien du courage et ses amis promettaient de lui laisser leurs pokémons en pension. Mais sa mère avait réagi différemment. Tout de suite, la mère Torri avait prévenu sa fille que ça serait un métier très compliqué. Elle aurait affaire à toutes sortes de pokémons, des petits mignons mais aussi des gros pas beaux. « Maman n'avait pas tort. En tant qu'éleveuse on voit passer de tout, pensa-t-elle en comparant sa première cliente, une docile Feuforêve, avec cet ignoble Tutankafer. » Gina Torri avait toujours parlé des complications, pour éviter que sa seule fille ne soit déçue par son rêve. Elle trouvait toujours un truc à redire. « C'est dur de se faire une clientèle et tu n'imagines même pas la concurrence ! Si tu crois que tu vas te faire facilement des amis dans le milieu, tu te fourres le doigt dans l’œil, jusqu'au coude ! » Gina en faisait des tonnes, comme si elle essayait de dissuader sa fille. En réalité c'était juste sa manière de la protéger. Un petit sourire en coin naquit dans le creux de sa joue.
- Pourtant, atteindre ce rêve n'a pas été une partie de plaisir. J'ai failli renoncer pendant un temps. J'étais bloquée, impossible d'avancer. Les voies qui s'ouvraient à moi n'étaient pas envisageables. Alors j'ai décidé de faire une pause et j'ai rencontré une ancienne infirmière. Elle m'a appris à m'occuper des pokémons malades en n'utilisant que des plantes ou des racines qu'il y avait dans la forêt.
Clémentine n'avait pas été un mentor des plus pédagogues, s'énervant souvent sur l'adolescente dès qu'elle oubliait le nom des plantes médicinales. Pourtant, cette femme aigrie par la vie, lui avait donné le goût de la médecine, ainsi que Florges, sa partenaire.
- Du coup, j'ai bifurqué sur la médecine et je suis devenue infirmière pokémon. Mes années d'école n'ont pas été simple ahaha. Il n'y avait que des Joëlles avec moi. N'empêche que ce retour à l'école m'a appris beaucoup de choses sur les pokémons et ça m'a ouvert pas mal de porte dans l'élevage. J'ai pu allier mes nouvelles connaissances à ma passion et après quelques années de recherche, j'ai trouvé le lieu parfait où je peux entraîner, élever des pokémons, faire pousser des plantes médicinales et...
Elle allait dire soigner les dresseurs de passage sauf que cette option n'était pas encore d'actualité à la pension Sérénité. Une machine de soin coûtait aussi cher qu'une maison et Elimona avait encore l'emprunt du domaine à rembourser, son banquier n'était pas pour cet achat dans l'immédiat. « Tsss ! Quand j'aurais vaincu l'Elite, je la paierais cach la machine! » Les plages d'Unys passèrent rapidement sous leurs pieds alors que la mer s'étendait à perte de vue. La bleue vérifia qu'ils suivaient le bon cap avant de questionner Clarisse.
- Tu hésites entre les deux ? J'ai envie de te dire, fais comme moi, fais les deux. | | | | Clarisse Renard
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| Clarisse avait peur d’embêter l’éleveuse avec ses questions mais c’est le sourire aux lèvres que celle-ci se tourne vers elle. Ce n’est pas très étonnant en fin de compte : Elimona a l’air d’être le genre de personnes qui aime bien partager son savoir avec les autres. Si Clarisse demandait avant tout des informations sur ses deux métiers, la jeune femme s’emploie d’abord à lui raconter l’historique de son orientation et de ses choix de carrière. Elle lui avoue par exemple qu’éleveuse est une vocation chez elle et ce depuis qu’elle est toute petite. Ça doit être bien d’avoir une vocation, se dit l’adolescente avec envie, qu’est-ce que ça faciliterait sa vie actuellement ! Elle ne serait pas là à se poser mille questions sur ce qu’elle veut faire. L’éleveuse lui explique ensuite que son goût pour la médecine pokémon lui est venu au hasard d’une rencontre avec une infirmière qui lui a appris le travail des plantes. Comme quoi on peut se découvrir une passion à n’importe quel moment... C’est plutôt encourageant.
« Du coup, j'ai bifurqué sur la médecine et je suis devenue infirmière pokémon. Mes années d'école n'ont pas été simple ahaha. Il n'y avait que des Joëlles avec moi.
- Ah oui ?? » Peut-être que c’était une école ou un diplôme très spécial ? Elle n’a pas souvenir qu’il faille porter un prénom en particulier pour être infirmier pokémon. Ça limiterait franchement les possibilités de recrutement des centres pokémons !
Le vent emporte cette exclamation de surprise et Elimona poursuit en lui expliquant que l’école d’infirmière lui a finalement permis de revenir à son projet initial, mieux armée que si elle avait suivi la voie directe. C’est plutôt... rassurant, en fait. Peut-être n’a-t-elle pas besoin de se prendre autant la tête pour décider de son avenir au plus vite. Le hasard et les opportunités décideront pour elle. Le tout étant qu’elle arrête médecine, dans laquelle elle ne s’épanouit pas et ne réussit pas, pour s’embarquer dans une autre branche qui lui plait et advienne que pourra. C’est assez sympa comme perspective. Elles quittent le continent unysien quand Elimona recentre la conversation sur elle :
« Tu hésites entre les deux ? J'ai envie de te dire, fais comme moi, fais les deux.
- Oh, je ne sais pas si j’aurais les capacités pour faire tout ça... » dit-elle avec une petite grimace. Quand elle voit comment elle se vautre en ce moment, elle a du mal à envisager pouvoir mener deux expertises de front. « Mais euh, disons que je réfléchis pas mal à ce que je veux faire en ce moment et travailler avec des pokémons me plairait vraiment je pense. La médecine humaine ce n’est pas fait pour moi, je n’y arrive pas et j’ai choisi ça seulement pour faire plaisir à mes parents qui sont là dedans tous les deux. Je me sens plus à l’aise avec les pokémons, même si j’échoue lamentablement à empêcher mon ponchien d’avoir des crises d’angoisses haha... »
Ce qu’elle ne dit pas non plus à Elimona c’est qu’en vérité elle n’a pas une grosse expérience des pokémons, ses parents ne s’y intéressent pas spécialement et dans sa famille elle n’a que son oncle maternel et l’une de ses cousines qui sont dresseurs. Son intérêt pour les pokémons lui est donc venu toute seule, alors qu’elle allait chez des copines qui en avaient plusieurs chez elles ou qu’elle regardait des émissions spécialisées à la télé ou sur youtube. Elle n’avait même pas de pokémon rien qu’à elle avant septembre, c’est dire...
Les deux femmes continuent de discuter de choses et d’autres jusqu’à ce qu’Alola soit en vue. Voir le mont Lanakila lui fait un petit pincement au coeur ; elle avait l’habitude de le voir au loin depuis Mele-Mele, parfois même depuis la fenêtre de sa chambre par jour de grand soleil. Si Hoenn lui manque plus que tout, elle a quand même développé un certain amour pour sa seconde patrie.
« C’est l’île de Ula-Ula. » dit-elle en pointant la plus haute montagne d’Alola du doigt. « Normalement le village Toko devrait être à l’ouest... On pourrait se poser près de l’ancien Bradley Prix, il n’y a jamais personne là-bas ! Vous voyez le gros bâtiment sur la droite, près de la plage ? C’est juste là. »
Mp si tu veux que j'étoffe, je t'ai laissé la main libre pour intégrer ton pokémon :D | | | | Invité
| En écoutant Clarisse, Elimona comprit qu'elle avait fait erreur. Depuis le début elle était persuadée que la jeune fille faisait des études de médecine mais, avec les pokémons. En réalisant que Clarisse étudiait plutôt les humains, la bleue grimaça. Elle aimait les gens en généraux mais, travailler avec les personnes malades n'était pas de tout repos. Il fallait sérieusement s'accrocher pour supporter leur état d'extrême faiblesse et parfois leur très mauvais caractère. Niveau difficulté, c'était un peu plus simple car il existait moins de différence entre les êtres humains, qu'entre les pokémons. Les méthodes de soin restaient les mêmes. Et si un pokémon malade pouvait se montrer hostile et vous attaquez, ce n'est pas parce que les humains n'ont pas d'attaque qu'ils ne peuvent pas vous blesser. Elimona connaissait un petit peu le milieu pour y avoir travaillé après ses études. Entrer dans le milieu des Joëlles n'avait pas été simple et pendant quelques temps la jeune infirmière pokémon avait dû se reconvertir pour soigner les humains. « ça n'avait pas été une partie de plaisir... Salaire de misère avec horaire de dingue pour se faire jeter les plateaux repas à la figure » Aussi, comprenait-elle que la jeune fille ne soit pas vraiment emballée par ce milieu. Les pokémons semblaient aussi l'attirer et Elimona ne pouvait que lui conseiller de changer de voie.
- Ne t'inquiète pas pour ton Pochien. C'est une bonne première expérience.
L'éleveuse lui donna encore quelques conseils pour la rassurer mais, à la façon dont Clarisse avait pris soin du bébé Goupix, Elimona savait qu'elle réussirait à calmer les crises de son pokémon. Le voyage dura encore un long moment avant que les îles de la région d'Alola ne pointent le bout de leur nez. Elles passèrent au-dessus d'une grande construction blanche, perdue au milieu de la mer, avant de se diriger vers l’île d'Ula-Ula, où devait se trouver la baie tant recherchée. La bleue se sentait de plus en plus excitée à l'idée de partir à l'aventure en compagnie d'une jeune fille aimant autant les pokémons qu'elle. Puis, ça faisait des heures qu'elles étaient assises dans la même position, Elimona avait hâte de se dégourdir les jambes. Tropius débuta sa descente en douceur, accompagné par un vent chaud qui transportait des effluves des fleurs d'Alola. Plus Elimona se rapprochait du sol et plus l'odeur était paradisiaque. La mer, les plages de sable chaud, les plantes tropicales, des pokémons uniques et des fruits exotiques. « Il faut vraiment qu'on vienne en vacances ici avec Jun ! C'est le paradis ! » Mais si Alola ressemblait au jardin d'Eden, il y avait aussi des zones sombres, justement elles se rendaient dans un coin pas vraiment très accueillant. Tropius bifurqua vers un vieux centre commercial désaffecté. Il se posa en douceur sur le parking vide, en prenant bien soin de rentrer dans une place comme s'il se prenait pour une voiture. La jeune femme sauta à terre et s'étira longuement les jambes, le dos et le cou avant de venir donner un coup de main à son accompagnatrice.
- Il fait froid dans le dos ce vieux magasin... On dirait que la nature a repris ses droits ici, commenta la bleue en remarquant les fenêtres brisées par lesquelles des lianes s'engouffraient.
Elle songea aussi des lieux avaient sûrement dû servir de refuge à des pokémons et que leur intrusion risquait de provoquer la colère des résidents. « Avec toutes ces plantes je parie qu'il va y avoir des pokémons de type plante... Dommage que je n'ai pas pu emmener Feunard... Elle aurait pu nous éclairer avec ses flammes. » Heureusement, Elimona possédait un autre pokémon qui pouvait servir de lampe. Pikachu fut sorti de sa pokéball et suivit les deux jeunes femmes jusqu'aux portes du vieux Bradley Prix.
- Les baies devraient se trouver là-dedans ? À mon avis, on va devoir fouiller tous les recoins...
Elle avait vu juste. L'intérieur n'avait pas été vidé et les deux humains entrèrent dans un tout nouveau monde rempli d'ombre et de mystère. Dès les premiers pas elles entendirent des bruits de fuite, des buissons qu'on piétine et un cadis perdu grinça. Pikachu émit une petite plainte pas très rassurée. Elimona se racla la gorge en observant les lieux. Les rayons étaient encore debout bien que leur contenu soit souvent déversé à terre. L'éleveuse demanda à son pokémon d'être courageuse et de passer devant pour éclairer le chemin. La petite souris n'était pas sereine mais, elle obéit quand même et utilisa l'électricité de ses joues pour créer une lueur qui illumina le magasin abandonné. Elimona se répéta plusieurs fois qu'il ne fallait pas avoir peur et ne surtout pas paniquer. Enfin, les deux jeunes femmes passèrent les barrières rouillées de l'entrée et arrivèrent au rayon des promotions avec tout un bric-à-brac recouvert de plante et de poussière. | | | | Clarisse Renard
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| Elles amorcent leur descente. A mesure que le parking du Bradley Prix se rapproche, Clarisse sent monter dans ses narines les odeurs caractéristiques d'Alola. L'iode de la mer, l'air chaud et chargé d'humidité, les parfums de fruits mûrs que charrient les arbres... Alola n'a été que sa terre d'accueil mais Clarisse doit reconnaître qu'elle a un charme indéniable, même si elle n'y a pas été très heureuse. Peut-être qu'elle aurait adoré cet endroit s'il n'y avait pas eu le divorce ? Le tropius d'Elimona atterrit enfin, avec la douceur de celui qui a l'habitude d'avoir des passagers. Clarisse se retient d'éclater de rire en constatant que la créature prend soin de s'imbriquer dans une des places de parking à moitié effacées, c'est tellement incongru ! Mais elle ne voudrait pas vexer ni Elimona ni le tropius lui-même, alors elle se retient en toussant dans son poing. Pendant ce temps, la jeune éleveuse met pied à terre et s'étire à de nombreuses reprises. C'est vrai que ça fait tellement longtemps qu'elles sont assises que la jeune fille ne sent plus du tout ses cuisses... au point qu'elle craint un peu de se gaufrer au moment de se remettre debout. Heureusement Elimona a la gentillesse de l'aider à descendre, ce qui n'était pas nécessaire en soi mais bien pratique pour se rattraper au cas où ses jambes lui feraient défaut.
« Il fait froid dans le dos ce vieux magasin... On dirait que la nature a repris ses droits ici.
- Oui, ça fait très longtemps qu'il est abandonné. » explique Clarisse, debout, alors qu'elle frotte vigoureusement ses jambes en coton. « J'ai habité trois ans à Alola et je l'ai toujours connu comme ça. Je ne crois même pas qu'il y ait un projet de destruction ou de réhabilitation du site... En attendant, les enfants du coin s'en servent pour se faire peur. »
Et on comprend pourquoi, se dit-elle en regardant la vieille façade taguée aux fenêtres brisées. Ce n'est d'ailleurs pas très prudent de leur part de venir ici ; non pas que Clarisse croit aux histoires qui disent ce lieu hanté, mais plutôt qu'elle craint que des personnes peu recommandables aient élu domicile ici ou s'en servent pour leurs activités illicites. Des gars de la team Skull par exemple. Il y a pourtant des chances que la baie qu'elles recherchent pousse là-dedans car cela lui offre un parfait coin d'ombre : malgré l'aspect peu engageant du bâtiment, les deux jeunes femmes s'avancent donc vers les portes abîmées. Elimona fait sortir un adorable pikachu de sa pokéball pour que celui-ci leur donne de la lumière ; Clarisse l'imite en sortant Monsieur Spock. Le vieux ponchien aveugle se met aussitôt à flairer avec curiosité tout autour de lui, peu habitué aux senteurs des îles.
« Reste près de moi Spocky, tu me préviens si tu entends quelque chose de bizarre d'accord ? » lui demande l'adolescente en lui grattant gentiment le haut de la tête. Elle pourrait aussi lui demander de trouver la baie pour elles mais sans odeur témoin ça risque d'être compliqué.
« Les baies devraient se trouver là-dedans ? À mon avis, on va devoir fouiller tous les recoins...
- C'est soit là soit près du Village Toko. Au pire si on ne trouve pas de mago on devrait pouvoir trouver d'autres variétés intéressantes pour votre jardin ! Ça servira au moins à ça. »
Leur petit groupe entre dans le vieux Bradley Prix. Le fait que les objets du supermarché soient encore là (rayons, caisses enregistreuses, caddies, la totale) rend l'endroit encore plus glauque qu'il ne l'est déjà. Les fenêtres ont été soit brisées soit barricadées avec des planches en bois et il y a très peu de lumière à l'intérieur, ce que le pikachu d'Elimona règle en partie avec l'électricité de ses joues. Même de l'entrée on entend plein de petits bruits d'origine inconnue et qui font un peu froid dans le dos. Heureusement qu'il fait encore jour dehors, se dit Clarisse en levant des yeux intimidés vers la végétation fournie du lieu.
Elimona et sa pikachu prennent la tête et l'adolescente les suit en jetant des regards autour d'eux. Les grilles normalement automatiques de l'entrée protestent d'un long grincement alors qu'elles les traversent ; si un pokémon ici n'était pas encore informé de leur présence, c'est désormais chose faite. Elles avancent de quelques pas pour atteindre les gros bacs où sont entreposés des objets couverts de poussière et de petites moisissures, avec un panneau défraîchi clamant qu'il s'agit de "BONS PLANS !!!". La végétation a commencé à infester l'endroit et des tous petits buissons surgissent entre les dalles du carrelage.
« Hum... Ça peut prendre très longtemps de chercher dans tout le magasin... Est-ce que ça ne serait pas mieux de se séparer ? Je peux utiliser la lampe de mon téléphone pour m'éclairer. »
Elimona approuve l'idée et Clarisse décide d'aller vers le fond du magasin. Elle vérifie rapidement sur son portable à quoi ressemble une baie mago (rose, recourbée avec une pointe jaune, OK) et se lance dans la recherche en éclairant autant le sol que les emplacements en hauteur. Il y a surtout beaucoup d'herbes folles, un peu de baies fraives et de la moisissure. Peut-être qu'en allant plus du côté de la réserve... ? De l'extérieur on voit un trou dans le toit à cet endroit, peut-être que la baie mago y pousse plus facilement grâce à l'apport en lumière. Clarisse se dirige vers la porte mais cela fait gémir Monsieur Spock, dont les oreilles pivotent avec un air affolé.
« Bah qu'est-ce qu'il y a mon grand ? Tu entends quelque ch.. IIIIIIH ! »
Un gros bang contre la porte de la réserve la fait bondir et son cri alerte des petits pokémons planqués dans le magasin qui se mettent soudain à fuir en piaillant. Ça vole, ça court, ça lui frôle les jambes et Clarisse pousse cri sur cri alors que le faisceau de lumière de son téléphone ne lui permet pas de voir ce qui passe autour d'elle. Ajoutez à cela le hululement de détresse de Monsieur Spock et c'est un vrai capharnaüm au fond du Bradley Prix ! | | | | Invité
| Elles se sont séparées, Clarisse est partie vers le fond du magasin avec son téléphone comme source de lumière et son petit chiot. Elimona s'est dirigée vers l'ouest, cherchant les rayons alimentaires où elle espère trouver la baie Mago. Elle passe devant le rayon vaisselle et regarde avec curiosité la céramique d'un autre temps. Le rayon vêtement n'est plus que l'ombre de lui-même. Les portants sont presque tous vides et les rares chemises oubliées sont constellées de trou. Pikachu s'est un peu calmée, habituée à cette atmosphère lugubre. Clarisse avait raison, si elles ne trouvent pas la baie Mago, il y aurait toujours d'autres baies à ramener à la maison. Elimona arrive justement au rayon des légumes et des fruits. Tous les produits ont disparu, remplacé par un foisonnement de végétation. La queue d'un petit pokémon disparaît à son arrivée, attirant l'attention de l'infirmière vers un petit buisson où pendent de petits fruits noirs en grappe.
- Ah ! Des baies Rémues ! Ça tombe bien, je n'en avais pas.
Dans sa petite valisette, elle recueille les fruits noirs. Au loin Clarisse fouille le fond du magasin. Elle est assez loin mais, grâce au calme qui règne ici, Elimona peut s'assurer que tout va bien.
- Pika ?
La petite souris jaune vient de se retourner précipitamment, les oreilles tendues vers une zone d'ombre. Elimona la questionne, lui demandant ce qu'elle avait bien pu entendre. La lumière de ses joues s'intensifie, faisant reculer l'ombre autour d'elle. L'obscurité fuit devant ces étincelles et se retrouve acculée dans un coin. Pikachu fait quelques pas en avant pour faire totalement disparaît la zone d'ombre et révèle un nouveau buisson regorgeant de baie Remue. Sa dresseuse la félicite en lu caressa le haut de la tête avant de s’atteler à la cueillette. Même si sa maîtresse est contente de sa trouvaille, Pikachu n'a pas l'air sûre d'elle, comme si ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. Au loin, la voix de Clarisse se fait entendre. « Ah ? Est-ce qu'elle a trouvé des baies Mago ? » Mais l'illusion est vite balayée quand la jeune fille se met à crier. La bleue se relève et dans la précipitation ses cheveux s'accrochent aux épines de l'arbrisseau. Elle jure en s'arrachant des mèches de cheveux alors que le fond du magasin est en proie à une vive agitation. La souris électrique lui indique le chemin à prendre, nullement ralentie par les obstacles qui jonchent le sol. Pour Elimona c'est une autre histoire. Elle fait tomber une grande étagère vide et glisse sur de la moisissure. Le temps de se rattraper que Pikachu est déjà loin. Clarisse continue de crier de détresse, accompagné par son ponchiot quand elle arrive sur les lieux. La jeune fille s'est arrêtée de hurler et reprend son souffle suite à cette crise de panique. Elimona les rejoint, frustrée d'avoir été ralentie dans le feu de l'action.
- Tout va bien ? On t'a attaqué ?
Clarisse reprend ses esprits avant d'expliquer ce qui est arrivé. Monsieur Spock a entendu quelques choses puis, un gros bruit venant de la réserve l'a fait hurler. La suite n'a été qu'un enchaînement de terreur de la part de tous les résidents du vieux magasin. Elimona soupir de soulagement avant de lui redemander si tout va bien. La lumière du téléphone de Clarisse illumine la porte d'où provenait le bruit suspect. L'éleveuse n'est pas très rassurée et s'attend à se faire surprendre à tout instant. Pourtant, c'est elle qui s'approche et qui tourne la poignée. C'est surtout de la curiosité de sa part car, il y a très peu de chance de trouver des baies Mago dans cette partie du magasin. La porte lui résiste, gonflée par des années d'humidité. La coordinatrice est obligée de forcer, manquant presque d'emporter la poignée avec elle. Mais à force d'effort la porte finit par se laisser ouvrir. Un escalier s'enfonce dans les profondeurs.
- Pikachu, tu peux nous éclairer ?
En se retournant pour chercher sa souris jaune, Elimona réalise qu'il n'y a plus que le téléphone de Clarisse qui leur permette de voir. La petite souris électrique n'est jamais arrivée jusqu'à la rouquine. Au fond de la réserve un grattement se fait entendre, intense et répété, comme si quelqu'un était enfermé dans une boîte. De moins en moins à l'aise, Elimona se cramponne à la porte en appelant en bas :
- Ehoh ? Il y a quelqu'un ? Pikachu ?
Sa voix semble exacerber l'être qui gratte quelque part et qui se met maintenant à tambouriner. La situation ferait paniquer n'importe qui et si elle avait été seule, Elimona aurait sûrement perdu son sang-froid. Heureusement que Clarisse est là pour l'obliger à garder son calme.
- Tu vas trouver me prendre pour une folle, murmure-t-elle à la jeune fille. Mais je crois que c'est mon pokémon qui est en bas.
La porte était bien fermée pourtant Elimona en est persuadée, son pokémon est coincé en bas. | | | | Clarisse Renard
C-GEAR Inscrit le : 19/02/2017 Messages : 407
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| Quand elle arrête de crier, Clarisse sent son cœur battre dans sa gorge. Elle respire très vite, d’une manière irrégulière qui lui donne la sensation qu’elle ne va jamais réussir à reprendre son souffle, et bien que le calme soit à peu près revenu sur le Bradley Prix elle est encore sous l’emprise de sa terreur. Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Avec l’obscurité profonde et ce BANG inconnu Clarisse a la sensation d’être dans un jeu vidéo d’horreur, un truc à la SCP-087. Et autant elle aime bien les frissons que ça lui procure quand elle y joue, autant là dans la vraie vie ça ne lui plait pas du tout du tout. Heureusement, elle voit Elimona arriver à côté d’elle. Une chance que le faisceau de son téléphone ait été dirigé dans sa direction, sinon elle aurait pris peur à nouveau.
« Tout va bien ? On t'a attaqué ?
- Non… enfin, je ne sais pas. Monsieur Spock a réagi bizarrement quand je me suis approchée de cette porte, puis quelqu’un ou quelque chose a cogné très fort dessus et ça m’a fait peur. Mes cris ont ensuite fait fuir les pokémons qui étaient cachés autour de moi et ça s’est agité dans tous les sens, ce qui ne m’a pas aidé à reprendre mon calme… » Elimona lui redemande si elle va bien, ce à quoi elle répond par un hochement de tête. « Oui. Pardon de vous avoir inquiété. »
Bon, maintenant qu’elle a repris un rythme cardiaque normal il s’agirait de savoir ce qui a pu causer ce gros bruit derrière la porte. Elimona semble se poser la même question et Clarisse prend donc l’initiative d’éclairer l’objet de son inquiétude. Rien d’anormal a priori, c’est juste une vieille porte de supermarché… mais l’adolescente rechigne un peu à s’en approcher. Et si le bruit se répétait alors qu’elle est juste à côté ? Elle n’est pas sûre d’avoir récupéré suffisamment de sang-froid pour ne pas flipper à nouveau. C’est Elimona qui se montre plus vaillante et qui décide d’essayer la poignée. Clarisse s’approche aussi près que son courage le lui permet afin d’éclairer l’éleveuse. A côté d’elle, Monsieur Spock n’a pas l’air rassuré : il n’arrête pas de passer sa truffe sur la main que Clarisse laisse pendre sur sa hanche, comme s’il cherchait son réconfort. Elimona doit insister pour réussir à ouvrir la vieille porte coincée par des années d’inutilisation, ce qui plait encore moins à Clarisse. Si elle n’a pas été ouverte depuis des années, qu’est-ce qui peut être à l’intérieur… ?
Le battant lâche finalement, révélant un escalier qui descend dans l’obscurité - franchement, ça ressemble de plus en plus à SCP-087. Elimona demande à sa pikachu de refaire de la lumière et Clarisse accueille l’idée avec soulagement : de la vraie lumière plutôt que le rayon un peu glauque de son portable, ça sera parfait pour chasser la peur qui commence à prendre possession d’elle. Sauf que non. La lumière ne vient pas. Parce que le pikachu d’Elimona est introuvable.
« Euuuh… »
A peine a-t-elle enregistré l’information qu’un bruit se fait entendre en bas des escaliers. Une sorte de grattement, répété, assez insistant, qui ressemble à des ongles sur du carton. OK, donc là Clarisse commence vraiment à se sentir très, très mal à l’aise. Malgré elle elle se cramponne au bras d’Elimona, pas fort mais assez pour y puiser un peu de bravoure, alors que l’éleveuse vérifie si c’est son pokémon qui se trouve en bas. Tout son corps est parcouru de chair de poule alors que les grattements deviennent des coups très appuyés. Là ça ressemble VRAIMENT à un jeu d’horreur.
« Tu vas me prendre pour une folle, mais je crois que c'est mon pokémon qui est en bas.
- Oh non… non… »
Elle panique, clairement. Toute cette histoire pue le piège. Et si c’était un serial killer qui les attendait en bas ? Elle voit le film se dérouler d’ici : à peine rentrées la porte se refermerait derrière elles, les laissant à la merci d’un fou affublé de lunettes à vision nocturne qui se régalerait de leurs expressions de terreur. Hors de question qu’elle descende.
« C’est impossible Elimona, on a bien vu que la porte était totalement fermée… On ne devrait pas y aller, je le sens très mal… Votre pikachu doit être quelque part dans le magasin, ou bien elle a eu peur et elle est sortie… »
Si ses jambes n’étaient pas figées par l’angoisse, elle partirait en courant tout de suite. D’ailleurs, elle tire très légèrement sur le bras d’Elimona pour essayer de la convaincre de faire demi-tour. Il doit bien y avoir des baies mago autre part sur Ula-Ula, non ? Elles pourraient aller se renseigner au village Toko par exemple, ou bien… Soudain, un petit cri se fait entendre. Il est faible, comme étouffé par du tissu, mais on dirait un peu un cri de pikachu. Et il vient d’en bas.
« E..eh ? Mais comment serait-elle entrée ? Ah, quoi que… peut-être par un trou… »
C’est vrai, maintenant qu’elle y pense, un pikachu ce n’est pas très grand : il y a peut-être un trou quelque part dans le magasin qui permet d’accéder à l’étage inférieur. Auquel cas ce ne serait pas étonnant qu’elle soit passée ou tombée dedans et qu’elle se retrouve coincée en bas. Cela parait plutôt logique, et donc rassurant.
« Bon, euh, elle a l’air d’avoir besoin d’aide alors je veux bien descendre… » Elle lâche le bras d’Elimona, passe une main sur la tête de son ponchien. « Spocky, passe devant s’il te plait. Tu nous protèges s’il y a quoi que ce soit, hein ? Je vais me mettre juste derrière pour éclairer le chemin… »
Même s’il n’a pas tellement l’air plus rassuré, le ponchien s’exécute et s’engage prudemment dans les escaliers. Clarisse le suit, véritablement inquiète alors que l’obscurité se referme autour d’elle, et elle ne peut s’empêcher de jeter des petits regards derrière elle pour vérifier qu’Elimona est encore là et que la porte est bien ouverte. SCP-087, SCP-087… Elle n’arrête pas d’y penser. Les coups continuent, de plus en plus fort à mesure qu’elles se rapprochent, mais s’arrêtent finalement alors que les deux femmes atteignent la fin des escaliers. Monsieur Spock a la truffe tournée vers un endroit précis de la réserve et Clarisse le montre à Elimona, sans un bruit. Elle lève un peu son portable pour éclairer la zone et révèle qu’il y a bien une boite par terre, ouverte et retournée. Clairement, son courage va s’arrêter là. | | | | Invité
| Tout est noir autour d'elles, seul le faisceau de lumière bleu du téléphone de Clarisse leur permet de voir où elles sont. Il pourrait y avoir n'importe quoi caché dans l'obscurité qui leur sauterait dessus dès qu'elles auront le dos tourné. Elimona frissonne. Elle ne se sent pas en sécurité et elle aurait bien besoin d'un peu de courage. Mais la jeune fille qui l'accompagne est encore plus terrorisée qu'elle et quand la bleue lui avoue penser que son Pikachu est en bas, la rouquine lui sort des arguments pour l'empêcher d'aller voir. « C'est possible... Pikachu était terrifiée en arrivant ici et avec l'agitation de tout à l'heure... Elle s'est peut-être enfuie. » Pourtant, une petite voix dans sa tête lui susurre que son pokémon a beau être trouillard, elle n'abandonnerait pas sa dresseuse. Clarisse lui tire le bras, son envie de partir est en train de contaminer l'éleveuse. « Oui, elle a raison... Pikachu n'a pas pu descendre, la porte était fermée et j'ai eu du mal à l'ouvrir... » Ses yeux lumineux ne peuvent s'empêcher de sonder l'obscurité qui engloutisse les escaliers. Il y a quelques choses en bas, quelque chose qui a été abandonné ici. Un petit cri plaintif leur parvient d'en bas. Elimona déglutit, ses mains sont moites et s'accrochent frénétiquement à la poignée de la porte. Si cette chose en bas décidait tout d'un coup de gravir les marches pour leur sauter dessus, cette porte était son seul moyen de parer. Clarisse grelotte à côté d'elle mais ne desserre pas son emprise. Sa peur est palpable et la bête tapit dans le noir doit aussi la sentir. « La bête... Abandonnée, enfermée ici... à moins qu'il y ait un trou, comme l'a suggéré Clarisse. Il faudrait peut-être aller s'assurer que cette créature n'a rien... Ces cris sont quand même très faibles. » Elimona fait un pas en avant et bascule son buste vers les escaliers. Une petite tape et elle pourrait tomber à la renverse. La jeune fille a alors la même réflexion qu'elle et s’inquiète pour cette créature. La bleue est soulagée d'avoir son soutien et l'aide du Ponchien pour servir d'éclaireur. La rouquine et son pokémon passent devant, l'éleveuse se charge d'assurer leurs arrières. Les marches grincent et le mur est rêche et humide. S'il n'y a pas d'autres passages alors cet endroit est renté fermé depuis un long moment. L'odeur de moisissure lui agresse les narines alors que la jeune fille se retourne pour s'assurer que la porte ne va pas se refermer violemment derrière elle. Elimona essaye de la rassurer en étant logique :
- Le bois était très gonflé, elle ne risque pas de bouger avec un coup de vent.
En gros, si elle se referme c'est que quelqu'un les a délibérément piégé ici. Après cette réflexion, la bleue se retourne plusieurs fois pour être sûre. Elles arrivent enfin en bas, sur un vieux carrelage très sale où il manque quelques carreaux, remplacés par des flaques d'eau stagnante. Il reste quelques étagères renversées et une chaise qui tient miraculeusement sur ses quatre pieds.
- On dirait que ça a été inondé ici...
La lumière bleutée du téléphone rend l'atmosphère encore plus glaciale, surtout quand Clarisse l'arrête sur un carton isolé dans un coin. Le bruit devait venir de là. Les deux filles se regardent, se demandant laquelle allait avoir assez de courage pour aller voir ce qu'il ce cache sous ce carton. Clarisse est déjà descendue en première, c'est donc à Elimona de faire preuve de courage.
- Ok... J'y vais.
Elle se dit qu'il vaut mieux éviter de traîner pour éviter de se faire encore plus peur. C'est comme un pansement qu'il faut arracher d'un coup sec. L'éleveuse se précipite presque sur le carton en évitant les flaques quand les grattements reprennent soudain. Elimona sursaute et met le pied dans l'eau noire qui se répand en fines gouttelettes sur son ensemble. Elle peste quand une nouvelle plainte s'élève de la boîte abandonnée.
- Miii...
Le cri est semblable à sa Pikachu mais aussi très différent. La bleue s'agenouille et prend délicatement le carton mouillé entre ses mains et commence à le soulever. Son cœur se serre dans sa poitrine alors que le pokémon de Clarisse va se cacher derrière sa dresseuse. Quoi qu'il y a sous cette boîte, c'est assez effrayant pour terrifier un chien.
- Une peluche ?
Décousue, les oreilles pendantes et le tissu moisi, c'est une poupée qui se cachait sous le carton. L'atmosphère pesante tombe d'un coup, laissant place à la perplexité. Elimona se demande si elles ne sont pas victimes d'un canular. D'un geste vif elle attrape l'étrange peluche qui a un faux air de Pikachu. Sous ses doigts le tissu est humide, rêche et... Chaud. Soudain les boutons qui faisaient office d'yeux, se tournent vers la bleue qui lâche le jouet de stupeur et pousse un cri.
- Aaaaaaaaaaah! C'est vivant !
HR: Désolé pour le temps de réponse, avec la reprise je n'ai plus beaucoup de temps =/ | | | | Clarisse Renard
C-GEAR Inscrit le : 19/02/2017 Messages : 407
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| Absolument rien ne met en confiance dans cette réserve. Outre l'obscurité profonde que seule la lumière du portable parvient à chasser, il y a une odeur d'humidité et d'eau stagnante très forte et désagréable. Tout est sens dessus dessous et le sol fait flic floc sous leurs pieds, ce qui amène Elimona à imaginer que l'endroit a été inondé. Cela expliquerait en partie pourquoi la porte a résisté autant avant de s'ouvrir. Mais ce qui met Clarisse mal à l'aise actuellement, c'est le carton renversé sur lequel elle pointe le faisceau de lumière. Elle ne s'y serait pas intéressée si Monsieur Spock ne le lui avait pas explicitement désigné, et c'est en partie ce qui l'inquiète. Si la source du bruit se trouve là-dessous, elle s'est tue à présent. Est-il possible qu'elle les guette ? Ou qu'elle soit morte ? L'adolescente se tourne vers son ainée, qui au final fait la même chose. Clairement, aucune des deux n'a très envie de s'approcher de cette boite immobile. D'ailleurs, si Elimona ne se décide pas à y aller, il est hors de question que Clarisse le fasse ; elle préfère encore faire demi-tour et laisser ce mystère non résolu. Il y a de toute façon très peu de chances que ce soit la pikachu perdue, n'est-ce pas ?
Finalement, devant l'absence totale d'initiative de la jeune fille, Elimona se décide à aller voir. Clarisse ne sait pas trop si elle doit être rassurée ou non – et finalement elle opte pour non.
« On.. on couvre vos arrières. Hein, Spock ? » dit-elle d'une voix mal assurée.
Elle regarde l'éleveuse en tremblotant et se sent à deux doigts de crier alors qu'elle la voit courir vers le carton. Un glapissement finit d'ailleurs par lui échapper alors que les grattements reprennent sans prévenir. Elle en est sûre maintenant, ils viennent bien de cette boite ! Alors qu'Elimona peste parce qu'elle a marché dans une flaque, Clarisse voudrait lui dire d'abandonner et de revenir vers elle mais elle a la voix coincée dans la gorge. C'est comme si elle n'avait plus la moindre emprise sur la situation.
« Miiii... »
La plainte qu'elles ont entendue tout à l'heure ! Non seulement elle vient encore du carton, mais en plus Clarisse est désormais certaine qu'il ne s'agit pas d'un cri de pikachu. Elimona doit s'en être rendue compte aussi mais cela ne la fait pas renoncer pour autant : elle est maintenant agenouillée devant la boite et entreprend de la soulever. A cet instant, Clarisse sent Spock se faufiler derrière elle et se coller à ses genoux. Le vieux ponchien n'est pourtant pas très froussard d'habitude, c'est donc que... Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
« Une peluche ? » s'étonne l'éleveuse.
Il semblerait. Clarisse n'est pas tout à côté mais de ce qu'elle voit Elimona a raison : il n'y a rien d'autre sous le carton qu'une vieille peluche toute miteuse. Tandis que la jeune femme la prend dans la main, l'adolescente l'observe un peu mieux et trouve qu'elle ressemble à un pikachu démoniaque ou quelque chose d'approchant. Ce qui tout à coup lui fait penser à... !
« Non, c'est un... !
- Aaaaaaaaaaah! C'est vivant ! »
Elimona lâche vivement la chose, qui cette fois ne retombe pas mollement par terre mais toute droite sur ses... ses pieds, elle suppose. Aucun doute, quelque chose sous le tissu est vivant et Clarisse sait maintenant ce que c'est.
« C'est un mimiqui ! » crie-t-elle. « Ne le regardez pas ! »
Elle-même détourne brusquement les yeux. Elle a beau n'avoir jamais vu un mimiqui avant elle connait les dangers de ce pokémon ; il fait partie des légendes qui entourent cette vieille supérette désaffectée. Elle ne savait pas s'il ne s'agissait que d'histoires pour les enfants ou non, au moins maintenant elle est fixée. La créature émet des petits bruits. Ils ne sont pas spécialement menaçants, on dirait plutôt qu'elle essaie d'attirer leur attention. Ce qui peut tout à fait être un piège au final.
« C'est un pokémon spectre. » explique-t-elle d'une petite voix. « Je ne crois pas qu'il soit méchant en soi mais... I..Il parait que tous ceux qui regardent sous son déguisement meurent dans d'horribles souffrances... »
Elle tourne la lumière de son portable vers les escaliers.
« Partons vite s'il vous plait. Votre pikachu n'est pas là, allons-nous en... »
Au moment où elle prononce ces mots, l'atmosphère se refroidit d'un coup. C'est comme s'il y avait un gros courant d'air dans la réserve, qui d'abord grince puis claque sourdement. Clarisse sursaute ; elle comprend que c'est la porte de la sortie qui vient de se fermer d'un seul coup.
« Hiii, mais qu'est-ce qui... ! »
Puis elle n'arrive plus à prononcer un mot. Quelque chose, quelque chose de sombre et froid, vient de toucher sa main droite. Elle pousse un cri strident et lâche son téléphone qui tombe par terre et s'éteint. Cette fois, elles sont dans le noir total. | | | | Invité
| La créature fit un bruit moue en tombant sur le sol. Elimona obéit immédiatement à l'avertissement de Clarisse en détournant vivement la tête. Cette étrange peluche lui ait inconnu, pourtant elle en connaît un rayon sur les pokémons grâce à ses connaissances en médecine. Heureusement, la jeune fille qui l'accompagne en sait davantage sur cette étrange créature. Un type spectre qui se cache sous un tissu qu'il a lui même cousu et qui pourrait tuer d'un simple regard. Les pignements qu'il pousse ne sont pourtant pas effrayant, juste bon à vous faire soupirer de lassitude tant il persiste. Elimona est sur le point de craquer et de regarder quand Clarisse lui demande de partir. Pikachu n'est clairement pas ici.
- Mais... Commence-t-elle avant d'entendre leur seul porte de sortie se refermer violemment.
Son amie poussa un cri de terreur et lâcha la source de lumière qui alla se briser sur le sol, les laissant dans le noir complet. Clarisse paniqua encore plus en enchaînant les cris, s'ajoutant aux plaintes de son pokémon. Elimona tenta de les calmer mais il n'y avait rien à faire, la jeune fille criait que quelque chose l'avait touché. Même si elles étaient dans le noir total, l'éleveuse était sûre que le Mimiqui n'avait pas bougé et que quelque chose d'autre les avait rejoint. Elle frissonna quand une brise glacé se balada entre ses chevilles. À tâtons, elle essaya de se rapprocher de la jeune fille. Ses mains glissaient sur le sol poussiéreux, rencontrant parfois un gravillon et d'autres fois une flaque d'eau grasse. Soudain ses doigts se posèrent sur une forme spongieuse qui se déroba rapidement.
- Aaaaaah ! Berk ! J'ai touché un truc bizarre !
Un rire sorti d'outre-tombe résonna dans la pièce, semblant venir de partout à la fois. Elimona se pétrifia sur place, commençant aussi à être gagnée par cette terreur. Quelqu'un ou quelque chose s'amusait à les terroriser. Non loin d'elle, un mouvement attira son attention. La jeune femme n'osa pas bouger même si une petite voix dans sa tête lui disait que c'était Clarisse. Le Ponchien poussa une nouvelle plainte qui permit à l'éleveuse de se rapprocher de la dresseuse. Toujours à quatre pattes, la bleue se dépêcha de rejoindre le bruit. Elle attrapa soudain un membre chaud qui se retira bien vite en poussant un cri de surprise.
- C'est moi ! La prévint-elle un peu tard. Est-ce que tu as retrouvé ton téléphone ?
Le rire démoniaque se fit à nouveau entendre, obligeant les deux filles à se recroqueviller dans un coin. Elimona ne savait plus quoi faire. Elles étaient dans le noir complet, sans repère et sans pokémon. Il y avait bien le Ponchien de la jeune fille mais, la pauvre bête n'en menait pas large. Un sourire apparut soudain au milieu de l'obscurité. Les dents blanches et pointues étaient la seule lumière qu'elles pouvaient voir et qu'elles ne voulaient pas voir. « On va se faire dévorer... Songea la bleue avec terreur. » La coordinatrice attrapa la main de Clarisse et la serra fort dans les siennes, s'excusant de l'avoir embarquer dans cette horrible galère. Le sourire carnassier dansait dans les airs en se rapprochant d'elles. Dans un ultime espoir d'échapper à ce destin funeste, la bleue poussa un cri d'alerte et appela à l'aide :
- Aaaaaaaaah ! AU SECOURS !
Immédiatement on lui répondit par un petit cri qu'elles connaissaient bien. Le Mimiqui était encore là et décida de passer à l'action. Le sourire se changea en moue et disparut comme il était venue. Un bruit de baston résonna dans la pièce, enchaînant plainte démoniaque et petite cri de poupée de chiffon. Elimona n'avait pas lâché la main de Clarisse et s'y cramponnait alors que c'était clairement le moment de profiter de l'occasion pour fuir discrètement. | | | | Clarisse Renard
C-GEAR Inscrit le : 19/02/2017 Messages : 407
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| Jamais de sa vie elle ne s'est sentie aussi terrorisée. Elle hurle, sans s'arrêter, et sa voix se fissure alors qu'elle épuise ses cordes vocales. Il faut qu'elle fuit ! Elle ne peut pas rester là ! Elle est en danger ! Elle va peut-être mourir ! Ces phrases fusent dans son esprit mais son corps ne réagit pas, comme si ses pieds étaient pris dans un bloc de béton. Elle a beau entendre la plainte de M. Spock et la voix d'Elimona qui l'appelle, cela ne suffit pas à la calmer. « IL Y A QUELQUE CHOSE ! ÇA M'A TOUCHÉ ! » Elle a tellement peur que des larmes commencent à lui monter dans les yeux. La chose qui a effleuré sa main ne se manifeste plus mais Clarisse sent une brise glaciale dans la pièce. Elle est encore là, quelque part dans le noir, et l'adolescente est incapable de savoir où. Etre aveugle en cet instant lui inspire une angoisse viscérale. Elimona doit être en mouvement car elle l'entend crier de plus près. Clarisse ressent soudain le besoin désespéré de la retrouver ; elle est à deux doigts de se mettre à sa recherche, quand un rire démoniaque la cloue sur place. Ce n'est pas possible. Elle aimerait tellement, tellement, tellement pouvoir se réveiller... « AAAAAH ! » On vient de lui attraper la jambe ! La chose va la dévorer sur place et... ! « C'est moi ! Est-ce que tu as retrouvé ton téléphone ? » Elimona ! Arceus merci ! Ses nerfs commencent à lâcher et quelques larmes coulent sur ses joues. « N..Non... » Elle se rend compte que toute à sa terreur elle n'a même pas essayé de le chercher. Instinct de survie zéro. Le rire se fait entendre de nouveau. Incapable de tenir plus longtemps sur ses jambes Clarisse s'écroule à terre, où Elimona se trouve déjà. Les deux filles reculent jusqu'à ce que leur dos rencontre le mur et qu'aucune autre échappatoire ne soit possible. Cette fois c'est un sourire lumineux cauchemardesque qui apparait dans les airs, totalement monstrueux, et Clarisse se dit qu'elle préférait peut-être ne rien voir. En désespoir de cause elle essaie de tâtonner autour d'elle, en espérant trouver l'escalier. Rien. Elle ne sait pas du tout où elles sont dans la pièce, c'est fini. La main d'Elimona se referme sur la sienne avec une force décuplée par la peur. Ça fait mal, mais pour rien au monde Clarisse ne voudrait lâcher. D'ailleurs son autre main se pose sur le pelage tremblant de Spock et en agrippe les poils. Elle ne veut pas mourir seule. « Aaaaaaaaah ! AU SECOURS ! » C'est à ce moment-là qu'un cri effrayant mais bizarrement familier résonne dans la pièce. Il ne vient pas du tout du sourire, mais d'un coin plus éloigné dans la pièce. Clarisse ne comprend plus rien : ce n'est donc pas le mimiqui qui est à l'origine de tout ça ? Elle était absolument sûre que le mimiqui était celui qui voulait les tuer ! Quel cauchemar, il y a donc deux spectres dans la pièce ? Le sourire fait une moue embêtée et disparait soudain. Puis tout de suite après, des bruits de bagarre venant de plus loin. Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que les deux spectres sont en train de se battre ? Peut-être qu'ils sont en train de les revendiquer comme proies ! Il faut qu'elles en profitent pour s'enfuir aussi loin que possible ! « E..E..Elimona ! Vite ! » Elle essaie de se remettre debout précipitamment, ce qui lui vaut d'abord de s'emmêler dans ses pieds et de tomber à plat ventre. Son menton ne tape pas contre le sol mais contre un truc légèrement bombé. Il lui faut deux secondes pleines avant de comprendre qu'il s'agit de son portable. Une source de lumière ! Pourvu qu'il ne soit pas cassé ! Elle l'attrape, se remet sur les genoux et essaie fébrilement de le rallumer. Miracle ! L'écran a une méchante fissure mais il marche ! Elle n'essaie absolument pas de voir ce qui se passe entre les deux spectres : sa priorité, c'est de trouver la sortie. Elle lance le faisceau de lumière dans toutes les directions et finit par éclairer l'escalier. « Là ! » Elle se jette sur ses pieds et court vers les marches. Alors qu'elle est en train de monter la première, un cri de douleur émerge du fond de la salle – le mimiqui. Très vite le souffle glacial se fait à nouveau sentir, plus pressant, et Clarisse sent clairement une présence qui se rapproche à toute vitesse. A quelques secondes près ! Elle y était presque ! « Non ! » A ce moment-là elle entend un grognement de bête acculée à ses pieds, puis un aboiement féroce. Un corps vient de bondir à côté d'elle, directement vers la présence, et Clarisse comprend que Spock vient de dépasser sa peur pour essayer de les défendre. Son premier réflexe est de vouloir rappeler le ponchien aveugle (s'il se faisait tuer, elle ne s'en remettrait pas !), mais finalement elle se ravise. Spocky a un passé de pokémon de dresseur et sait se battre ; en plus, il est peut-être leur seule chance de s'en sortir. « Vite, la porte ! » crie-t-elle vers l'éleveuse. « Je vous éclaire ! » - HRP:
Je suis affreusement désolée pour le délai, je commence enfin à pouvoir rp à nouveau ! MP si quoi que ce soit ^^
| | | | Invité
| La bagarre fait rage pas loin d'elles mais, l'obscurité les empêche de savoir qui a le dessus. Elimona se recroqueville sur elle-même, inquiète de te prendre un coup perdu. Clarinne l'appelle, lui intime de se dépêcher. « Vite ? Pour faire quoi ? » L'éleveuse se demande si l'adolescente n'a pas envie d'intervenir dans le combat. Mais la logique reprend ses droits et elle comprend qu'elles doivent absolument profiter de cette occasion pour filer. La bleue tente de suivre le bruit juste à côté d'elle, espérant qu'il s'agisse bien de Clarisse. Cette dernière semble s'accrocher quelque part et s'écrase sur le sol. Elimona lui demande si tout va bien, pas très rassurée par les bruits qui se rapprochent. La lumière jaillit soudain, faisant sursauter la bleue. Heureusement, le visage de la jeune fille la rassure. Elle a réussit à retrouver son téléphone et grâce à lui, elles vont pouvoir sortir de ce guêpier. La lumière fait apparaître la pièce sous un nouvel angle, légèrement déstabilisant. Pendant un bref instant, elles ont même le loisir de voir le combat des deux spectres. Le sourire carnassier qui les terrorisait se révèle appartenir à un Ectoplasma. Le Mimiqui lui tient tête et semble utiliser d'effrayantes ombres crochues qui jaillissent de sous son camouflage. Puis la scène retourne dans les ténèbres alors que Clarisse trouve enfin leur issue de secours. Elimona met quelques secondes à suivre la jeune fille dans les escaliers. Maintenant qu'elles se sont relevées et qu'un peu de lumière leur a permit d'identifier la situation, elle n'a plus autant envie de fuir. Bien sûr, elle ne veux pas servir de repas à cette ombre mais, elle s'inquiète aussi pour le Mimiqui. « La priorité c'est de sortir de là et de retrouver Pikachu et Tropius. Avec mes pokémons je pourrais revenir pour lui donner un coup de main. » L'idée ne devrait pas trop plaire à la brunette mais, il est hors de question pour Elimona d'abandonner ce pokémon qui les a aider en s'attaquant à cet Ectoplasma. L'éleveuse grimpe les escaliers le plus rapidement qu'elle peut dans la semis-obscurité et en arrivant en haut elle se cogne à Clarisse qui s'est arrêtée. - Aho ! Qu'est-ce qu'il y a ?Soudain la tension redevient glaciale et Elimona réalise qu'il n'y a plus de vacarme en bas. Il ne faut pas longtemps à la jeune femme pour comprendre que le pauvre Mimiqui n'a pas réussi à terrasser l'ombre. L'Ectoplasma va se jeter sur elles d'une minute à l’autre, il faut absolument qu'elles sortent et vite. Devant, un grognement se fait entendre et quelques choses passe au niveau de ses mollets. Pas le temps de se questionner, il faut qu'elle ouvre la porte. Clarisse lui éclaire la porte pendant qu'elle s'échine à l'ouvrir. Derrière les grognements et les plaintes s'accumulent, renforçant la pression qui accule les deux filles. Malgré le vacarme, Elimona entend un autre cri étouffé qui vient de l'extérieur. - Pikachu ? Elle est derrière, s'écrie l'éleveuse en s'activant encore plus sur cette fichue porte coincée. Elle finit par donner un gros coup d'épaule qui fait craquer l'articulation. Malgré la douleur, elle recommence une deuxième fois, arrivant enfin à faire bouger l'obstacle. - Ça y est ! J'y arriiiiiiiive ! Un dernier effort et le bois grince, les laissant enfin sortir du guetta pan. Elimona se précipite à l'extérieur, laissant Clarisse lui passer devant avant de faire machine arrière en ordonnant à sa souris électrique de venir en aide au Ponchien de la jeune fille. Pikachu hésite à descendre dans les escaliers noirs. En plus, les plaintes du chien en difficulté ne l'aide pas. Pourtant, Elimona la pousse à agir. Il faut qu'elle se jette dans la bataille, à deux contre un, ils arriveront peut-être à balancer la puissance de cet Ectoplasma. - Clarisse ! Il faut qu'on arrive à bout de cet Ectoplasma. Pikachu va aider ton Ponchien à s'orienter avec ses rugissements. Ils vont coopérer, on va y arriver. Il faudrait déjà qu'elles réussissent à amener le pokémon spectre à sortir de sa tanière. À la lumière il sera bien plus facile de le combattre. En plus, les ténèbres sont un peu sa marque de fabrique. La coordinatrice tente de servir d'appât en s'approchant des escaliers, se tenant prête à partir en courant s'il venait à l'attaquer. - hrp:
Pas de souci ^^ Un petit combat duo contre un Ectoplasma o/
| | | | Clarisse Renard
C-GEAR Inscrit le : 19/02/2017 Messages : 407
Région : Unys
| Clarisse braque le faisceau tremblant de son portable sur la porte fermée. Celle-ci ne s'ouvre pas alors qu'Elimona essaie de faire jouer la poignée, et même si la jeune fille se doutait que ce ne serait pas aussi simple elle ne peut empêcher un léger gémissement de lui échapper. Et si la force qui retenait la porte était surnaturelle et qu'elles ne pouvaient absolument rien faire contre ? Sont-elles condamnées à mourir ici sitôt que Monsieur Spock se sera fait tuer ? Elle essaie d'empêcher sa main de trembler pour éclairer correctement l'éleveuse mais n'y arrive pas. Quand lui parvient un cri de douleur du fond de la pièce, elle ferme les yeux et se mord la lèvre inférieure.
*Spocky, je suis tellement, tellement désolée...*
Soudain, un autre cri se fait entendre. Cette fois il vient de l'autre côté de la porte et Elimona semble le reconnaître. Sa pikachu ! Peut-être peut-elle les aider d'une manière ou d'une autre à ouvrir cette fichue porte ! Alors qu'Elimona s'acharne, Clarisse risque un regard vers l'obscurité. Les bruits qu'elle entend ne la rassure pas et elle commence à être vraiment inquiète pour Spock. Dans quel état est-il ? Est-ce qu'il est blessé ? Si seulement elle pouvait faire quelque chose...
Ça y est, l'éleveuse en est venue à tenter la force brute. Elle percute l'obstacle de l'épaule, ce qui génère un autre bruit pas du tout agréable. Dans la lumière Clarisse peut clairement voir la grimace de douleur qui traverse le visage de sa compagne d'infortune.
« Ça va ?? » s'inquiète-t-elle un peu bêtement. Évidemment que rien ne va !
Pourtant, malgré la précarité de leur situation Elimona s'acharne et cogne violemment la porte une seconde fois. Celle-ci se met enfin à grincer, ce qui fait naître un fol espoir dans la poitrine des deux filles. Oui ! Oui !!! Elles vont réussir à sortir de ce cauchemar !!! A peine la lumière se déverse-t-elle sur elle que Clarisse se précipite hors de cette pièce maudite, des larmes de soulagement plein les yeux. Pendant une seconde égoïste elle ne pense plus à Spock et ne rêve que de s'enfuir d'ici aussi loin que possible. Puis elle entend Elimona ordonner à sa pikachu de venir en aide au ponchien et toutes ses craintes pour sa survie se tournent vers son compagnon. Il faut qu'elle le sorte de là !
« Clarisse ! Il faut qu'on arrive à bout de cet Ectoplasma. Pikachu va aider ton Ponchien à s'orienter avec ses rugissements. Ils vont coopérer, on va y arriver.
- Oui ! » répond-t-elle d'un air décidé. Maintenant qu'elle est dehors et qu'elle y voit, c'est plus simple de rassembler son courage.
Elimona prend l'initiative de se rapprocher des escaliers, probablement pour attirer l'ectoplasma. Ce n'est pas une mauvaise idée, à la lumière ce serait plus simple de le gérer. Toutefois, Clarisse ne pense pas que cela va fonctionner tant que Spock le distrait en bas.
« Spocky !! Viens vite ! » crie-t-elle.
La pikachu d'Elimona est descendue dans les escaliers pour aider le ponchien à retrouver les escaliers et les rejoindre. Elle le guide avec des petits rugissements, de plus en plus près, et finalement les deux pokémons réapparaissent quelques secondes plus tard. L'adolescente constate avec soulagement que Spocky ne saigne pas, mais quelque chose dans sa manière de se déplacer lui fait penser qu'il est complètement sonné. Les spectres sont connus pour jouer avec l'esprit... Pourvu qu'il ne lui ait pas détraqué le cerveau de manière irréversible !
« Bon ponchien ! Bravo mon grand ! »
Clarisse se rue sur son compagnon et lui ébouriffe la tête, à la fois pour le féliciter et pour lui montrer qu'elle va bien. Aussi perdu le ponchien soit-il, il n'en remue pas moins la queue avec vigueur. Au moins se souvient-il d'elle ! Mais les retrouvailles sont de courte durée. L'ectoplasma ne compte pas les laisser fuir si facilement : les étagères se mettent à tomber les unes après les autres pour bloquer le passage vers la sortie. Dans le même temps, l'air du magasin se refroidit brusquement et la luminosité diminue, mais pas au point de les aveugler totalement. Et soudain il est là, matérialisé devant elles en haut des escaliers. Même s'il arbore le même sourire diabolique qu'auparavant, son gros corps pataud le rend un peu moins effrayant. Clarisse se sent d'attaque à l'affronter cette fois-ci.
« On y va Elimona ! Spocky, tu peux le faire mon grand, aide Pikachu ! »
Elle aimerait tellement y connaître quelque chose en combat pokémon là tout de suite. Elle ne sait même pas si les ponchiens ont des moyens d'atteindre les spectres ! Tout ce qu'elle peut faire c'est braquer la lumière de son portable dans les yeux de l'ectoplasma pour essayer de l'aveugler. Cela marche en partie parce que son sourire se transforme en rictus énervé. Au même moment la pikachu guide Spock pour qu'il trouve l'ectoplasma et se jette sur lui, les crocs brillants d'une étrange lumière violacée. A cet instant, sous l'action des crocs chargés d'énergie, le corps immatériel du fantôme devient parfaitement tangible et Spock parvient à s'y agripper comme s'il était fait de chair. Profitant de l'occasion, la souris jaune lui lance une grosse décharge d'électricité et l'ectoplasma crie de plus bel, absolument plus amusé. Il commence même à avoir ce petit air paniqué qui semble indiquer qu'il n'a jamais été contrecarré jusqu'ici et que maintenant il craint de perdre. Après encore quelques secondes de lutte pendant lesquelles l'action combinée de pikachu et de ponchien fait effet, le spectre décide de prendre la fuite dans un coin d'ombre. Son corps se dissout et se répand dans l'obscurité, et bien qu'il ne soit pas tout à fait parti la température augmente aussitôt. Il semblerait qu'il va les laisser tranquilles pendant au moins quelques minutes.
« On.. on a réussi ? » demande Clarisse incrédule.
Elle n'en revient pas ! Elle était si certaine que son âme allait se faire dévorer par ce spectre ou un truc dans le genre ! Folle de joie, elle a le réflexe de se jeter dans les bras d'Elimona pour une accolade de victoire. Puis, de nouveau consciente qu'elle ne connait pas bien cette femme, elle s'éloigne avec un petit rougissement.
« Euuuh... Il faut peut-être se dépêcher de sortir avant qu'il ne revienne. On ne trouvera pas la baie ici je crois... Et ce mimiqui pourrait revenir nous attaquer lui aussi ! » | | | | Contenu sponsorisé
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