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» Remède miracle pour gros poichigeon

Illia Aethelhelm

Illia Aethelhelm
Ethologue Unys

C-GEAR
Inscrit le : 01/07/2019
Messages : 1344

Région : Unys
Mer 29 Jan - 19:58
On marche la tête basse. Je sens Phil qui essaye de me réconforter en s’accrochant autour de ma tête pour me faire un câlin, mais les regards noirs que me lance Rubis font que ma rage n’arrive pas à s’amenuiser. Le bout de ma godasse rencontre un caillou alors je shoote dedans le plus fort possible, comme si ça pouvait m’apaiser. Le reptincel me juge encore un peu plus fort et je sens les bras du tutafeh qui me caressent doucement les cheveux. Tout ça, c’est beaucoup trop contradictoire pour que j’arrive à pencher vers un état ou l’autre.
J’ai encore perdu contre Rose. Et encore, si c’était que ça, j’ai l’habitude à force alors je m’en suis pas formalisé. Mais après elle a insisté pour que je me batte contre un de ses potes qui traînait là dont j’ai pas retenu le nom. Soit-disant qu’il était plus à mon niveau. C’était déjà humiliant, alors je me suis énervé, et j’ai perdu contre ce type aussi. Rose m’a refait une leçon comme quoi il fallait que je contrôle ma colère en combat si je voulais arriver à diriger mes pokémons correctement, mais je l’écoutais déjà plus. Dans ma tête, j’étais bien loin de ce putain de parc et mes jambes ont décidé de suivre le mouvement. J’ai fait comprendre à Rose que c’était un moment où il valait mieux me foutre la paix alors elle a pas insisté. Pendant genre dix minutes, le temps que je sois assez loin pour qu’il lui paraisse convenable de m’envoyer au moins cinq sms. J’ai répondu “ok.” avec le point pour bien lui faire comprendre que, vraiment, stop. Depuis je suis tranquille, je erre dans les rues de Méanville, mais impossible de me calmer quand même.

Rubis m’en veut. A fond. Il en a marre de se faire déboîter, ça se comprend. Mais dans son regard je sens que sa colère n’est pas dirigée uniquement vers moi. Avec le temps, j’ai compris qu’il se reprochait des trucs à lui-même, aussi. Il a l’impression de pas être assez fort, que sa propre faiblesse y est pour quelque chose. Je le laisse croire et j’y crois un peu aussi parce que c’est plus facile à assumer pour moi, comme ça, même si j’aime pas cette mentalité. Il est clair que je reste le principal responsable de cette situation de merde, car si moi je m’améliore, forcément Rubis aura des occasions de devenir plus fort et pas juste de se faire exploser à chaque fois.
Si seulement y avait une solution miracle…

Au bout d’un moment je me rends compte qu’il y a de plus en plus de monde autour de moi et je finis par constater que je suis sur un genre de marché. Ca me crispe parce que j’aime pas ces ambiances : y a trop de monde et ça gueule. Quand j’étais petit ça me dérangeait pas, mais à force de vivre à la rue plus tard je me suis rendu compte que là-bas, en général, quand y a du monde et ça gueule c’est jamais bon signe. Vaut mieux se barrer, si on peut. Mon expérience dans l’arène improvisée du Chateau Enfoui me l’a prouvée aussi. Y a du bon qu’est ressorti parce que j’ai eu un bol incroyable, mais dans les faits j’aurais mieux fait de me barrer dès qu’il y a commencé à avoir de l’effervescence. Bref, les marchés ça craint. Et j’en suis d’autant plus convaincu quand je me fais alpaguer par une meuf pour que je lui achète des fruits alors que j’ai même pas croisé son regard. On est où là ?! J’ai envie de lui mettre mon poing dans la gueule, pour la faire taire. Faut que je me casse, rapidement, parce que ça me rend violent.
Je prends un virage à quatre-vingt dix degrés pour essayer de m’éloigner du coeur du marché où je me suis retrouvé. J’aurais dû me casser direct, mais comme je me suis braqué je me suis mis à marcher comme un robot. J’esquive les gens, je me cogne dans certains, ça me gave, et au bout d’un moment j’en suis sorti. Je pousse un long soupir, mais mon répit n’est pas long parce que Phil s’empresse de s’agiter pour me faire remarquer un truc : Rubis n’est plus là.
Il s’est quand même pas perdu dans la foule, ce con !

Je décide que je vais pas retourner le chercher, qu’il a bien dû voir dans quelle direction je suis parti et que je vais pas tarder à le voir pointer le bout de sa flamme. Alors j’attends. Et j’attends encore. Pendant bien trop longtemps pour que je ne commence pas à paniquer à l’idée qu’il lui soit arrivé quelque chose. Ou, pire encore, à l’idée qu’il ait décidé de m’abandonner parce que je suis qu’un dresseur de merde qui a jamais réussi à le faire progresser comme il souhaiterait progresser. Je le sens. Ca a toujours été là, mais il est bien plus véhément à ce sujet depuis qu’on a vu le dracaufeu d’Aram et qu’il a appris que cette bête est plus jeune que lui. Bien sûr il ne peut pas vraiment me gueuler dessus parce que c’est un pokémon, mais quand on se bat et qu’on perd je le vois dans son comportement. Il me trouve complètement naze… … …
Je vais le chercher.
C’est le minimum. Parce que je supporterais pas de le perdre. Jamais.

Après être retourné dans la foule je mets bien une bonne dizaine de minutes avant de retrouver mon reptincel. Et quand je le trouve, je vois qu’il est avec d’autres humains devant un stand qui ne ressemble pas forcément aux étals du reste du marché. Ca ressemble un peu à ce qu’on voit dans les films de cowboy quand l’apothicaire vient proposer ses produits à la foire de la ville. Sur les présentoirs se trouvent des pots en verre remplis de mixtures qui pourraient très bien être de la confiture, pour ce que je m’y connais. Mais comme je serais très surpris que l’attention de Rubis soit retenue par un stand de confiotes, je doute quand même que ce soit ça. Je m’avance, pour mieux voir, et aussi pour donner un très léger coup dans le dos de mon reptincel pour lui signifier que je suis là. Je m’attends à ce qu’il me fasse toujours la gueule, mais non, il a l’air trop heureux. C’est encore plus louche. Alors je m’intéresse à ce que propose l’étal.
C’est tenu par un type à lunette bien coiffé. Il doit avoir la trentaine et il porte une blouse de scientifique, ce qui est assez chelou sur un marché mais comme ces gens font tout pour attirer le client je serais pas étonné qu’il se soit dit qu’un petit costume pourrait faire son effet. Comme plusieurs autres personnes à part moi se sont approchées de l’étal, il commence à faire son pitch.
Ca me fait hausser un sourcil.

J’ai pas tout compris parce qu’il a utilisé quelques mots scientifiques pour se donner un air intelligent, mais en gros il propose un produit qui décuple la force des pokémons. Cela marcherait pour toutes les espèces et ce serait un effet définitif. Comme une méga séance de musculation express. Et euh… Je comprends que Rubis soit intéressé vu l’humiliation qu’il vient de se taper. Mais genre… C’est pas un peu trop beau pour être vrai quand même ?

- Ca marche pour de vrai votre truc ?, comme s’il allait répondre non.
- Bien sûr !, il prend un flacon pour me le coller presque sous le nez. Il est certifié par les plus grands groupes pharmaceutiques pokémons ! Regardez !

En effet, y a des logos, mais j’y connais rien en groupes pharmaceutiques, en fait, alors… Bah j’ai pas trop d’autre choix que de le croire. Je m’empare du flacon pour le regarder mieux et essayer de lire ce qu’il y a marqué dessus. C’est des ingrédients aux noms que je comprends rien donc ça ressemble bien à un médoc. Rubis tire sur mon pantalon et à sa tronche et son attitude, je comprends vite qu’il en veut un.
Ca m’embête. Déjà parce que ça va encore coûter un bras et que je suis toujours aussi fauché que d’habitude, mais aussi parce que c’est admettre matériellement que je suis un gros nul en combat qui n’espère même plus s’améliorer même pour essayer d’atteindre les objectifs personnels de mes pokémons. Et franchement… Ca me provoque un grand débat en moi-même qui me fait beaucoup trop hésiter devant ce médoc. Aussi je suis un peu triste et vexé. Rubis qui se jette dessus comme si c’était son dernier espoir là, preuve qu’il a complètement arrêté de croire en moi.
Phil me fait clairement comprendre que c'est pas la peine, et il a toujours raison. Alors je décide de pas l’acheter, par pure fierté, et je commence à m’éloigner du stand. Mais là je vois plein d’autres gens qui décident de faire le contraire alors je suis curieux, j’ai quand même envie de voir si ça a vraiment l’effet escompté. Y a un mec qui le donne à son brindibou et, instantanément, c’est comme si le pokémon avait utilisé genre quinze fois l’attaque puissance. Ses plumes gonflent et y a clairement un truc qui se passe. Il a l’air fort comme un putain de tauros !
… …
Waw.
… Y me reste quoi sur mon compte déjà ?

Rubis est tout content avec son flacon entre les pattes. Il refuse même d’attendre qu’on soit rentré avant de l’essayer et me demande de lui ouvrir juste devant le stand. Les autres pokémons sont déjà tout amélioré alors il a envie d’avoir l’air impressionnant, lui aussi. J’essaye d’occulter de mon esprit le savon que va me passer Rose, mais c’était vraiment, vraiment pas cher. J’étais étonné ! Genre dix pokédollars, une misère. Et maintenant Rubis est tout heureux alors si c’est pour le rendre heureux et apaiser notre relation, moi, ça me va et j’oublie le reste.
Je lui ouvre le flacon et je lui donne, il engloutit son contenu d’une seule gorgée. Et, d’un coup, lui aussi c’est comme s’il avait utilisé plusieurs fois l’attaque puissance. Alors il commence à faire le beau forcément, et il me met un petit coup dans le genoux. Petit coup qui me fait bien mal quand même, ce qui me prouve que ça marche.

Puis le blanc de ses yeux devient violet.
Et il perd son souffle.
Ses veines deviennent noires, visibles à travers sa peau.
Il s’effondre.



- Rubis ?... Bordel Rubis qu’est-ce qui t’arrives ?!, je le prend dans mes bras. Il respire. C’est déjà ça. Rubis !! Tu m’entends ?!

Merde, merde, merde, merde, merde ! Phil pose un de ses bras spectral contre la poitrine du reptincel, comme s’il pouvait voir plus de choses que moi, et je le vois écarquiller de grands yeux paniqués. Qu’est-ce qu’il s’est passé bordel ?!


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Sanae Rainsfeather

Sanae Rainsfeather
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Ven 31 Jan - 16:03
N'y va pas, qu'on m'a dit. Ce n'est pas une bonne idée, qu'ils disent. On ne sait pas ce qu'il peut se passer, qu'ils affirment. Et ils ont peut-être raison. Je ne peux pas en vouloir à Sean et à Jun de se méfier et d'être plus stressés que moi à ce sujet, mais ce ne sont pas eux qui sont allés à Volucité l'autre jour. Bien sûr que ce n'est jamais une bonne idée de partir à l'aveuglette, comme ça, dans une région où l'on a découvert le Pokél@b. Évidemment. Mais est-ce pour autant qu'il faille éviter à tous prix toute la région en elle-même ? Je ne crois pas, non. Je comprends leurs craintes, mais honnêtement je préfère les laisser de côté, dans un coin de ma tête, et foncer.

Le jour de la mission, je n'ai pas pris le temps de visiter – normal. Et puis, j'ai besoin de changer d'air, de faire quelque chose d'autre. Sean m'a dit que je n'ai pas besoin de complètement partir d'une région pour faire ça, et qu'il y a plusieurs villes à Sinnoh pour se revigorer. Oui, mais non, c'est différent. Je veux voir autre chose, j'ai besoin d'être dépaysée. Rester dans la même région ne peut pas aider, surtout qu'à chaque croisement de route, à chaque coin de rue, j'espère au fond de moi que je vais recroiser Sniper. Et ça commence à être de plus en plus insupportable. Je ne leur ai rien dit là-dessus pour ne pas les inquiéter – et, accessoirement, ne pas recevoir de remarques comme quoi je ne dois pas y penser blablabla. Après notre arène avec Jun et cet incident avec Fëa', oui, j'ai réussi à ne plus penser au fait que le Lucario n'était pas – plus – présent dans mon équipe. Mais ça n'a été que temporaire. Je ne peux jamais avoir l'esprit tranquille pour la simple et bonne raison que ce n'était pas un adieu, mais ce n'était pas un au revoir. Du coup, je suis un peu perdue. J'ai envie de savoir ce qu'il en pensait réellement et s'il souhaitait s'en aller pour de bon ou non. Que je puisse enfin laisser le temps panser cette blessure ou non.

Et donc j'en viens à là. J'ai choisi Unys pour, justement, visiter et me perdre un peu dans ses villes. J'évite Volucité pour la raison de la mission, donc ça c'est déjà un point d'écarté – même, en vrai, depuis le temps que ça s'est produit je ne pense pas qu'il y ait de gros soucis. Sait-on jamais. Comme ça, au moins, ça rassurera à distance mes amis qui sont, à mon sens, beaucoup trop nerveux. Ou peut-être que je ne le suis pas assez. Je sais pas.

Bref. En tout cas, je ne regrette pas d'avoir pris cette décision, car Unys est une très belle région ! C'est très différent de Sinnoh ou du peux de Kantô que j'ai pu voir. Très moderne avec des lumières partout et beaucoup d'endroits à visiter. De ce que j'ai cru comprendre, Méanville regorge de bâtiments incontournables mais a surtout le métro de combat qui m'intrigue. Et aussi, bien évidemment leur Music-Hall que j'ai envie de voir ; je ne sais pas ce que c'est et ça titille ma curiosité. Pour y accéder, je prends mon temps mais surtout je fais un long détour avant. Je passe d'abord par ce qu'il me semble être un... marché ? C'est très animé et il y a énormément de monde, mais ça n'est pas aussi dérangeant que d'habitude ; c'est une autre sensation, une autre atmosphère, donc je ne me sens pas écrasée par cette masse de personnes. Il y a pas mal de stands et des très variés, que ça soit pour de la nourriture ou des petits souvenirs. « Oh regarde Eclat, c'est joli tu ne trouves pas ? » La Charmillon, jusqu'ici plutôt silencieuse et admirant tout ce qu'il y a autour, tourne son attention vers l'objet que j'ai en main. Sur un stand, ils vendent de petits accessoires très mignons et l'un d'eux est un petit ruban d'un rouge vif et éclatant. Ça me rappelle mon écharpe. D'ailleurs, je compare un peu la couleur et c'est plutôt bien assorti. Je vois Eclat se poser sur mon épaule et toucher du bout des pattes le tissu avant de laisser un petit cri de joie s'échapper. « C'est deal alors ! » Je tends la monnaie au marchant et je repars avec le ruban tout neuf. Je ne sais pas trop où l'attacher pour que ça ne gêne pas Eclat, mais comme il est assez long, je me dis qu'autour du cou serait pas mal. Mais je n'ai pas le temps de la lui mettre, car il y a d'un coup un grand brouhaha non loin. On se jette un regard avec ma Charmillon avant de se lancer vers l'origine du raffut.

Un stand avec un homme des plus louches qu'il soit – le typique homme à blouse blanche – se trouve au milieu d'une foule. Tout le monde semble être en extase devant ce qu'il propose et ça m'intrigue. Mais pas dans le bon sens ; si c'est un homme de cette trempe, alors il ne va pas rester là très longtemps... Enfin, je dis ça mais je n'ai aucun pouvoir, en plus je ne suis même pas à Sinnoh, comment je peux savoir si c'est les mêmes règles à Unys ? Dans tous les cas, ce n'est pas important. Je vois des gens repartir, ravis, avec de petits flacons. Les pokémons ont aussi l'air content d'ailleurs, certains semblent même gonflés de produits, montrant ainsi leur force. Tout autour de moi, je vois des gens acheter ces flacons comme des petits pains pour les donner à leurs compagnons et les booster.
Ça me dégoûte... J'ai l'impression que je vais vomir.

Je m'approche alors, mais autre chose m’interpelle tout de suite ; un jeune homme, qui ne doit pas être bien plus âgé que moi, se tient au sol avec son pokémon dans ses bras et un autre à ses côtés qui a l'air tout aussi inquiet que son maître. Ce dernier semble vraiment mal en point et est comme... drogué ? Une réaction allergique ? Sans plus attendre une seconde de plus, je m'agenouille près du dresseur. « E-Est-ce que ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Je lui demande sans toucher à son compagnon ; il ne serait ni prudent ni respectueux de le faire sans avoir la permission du dresseur avant. « Est-ce que c'est à cause... de ce flacon ? » Je lui pose la question, mais au fond, je suis sûre que c'est ça. Ce n'est pas totalement pareil, mais il y a quelques mois, Elon aussi a subi quelque chose du même genre, sauf qu'il n'a pas été dans un tel état.

Alors que je suis concentrée sur le pokémon malade, Eclat pousse un cri. Je lève la tête et vois qu'elle pointe quelque chose de la patte ; l'homme en blouse blanche du stand commence à remballer maladroitement ses produits tout en jetant de rapides coups d’œil vers nous. Il n'en faut pas plus pour me dire que la chasse sera de la partie. « Et en plus il veut s'enfuir, ce lâche... » Le problème, c'est que je ne veux pas lui courir après alors que ce dresseur et son pokémon ont besoin d'aide. Je fais alors appel à Yria, la petite Tylton. « Yria, suis la trace de cet homme et reviens vers nous dès qu'il a atteint sa cachette. » La Tylton hoche de la tête et s'envole. Je n'aime pas vraiment envoyer mes pokémons comme ça, mais la situation est urgente.
Je n'ai pas de preuve quant à une « cachette », mais mieux vaut prendre toutes les précautions nécessaires.

Je me retourne ensuite vers le dresseur. « Euhm.. Est-ce que tu veux le laisser aux soins du centre pokémons d'abord ? Avant d'aller traquer cet escroc, je veux dire. » Ce serait le mieux je pense, pour qu'il soit rapidement prit en charge et qu'on ait l'esprit tranquille. Mais je comprendrai aussi s'il préfère l'emmener avec lui afin de s'assurer de sa sécurité et de l'avoir à ses côtés ; j'ai aussi beaucoup de mal lorsque l'un de mes pokémons n'est pas avec moi. Sur ce coup, je le laisse prendre sa décision avant qu'on ne commence à courir après l'autre homme.

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Illia Aethelhelm

Illia Aethelhelm
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Région : Unys
Ven 7 Fév - 21:35
Evidemment que je panique. Rubis vient de s’effondrer dans mes bras, et clairement pas d’épuisement. Au vu de la gueule qu’il a actuellement, j’ai carrément l’impression qu’il vient subitement de se faire frapper par une maladie fulgurante. L’expression de Phil ne m’aide pas non plus, c’est pas son genre d’avoir l’air inquiet, même quand mes pokémons se blessent. Alors là, avec sa main contre la poitrine du reptincel, à faire cette tronche… … Est-ce que Rubis va mourir ? Non putain non !
Pourquoi ?!
Y a pas moyen ! Mais je peux faire quoi ? J’ai aucun remède ! Est-ce que le vendeur aurait quelque chose ?

Je le cherche des yeux, mais à la place de le trouver lui mon regard croise une nana qui vient de s’agenouiller près de moi. Je l’avais même pas vue approcher tant j’étais focalisé sur Rubis. Et à raison ! Qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ?! C’est pas le moment ! Dégage ! Je suis prêt à la repousser d’un grand geste du bras, mais quand elle ouvre la bouche je comprends que c’est juste ce genre de personnes qui s’inquiète pour des pokémons qu’ils connaissent pas. Mais c’est pas pour autant que sa présence va aider à quoi que ce soit, surtout avec cette question complètement conne. Evidemment que ça va pas, débile ! T’en vois souvent toi des reptincels avec les yeux révulsés qui vont bien ?.. Attend depuis quand il a les yeux révulsés ? Oh bordel il va de moins en moins bien… C’est pas le moment de s’attarder, faut que je l’emmène au centre pokémon, maintenant !
Alors que je suis sur le point d’embarquer Rubis, la nana fait une remarque qui me bloque immédiatement. Le flacon ? Elle parle du remède qu’il vient de boire ? Je cligne plusieurs fois des yeux, puis les deux vieux neurones qui constituent l’ensemble de mes capacités cérébrales consentent enfin à effectuer un connexion.

- Ah…

C’est tout ce que j’arrive à sortir. L’idée que ce soit complètement par ma faute, parce que c’est moi qui ait acheté ce truc, est déjà en train de faire monter des trucs pas cool en moi. Principalement de la colère, mais que je sais pas trop contre qui elle est en train de se diriger. Sûrement sur un peu tout ce qui m’entoure. J’ai envie de dire à l’inconnue de dégager, pour me laisser tracer jusqu’au centre avant de commencer à frapper quelqu’un et me retrouver dans une situation où je suis dans l’incapacité de prodiguer les soins adaptés à mon pokémon. Je m’apprête à le faire, d’ailleurs, mais j’ai pas le temps. Y a un truc qui gueule. Et quand je lève la tête je vois que c’est un charmillon avec des couleurs chelous, je crois. Qu’est-ce qu’il fout là ?
Pas le temps d’obtenir une réponse, mon attention se reporte sur le vendeur qui fait du bruit avec ses flacons. L’information met un peu de temps à monter au cerveau, mais… Attends… Il remballe ses produits là ?! Mais pourquoi ? Ah bah oui. Je suis con. La nana parle encore, je sais pas trop à qui elle s'adresse, mais ce qu’elle dit cette fois ça me donne envie de répondre :

- Pas avant que j’lui ai cassé la gueule !, et si j’avais pas Rubis agonisant sur les bras je l’aurais déjà fait !

Un tylton apparaît, et je comprends que l’inconnue l’envoi pour suivre le mec chelou. Qui est en train de se barrer, mais rien que le temps que je me relève avec mon reptincel il est déjà loin et je veux pas courir n’importe comment avec Rubis dans cet état. Faut que je l’emmène se soigner… La nana me demande d’ailleurs ce que je veux faire, comme si elle avait immédiatement compris que je laisserai pas l’autre connard s’en sortir sans conséquences, que ma menace de lui casser la gueule c’est pas des paroles en l’air.

- Faut le soigner tout de suite ! T'as vu son état ?!

Je baisse les yeux vers Rubis et je constate qu’il a du mal à respirer. Mon coeur se serre et, en plus de la colère contre ce type et moi-même, y a une envie de chialer qui se pointe parce que j’ai beaucoup trop peur pour lui. Je crois que je commence à trembler. C’est pas le moment ! Je sens les bras de Phil qui viennent s’accrocher autour de mon cou et il émet un de ses sons étranges de tutafeh, mais je comprends facilement qu’il a pour but de me calmer. Alors je respire fort, une ou deux inspirations, mais pas plus parce que j’ai pas le temps.
Le centre pokémon le plus proche… Je suis passé devant tout à l’heure, c’est à quelques minutes à pieds, moins si je courre. Même pas trop vite, pour pas trop le secouer, pas aggraver son cas.

- J’espère que ton tylton est pas foireux !, que je dis à l’inconnue avant de commencer à courir en direction du centre pokémon.

Juste avant de partir, je vois qu’il y a d’autres pokémons, qui appartiennent aux autres acheteurs, qui commencent à avoir des réactions étranger. Rien d’aussi violent que ce qui est en train d’arriver à Rubis, mais assez quand même pour que je fasse un rapide calcul : j’ai intérêt à arriver au centre pokémon le premier sinon tous ces connards vont prendre la place dans la file des urgences. Alors je cherche plus et j’y vais à toute vitesse, tant pis sur la nana arrive pas à me suivre ! Au pire je la retrouverai bien facilement pour qu’elle me donne les infos de son tylton, avec son écharpe rouge visible à trois kilomètres là.
Franchement j’ai pas envie de m’encombrer avec elle. Au vu de sa réaction quand elle a vu le premier pokémon malade qui passait, ça doit être le genre de grande gentille qui va me faire chier pour pas que je fasse cracher ses poumons par son anus à l’autre ordure. Si elle persiste à me suivre une fois que je saurai ce que je veux savoir, va falloir que je trouve un moyen de m’en débarrasser, et je préférerai que ce soit sans avoir à lui taper dessus ou menacer de lui taper dessus. Déjà parce que je sais pas quel pokémon elle peut avoir sous le bras qui pourrait m’arracher la tête, pis parce que j’aime pas frapper les gentils, même s’ils sont chiants et que ça peut être un bon moyen d’obtenir la paix. Ou alors elle va se révéler être une connasse, ce qui serait pas plus mal parce que j’aurais plus trop de scrupules à la défoncer. Je suis pas sexiste sur ce point. Une homme, une femme, si tu mérites que je te tape dessus, je te tape dessus.
Et surtout vu mon état actuel, va pas falloir me faire chier.

Quand j’arrive au centre pokémon, c’est limite si je jette pas Rubis dans les bras de l’infirmière. Je commence à lui expliquer ce qu’il se passe, mais elle me laisse pas le temps de finir qu’elle est déjà en train de partir avec sur un brancard. C’est une autre infirmière qui vient m’écouter. Et elle me demande le flacon, pour voir ce qu’il y a écrit dessus.
Mais je l'ai pas pris moi cette merde ! J'avais un peu autre chose à foutre et à penser ! Je vois qu'elle me juge un peu et j'ai envie de lui cracher à la gueule. Seulement c'est pas le moment de provoquer un scandale dans le centre pokémon alors à la place je me détourne et je vais m'asseoir sur un banc dans la salle d'attente. Phil se décroche enfin de mon cou et flotte juste devant moi, je comprends à travers son regard qu'il essaye de me dire que ça va aller. J'en suis pas si sûr, parce que je sais pas quelles merdes ils ont pu mettre dedans, mais il arrive à me rassurer. Parce qu'il est là.
Là je remarque que j'étais tellement la tête dans guidon que j'ai même pas fait gaffe à si la nana qu'est intervenue au marché m'a suivi ou pas. Et sincèrement j'en ai pas grand-chose à foutre. Tout ce qui compte c'est Rubis. Et ensuite détruire le bâtard qui a failli le tuer avec sa mixture à la con. Ensuite je m'en voudrais de m'être fait avoir comme un poichigeon. Ouais. Bon ordre des choses. Mais par contre pour retrouver ce type…
… Peut-être que j'aurais dû me soucier un peu plus de la fille avec l'écharpe rouge.


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Sanae Rainsfeather

Sanae Rainsfeather
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Région : Sinnoh
Lun 10 Fév - 17:31
Au moment où j'aborde le jeune homme en face de moi, plusieurs choses se passent dans ma tête – et probablement dans la sienne aussi, mais ça, sauf s'il extériorise tout, je ne saurai jamais. Déjà, il y a plusieurs expressions qui s'affichent sur son visage à la suite, entre la colère, la rage, la déception, bref beaucoup de choses, puis lorsque je parle du flacon, la seule chose qu'il me répond est un « Ah. ». Je ne sais pas trop comment interpréter ça, parce que... Ben moi aussi, je me suis dit ça mentalement lorsque je l'ai vu mal en point, son pokémon. C'est sûr qu'il est dans un sale état et doit certainement mal supporter cette substance plus que n'importe quelle autre créature. Évidemment, à sa place, je serais dans le même état, je serais même dans la galère la plus totale sans savoir quoi faire. Mais puisque là, à cet instant précis, ce n'est pas à l'un de mes pokémons que ça arrive – merci Arceus parce que ça suffit ces machins – je me dis que je peux l'aider, étant en parfait contrôle de mes émotions et étant, à mon humble avis, bien plus logique, posée et réfléchie que lui. Je veux simplement aider.

D'ailleurs, je ne le comprends que trop bien qu'il ait envie de fracasser la tête de ce mec louche. Je pense que je l'aurais fait aussi. Enfin, pas moi, mais voilà. Avec nos pokémons, on peut l'arrêter et le remettre aux forces de police – en vrai c'est tout ce dont je suis capable de faire quand il s'agit de se lancer dans une bagarre, je ne sais pas me battre moi ! « Eh bien, on va lui 'casser la gueule' ensemble. Faut juste qu'on parvienne à s'organiser. » Je lui lance un sourire lorsque je reprends ses mots pour essayer d'alléger l'atmosphère, et je ne sais pas si ça peut marcher, mais dans tous les cas je ne perds rien à essayer. Enfin, je crois.

Bon, par contre, vu son tempérament, ça ne va pas être facile de suivre tout son chemin de pensée. En plus, il insulte Yria alors qu'elle vient à peine de décoller et qu'elle nous aide même si elle est du genre à faire des câlins à ses adversaires ! Plus je l'entends, moins je suis fan de sa façon de traiter les autres, mais là n'est pas le problème et puis je suis là pour aider les pokémons, pas pour juger un dresseur ou je ne sais quoi. A partir du moment où il sort sa phrase moyennement plaisante, je ne peux m'empêcher de lui répondre. « Hé, ma Tylton est très bien, t'as pas le droit de dire du mal d'elle alors qu'elle nous aide ! Tu la remercieras plus tard ! » Enfin, plus tard, je le vois déjà parti, un peu plus loin... J'y crois pas. Mais dans quoi est-ce que je me suis encore embarquée ?! Si je n'étais pas venue à son aide, je me serais sentie mal parce que c'est dans les valeurs que j'ai choisies que d'aider les personnes qui en ont besoin. Mais en l'aidant, c'est lui qui se sent encore plus mal parce que je tente de l'aider ? Je n'y comprends vraiment rien.

Alors qu'il est probablement déjà au centre pokémon, moi, je prends mon temps. Je prends même une pause pour expirer un bon coup, parce que je ne sais pas si c'est nécessaire que j'aille me pointer au centre pour qu'il me parle encore mal ou qu'il rejette mon aide. Mais de l'autre, comment il va faire si je l'ignore puisque sa seule solution pour aller éclater l'homme en blouse blanche, c'est ma Tylton justement ? Plus j'y pense et plus j'ai mal à la tête. Je pose ma main sur mon front et expire à nouveau ; quand je n'attire pas les problèmes, ce sont les problèmes qui viennent à moi. Heureusement, lorsque je sens la petite patte d'Eclat se poser sur ma main, ça va déjà un peu mieux. Je lève la tête vers là où elle se trouve en lui souriant. « Merci Eclat. Il va nous falloir beaucoup de patience aujourd'hui. » La Charmillon me lance un son désapprobateur, comme exaspéré. « Haha, ne t'en fais pas, ça va bien se passer. On a connu pire. » A ça, elle n'a rien à redire et sait très bien de quoi je parle ; aussi, je n'approfondis pas plus le sujet et me dirige vers le centre pokémon.

Ah. Oui. Eh bah le centre pokémon est devenu un tourbillon aussi gigantesque et bordélique que le cerveau de notre ami apparemment. Les infirmières courent dans tous les sens, aidées par leurs pokémons, pendant que des dresseurs n'arrêtent pas d'arriver pour leu donner désespérément leurs créatures mal en point. Je m'écarte un peu, n'ayant pas envie de me mettre sur le chemin de quelqu'un. J'observe un peu les lieux, et je me dis que ça doit vraiment être une horreur de travailler dans ces moments-là. Bien sûr, personne ne choisi ça, mais quand ça arrive, c'est la pire des choses.
Je me décide à chercher le dresseur et après quelques minutes, je le vois assis sur un banc dans la salle d'attente. Il a l'air épuisé, comme si on l'avait frappé avec un gros marteau et que c'était lui qui avait besoin d'aide, pas son pokémon. Je vais alors vers lui, et sur le coup j'hésite sur ce que je dois faire ou dire. Je ne suis pas toujours très douée avec mes mots, et j'ai peur de dire ce qui ne plaît pas, que ça soit involontaire ou maladroitement. Mais voilà, quand il faut y aller, il faut y aller.

Je finis par simplement m'asseoir à côté de lui mais à une distance respectable tout de même – je n'ai aucune envie de mourir maintenant, merci. Eclat décide de se poser dans mes bras, s'asseyant confortablement sur mes genoux ; je pense que c'est une forme de réconfort mais aussi de prévention face à ce dresseur qu'on ne connaît pas, et ça me réchauffe le cœur. « Ton pokémon a l'air fort. Il va s'en sortir. » Ce sont des mots de réconfort que j'ai beaucoup entendu ces derniers mois, mais j'ai toujours eu du mal à y croire, alors venant d'une étrangère, il doit me prendre pour une débile. « Ce n'était pas pareil, mais un de mes pokémons a subi ce genre de traitement. Tous les pokémons ne sont pas pareils, mais à partir du moment où ils ont leur dresseur avec eux, ils s'en sortent toujours. » Qu'il prenne ou qu'il laisse, c'est son choix. Je sais qu'aujourd'hui, mon Luxray s'en porte bien, mais les premières minutes de cette sale substance ont été les pires de sa vie – et accessoirement de la mienne aussi. C'est une expérience que seuls ceux qui l'ont connue peuvent comprendre. S'il demande plus de détails, je lui répondrais, mais si ça ne l'intéresse pas, tant mieux, ça m'évitera de ressasser cette période.

Ma curiosité prend doucement le pas sur mon envie d'en finir rapidement. Et puis, si on doit attendre que son pokémon aille mieux, il va falloir patienter un moment. Ou si on attend simplement Yria, ce sera peut-être moins long. Dans tous les cas, si ça peut aussi faire passer le temps, pourquoi pas. « Est-ce que... Est-ce que tu sais quels effets ce flacon devait prodiguer à ton pokémon ? » Je tente un regard vers lui, me demandant bien quelle expression est-ce qu'il affiche présentement. « Au cas où, je ne te juge pas ou quoi, c'est juste que je suis arrivée en plein milieu et je n'ai pas vu le speech de l'homme. » Qu'il me réponde ou non n'est très certainement pas important. En réalité, j'ai vu les effets sur d'autres pokémons aux alentours, mais je suis curieuse de savoir pourquoi lui, il a tenté. Il m'a l'air d'être plutôt forte tête et puissant, pourquoi se relayer sur une substance pareille ? « Si on en sait plus sur ce que ça devait faire, on en saura aussi peut-être plus sur ses intentions et sur un éventuel groupe. » On ne sait jamais, tout peut arriver.

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Illia Aethelhelm

Illia Aethelhelm
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Mar 18 Fév - 14:49
Quand la nana s’offusque parce que j’ai insulté son tytlton, je peux pas m’empêcher de lui lancer un regard de travers. Déjà parce que j’ai pas dit du mal, j’ai spéculé, puis ensuite… Mais t’as pas d’autres choses à penser que de t’offusquer comme une gamine qu’a de l’eau sur sa chaussette alors que derrière le monde brûle ? Ca va sécher t’inquiète ! Alors je réponds rien et je me retourne avec Rubis dans les bras pour aller le plus vite possible vers le centre pokémon. Avant que les autres blaireaux aient la même idée que moi et que ce soit la cohue. Que leurs pokémons à eux aillent si mal qu’ils auront des séquelles ou meurent, mais pas mon reptincel.

J’arrive rapidement au centre pokémon et Rubis est pris en charge tout de suite. Tant mieux. Je me rends compte que j’ai complètement perdu la nana qui est venue s’inquiéter pour lui, mais c’est bien le cadet de mes soucis pour le moment. Tout ce qui m’intéresse, c’est de savoir si mon pokémon va réussir à survivre et aussi de savoir si je pourrai un jour me pardonner de me propre connerie. Comment j’ai pu être aussi débile ?! Si Rose m’avait vu faire je suis persuadé qu’elle aurait eu honte de moi. Je suis sûr que Phil aussi a eu honte, je l’ai pas regardé au moment de l’achat mais c’est certain qu’il m’a fait sa tête de quand il me voit faire quelque chose d’incroyablement stupide et qu’il est beaucoup trop dépité pour dire quoi que ce soit.
… J’aurais dû le regarder. Elle me manque trop cette tête. Mais c’est le visage d’un tutafeh. Et même si Phil est ce tutafeh… Rah non ! Ca va déjà assez mal comme ça ! C’est pas le moment de tenter de se souvenir de la forme exacte que prenait sa bouche à ce moment là pour constater que comme je l’ai pas en photo les détails précis commencent déjà à m’échapper et ça me donne envie de pleurer.
Alors je me contente d’observer Phil en tutafeh qui s’est accroché à mon cou pour essayer de me calmer dans la salle d’attente du centre pokémon. J’observe passivement les autres propriétaires dont les pokémons sont partis en couille à cause du remède affluer en essayant de me concentrer sur la chaleur inexistante que produit le corps d’un spectre. J’arrive à l’imaginer tellement fort que je peux la ressentir.

C’est agréable. Parmis la foule, je finis par repérer la nana que j’ai laissé en plan sur le marché. Etant donné les circonstances, ce serait mentir que de dire que je suis pas soulagé de la voir débarquer. Après tout c’est tout de même son tylton qui va me potentiellement me permettre de retrouver l’enfoiré qui a fait du mal à Rubis. Enfin… Dans les faits c’est plutôt mes conneries qui lui ont fait du mal, mais c’est plus facile de rejeter complètement la faute sur le marchand véreux. Un instant je me demande si la jeune femme est venue parce qu’elle m’a suivi ou par simple curiosité parce qu’elle a vu l’attroupement de gens se dirigeant dans cette direction, puis je la vois venir vers moi. Une partie de moi aurait bien envie qu’elle me lâche la grappe parce que je ne suis pas du tout d’humeur à discuter, mais la partie raisonnable reste focalisée sur le tylton. J’espère que ça va aller et que je ne vais pas me mettre à l’insulter gratuitement… Difficile d’être sûr de quoi que ce soit vu qu’on a échangé que deux phrases, et encore “échanger” est un bien grand mot, mais elle a quand même l’air d’avoir de bonnes intentions.
Je sais pas gérer les gens plein de bonnes intentions quand je suis mal. Donc la plupart du temps c’est pas joli joli. En général faut au moins des gens comme Rose pour me supporter… Mais j’ai besoin d’elle. De son tylton. Alors va falloir essayer de prendre sur moi. Quand elle s’assied sur le siège d’à côté, je passe une main derrière la tête de Phil qu’il rend matériel pour que mes doigts ne passent pas à travers son corps. Ca me calme d’avoir un contact physique.

Je la regarde du coin de l’oeil en attendant qu’elle parle. La peur que je me sois fait des idées et qu’en fait c’est une grosse sadique qui est de mèche avec le marchand et va me sortir un rire diabolique me vient, mais je m’auto fait le rappel qu’on est pas dans un dessin animé. Quand elle ouvre la bouche, j’écoute quand même attentivement et ma voix mentale me fait immédiatement un “AH” bien sonore. Je cligne plusieurs fois des yeux car j’ai vaguement l’espoir d’avoir mal entendu, mais elle continue et ça me confirme ce que j’ai commencé à penser. Pour le coup, je préférerais limite qu’elle fasse semblant et qu’en fait ce soit une connasse. Parce que franchement les nunuches… Aaaaaaaaaaaaah.

- Tu l’as vu trente secondes à moitié mort, qu’est-ce t’en sais s’il est fort ?, évidemment, j’ai pas pu m’en empêcher, avec un ton agressif. Mais je pense au tylton, et je serre Phil un peu plus fort. ’Scuse je flippe pour lui ça me rend nerveux.

C’est ouf à quel point c’est plus facile de s’excuser quand on en pense pas un seul mot. Et aussi quand le contexte fait qu’on peut se contenter d’un mot à moitié mâché. Je vois pas pourquoi je m’excuserais sincèrement d’avoir été agressif face à une nana qui vient de me balancer deux débilités bateau à la suite. Elle sait qu’il y a des dresseurs qui flinguent leurs pokémons ? Je crois pas… Elle doit vivre dans le monde rose des teddinours, ou un truc du genre. Après c’est vrai que je vois pas trop non plus ce qu’elle aurait pu dire d’autre étant donné qu’on se connait pas et que j’imagine que c’est de circonstances de sortir ce genre de phrase bateau. Roh puis merde ! J’ai fait semblant de m’excuser alors ça ira bien pour le moment hein.

En plus elle enchaîne. Pour me demander plus d’informations sur le produit que j’ai donné à Rubis. Sa phrase sur le fait de ne pas me juger me donne envie de partir sur le champ, parce que c’est justement le genre de phrase qui hurle qu’elle est déjà en train de me considérer comme un gros abruti. Elle a raison hein, mais c’est pas parce qu’elle a raison que je vais admettre quoi que ce soit ! Non mais pour qui elle se prend à juger les gens comme ça ? Ok moi je la juge d’être une nunuche, mais j’ai des preuves. Elle, elle a quoi ? Rien pour le moment. Enfin je crois. Ca se trouve… Ca se trouve elle fait genre mais en fait elle a tout vu et elle sait déjà.

- Un groupe carrément ? Ca fait trop scénar’ de film…, et me présenter les choses comme ça me motive déjà un peu plus à dialoguer avec cette meuf. Apparemment le remède sert à rendre les pokémons plus forts. Genre comme s’ils avaient en permanence l’attaque puissance trois fois d’enclenchée… C’est Rubis qu’en a voulu.

Remettre l’entièreté de la faute sur les absents ou les malades qui ne peuvent pas riposter c’est toujours une bonne technique quand on est pas capable d’assumer. Ok il l’a voulu, mais en tant que dresseur j’imagine que j’aurais dû avoir l’autorité de lui dire non parce que ça avait l’air louche ou je ne sais quoi. Mais bon pour avoir l’autorité de faire ça encore aurait-il fallu avoir l’intelligence de se dire que c’était un grosse arnaque et que ça ne pouvait pas exister. Ou tout simplement d’avoir assez de compétences en combat pour que ses pokémons soient heureux. Ce que j’ai pas. Je m’énerve, je le sens, ça y est.
Phil émet un son que je sais être une sorte de rappel à l’ordre quand je pars dans les tours tout seul et pour rien. Je le regarde, et en le regardant je me rends compte que mon expression était en train de passer au regard noir adressé à tout ce qui peut se trouver dans mon champ de vision. Faut que je me calme. Ok je m’inquiète pour Rubis et je sens que je vais pas du tout m’entendre avec la meuf là, mais si je continue sur cette pente je risque de faire quelque chose que je vais regretter à ce vendeur quand je le retrouverai.
Je sais pas ce que je ferai sans Phil.

- Y est arrivé quoi de pas pareil encore pas pareil au tien de pokémon ?, j’insiste sur le fait qu’elle ait mis l’accent sur des mots qui me font penser qu’en fait ça a rien à voir. J’essayais de me dire que j’allais parler normalement, mais apparemment je peux pas m’empêcher de sous-entendre que je me fous de sa gueule.

Pas que l’idée d’écouter son histoire me passionne, mais faut bien que j’attende d’avoir des nouvelles de Rubis ou que son tylton revienne. Mais d’ailleurs en parlant de son piaf là…

- Comment il va savoir où on est ton tylton ?

Que je sache il n’a pas vu sa maîtresse venir au centre pokémon qui n’est pas non plus tout juste à côté de la place du marché pour qu’il puisse la sentir ou je ne sais quoi. C’est un piaf bleu avec des ailes en coton, il a pas de radar comme peuvent en avoir d’autres créatures ! Il faudrait sûrement ressortir pour aller là où il peut la retrouver, mais… Je veux pas sortir du centre pokémon sans avoir eu des nouvelles de Rubis. J’espère que ça ira vite...


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Sanae Rainsfeather

Sanae Rainsfeather
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Jeu 27 Fév - 13:38
Je pense que, toute ma vie durant, j'ai du prendre pas mal de mauvaises décisions. Je veux dire, oui, bien sûr qu'on ne peut pas toujours tout bien faire, mais de temps en temps, laisser de côté plutôt que de se risquer à quelque chose, c'est peut-être mieux. Comme là, concrètement, laisser passer plutôt que de s'occuper de ce dresseur aurait été une meilleure décision ? Dans le sens où, à ce moment-là, je serais probablement déjà sur les talons du scientifique et je serais en train de le combattre et tout le tralala. Bien sûr, je ne dis pas que ce n'est pas une bonne chose qu'il soit là et que je puisse l'aider à prendre, en quelques sortes, sa revanche. A sa place, j'aurai été contente que quelqu'un vienne m'aider, même si cette personne semble faible et dénué de bon sens et qui a l'air de vivre dans le pays des Nounourson.
Oui, j'essaie de me convaincre que tout va bien.

Une fois dans le centre pokémon, je me suis installée près de lui et commencé à lui parler. Honnêtement, que ça soit une bonne ou une mauvaise idée, ce n'est pas trop mon problème ; je fais ce qui me semble juste. Je tiens à mes valeurs, quitte à ce qu'on ne puisse pas me supporter, ce n'est pas grave. Parce que là, il s'énerve parce que je lui ai dit que son pokémon était fort. C'est vrai, je n'en sais rien, je ne l'ai pas vu à l'action, seulement à moitié en train de mourir dans la rue, dans les bras de son dresseur. Mais avant même que je puisse lui dire quoi que ce soit, il se reprend de lui-même pour s'excuser, chose qui m'a surprise. Je... ne m'attendais vraiment pas à ça de sa part. Je le voyais simplement comme un gros guerrier, bagarreur et n'ayant peur de rien, alors l'entendre s'excuser ça change la vision. Peut-être qu'il n'est pas un si mauvais gars, en fait. « Non, c'est... Désolée, je ne devrais pas dire ça non plus. C'est vrai que je ne le connais même pas. » Des mots qui se voulaient rassurantes ont fini par le rendre plus nerveux, et ce n'était pas mon intention. Je veux tout de même lui faire comprendre pourquoi est-ce que j'ai choisi ces mots-là. « Ce que je voulais dire, c'est que même à moitié mort, j'ai trouvé qu'il dégageait une certaine aura, une certaine puissance... Et si en plus tu tiens autant à lui, alors je me suis dit... qu'il ne risquait rien. » Je ne sais pas si cela va servir à quelque chose, mais j'y crois fort. Avec Sniper qui m'a énormément appris sur l'aura, ma sensibilité est plus grande – même si, oui, jamais je ne pourrai connaître ça à la perfection, je ne suis qu'humaine après tout.

Par la suite, je lui expose un peu mes idées et mes peurs. Bon, forcément, ça passe moyen, parce que moi-même je ne suis qu'à moitié convaincue. Après, on vit dans un monde qui n'est pas tout rose, donc ce n'est pas impossible. Je pense. En tout cas, ça aide à ce qu'il s'ouvre un peu à moi et ça, c'est cool. « Ça fait un peu film, ouais, mais ça doit sûrement exister. » Non pas que j'en connaisse, mais rien ne m'étonne à ce niveau-là maintenant.
Il me parle alors un peu de ce remède et du fait que ça soit son pokémon qui l'ait voulu, ce qui attise un peu ma curiosité. Évidemment, je ne suis qu'un avis extérieur, même si pour moi il paraît fort, est-ce lui-même et son dresseur se sentent aussi forts ? On veut toujours plus, et on ne voit jamais ce qu'on a déjà. « Ah, je vois. » Je ne sais pas trop quoi lui dire d'autre... Tout simplement parce que je peux comprendre cette soif de pouvoir et cette envie de devenir plus puissant. Si j'étais tombée sur quelque chose comme ça il y a plusieurs mois, peut-être que j'aurais fait la même erreur. Pas aujourd'hui, c'est sûr. « Et... Est-ce que le pelage de ton pokémon a semblé changer par hasard ? » Si c'est la même chose qui est arrivé à Elon, alors il y a des chances pour que son Reptincel subisse les mêmes modifications de couleur. Sauf si, bien sûr, ce n'était qu'un simple échantillon de test que ce gars avait, et qui ne marche pas comme ce qu'à subi mon Luxray.

C'est à mon tour de devoir répondre à une de ses questions. J'ai parlé d'une situation qui y ressemble et il me répond en posant une question mais de manière très... ouais, il se moque un peu de ce que je viens de dire, non ? Bref, c'est pas important. « Hum, pour la faire courte, il a été piqué par une seringue par des gens louches. Il est devenu plus fort, et son pelage a changé de couleur. » J'y vais direct, sans passer par quatre chemins ; plus je lui parle, plus je me rends compte que ça ne sert à rien les belles paroles et vouloir le rassurer. Alors j'y vais. « Aujourd'hui encore, il a du mal à contrôler sa puissance et son flux électrique. » Je ne sais pas quoi dire de plus. Je ne veux pas entrer dans les détails, ça ne sert à rien. « C'est pour ça que je t'ai demandé si ton Reptincel avait une modification de couleur. Si c'est le cas, ce serait possiblement lié. » Il arrive des choses à beaucoup de monde, et étonnement, on finit par croiser nos chemins.

Notre courte discussion fait un peu passer le temps. Et, bien sûr, c'est au dresseur de couper ça en demandant si Yria allait pouvoir nous rejoindre. Je peux comprendre, en vrai, qu'il puisse être inquiet. Mais la Tylton est débrouillarde. A ce moment-là, Eclat, qui jusque là est restée sagement sur mes genoux, s'envole et sort du centre pokémon. « Comme ça. » Simplement et efficacement. Et peut-être que je l'ai dit avec un peu trop de fierté.
Les deux créatures ailées pourront se retrouver et on va pouvoir partir. « Au bout d'un moment, on s'habitue à devoir traquer des brigands... » Ce n'était pas voulu que cela sorte à haute voix, mais c'est sorti. J'ai eu l'impression d'être dans un film un peu nul avec des bandits partout qu'il faut pourchasser tout le temps pendant ces nombreux mois, c'est drôle. Comme quoi, au bout d'un moment, ça sert.

Quelques minutes plus tard, Eclat et Yria arrivent vers nous et j'accueille la Tylton dans mes bras. Cette dernière demande des caresses alors je lui en donne avec grand plaisir. « Bien joué Yria. » Je la câline fort avant de la laisser s'envoler de nouveau, nous demandant de la suivre. « C'est le moment. On te laisse nous guider ma belle ! »

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Illia Aethelhelm

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Mar 10 Mar - 15:56
Evidemment avec mes remarques à la con je la met mal à l’aise, je le sens dans la manière dont elle parle quand elle s’excuse. Ca m’agace qu’elle se sente désolée alors que je me comporte comme un connard, mais je me sens vraiment pas de lui expliquer le pourquoi elle a pas besoin de le faire maintenant. Et puis j’en ai marre de toujours devoir dire aux gens d’arrêter de s’excuser pour rien, c’est vraiment n’importe quoi cette tendance. Ca minimise les moments où on le fait pour des trucs graves et ça donne trop d’importance à de la merde qui rend les gens fragiles après. Et puis s’excuser auprès de moi, franchement… Ca vaut pas le coup. Mais elle se démonte pas, elle s’arrête pas là en me parlant d’une histoire d’aura. Ca me fait hausser un sourcil parce que ça ressemble à un pouvoir fictif, mais il me semble avoir entendu parler de pokémons étant capables de voir ce genre de choses. Seulement… Cette meuf n’est clairement pas un pokémon, ou alors je suis encore en train d’halluciner et ça veut dire que mes rêves sont de pires en pires. Le discours est cependant gâché par une dernière niaiserie qui manque de me faire rouler des yeux. Je retiens difficilement le geste, dire que j’étais en train de devenir curieux à propos de cette histoire d’aure, ça m’a coupé l’envie de poser la moindre question.
Je tiens à lui donc il ne risque rien ? N’importe quoi… S’il suffisait de tenir à un être pour qu’il ne lui arrive rien, ça se saurait. Je tourne la tête vers Phil pour le regarder. S’il avait suffit que je tienne à lui il serait encore en tant qu’être humain à côté de moi, il pourrait sourire et dire qu’il va bien. On aurait pas vécu avec une épée de damoclès au-dessus de la tête et il ne serait pas forcé d’habiter ce corps ridicule. Et je ne pourrais pas accepter qu’on me dise que cet état miraculeux vient du fait qu’il était si important que ça l’a fait revenir. J’y tenais bien plus que ça ! Je l’aimais bien plus que ce qu’il doit falloir aimer pour obtenir ce résultat !
Est-ce qu’y a autre chose que des conneries qui peuvent sortir de la bouche de cette meuf ?!

Je serre les dents pour pas répondre sèchement et elle m’expose la théorie comme quoi le marchand véreux n’est pas forcément seul et appartient peut-être à un groupe de personnes. Au moins ça permet d’aborder autre chose, ce qui est bienvenu car je commence à me sentir vraiment mal. Le combo Rubis plus Phil c’est vraiment pas une bonne idée. Surtout Phil en fait, même si Rubis est important… Je veux même pas commencer à penser à ce qu’il peut vraiment se passer dans ma tête à propos de cette réincarnation. Du coup je lui fait la remarque que ce qu’elle me dit fait vachement penser à un film et elle répond succinctement. Un instant je me demande si je l’ai vexée ou quoi, mais comme elle me demande des infos sur le remède que j’ai donné à mon reptincel j’y accorde pas plus d’attention. Si elle veut se vexer qu’elle se vexe, c’est pas comme si j’en avais grand chose à foutre.
En quelques phrases je lui explique le but de ce remède, en précisant que c’était Rubis qui le voulait, pas moi, pour pas me décrédibiliser de trop. Phil me juge un peu du regard, mais je fais semblant de ne pas le voir. Il n’aime pas que je mente, mais il comprends aussi que je le fasse avec d’autres personnes que lui alors il a souvent le cul entre deux chaises.
Elle me demande si la couleur de mon reptincel a changé après avoir pris le remède et cette question me laisse un peu sceptique alors je prends le temps de réfléchir. C’est ses veines qui sont ressorties, noires, donc je ne sais pas trop si je peux parler de changement de couleur. Pour me laisser le temps de décider ce qu’il en est, je lui demande ce qu’est arrivé à son pokémon sur un ton un peu trop ironique. Qu’elle le prenne mal ou non, je m’en fous un peu. Apparemment non, vu qu’elle me répond en me racontant l’histoire de son pokémon.

C’est… Chelou. Enfin ça fait penser à un film sur des mutants quoi. Du coup j’avoue que je suis assez curieux de savoir de quel genre de créature elle parle… C’est un pokémon électrique vu comment elle le formule et du coup ça me fait un peu flipper à coup de “et si”. Et si je l’avais donné à Citrine ce produit ? Déjà qu’il a du mal à se contrôler, je sais pas ce qui lui serait arrivé. Avec ça cependant je comprends mieux sa question sur le “pelage” de mon reptincel. Alors je vais lui répondre en oubliant de préciser que si elle pense que rubis a des poils et pas des écailles elle est un peu concon. Ce serait vraiment jouer sur les mots.

- Je pense pas qu’il ait changé de couleur. Enfin j’ai vu ses veines bien ressortir assez sombres, mais c’est pas ses écailles qu’ont changé. Le blanc de ses yeux a changé par contre… Et si c’est lié j’aurais préféré qu’il change juste de couleur et crache des flammes quand il tousse plutôt que de manquer de crever comme ça !, Bordel je suis beaucoup trop à cran, j’ai élevé la voix sans le vouloir et maintenant j’ai l’impression d’être faible. Faut que je trouve un moyen de me rassurer, au moins un peu... Il a des séquelles ton pokémon ? Genre des problèmes de santé ?, même si c’est vrai que ça a rien à voir. Je me sens con, mais on fait ce qu’on peut hein !

Même si ça a aucun rapport, si son pokémon va bien, peut-être que Rubis ira bien aussi… Je tourne la tête pour essayer de voir ce que fout l’infirmière et s’il y a un signe qu’on m’appellerait, mais non. Du coup je pense au tylton qui doit nous mener jusqu’à l’ordure qui a fait du mal à Rubis avec son remède à la con, et je demande à sa maîtresse comment on est sensé le retrouver.
Là-dessus, le charmillon qui est resté jusqu’ici sur les genoux de sa maîtresse s’envoyer hors du centre pokémon et elle m’annonce que c’est ainsi qu’on va retrouver le tylton. Ah. Doit y avoir un truc qui m’échappe et je crois que ça se voit sur ma gueule parce que je comprends pas en quoi lâcher un insecte volant ça va nous permettre de trouver un piaf. Il va servir d'appât ? Genre viens me manger après tous tes efforts ? Ca me paraîtrait étrange quand même. Surtout venant de cette nana. De ce que j’ai vu pour le moment elle n’est pas bien futée, mais elle a pas l’air méchante non plus. Du coup… Je ne la vois pas du tout utiliser ce genre de stratagème avec ses pokémons. Mais bon après qu’est-ce que j’en sais ? Je la connais pas.

- Traquer des brigands carrément ? Tu fais ça souvent ? T’es flic ?, d’un côté ce serait cool car ça nous permettrait d’avoir de l’aide, de l’autre ce serait chiant car quand on retrouvera ce type je pourrai pas l’éclater comme j’ai envie.

En attendant que ses pokémons reviennent je ne sais comment car je pense que je suis pas près de comprendre, je fais signe que je m’en vais voir au comptoir si je ne peux pas avoir des nouvelles de Rubis. L’effervescence s’est calmée, tout le monde est en train d’attendre alors il y a enfin un peu de place. L’infirmière est en train de souffler alors je m’en veux un peu d’aller la déranger alors qu’elle vient de voir passer le chaos, mais je ne sais pas à quel point les pokémons de l’autre nana à l’écharpe sont rapides. La Joëlle parvient à m’informer sur l’état de mon pokémon : son état s’est stabilisé pour le moment. J’imagine que c’est mieux que rien, même si j’insiste un peu pour savoir si ça veut dire qu’il est tiré d’affaire ou non. Evidemment, elle ne peut pas m’apporter de réponse sur ce point alors, même si ce n’est pas de sa faute, je repars soulé en plus d’être encore inquiet du comptoir. Phil s’accroche encore à mon cou pour tenter de me calmer, mais...
Je veux juste qu’on me dise que Rubis va bien, merde !

Quand je rejoins la nana qui doit me guider avec son tylton, je remarque que ce dernier est revenu et qu’elle est en train de le câliner. J’espère très fort qu’il a réussi à trouver l’endroit où se trouve le scientifique et que ce dernier n’aura pas eu le temps de changer de planque entre temps.

- C’est loin ?, je sais pas si le tylton peut répondre mais lui il est à vol d’oiseau donc il ne doit pas avoir la même perspective sur les distances qu’un humain. Parce si c’est ça et qu’on reste à pied il a le temps de faire trois fois le tour de la ville le gars avant qu’on se pointe…

Ce serait vraiment le pire de le rater, de pas pouvoir lui faire payer ce qu’il a fait à Rubis. Je considère toujours que c’est grandement de ma faute, mais s’il n’avait pas créé cette mixture qui a rendue malade tous ces pokémons en premier lieu, j’aurais jamais pu être un poichigeon, l’acheter et empoisonner mon reptincel avec. Je peux même pas être près de lui… Comme ce que lui faisait quand j’étais gosse et j’étais malade. Putain ça m’énerve ! Ca m’énerve, ça m’énerve, ça m’énerve ! Je vais l’éclater !
Mais pour l’éclater faut y aller déjà alors je décide d’anticiper :

- Si c’est loin et qu’t’as rien contre la conduite sans casque j’ai une moto garée pas loin, Parce que j'en ai qu'un, de casque. Et si t’es contre... Je. M’en. Bat. Les. Couilles. Je te chope je te jette sur le porte-bagage et on suit ton putain de tylton que tu le veuilles ou non !


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Sanae Rainsfeather

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Jeu 19 Mar - 0:05
Pendant que nous parlons – enfin, pendant que je lui réponds – je sens comme une tension s'installer. Mais la chose la plus voyante, c'est qu'il ne dit rien de plus après mes propos. Il pose une question, je lui réponds, puis plus rien. Ou même si ce n'était pas une question, je lui parle quand même, mais rien non plus. En même temps, les gens ne sont pas tous bavards de base. Et ils ne sont pas non plus comme moi, à vouloir – et se sentir obligé – de parler un peu plus, de sortir de sa zone de confort pour mieux s'intégrer dans cette société de parleurs. Peut-être qu'il fait parti de ces personnes qui préfèrent rester silencieux ou chez eux, à n'avoir aucune interaction sociale, et c'est bien aussi. Je pense que si j'avais l'occasion de rester dans un coin paumé à m'occuper de pokémons, ce serait un peu une vie de rêve. Mais voilà, ce n'est pas la voie que j'ai choisi alors je ne vais pas non plus pleurer ce que je n'ai pas. Même si le dresseur – dont je ne connais toujours pas le nom, mais est-ce bien utile ? – n'a pas l'air très enclin à papoter, je peux tout de même faire la parlote ou monologuer. Tout pour qu'on sorte de ce lourd silence.
Après, nous ne sommes pas là pour devenir des amis, ce n'est que de passage et si ça se trouve, c'est certes notre première rencontre mais peut-être notre dernière. Qu'on se rappelle de nos conversations ou non, j'imagine que ça n'a pas tant d'importance que ça...

On parle de pas mal de choses en tout cas, notamment du fait qu'Elon ait été piqué par une seringue. Aujourd'hui encore je n'en sais rien sur ce que c'était ni même par qui cela avait été fait. Alors je ne peux pas lui donner plus de détails, mais je vois que ça l'intrigue et l'intéresse un peu quand même. Par contre, ce à quoi je ne me suis pas attendue, c'est sa réaction disproportionnée par rapport au peu que j'ai dit. Évidemment que tout le monde préfère un simple changement de couleur plutôt que de manquer de mourir ! Qui, avec toute sa tête, aurait une préférence pour l'inverse ? Décidément... Mais. Mais je me calme, mentalement. Je sais que ça ne sert à rien de lui parler sur le même ton, parce que c'est un peu comme Sean, c'est le genre de personne qui se fiche un peu de comment il apparaît devant les autres et est plutôt têtu. Et le fait qu'il tente de se rattraper un peu après me dit qu'on peut réussir cette « mission » malgré nos différences et nos points de vue complètement contraires.

Je tente un petit quelque chose, même si à ce stade, je ne sais plus trop pourquoi je suis là. Je ne réponds juste pas à sa première partie de phrase parce que... Parce qu'il n'y a rien à dire là-dessus. « Il... Je n'en ai pas vu. J'espère qu'il n'en a pas de caché, mais pour l'instant ce n'est "que" ce problème de flux qui peut trop surcharger ou blesser son corps s'il n'est pas assez bien dépensé dans la journée. » Je ne sais même pas pourquoi je lui dis tout ça... Pour le rassurer ? Le soulager du poids qu'il a ? Comparer nos deux cas ? Tout cela ne sert évidemment à rien à part tenter de faire passer le temps et de lui prouver que ce n'est pas si grave comme situation, que le centre s'occupe de son pokémon. Ça fait peur, c'est sûr, surtout quand on ne sait pas ce qui contenait ce flacon, mais... Bizarrement, je suis persuadée qu'il va s'en sortir. Qu'il ait des séquelles ou non, en fin de compte s'il est en vie, ce sera déjà ça après cette grosse erreur de lui en avoir filé.

Au bout d'un moment, je laisse Eclat s'envoler pour aller à la rencontre d'Yria. La Tylton sait qu'elle doit revenir sur ses pas, et Eclat sait à quel endroit on s'est laissé donc ça devrait aller, j'ai confiance en ces deux-là. Et à cet instant, sans le vouloir, j'ai sorti une phrase à propos de brigands, ce qui attise la curiosité de mon interlocuteur. Évidemment, je ne sais pas quoi lui répondre, parce que ce n'est pas comme si c'était mon métier – du moins, pas encore. Et en plus, ce n'est pas pareil, puisque j'ai combattu des gens malintentionnés mais pas des pros. Bref. « Ah, le mot brigand était peut-être trop fort, je dirais plus des personnes malintentionnées. » On a bien traqué un groupe de brigands, une fois, avec le cas du Luxray, mais ça n'a été qu'à ce moment-là où c'était devenu réellement sérieux et dangereux. Sinon, le reste, c'était un peu des bandits de bas de niveau, on va dire. « Mais j'aimerais bien. En traquer souvent. » Je ne dis rien quand à faire flic ou pas flic. Ce n'est pas la vérité, et ce n'est pas loin non plus, mais inutile d'en discuter davantage.

Pendant que le gars s'en va vérifier si tout va bien pour son pokémon, de mon côté Yria revient avec Eclat. Je la félicite, bien évidemment, car elle en a besoin, et puis elle aide à apaiser un peu toute cette tension qui n'arrête pas de grimper depuis tout à l'heure.
L'autre revient et demande si c'est loin. La Tylton, jusque là dans mes bras, s'envole et hoche positivement de la tête, signe donc qu'on va devoir faire un assez long parcours. Et il a raison, si on doit prendre autant de temps, le sciento se serait déjà volatilisé et adieu la bonne correction... Mais c'est bien sûr sans compter qu'il en a des idées dans la tête, quand il le veut et quand il n'est pas aveuglé par la haine et la peur de perdre son compagnon. Par contre, les motos, c'est pas trop mon truc... Enfin, je n'ai pas trop le choix, sinon on ne risque pas d'y arriver. Et puis, un ranger, ça prend des risques. C'est pas la même chose, mais c'est pareil ; faire quelque chose qu'on n'aime pas spécialement et foncer. Même si ce n'est qu'une moto, c'est un peu déroutant.

« Euh, ok, vas pour ta moto... J'espère que... Attends, tu la conduis depuis longtemps ? » On ne sait jamais, je ne veux pas qu'on ait un accident juste parce qu'il vient de l'avoir ou parce qu'il conduit comme un chauffard ! Ce serait vraiment bête d'aller à Unys pour, à chaque fois, se faire embarquer dans des histoires pas possibles. Soit c'est une région qui me porte malheur, soit c'est ainsi fait. « Non pas que je remette en question ta capacité à conduire hein ! Je suis pas à l'aise sur les motos, non, en fait, j'ai jamais pris la moto, donc juste, euh, ne me laisse pas tomber. S'il te plaît. » Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sûre qu'il en serait capable. Oh, une intuition.

De leur côté, Yria et Eclat sont prêtes à partir. Et puisqu'il faut y aller, il faut y aller et on se dirige vers la moto de l'autre – non sans un léger tremblement dans mes jambes.

J'aurais dû écrire mon testament avant de venir.

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Illia Aethelhelm

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Ven 27 Mar - 14:26
Les cas de nos pokémons n'ont absolument rien à voir, mais je sais pas pourquoi je suis quand même un minimum soulagé d'apprendre que son compagnon n'a pas eu d'autres effets secondaires suite à l'ingestion de la substance chelou. Ca doit me rassurer sur la résistance des pokémons en général, ou une connerie du genre. Ou alors je m'y raccroche pour essayer de me rassurer parce que j'ai toujours pas de nouvelles de Rubis et ça me soule. Je réponds pas plus à ce sujet parce que je vois pas ce que je pourrai ajouter, j'ai pas non plus envie de connaître l'intégralité du dossier médical parce que je m'en fous un peu et aussi parce que ça pourrait m'apprendre des trucs que j'ai pas envie de savoir puisque apparemment je peux pas m'empêcher de faire des comparaisons avec l'état de mon reptincel.
Du coup à la place je l'interroge sur la formulation de "brigands" qu'elle a employé qui me paraît pas être un mot qu'on utilise tous les jours. Ou alors dans les vieilles histoires où les trucs de fantasy pour désigner les méchants bas de gamme. Les petits larbins qui se font évincer en deux-deux avec peut-être le chef qui est un peu plus fort que les autres et pourra potentiellement devenir un allié pour les héros. Mais on est pas dans un film, alors sûrement qu'elle doit juste avoir dans son vocabulaire des expressions vieux jeux. Elle s'explique sur l'expression et je me dis que ça peut vouloir tout et rien dire "des personnes mal intentionnées". Alors que je suis en train de vaguement m'interroger sur tout ce que ça peut signifier, elle ajoute que c'est une activité qui lui plait et je me rends compte que je suis face à une espèce de justicière. Ah ouais, carrément… Franchement sur ce point je vais pas la juger en mal parce que je considère qu'il y en a besoin de ces gens, mais quand je la regarde j'ai du mal à visualiser autre chose qu'une héroïne de dessin animé pour môme, surtout vu la niaiserie des paroles qui sont sorties de sa bouche au départ. Après ce qui m'inquiète plus, c'est quel genre de justicière elle aspire à être. Si c'est hyper loyal bon on sort pas des clous et on suit respectueusement les lois et les règles et je ne sais quelles restrictions encore, je sens que ça va être tendu quand on va se retrouver face au connard. Moi, j'y vais pour lui casser la gueule, pas pour lui réciter ses droits !

- T'es pas au bout si tu vises toutes les personnes malintentionnées, mais bon courage !, c'est pas prononcé de manière ironique, plutôt blasée parce que je suis en train de m'inquiéter de son comportement pour la suite. Au pire elle a pas l'air bien forte, je devrais pouvoir la lourder dans un coin si elle m'emmerde.

Je vais au comptoir pour demander comment va Rubis et, évidemment, la réponse ne me satisfait qu'à moitié. Parce qu'on me dit pas qu'il va bien, mais on m'embrouille avec des termes approximatif. Du coup je suis pas forcément de la meilleur humeur quand je reviens, mais j'essaye de concentrer ça sur le fait d'avancer jusqu'à notre cible. Les pokémons de la nana sont revenus. Un instant je me trouve curieux des ailes du tylton parce que j'en ai jamais touché et que ça ressemble à des nuages, mais ça dure pas longtemps. C’est-à-dire que c'est pas vraiment le moment de se laisser distraire par ce genre de conneries. Sûrement que j'ai pensé à ça parce que j'ai besoin de me distraire un peu de l'angoisse, mais c'est quand même trop hors sujet.
Du coup à la place je demande si l'endroit qu'a repéré le pokémon se trouve loin de nous, histoire qu'on sache comment s'y prendre si on ne veut pas que le vendeur chelou ait le temps de nous filer entre les doigts. Le tylton semble me répondre par la positive alors je propose à la nana d'utiliser ma moto, en espérant qu'elle soit pas relou. Si c'est la justicière chiante, elle va sûrement faire des histoires à propos du fait qu'il y ait qu'un casque. Oui parce que quand je dis "conduite sans casque", c'est moi que ça implique. Si j'ai un passager, c'est lui qui le met, pas moi; C'est ma responsabilité si on se crashe, même si ça m'étonnerait que ça arrive je maîtrise quand même, alors si je peux éviter d'avoir sur le dos la bouillie de cerveau de quelqu'un d'autre, ça m'arrangerait.

Sa réponse me surprend un peu, parce que j'ai pas du tout fait attention à sa gueule jusqu'ici. Sa manière de parler devient plus hésitante et la question qu'elle me pose… Je pourrais très mal la prendre. Genre elle a cru que j'avais eu mon permis et la bécane qui va avec dans une pochette surprise ! Ok je l'ai pas forcément eue légalement ni conduite avec permis au départ, mais maintenant je suis réglo ! Cependant, y a quand même un truc qui m'empêche d'être encore énervé. J'ai l'impression qu'elle est pas hyper rassurée. Au départ ça me donne envie de me foutre de sa gueule un peu. La grande justicière qui traque les brigands qui se retrouve soudainement en train de flipper. Seulement j'ai pas le temps, je suis coupé dans mon élan quand elle essaye de se justifier et me demande de… Pas la laisser tomber ? Au départ je comprends pas ce qu'elle veut me dire par là. Puis je comprends que c'est de tomber de la moto. Attends… J'ai vraiment été un connard au point qu'elle pense que je peux la pousser d'un véhicule en marche ? Mais qu'est-ce qu'elle fout encore là si elle croit ça ? La justice est forte avec celle-là putain…

- Tu crois que j'veux ta mort ou quoi ?, d'un côté ça me fait marrer, d'un autre je suis un peu outré, donc le ton sur lequel je pose cette question doit être un peu bizarre. Ca me fait soupirer, du coup. Pour te répondre, je conduis depuis que j'ai seize ans et régulièrement donc je m'en sors très bien !, en vrai j'ai commencé à quinze ans, mais… C'est pas trop légal je crois. Et je sais même pas si seize ans c'est plus correct non plus. Oups. J'espère que Miss Justice va pas tiquer.

Je me dirige hors du centre pokémon et la guide jusqu'à l'endroit où je suis garé. C'est vraiment pas loin, tout proche du parc où on s'entraînait avec Rose, mais pas assez pour que je puisse la croiser si jamais elle a décidé de rester. J'ai aucune envie de la voir maintenant, surtout qu'elle se jetterai à corps perdu avec moi pour aller botter le cul de l'autre et maintenant qu'elle est ranger… J'ai pas envie de lui attirer des problèmes avec mes conneries.
On arrive et je lui tends le casque pour qu'elle le mette sur sa tête. Si elle a jamais fait de moto je suis pas sûre qu'elle sache bien comment le régler donc je compte pas monter dessus avant d'avoir vérifié que c'est tout bon. Comme j'ai dit, je veux pas sa mort. Si elle pouvait rester en un seul morceau, ça m'arrangerait. Cependant je remarque bien qu'elle est pas rassurée du tout et bon… Ca me gave un peu, mais je peux comprendre la peur même si j'ai toujours trouvé les motos trop cool et que j'en ai jamais eu peur. On entend souvent parler d'accidents et quand on les voit se crasher dans les courses là, je conçois que ça peut être assez impressionnant.

- Ecoute…, j'étais sur le point de l'appeler par son prénom avant de me rendre compte que j'ai absolument aucune idée de comment elle s'appelle. Tant pis. Tout ce que t'as à faire pour être sûre de pas tomber c'est de bien t'accrocher à moi ok ? Pour le reste… Tu dois pas me faire confiance, mais avec un peu de logique ça devrait le faire. C'est toi qu'a le casque, si on a un accident c'est mon crâne qui finit étalé sur le bitume, donc y a pas de raison que j'essaye de me débarrasser de toi comme ça? Donc tu fais le dodoala avec son bout de bois là et ça va le faire, t'as pas à flipper !

A prendre ou à laisser, je saurai pas faire mieux de toute façon pour tenter de la rassurer. Je vais pas lui dire de me faire confiance, même moi je trouverai ça complètement con. On se connaît pas, on sait même pas comment on s'appelle, et depuis tout à l'heure je suis hyper désagréable. La seule solution c'est de faire appel à la logique.

Avant de monter sur la moto, je fais rentrer Phil dans une pokéball. Je déteste ça, mais je peux pas faire attention à lui pendant le trajet si je dois suivre le tylton et m'assurer que la nana risque rien en même temps. Ceci fait, je monte et je l'invite à s'installer derrière moi. Une fois que je suis sûr qu'elle est bien assise et qu'elle s'accroche comme il faut, je démarre. Sans casque, c'est plus facile de lever la tête pour voir où va le Tylton et le suivre. A cause de l'urgence de la situation, j'avoue je fais parfois des trucs que je devrais pas faire comme passer entre deux bagnoles où on se frôle presque avec la carrosserie tellement y est pas sensé y avoir assez d'espace pour que je passe, ou alors prendre des rues piétonnes en mode rien à foutre, mais je blâme le tylton. Il passe pas forcément par des routes que je peux prendre hein ! Lui le code de la route ça lui passe au-dessus de la tête ! Et puis ça m'arrange de lui mettre mes infractions sur le dos : comme ça on vite et je pourrai plus rapidement atteindre celui qui a fait du mal à Rubis !
J'espère juste qu'on va pas croiser des flics, entre le non-port de casque et ça, on serait pas prêts de l'atteindre le connard.


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Sanae Rainsfeather

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Ven 17 Avr - 16:35
Je ne sais même pas pourquoi est-ce que je me suis décidée à déballer tout ça. Ce n'est pas très... Ce n'est pas nécessaire. Il n'a pas besoin de connaître tout ça, tout ce qu'il veut c'est retrouver ce sciento, le tabasser, et s'en aller aussi vite qu'on s'est rencontré. Ce que je pourrais faire, ce que j'aurais pu faire, c'est de passer mon chemin ou de le laisser dans son coin en attendant qu'Yria revienne avant de le guider jusqu'au gars. Mais évidemment, il faut toujours que je me mêle de ce qui ne me concerne normalement pas. Le problème... Eh bien, tout ce qui touche de près ou de loin à des expériences scientifiques, je me sens concernée, forcément. Je ne peux pas laisser passer ou faire comme s'il n'y avait rien devant moi. J'ai été beaucoup trop laxiste auparavant pour l'être encore aujourd'hui. Même si je n'ai pas l'étoffe ni la force nécessaire, ce n'est pas non plus en restant les bras croisés que je peux changer les choses.

Bien sûr, ce n'est pas ce que je vais lui dire tout de même. Il n'a pas besoin de connaître le comment du pourquoi, il peut penser ce qu'il veut de mes motivations et de mes intentions, le plus important est ce en quoi je crois. Peut-être qu'il prend mon aide à contre cœur, après tout il a besoin de ma Tylton pour y arriver, il n'a finalement pas le choix. Moi, j'avais le choix dès le départ. Mais qu'importe maintenant. Tant que je ne vois plus de pokémons maltraités sur une table d'expérimentation, tout ira bien.

Le dresseur, après avoir écouté l'histoire d'Elon, répond sur un ton un peu... blasé ? Je ne suis pas très sûre. Je ne le connais pas – et je ne sais pas comment il s'appelle d'ailleurs, mais est-ce si important au fond ? – et c'est normal qu'il se mette à avoir des jugements et son opinion. N'empêche, il a bien raison ; je ne suis pas au bout ! Et je ne le serai probablement jamais. « Haha, merci ! Et non, je pense aussi que j'y serai pas avant un bon gros bout de temps. Mais c'est ça qui va être intéressant. » Lorsque je me suis mise dans l'idée de devenir ranger, je n'ai pas cherché à savoir si j'allais pouvoir tout faire et tout arranger. Je ne me suis pas demandé si j'entrais dans un monde difficile. Je n'ai pas eu en tête que le chemin sera bien plus compliqué qu'il n'y paraît. Tout ce que j'ai gardé en mémoire, c'est que c'est ça que je veux faire ; aider le monde et les pokémons autant que je le peux jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Il y a tant d'atrocités partout, ne rien pouvoir faire est toujours un supplice. Je ne sais pas si ce genre de discours peut lui parler, et honnêtement je n'ai pas envie d'essayer, bien trop épuisée – déjà – par tout ce qu'il se passe et ce qu'il va arriver.

Par la suite, on retrouve Yria et on se prépare prendre le chemin que cette dernière va nous indiquer. C'était un peu trop ambitieux de ma part d'avoir dit « tout est ok, on la suit » puisqu'il pointe un détail important : le temps est notre ennemi. Pour l'instant, notre priorité est de le rattraper avant qu'il ne s'enfuit pour de bon. Et quoi de mieux pour aller plus vite que de se mettre sur un engin ? Évidemment, je ne manque pas de lui poser des questions, parce que ça me met toujours mal à l'aise dès que je n'ai pas les pieds sur la terre ferme. Même l'autre jour, dans les airs, ça a été un vrai calvaire – très instructif et plutôt plaisant au final, mais très effrayant aussi. Bon, là on est tout de même au sol et puis c'est pas moi qui conduit... mais quand même ! On n'a pas le contrôle total de la machine, on ne sait jamais si une roue déraille, si un truc sur la route va nous faire dévier ou je ne sais quoi...
Et, je n'avais jamais fait attention à ça, mais maintenant que je suis en face de cette chose... Je m'en rends compte. Je me rends compte que ce n'est pas quelque chose qui m'effrayait avant. Le pire, c'est que je n'étais pas présente, lors de l'accident de voiture de maman, donc pourquoi est-ce que je serai traumatisée par quelque chose que je n'ai pas vue ? C'est complètement débile.

Bref. Mon « partenaire » du jour semble ne pas aimer ma question ou mes doutes. C'est... tout à fait légitime. « Euh, non ! Enfin, ça dépend des points de vues. » Oui, non, bien sûr qu'il veut pas ma mort ! Mais ça dépend, quoi. Il a l'air de pouvoir tout casser et tout cogner, comment il veut que je sache s'il n'est pas en réalité un mec qui tue des gens ?! On connaît même pas nos noms, si on commence par se faire confiance avant de se présenter, c'est le monde à l'envers ! « Seize ans ?! C'est... tôt. Mais, euh, ok. Ok. » Je ne vais pas partir sur un débat alors qu'on a plus urgent à faire. Et puis ce n'est pas mon problème ; seize ans, c'est un poil plus légal que s'il m'avait dit dix ans.

Une fois dehors et bien en face de l'engin, il me tend un casque que je mets sans hésitation. C'est avec maladresse que j'ajuste un peu le casque pour qu'il soit plus ou moins à la bonne taille et pas trop serré, mais je dois avoir l'air un peu bête dedans. Je remarque que lui, attend, sans mettre le sien, mais avant que je ne puisse poser la question il reprend la parole. Et c'est... étonnant. Je ne m'attendais pas à ce côté-ci de sa personnalité. Il essaie de me rassurer. Mais là, ce n'est pas le même ton que tout à l'heure où on semblait lui extirper les mots du plus profond de son être. Non, là il semble un peu plus sincère. Un peu.

Je respire un bon coup. « Euh, c'est pas très rassurant que t'en ai pas un. Mais ok. Tu sais ce que tu fais, après tout. Mais viens pas te plaindre si tu t'étales, ce sera pas ma faute ! » J'essaie d'alléger un peu l'atmosphère, mais honnêtement l'humour et moi ça fait dix, donc j'espère qu'il va capter le ton, sinon tant pis.
On s'installe et je le sers un poil fort. Mais pas trop. Au démarrage, j'avoue m'être bien plus rapprochée de lui et le serrer un peu plus fort de peur de tomber. Sur la route, j'avais l'impression qu'on allait mourir d'une minute à l'autre, tant les voitures étaient proches et que la conduite nous faisait des slalomes. Et en même temps – mais je ne risque pas de l'admettre – c'était assez fluide. Ok, on a eu des bosses par-ci, des poteaux à éviter par-là et puis parfois même des rues piétonnes où on n'avait pas le choix pour continuer à suivre Yria – s'il vous plaît qu'Arceus nous aide et que ça ne tâche pas à mon CV qui n'est même pas encore fait ! – mais au final, on y arrive. La Tylton n'a pas choisi le chemin le plus évident pour nous, mais c'est normal... Elle n'y connaît rien.

Au bout de dix minutes (je crois), on arrive à un spot où Yira s'est arrêtée avec Eclat à ses côtés. Elles nous attendent et lorsqu'il gare la moto pour qu'on puisse descendre, j'ai l'impression que je peux enfin respirer. J'enlève un peu rapidement mon casque et le rend à son propriétaire. « … T'avais raison. Bonne conduite. Même si, bon, on va pas se mentir, les rues piétonnes et tout... On a eu de la chance. » J'avoue que si on s'était fait attraper par des policiers... Adieu les amis, je m'en vais vivre en ermite pour l'éternité.

Les filles nous ont laissé nous arrêter un peu plus éloignés du spot pour qu'on ne se fasse pas remarquer. C'est dans un grand espace vert avec une sorte de maison en bois abandonnée en plein milieu de nulle part que se trouve l'homme qu'on cherche. Décidément, il a choisi l'endroit le plus stéréotype de la galaxie. Je ne sais pas comment on va approcher la bâtisse ni même s'il a des coéquipiers. « Comment on va s'y prendre ? On peut foncer comme des dératés mais on peut s'approcher doucement pour voir s'il n'a pas d'acolytes... » Pour le coup, je ne sais pas ce qu'on peut faire, surtout que je ne connais pas son équipe. Ni sa façon de faire. La plus sage serait évidemment d'y aller mollo et d'observer avant d'agir.

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Illia Aethelhelm

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Jeu 30 Avr - 10:48
En voyant sa réaction quand je lui dis que je conduis une moto depuis mes seize ans, je songe qu'il faudrait que j'élabore un mensonge à ce sujet, pour le futur. Les gens ont pas tendance à remettre en compte le fait que je sache conduire, mais du coup, là qu'on me pose la question, je me rends compte que cette réponse peut ne pas passer facilement auprès de tout le monde. Pour le coup ça me gave un petit peu quand même : qu'est-ce que ça peut foutre que ce soit tôt ? L'essentiel c'est de savoir faire ! Heureusement la nana semble pas insister sur le sujet et c'est tant mieux. Si elle avait commencé à m'interroger, j'aurais pas su quoi répondre et comme il est hors de question de dire la vérité je lui aurais gueulé dessus. Pas sûr qu'elle le prenne bien pour le coup.

On sort du centre pokémon maintenant qu'elle a accepté l'idée qu'on puisse poursuivre le marchand véreux en moto, mais c'est clair qu'elle est pas rassurée du tout. Comme ça me gave et que si elle panique sur la bécane elle pourrait être foutue de nous faire avoir un accident à tous les deux, j'essaye de la rassurer comme je peux. C'est le genre de trucs pour lesquels je suis franchement nul, mais j'essaye en me basant sur un raisonnement logique et je trouve que ça passe plutôt bien. Je suis même assez fier de moi : imparable comme arguments ! Pour une fois je remercie mon cerveau d'avoir réussi à me faire dire un truc intelligent. Même Phil trouve rien à redire, visiblement, c'est que j'ai subitement été un génie !
… Ou pas. Elle me dit que c'est pas rassurant en fait, ce qui me fait tirer la tronche alors que mon visage avait réussi à se détendre un minimum en constatant que j'étais capable de faire preuve d'intelligence de temps en temps. Au moins elle admet que je dois savoir ce que je vais, ce qui est déjà bien vu comme elle a l'air flippée.

- Difficile de se plaindre quand on est mort, t'inquiète !, rapport au fait que je pourrais me plaindre de me blesser. Et je réalise qu'après coup que cette phrase risque de la re-foutre en flippe, je suis vraiment un abruti c'est pas possible !

Bref, je fais rentrer Phil dans une pokéball, on monte sur la moto et je démarre.
La nana me sert un peu fort, mais vu comme elle est flippée ça se comprend, je passe outre. De toute façon, les gens qui montent pour la première fois ou qu'ont pas de bonnes expériences ont tendance à le faire. Tant qu'elle trouve pas le moyen de me planter les ongles dans la chair à travers les vêtements, c'est bon. C'est arrivé une fois, c'était pas agréable du tout ! Mais à la réflexion la personne avait des ongles de poufiasse super longs et pointus, donc ça a dû aider. Sur le coup, je lui avais même souhaité de se les péter.
La conduite est pas forcément simple car le tylton n'ayant aucune idée du code de la route, il passe un peu n'importe où tant que c'est entre les immeubles. Ca dure un moment, à devoir esquiver divers obstacles. Je peux pas m'empêcher de lâcher quelques jurons à l'intention de ces piétons qui ont l'audace d'être sur mon chemin quand le piaf me fait passer par les rues piétonnes. Heureusement que je suis le seul à les entendre vu que je suis pas du tout légitime dans mes insultes.
Finalement, on atteint un espace plus dégagé que je m'étonne de trouver là. Ceci dit je ne connais pas encore hyper bien Méanville et je me dis qu'on a dû se rapprocher de la périphérie de la ville sans que je m'en rende compte. Il faut dire que je faisais plus attention au tylton qu'à l'endroit vers lequel je me dirigeais. L'endroit ressemble à ce qu'on peut voir dans les films quand un petit vieux refuse de vendre son terrain à des promoteurs : un bout de vert avec une petite maison en bois à l'air vieille en plein milieu. J'avoue que ça me fait un peu bizarre, parce que les baraques comme ça soit c'est dans des comédies, soit des films kalosiens où on se fait chier tout du long… Soit dans les trucs plus horrifiques. Genre la cabane du tueur que tout le monde pense abandonnée, mais en fait non, plot twist, y a un sous-sol des horreurs caché.

On descend de la moto et j'ai l'impression que la nana est pas plus détendue que quand on a démarré. Elle me rend mon casque rapidement et, si elle commence par reconnaître que je sais bien conduire, elle fait rapidement la rabat-joie avec une remarque à laquelle je peux rien sur le trajet emprunté.

- Dis ça à ton piaf hein… Pis au pire des flics ça se sème !, je sais qu'elle ne sera pas du tout d'accord avec moi sur ce point, donc j'évite d'ajouter que je suis plus ou moins expert des délits de fuite, mais j'ai quand même envie de l'agacer avec ma remarque. Les piétons ça s'esquive, ça va !

Mon attention se reporte sur la bâtisse. J'espère vraiment que le piaf s'est pas foiré parce que je suis déjà en train de jubiler intérieurement à l'idée de casser la gueule au connard qui a osé faire du mal à Rubis. Je regarde à droite et à gauche dans la rue pour essayer de voir s'il y a du monde ou des véhicules. Y a des voitures garées le long des trottoirs. Impossible de dire si l'une d'entre elle est au marchand ou s'il a détalé jusqu'ici à dos de pokémon. J'avoue que je préférerai qu'il ait une voiture, c'est moins chiant. Ca bouge pas tout seul et ça t'attaque pas dans le dos. Faut aussi que je trouve où mettre ma bécane, je peux pas la laisser comme ça au milieu du chemin.
Pendant que j'essaye de voir où je peux la garer correctement, la nana s'interroge sur la manière dont on va pouvoir aborder la bâtisse. L'idée d'y aller à la bourrin me plait, mais je sais d'expérience que ce n'est pas forcément la meilleure idée du monde. C'est chiant ! J'aime trop l'idée de foncer sans réfléchir ! Même si c'est aussi le meilleur moyen pour se faire piéger.

- L'idée de foncer lui péter la gueule me tente, mais c'est un grand espace, si personne nous a encore vu, suffit de regarder par une fenêtre pour… Il vaudrait mieux se décaler pour plus être en vue et envoyer un pokémon vérifier.

Je me déporte donc vers un espace qui permet à ce qu'on soit plus visibles et où j'ai la place de mettre ma moto sans qu'elle risque de se faire taper par un connard qui passerait trop vite en bagnole ou je ne sais quelle connerie. Une fois que je me suis assuré que c'est tout bon pour elle, je considère quel pokémon je pourrais envoyer pour aller vérifier la baraque.
Dans les faits, étant désormais réincarné sous la forme d'un spectre, Phil pourrait totalement le faire, mais je refuse de lui faire prendre un tel risque. Déjà, tant que je suis certain que l'endroit est pas sécurisé, il va rester dans la pokéball même si ça me plaît pas du tout. Y a trop de pokémons qui ont des capacités de type ténèbres pour que je me permette de le laisser dans un environnement potentiellement hostile. Surtout que dans ces moments-là il peut être imprévisible. Du coup j'opte pour un vrai pokémon dont je sais qu'il a les capacités pour être discret et aussi les pouvoirs pour savoir si oui ou non il y a âme qui vive dans cette maison.

- Je vais envoyer ma mentali, je laisse Kunzite sortir de sa pokéball. Ca a été compliqué entre nous ces derniers temps, mais maintenant elle me fait à nouveau confiance. Je m'agenouille pour être à son niveau. Ok ma belle voilà le truc : y a un connard qu'a empoisonné Rubis et il est sûrement dans la baraque là-bas On sait pas s'il est seul ou pas donc je voudrais que tu t'approches discrètement et que tu checkes avec tes pouvoir psychiques, ok ?, au moment où j'ai parlé du reptincel, ses yeux se son écarquillés. Elle est inquiète. Rubis est au centre pokémon, on s'occupe de lui il va s'en remettre, ou en tout cas j'espère.

La mentali hoche la tête et je lui donne quelques caresses avant de la laisser avancer vers sa tâche, non sans lui rappeler d'être prudente. J'ai pas de doutes la concernant, mais ça m'empêche pas d'être inquiet quand même. On sait jamais sur quoi elle peut tomber. J'ai limite envie de sortir un autre pokémon encore pour surveiller qu'elle est bien en sécurité, mais c'est ridicule. Du coup à la place je me tourne vers la justicière pour lui demander :

- Peut-être que ton tylton peut continuer à survoler la zone ? Une double surveillance ça fait pas de mal, et comme ça il pourra nous prévenir si Kunzite est en danger.


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Sanae Rainsfeather

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Dim 17 Mai - 18:33
Avant que l'on démarre, il me lance une sorte de blague, mais honnêtement je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer... Parce que bon, bien sûr que s'il est mort, il peut pas se plaindre, et c'est bien ça le problème ; je préfère qu'il se plaigne plutôt qu'il meurt quand même. Bref, quand il faut y aller, il faut y aller hein. Du coup on démarre et on y va. Le trajet n'est pas de tout repos et n'est pas non plus ultra agréable, mais je fais avec. C'est d'ailleurs lui qui doit me supporter le plus, donc je tente tant bien que mal de bien m'accrocher quitte à ce qu'il me le fasse savoir plutôt que de tomber comme un vieux sac de patates, ce qui va encore plus le mettre grogne – ou alors il sera content, j'en sais rien. De toute façon, comme il le dit si bien, une fois qu'on est mort, eh bien on peut pas se plaindre, et on peut pas entendre l'autre se plaindre non plus.

Bref. Nous arrivons donc à l'endroit où est le scientifique louche. Une fois descendue de moto et le casque rendu, je lâche un petit commentaire quitte à ce que ça soit mal interprété. Et j'entends bien que ce n'est pas facile de naviguer quand il faut suivre un pokémon volant, puisque ce dernier ne fait pas trop attention à ce qui se trouve en-dessous tant qu'il n'a pas à atterrir. Haha, j'aurais dû le préciser à Yria ça, avant qu'on ne s'emporte. « Bon, j'avoue, tu marques un point, elle aurait pu nous aider un peu quand même. » A peine ai-je terminé ma phrase que la concernée débarque et veut des câlins, ce à quoi je cède. Elle sait qu'on parle un peu mal d'elle, alors elle veut du réconfort et prouver qu'elle a bien travaillé. Bon, en vrai, elle a été d'une grande aide et elle peut être fière de ce qu'elle a fait, alors une rue piétonne ou deux, au final, ce n'est pas si important. « La police c'est une autre affaire... Mais puisqu'on a réussi à arriver ici en un seul morceau sans agents à nos poursuites, j'imagine que c'est une victoire. » Je n'ai pas envie de partir dans un débat de ce qui est bien ou non, puisque là, bon, enfreindre certaines règles c'est un peu le cadet de nos soucis. Le plus important, c'est de débusquer cet individu et lui dire deux mots – ou plus – pour le remettre aux autorités juste après. Pas avant. Parce que je pense que le motard n'a pas que quelques mots à lui dire.

La maison abandonnée, on se croirait dans un film à suspens. Et après, ils vont nous faire découvrir des horreurs cachées et tout, haha... J'espère pas.

Je propose alors deux options, même s'il n'est évidemment pas obligé de faire un choix entre les deux mais plus une troisième option. En tout cas, et c'est étonnant, il préfère aussi de prendre des précautions. C'est compréhensible aussi, car si on fonce tête baissée, il y a de fortes chances que l'escroc ait le temps de s'enfuir en nous entendant arriver ou alors faire appel à des secours. « J'espérais que tu dises ça. Aller le défoncer ne me déplairait pas, mais ce serait prendre de trop gros risques qu'il s'enfuit. » Je me dis que puisque nous sommes ici, il est temps de se dire les choses quand on les pense et qu'on communique autant que possible – dans le sens autant qu'on le peut, entre nous, de ce qu'on peut se communiquer.
Après avoir annoncé le fait de se décaler, il part bouger la moto pour être sûr qu'elle soit à l'abri d'incidents extérieurs. Je bouge aussi pour qu'on soit assez cachés de passagers un peu trop curieux.

Quand je vois cette bâtisse, je ne sais pas trop comment on peut aller vérifier l'intérieur sans être trop exposés. Et c'est à ce moment-là que mon acolyte du jour prend les choses en main et fait appel à sa Mentali. C'est une super idée que de confier cette tâche à cette créature qui est capable de faire des choses assez incroyables. Je pourrai également faire appel à ma propre Mentali, mais Eifi n'est pas encore au point comparée à sa comparse ici présente – et puis, on a encore un peu de mal à se comprendre, et j'ai du mal à l'apprivoiser tout comme son partenaire Umbra.

Quand je le vois lui donner les instructions et lui donner des caresses avant de la laisser partir, je me rends compte que tout son personnage, même s'il est vrai, cache quelque chose de doux au fond. Très au fond. Mais c'est quand même là, et pendant un instant, je me dis que ça peut le faire, qu'on ne va plus s’entre-tuer mais qu'on va pouvoir coopérer comme des adultes. Je ne dis rien pendant cet échange qui ne concerne que le dresseur et son pokémon, mais dès le moment où la Mentali s'en va, il se retourne vers moi pour demander si Yria ne pourrait pas aussi surveiller la zone. Je hoche de la tête. « Oui, bonne idée. » La Tylton s'envole alors, essayant de ne pas être trop proche afin de ne pas attirer l'attention. Cette fois, il s'agit d'être les plus prudents possible, on ne peut donc pas se laisser aller à des petites erreurs.

Après quelques minutes, la Mentali du motard revient. Elle a un rapide échange avec son dresseur, et apparemment il n'y aurait personne dans la pièce principale. Ce qui voudrait dire qu'il y aurait réellement un sous-sol là-dedans ? Ça va être... Compliqué. Mais ce sera plus simple pour nous d'entrer sans se faire repérer – j'ai l'impression de revivre cette mission d'infiltration, c'est dingue, est-ce qu'Unys existe juste pour qu'on s'infiltre dans des bâtiments pour dénicher des escrocs ? Décidément...
Éclat reste la plus proche de moi, tout en restant sur ses gardes. Je pense que, pour elle aussi, il y a un semblant de déjà vu.

Bon. Si on doit entrer d'abord, il va falloir qu'on fasse ça bien. « On peut entrer tout en étant discret, si ça c'est pas beau ! Enfin, à condition qu'il n'y ait pas une sorte de mécanique bizarre ou une caméra... » Maintenant que j'y pense, ça peut être fort probable. Et il faudrait pouvoir court-circuiter tout ça, mais est-ce que ce sera assez discret et pas trop louche ? « Tu penses qu'on peut faire griller les caméras s'il y en a ? J'ai un pokémon qui peut le faire, ça ne devrait pas trop attirer l'attention. Et pendant qu'on sera à l'intérieur, Yria restera à l'extérieur pour surveiller. » Je pense à Elon pour le grillage de caméras, et même s'il a maintenant un gros gabarit, on n'aura plus besoin de discrétion une fois qu'on les aura déniché.

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Illia Aethelhelm

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Dim 31 Mai - 0:56
Je suis agréablement surpris quand j'entends la réponse de la justicière quant à l'idée d'aller le défoncer. Elle n'est pas contre l'idée hein… Moi qui pensais qu'elle serait forcément du genre à crier ou essayer de me retenir quand je lui sauterai dessus pour lui casser la gueule, je commence à me dire que ça se passera peut-être mieux que prévu.

Je mets ma moto hors de vue et comme on réfléchit à une manière de faire, je pense à ma mentali qui pourrait servir d'éclaireur donc je le fais. J'imagine que la nana écoute pendant que je lui parle donc qu'elle va bien comprendre quelle est mon idée. Elle ne me contredit pas d'ailleurs, c'est que ça doit lui convenir. De toute façon si ça lui va pas c'est pareil, elle n'avait qu'à m'arrêter avant. Je prends le temps de papouiller un peu pour la rassurer comme je vois qu'elle s'inquiète pour Rubis et c'est d'un pas décidé qu'elle s'avance vers sa mission. En attendant je propose à la fille à l'écharpe d'utiliser son tylton pour surveiller la zone du dessus, ce qu'elle accepte. C'est ouf, genre j'aurais que de bonnes idées subitement ? Ca me ressemble pas. Enfin je dis ça mais on va peut-être se calmer vu que c'est que de la logique pure et que bon…C’est deux petits machins, mais n'empêche je suis plutôt content.
Ca me donne envie de continuer à essayer de mener la marche, quitte à faire une connerie à un moment. Au pire comme ça j'arrive en prems devant le gars pour lui péter la gueule et comme ça je suis sûr d'avoir au moins le temps de lui mettre une droite. Ouais, ça me paraît être une bonne idée ! Je reste devant, c'est parti ! Et si jamais ça lui va pas je lui dit que c'est parce qu'elle est plus petite, je fais bouclier au cas où. Parce que c'est vrai que l'inverse… Ca marcherait pas. Je suis pas mal plus grand qu'elle quand même.

Kunzite revient assez rapidement. Je m'agenouille à nouveau pour pouvoir être à son niveau. Bien sûr je comprends pas ce qu'elle dit, mais elle arrive me faire comprendre en faisant des dessins dans l'air avec sa queue qu'il n'y aurait personne dans la pièce principale, voir même à l'étage. Elle n'a senti personne avec ses pouvoirs psychiques. Donc ils sont ailleurs dans la bâtisse hein… Ca doit vouloir dire qu'un y a un sous-sol, ou alors cette idée m'est dictée par les trop nombreuses fictions que j'ai vu qui impliquent des trappes cachées. N'empêche ce serait vraiment trop cool que ce soit ça. Je m'imagine déjà débarquer dans un laboratoire secret ou une connerie du genre, fracasser le scientifique, mettre fin à ses actes criminels et dangereux, et retourner raconter ça à Rose pour qu'elle puisse crever de jalousie !
J'informe la justicière de ce que me rapporte ma Mentali et elle y répond en mettant en garde, je crois, contre un potentiel dispositif de surveillance. C'est vrai que je n'avais pas du tout pensé à ça et que ça me casse un peu mes délires donc c'est chiant, mais elle a pas tort. C'est tout à fait probable qu'il ait installé un truc de ce genre, surtout s'il veut s'adonner au calme à des activités illégales. Je suis sur le point de me mettre à ruminer un peu ma déception tout en essayant de trouver une nouvelle idée, mais elle est plus rapide que moi. Et c'est pas con ce qu'elle propose !

- Carrément ça peut le faire. Et avec ta tylton on pourra toujours savoir s'il fuit par une sortie de secours ou je sais pas quoi. Faudra que tu lui demandes d'aller lui picpiquer la gueule ou un truc du genre si jamais elle le voit sortir. Hors de question qu'il ait une chance se de barrer !

Ceci dit, je me met à marcher en direction du bâtiment. J'ai décidé de ne pas remettre ma mentali dans sa pokéball car elle pourrait être utile. Avec ses pouvoirs psychiques elle peut détecter des choses qu'on ne voit pas forcément. Et puis maintenant qu'elle a commencé à s'inquiéter pour Rubis, sûrement qu'elle ne voudra pas être mise de côté. Faut que je pense à ce qu'elle ressent aussi. Par contre c'est moi qui me fait du soucis pour elle : est-ce que ça va aller si on se retrouve dans un sous-sol ? Est-ce que le fait d'être sous terre va pas lui rappeler ce que j'ai failli lui faire subit dans le château enfoui ?... Peut-être que je me pose trop de question aussi et qu'elle est moins traumatisée que je le pense, même si ça m'étonnerait beaucoup.

Comme on a établi qu'il n'y avait personne, je me dis qu'on peut bien avancer sans essayer de se cacher alors je fais pas vraiment dans la discrétion. Jusqu'à ce que je pense au fait qu'il y a peut-être des caméras qui donnent sur l'extérieur aussi… Quoiqu'ils auraient vu Kunzite dans ce cas. Et ils auraient déjà réagit. Ils l'auraient sûrement pas laissé sonder la maison. Puis je pense au pluriel, mais ça se trouve il y a qu'un seul gugusse. Et s'il est occupé, forcément, il ne regarde pas les potentielles caméras de surveillance.
Bref, je suis plutôt sûr de mon coup donc je continue d'avancer.

Comme on approche, je peux mieux voir le bâtiment et c'est vrai qu'il a l'air bien délabré. Je pense que s'il y a une caméra, elle se verra. Je crois pas qu'ils fassent de modèles "a l'air vieux de plus de soixante ans", ou alors il a cherché loin. En plus l'extérieur est vide de toute déco. Alors s'il y a des dispositifs de surveillance, ils sont forcément accrochés quelque part et j'ai beau regarder partout je vois rien. Donc doit vraiment pas y en avoir à l'extérieur. Je veux dire, même chez Phil ça se voyait alors que c'était super élaboré maison de riche mes couilles.
Je me décale un peu de ce qui me paraît être la porte d'entrée pour essayer de regarder discrètement par une fenêtre.

- Ca a vraiment l'air vide… Je vois même pas de meubles !, suite à ce constat, je me tourne vers la justicière pour lui demander : On laisse ton pokémon gérer l'entrée ? S'il y a des trucs à faire griller c'est mieux qu'il soit le premier à foutre le pied là-dedans non ?, ou la patte, peu importe franchement, je pense que l'idée est passée.

Je sais pas quel genre de bestiole elle va sortir par contre. Je demande quand même à Kunzite de rester en alerte au cas où et de continuer à sonder l'intérieur de la maison. Si jamais elle perçoit du mouvement, c'est mieux son est informés rapidement.


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Sanae Rainsfeather

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Ven 3 Juil - 0:11
Je ne m'attends pas à quelque chose de très facile, ça non. Mais je ne m'attendais pas à ce que le motard ait un pokémon comme cette magnifique Mentali qui semble avoir un caractère bien différent de son maître. En tout cas, elle parvient à se faire comprendre du mieux possible avec les moyens à sa disposition. Très vite, son dresseur la comprend et partage l'information avec moi. C'est vraiment impressionnant les pouvoirs psychiques de ce type de pokémon. Il en faut du temps et de l'énergie pour s'entraîner et atteindre un tel niveau. Ça ne sert bien évidemment à rien de comparer les pokémons entre eux, et même si j'ose espérer qu'Eifi atteigne ce niveau, je sais que ce n'est qu'une question de temps et de confiance entre elle et moi. Elle n'est pas encore habituée à beaucoup de choses, et même si sa méfiance commence à s'amenuiser, elle reste encore présente.

En tout cas, je suis contente d'entendre que le dresseur est d'accord sur la marche à suivre que je propose ! Au moins, on commence à arriver sur un terrain d'entente, c'est déjà ça. J'avais peur qu'on ne finisse par se taper dessus avant même d'aller taper l'escroc, mais finalement on peut y arriver, comme des grands. Bon, c'était pas trop tôt, mais voilà. D'ailleurs, il reparle d'Yria qui pourrait rester là pour garder l'entrée, au cas où celui qu'on recherche s'enfuit. « Pas bête ça ! Bon Yria n'est pas du genre à balancer des picpics dans tous les sens, mais... Je pense que cette situation va lui demander bien de son énergie et de sa motivation pour ça. » Je jette un coup d’œil à la Tylton qui n'est pas très motivée à l'idée d'attaquer un être humain. Elle est beaucoup trop gentille et dans son cocon, elle a déjà du mal à se battre normalement contre des pokémons, alors des humains... « Ne t'inquiète pas Yria, Eclat va rester avec toi pour t'aider ! On compte sur vous pour garder un œil par ici, ok ? » La Charmillon lance un petit cri pour approuver l'idée. Ayant déjà participé à une « expédition » de ce genre, Eclat est un peu plus à l'aise à l'idée de taper du méchant. Et puis, au fond, elle a cette petite âme de justicière, voulant aider les gens et sauver le plus de monde possible.

Le motard décide d'y aller en premier, tâtant donc le terrain d'abord. Je n'ai rien à dire là-dessus, et puis de toute façon je ne vois pas comment je peux me mettre devant, puisque, ben, concrètement, il est plus grand et probablement plus fort. Autant conserver mon énergie et ma force – déjà pas très hautes – pour notre confrontation contre le véritable ennemi et pas face à l'allié du jour. En avançant, on remarque bien que le bâtiment n'est pas tout jeune. Mais c'est aussi l'idéal pour se planquer et y trafiquer des choses pas nettes. C'est rassurant de voir la Mentali en dehors de sa pokéball, j'imagine qu'elle pourra nous aider pour pas mal de trucs, surtout une fois à l'intérieur.

Ce qui est étonnant, c'est qu'il n'y a aucune caméra surveillant l'extérieur. Bon, c'est logique j'imagine, puisque sinon le pokémon psy aurait été immédiatement détecté. Le motard s'essaie à regarder discrètement par la fenêtre, chose qui me fait stresser puisqu'on arrive au stade d'infiltration et beaucoup de choses peut se passer. Il confirme que ça a l'air bien vide et c'est là qu'on va entrer en scène lorsqu'il demande s'il vaut mieux laisser entrer le pokémon que j'ai en tête. « Oui, on va faire ça comme ça. » Je fais sortir mon Luxray de sa pokéball. A son apparition, quelques étincelles s'échappent encore de son corps, mais rien de très méchant – on pourra toujours rester un peu discret pour le moment. « Je vous présente Elon, mon Luxray ! C'est de lui dont je parlais plus tôt, les seringues, tout ça. » Au cas où si ça peut aider mon interlocuteur, même si cette information ne sert pas à grand chose et ne va pas nous aider pour entrer.

Bref, c'est parti donc. J'explique rapidement à Elon que le plan n'est pas d'attaquer tout le bâtiment tout de suite – parce qu'il en serait capable – mais de griller les caméras qu'il va voir ou qu'on va lui pointer. Il hoche de la tête, prêt à en découdre. Il a l'air un peu tendu, mais ça va aller, c'est le temps qu'il s'adapte à cet environnement et cette ambiance un peu particulière. Elon pousse la porte qui n'est même pas verrouillée, juste un coup et elle s'ouvre toute seule, ce qui est assez surprenant, mais moins suspicieux j'imagine. L'intérieur, comme le motard l'a précisé, est vide. Il n'y a pas de meubles, rien, sauf une caméra juste en entrant, bien cachée entre les poutres du plafonds, invisible donc de l'extérieur. « Elon, juste là ! » Le Luxray se met alors au travail et envoie une décharge électrique rapide mais précise sur l'engin qui... l'explose. Elle est même pas grillée, elle a explosée ! Oups. « Oh. Euh, bien joué Elon, mais tu sais, tu peux y aller mollo et les faire griller, pas tout casser... » Le Luxray baisse la tête, un peu gêné de ne pas avoir pu contrôler sa force – il a encore du mal et c'est normal. Je lui caresse alors la tête pour lui montrer que ce n'est pas si grave ; de toute façon, on est déjà dans l'antre du monstre, donc qu'il nous découvre maintenant ou après, en réalité, ça ne changera pas tant que ça. Je pense.

Je me tourne alors vers mon acolyte pour voir sa réaction, mais aussi pour lui expliquer un peu la situation. « Désolée pour cette grillade plus que cramée, il a encore du mal à contrôler toute cette puissance... »



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Illia Aethelhelm

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Mar 4 Aoû - 16:51
Pas un instant je me demande sérieusement dans quoi je me suis embarqué. Certes je conçois qu’il y a des enjeux parce que Rubis a été empoisonné, que d’autres pokémons pourraient l’être, etc etc, mais je me dis pas que ce qu’on fait est quand même hyper dangereux et peut-être on pourrait mourir. Alors que ce serait logique que de se dire ça : on est sur le point de s’introduire dans une bâtisse clairement louche pour poursuivre un scientifique tout aussi douteux, voir plus. Il doit bien avoir des moyens de défendre son affaire. Comme je sais pas… Un énorme golemastoc caché quelque part prêt à nous aplatir d’un seul coup de poing ! Je sais que c’est dangereux, mais l’idée d’esquiver un gros poing de pokémon m’enthousiasme aussi, parce que ce serait trop classe comme move… Et si je me fais écrabouiller, je serais plus là pour la constater ! Quoique je peux pas trop penser comme ça, même pour rire : je peux pas faire ça à Phil.
Bref, on est sur le point d’entrer dans un endroit potentiellement dangereux, et tout ce à quoi je pense c’est à la potentielle adrénaline et au fait que je vais pouvoir exploser le sombre batard qui a fait du mal à mon reptincel.

Je suis quand même pas assez con pour pas penser aux potentielles caméras de surveillances donc je demande à la nana qui m’accompagne de faire en sorte que le pokémon dont elle m’a parlé s’occupe de l’entrée. Elle approuve et laisse apparaître la créature en question. Rien qu’à la lumière, je peux voir que c’est une grosse bestiole, ce qui tranche avec les deux petites créatures que j’ai eu l’occasion de voir pour le moment. Et quand enfin la luminosité s’atténue et que je peux voir ce que c’est…

- Woah !, elle le présente comme la créature qui a subit les expériences. Il est trop classe !, l’effet est accentué parce que ses autres pokémons étaient assez petits, mais dans tous les cas j’ai toujours trouvé les luxrays plutôt cool. Avec leurs crinières sombres là, et celui-ci avec ses couleurs altérées, on dirait vraiment qu’il est prêt à défoncer du scientifique ! Ca me plaît !

J’ai aucun doute sur le fait que cette créature va réussir à faire une entrée fracassante ! Kunzite de son côté est moins enthousiaste que moi, mais ça a toujours été une grande craintive alors je m’en étonne pas. Je lui donne quelques caresses sur le haut du crâne pour la rassurer, mais j’ai pas franchement le loisir de faire plus pour le moment. On est en mission d’infiltration, c’est pas le moment de faire la chochotte !
Ma mentali se remet cependant rapidement en alerte quand la porte du bâtiment est ouverte par le luxray. Je vois à la brillance de sa perle frontale qu’elle continue de sonder l’espace à la recherche d’âme qui vive, au cas où un ennemi aurait la bonne idée de débarquer d’on ne sait encore où.
Je suis concentré sur Kunzite et à essayer de voir ce qu’il y a dans la pièce même si je suis pas encore entré, c’est la nana à l’écharpe qui voit en premier la caméra et qui la pointe à son pokémon. Il joue de ses éclair et… Et elle explose ? Ah carrément ! Niveau discrétion on fait mieux, mais je reste bêtement à regarder les restes de la caméra carbonisés encore au plafond. Jusqu’à ce que la dresseuse s’excuse :

- Ah non mais au moins c’est efficace, hein !

Je pense pas du tout au bordel que ça a dû faire et au fait qu’on a peut-être été entendus. De toute façon, s’il y a du mouvement à l’extérieur, le charmillon et le tylton devraient nous alerter. Même s’ils payent pas de mine, j’ai bien compris qu’ils sont loin d’être cons. Un regard à Kunzite m’informe aussi qu’elle n’a rien repéré, donc que pour le moment nous sommes encore en sécurité là où nous sommes.
Comme la caméra a été grillée, je me permets d’avancer dans la pièce. C’est tellement vide et ça sent tellement le vieux truc abandonné que c’en est pas du tout naturel, ni crédible. Ca me fait penser à une sorte de mise en scène ou je ne sais quoi. Ce qui est certain, c’est qu’il y a rien dans la pièce principale…

- Donc faut explorer toute la baraque là ?, ça me soule ! Même si ça fait bien scénario de film, explorer des lieux de type salle de bain on va pas dire que c’est ma grande passion. Et puis je voudrais aller vite, pour Rubis !

A ce moment, Kunzite relève d’un coup les oreilles et se met à marcher un peu vite en direction d’un couloir visible depuis la pièce principale. Evidemment, je la suis direct et elle nous mène jusqu’à une porte au bout de ce couloir devant laquelle elle s’arrête… Pour venir se cacher derrière ma jambe. Ok. Ca veut dire quoi ça ? Y a quoi derrière cette porte exactement ? J’ai bien envie de l’ouvrir d’un seul coup pour être fixé, mais je me dis que c’est mieux de mettre au courant la nana qui m’accompagne pour qu’elle suive si jamais il y a quelque chose à découvrir. J’ai vu assez de films d’horreurs pour savoir que se séparer c’est jamais une bonne idée, peu importe la situation.

- Y passe Elon dans le couloir ?, c’est un peu étroit et avec son espèce de grande crinière, je me demande s’il va pas être gêné. En plus, comme j’ai jamais touché, impossible de savoir si c’est rigide ou souple. Kunzite a trouvé un truc !

J’attends encore quelques secondes dans le couloir, sans pour autant me retourner, avant d’ouvrir enfin et de dévoiler toute la nature du mystère. Et un truc me fonce dessus ! Je fais un bond en arrière pour l’esquiver avant de constater qu’il s’agit d’un chovsourir en panique qui se cogne contre les murs du couloir avant de rejoindre la pièce principale et, j’imagine, l’extérieur. Je reste perplexe un instant, me demandant si c’est de ça que ma mentali avait peur, avant qu’elle m’interpelle à nouveau pour me dire de me concentrer sur ce qu’il y a devant moi.
De l’autre côté de la porte il y a une trappe. Ouverte. Elle donne sur un escalier sombre, les parois du couloir me semblent être en pierre, mais de là où je suis je peux pas trop confirmer à cause du manque de luminosité. J’essaye de m’accroupir à côté pour mieux y voir, mais rien n’y fait. Et je vois pas d’interrupteur non plus… Peut-être en bas, même si c’est casse-gueule…
Je cherche dans mes poches la pokéball de mon reptincel pour que sa flamme puisse servir de source de lumière. Ca dure quelques secondes avant que je me souvienne que, bah non, j’ai pas Rubis là. Qu’il est au centre pokémon. Et qu’il va mal. A cause du bâter dont je suis sûr qu’il est là en bas… Je vais pas attendre d’y voir quelque chose pour lui casser la gueule !

- Obligé il est en bas ! On descend !

Et je m’engage dans l’escalier, même si j’y vois que dalle, avec juste une main appuyée contre le mur dont je confirme que c’est de la pierre pour me repérer.


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