L'opération Amamikyu était officiellement lancée. La nervosité d'Haruki franchit une nouvelle intensité à l'annonce, non seulement de son nom, mais aussi du seul élève avec qui faire équipe était inconcevable. La présente de Makoto pouvait cependant rendre l'expérience moins désagréable et, possiblement, éviter aux deux autres de s'entretuer. La nature se chargerait bien vite de leur sort s'il ne parvenait pas à coopérer et, dans le cas où elle leur laisserait une chance, nul doute que leurs notes ne seraient pas aussi indulgentes. Le concept pouvait attirer la curiosité, voire l'envie, des personnes extérieures, mais l'opération Amamikyu était avant toutes choses un examen. A l'origine, elle se cantonnait aux eaux les plus proches d'Hoenn, mais avec le temps, l'épreuve s'est complexifiée, permettant d'ajouter par l'éloignement géographique des climats et des biomes différents, tout en brouillant la perception des passagers pour évaluer non la connaissance des élèves mais leur capacité à réagir à l'inconnu. Lorsque les trois apprentis dresseurs se regroupèrent sur le pont, dépourvus de toutes leurs affaires, le professeur Hino leur transmit le seul matériel autorisé : une balise de détresse chacun, capable de déployer un puissant champ répulsif temporaire le temps de son arrivée et du bateau retour, avec toutes les conséquences imaginables sur le résultat de leur évaluation.
Puis elle les laissa seuls, dernière préparation avant qu'ils ne débarquent dans cette île hostile. Pour l'heure, les informations dont ils disposaient se limitaient à peu de choses. S'approchant de la rambarde, ils pouvaient contempler une mer à perte de vue, d'un bleu profond qui ne permettait pas d'en distinguer le contenu. Leur embarcation était dans tous le cas pourvue des meilleurs répulsifs, éloignant les pokémons qui aurait pu leur servir d'indice. C'est bien la seule utilité que l'on pouvait leur accorder, compte tenu des conditions de leur séjour prochain sur l'île : la sécurité des élèves avait à venir d'eux-même et non de dispositifs extérieurs, qui ne demandaient qu'à être allumés pour les faire profiter d'une protection plus ou moins importante. Ainsi, c'est dans le ciel qu'Haruki trouva son premier élément de réponse. Derrière de légers nuages, il était d'un bleu puissant et l'air, chargé d'humidité, faisait craindre de lourdes pluies nocturnes. Un abri serait essentiel pour parvenir à reprendre des forces de nuit et éviter les douleurs articulaires.
Haruki commence à creuser en E1
Haruki parle en #659bc1. Image original de l'avatar par Nyoronyoro