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» L'enfant, la Tour et ses spectres (event - solo)

Tōma Hanawa

Tōma Hanawa
Dresseur Johto

C-GEAR
Inscrit le : 29/01/2020
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Région : Johto
Sam 26 Oct 2024 - 16:29
Des années plus tôt
Alentours de la Tour Pokémon
Lavanville, Kanto

La journée s’est couchée depuis quelques heures maintenant. Les rues ont été décorées pour l’événement d’Halloween. Voilà maintenant un mois que nous habitons ici, et même si je sais que nous n’allons pas tarder à repartir, j’avoue beaucoup aimer cette ville. Presque pavée dans son entièreté, je trouve qu’elle a un sacré charme, surtout avec ses maisons typiques et ses immenses bâtisses. Je m’y sens assez bien. Mais, une fois la nuit tombée, son éclat est vite remplacé par une obscurité menaçante si bien que, dès qu’il fait noir, je ne peux qu’espérer être chez nous, caché dans mes draps, en compagnie de Maman, Ryūji et le bébé. C’est pourquoi je suis un peu tremblant, dans les rues de Lavanville, voulant à tout prix que mon grand-frère me tienne la main. Il voulait se faire des amis, nous qui ne nous mélangeons par vraiment avec qui que ce soit, et trouvait l’occasion rêvée pour partir seul dans la ville, déguisé et prêt à faire des rencontres. Il est grand maintenant. Il s’est déguisé en vampire avec une grande cape et des fausses dents. Il a même maquillé son visage. Maman dit qu’il veut surtout rencontrer des filles, mais je ne comprends pas pourquoi il ne voudrait pas se faire aussi des amis garçons. Toujours est-il que Maman, qui n’accepte pas vraiment qu’il sorte sans demander l’autorisation à notre père, a souhaité que je l’accompagne pour que, moi aussi, je puisse me faire des amis. Si cette information me donnait beaucoup de joie — contrairement à Ryūji qui a tenté de négocier durant des heures pour ne pas que je l’accompagne —, je dois dire qu’elle m’a fait aussitôt très peur. J’allais sortir en ville, alors que la nuit était tombée et que l’immense Tour Pokémon nous guettait. J'ai pris peur de cette dernière dès que je l'ai vue pour la première fois. Elle abrite les défunts Pokémon, et mon frère me fait toujours peur en me racontant que des spectres hantaient les lieux, et dévoraient les petits garçons comme moi. Mais je n’ai pas eu le choix, habillé comme un fantôme avec un drap blanc posé sur ma tête, je dois désormais vaincre ma peur.

« Tu ne veux pas grandir un peu, tu n’as pas besoin de me tenir la main ! Déjà que je voulais partir tout seul, ne sois pas un boulet ! ». Pour la énième fois, depuis que nous sommes partis, Ryūji tente de lâcher ma petite main, mais je tiens bon. À vrai dire, la peur a un petit peu diminué lorsque nous sommes sortis de notre maison. Les lumières extérieures sont éclairées, et beaucoup d’adultes accompagnent les enfants de maisons en maison. L’obscurité n’est donc pas menaçante et, en plus de ça, nous ne sommes pas seuls. Malgré tout, je préfère être sûr que Ryūji me tienne bien la main, juste au cas où. « Maman a dit que tu ne devais pas me lâcher ! ». Encore une fois, ma main se serre contre la sienne. Il soupire bruyamment, mais ne dit pas un mot de plus. Nous marchons ainsi pendant de très longues minutes, arpentant les rues et demandant des bonbons aux habitants. C’est une soirée assez chouette, et je salive déjà de pouvoir manger tous ces bonbons qui s’entassent dans mon sac plastique. C’est une sacrée idée quand même. Tout à coup, la main de mon grand-frère m’amène sur le côté pour prendre une petite rue perpendiculaire. « Maman a dit que nous devions rester sur cette route, on n’a pas le droit d’aller là ! ». Mais Ryūji n’entend pas et continue de marcher, je tente de le freiner, mais il est bien trop fort pour moi. « Tu vas arrêter de faire le bébé, c’est Halloween, on ne peut pas ne pas aller à la Tour Pokémon, c’est le moment parfait ! ». Lorsque je comprends l’endroit où il veut nous amener, l’angoisse commence à s’emparer de moi. Non, je ne veux pas. Surtout pas cet endroit maintenant, les spectres vont me dévorer, c’est sûr. Je rechigne plusieurs fois tout en tirant sa main vers l’arrière pour tenter de nous ramener sur la route principale. « Mais tu es vraiment une chochotte ! Comment peux-tu à ce point avoir peur ? C’est excitant non ? ». Je ne vois pas en quoi se faire dévorer par des spectres est excitant. « Et puis, tu es habillé comme un fantôme, ils te prendront pour l’un des leur. Tu n’as rien à craindre, ils ne te mangeront pas tout cru. ». Je reste stupéfait quelques instants. Et s’il avait raison ? De toute façon, je comprends bien que je n’ai pas le choix. Je ne fais pas le poids face à lui et têtu comme il est, il ne voudra jamais rentrer à la maison sans être allé à l’endroit où il avait prévu de se rendre. « D’accord, mais tu me tiens la main, ok ? ». Il me répond par un oui souriant qui signifie qu’il ment. Je le connais à force, il me cherche toujours des ennuis. J’avale ma salive difficilement et marche à reculons à ses côtés. De toute façon, je raconterai tout à Maman et il se fera gronder.

Au bout de quelque temps, et après avoir encore rempli nos sacs de bonbons, nous arrivons finalement devant la gigantesque tour qui me fait atrocement peur. On peut voir chaque étage, il doit y en avoir des dizaines ! Il y a même des fenêtres dont il est impossible de voir à travers tellement l’obscurité a pris place dans les lieux. Au bout d’un moment, j’entrevois même une lumière violette apparaître puis disparaître aussi vite. Mon cœur s’emballe, je traîne de plus en plus des pieds. Je veux faire demi-tour, et revenir à la maison. Mon grand-frère s’en aperçoit et soupire à nouveau. « Bon, tu l’auras voulu, si tu ne veux pas y aller, tu peux rentrer, moi, j’y vais ! ». À ces mots, il me lâche la main puis continue sa route comme si de rien n’était. Je me retourne et vois la ruelle que nous venons d’emprunter. Si avec Ryūji elle me semblait sûr, désormais seul, elle paraît beaucoup plus sombre et j’aperçois des ombres voler dans ma direction. Prit de peur, je cours jusqu’à lui pour le rejoindre et reprendre sa main. Il rigole et se fiche de moi. Je déteste quand il fait ça. Mais je n’ai pas le choix, je dirais tout à Maman de toute façon. Elle le grondera et il sera puni et ce sera bien fait pour lui ! J’avance tout doucement pour tenter de reculer le moment où nous entrerons à l’intérieur. « Merde, ils ont fermé l’entrée ! ». À ma grande surprise, j’aperçois des policiers qui se tiennent devant la grande porte principale. Apparemment, ils ont souhaité rendre interdite l’entrée durant la nuit d’Halloween. « Ça veut dire qu’il se passe des choses à l’intérieur, allons voir, nous allons passer par l’arrière ! ». Pris de peur, je tente de l’en dissuader, mais je comprends que rien ne lui fera changer d’avis. En plus, Papa nous a bien dit de faire attention avec les policiers, ils ne sont pas tous très gentils. Me voilà donc obligé de le suivre, pour éviter de me retrouver seul ou en présence de ces derniers. Nous contournons l’immense tour et nous arrivons de l’autre côté. Heureusement, il n’y a pas d'autre porte, mais je crois que Ryūji a une autre idée. « Je vais te faire la courte échelle, puis je te rejoins, d’accord ? ». Bien sûr que non que je ne suis pas d’accord, mais est-ce qu’il demande réellement mon avis ? Je sais que rien ne lui fera changer de plan pour la soirée alors je me contente d’acquiescer. J’ai très peur, et je sens mon corps se paralyser petit à petit. Mais je n’ai pas le choix. Ma respiration se fait rare, tant ma poitrine se comprime. Je grimpe sur ses fortes mains qui me montent jusqu’à l’ouverture d’une des fenêtres. J’attrape la paroi puis me glisse à l’intérieur.


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L'enfant, la Tour et ses spectres (event - solo) KwBlork
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Tōma souffle en #0099ff
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Tōma Hanawa

Tōma Hanawa
Dresseur Johto

C-GEAR
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Région : Johto
Sam 26 Oct 2024 - 16:30
Il fait excessivement sombre et je reste collé à l’embouchure de la fenêtre et regarde mon grand-frère grimper. Même s’il est désormais présent avec moi, sa présence ne me rassure pas vraiment, car j’ai l’impression que nous ne sommes pas seuls. « Allez, viens ! Il paraît qu’il y a une superbe vue du dernier étage. ». Ryūji ne m’attend même pas et commence à avancer dans la pénombre, en direction des escaliers menant à l’étage supérieur. « Mais attends moi ! ». Je cours jusqu’à lui, mais trébuche sur quelque chose. Je tombe en avant sur le sol puis me retourne pour comprendre ce qui m’a fait tomber : il s’agit d’un… Crâne ! Je ne peux m’empêcher de lâcher un cri, des larmes sortent de mes yeux instantanément et je m’empresse de me retourner en direction de mon grand-frère, mais ce dernier a disparu.

« Arrête Ryūji, c’est pas drôle ! ». Toute la pièce est noire, et je me rends compte que les fenêtres, tout comme les escaliers, ont disparu. Me voilà coincé dans une immense pièce obscure, remplie de cadavres et de spectres. Je me plaque contre un mur et continue de pleurer tout en appelant Ryūji. Mais il ne vient pas. J’aperçois alors des ombres violettes voler derrière les pierres tombales et disparaître pour réapparaître à un autre endroit. Je n’ai jamais aussi peur, et je ne peux m’empêcher de me plaquer en boule contre le mur. Je regarde autour de moi, mais ma vue est flouée à cause de mes larmes. Je ne vois plus rien, mise à part tout ce qui me fait peur. Je continue de me plaquer contre le mur, comme si je voulais ne plus faire qu’un avec et me glisser à l’extérieur. Mais, alors que j’essaye de reprendre mes esprits, je sens une main se poser sur mon épaule, comme si quelqu’un était derrière moi. Je reste figé quelques instants puis tourne les yeux dans la direction de mon épaule. Je vois alors une main violette, toute griffue et qui semble n’appartenir à aucun corps. Je lâche un cri puis me mets à courir dans la direction opposée. Mais je tombe une nouvelle fois, et j’entends le drap posé sur ma tête se déchirer. Je l’enlève aussitôt pour l’enrouler autour de mon corps, et laisser ainsi ma tête être libre de tout mouvement. J’entends un rire sombre et aigu à la fois sortir de nulle part, ce qui me fait encore plus peur. Je tente de me relever, mais tombe à nouveau. Cette fois-ci, le sol semble différent. Il n’est plus lisse et poussiéreux comme avant. Non, au contraire, il est jonché de morceaux durs qui me ripent la peau. J’en prends un dans les mains et l’amène devant mon visage, il s’agit d’un os. Je le lâche par surprise et me rends compte qu’il y en a de partout tout autour de moi. Je crie à nouveau, et aperçois alors une immense ombre violette me faire face. Je reconnais sa main violette décrochée de son corps, et aperçois son immense langue se dérouler devant mon visage et qui laisse apparaître ses dents toutes pointues. Sans réfléchir, je cours dans toutes les directions possibles, à la recherche d’une issue, mais il y en a aucune. Je suis complètement coincé. Le spectre lâche un rire effrayant. Tous mes sens sont en alerte, j’ai excessivement peur et je commence à fatiguer. Mon corps n’arrive pas à suivre la cadence et j’ai comme l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine. Soudain, un escalier apparaît comme par magie devant moi, et je ne réfléchis pas. Je grimpe chaque marche très rapidement et j’arrive à un nouvel étage. Les escaliers que je viens de prendre disparaissent dans un bruit macabre et je commence à douter de mon choix.

Me voilà désormais dans une pièce similaire à la précédente à la seule différence près qu’il y a des ombres humaines un peu partout. « Excusez-moi… est-ce que… quelqu’un peut m’aider… à trouver la sortie ? ». Chaque mot est difficile à prononcer tant mes sanglots me serrent la gorge. Mais personne ne répond. Un silence effrayant envahit l’endroit, et les ombres commencent à bouger de manière surnaturelle tout autour de moi. Je crie, encore une fois, puis tente d’échapper à leur ronde, mais il y en a toujours une pour me barrer le passage. J’ai beaucoup trop peur, et ai l’impression d’être beaucoup trop impuissant pour arriver à sortir d’ici. Je n’aurai jamais dû venir ici. Suivre Ryūji a été une grande erreur. Je ne sais pas où il est. Et je suis tout seul, et ne peux m’empêcher de pleurer. Les ombres continuent de tourner autour de moi et j’aperçois le spectre de tout à l’heure venir me toucher l’épaule et montrer ses immenses dents crochues. Je n’ai aucun moyen de sortir, je suis complètement bloqué, jamais je ne vais pouvoir rentrer à la maison. Je me mets en boule, la tête entourée de mes bras contre le sol et espère de tout cœur que tout cela était en fait un cauchemar et que je vais me réveiller dans ma chambre.

Et soudain, le silence.

Seuls mes pleurs se font entendre et, lorsque je m’en aperçois, je relève tout doucement la tête. J’ai l’impression une nouvelle fois que la pièce a changé. Cette fois-ci, elle semble être beaucoup plus éclairée. Les fenêtres sont réapparues et je me rends compte que le soleil commence à se lever. Depuis combien de temps, je suis ici ? Je me relève lentement et me rends compte que je suis en plein milieu des pierres tombales. Il n’y a plus d’ombres, de spectres ni d’os. Je me sens beaucoup plus rassuré, même si la peur est toujours là. Je dois retrouver Ryūji qui doit encore être en haut. Je prends mon courage à deux mains et commence à monter les escaliers. Je monte d'étage en étage sans me rendre compte de ma fatigue qui envahit mon corps de plus en plus. J’arrive enfin tout en haut et entends des voix… dont celle de mon frère. Je l’aperçois en compagnie d’autres jeunes de son âge à rire tous ensemble lorsqu’ils me voient enfin monter la dernière marche. « On n'a pas arrêté de t’entendre crier ! On a bien cru que tu n’allais jamais monter, tu en as mis du temps ! ». Ils rigolent tous et ça m’énerve. Je serre les poings et fais aussi tôt demi-tour. « Je vais le dire à Maman ! ». Je descends les marches très rapidement, ma colère a complètement remplacé ma peur qui me paralysait jusqu’alors. Je suis bien décidé à rentrer tout seul et à tout raconter à Maman qui doit bien s’inquiéter. « Ça va, Tōma, c’était pour rire ! ». J’entends mon frère s’esclaffer derrière moi et commencer à me rejoindre. Il arrive aussitôt à côté de moi et me prend la main. « Pourquoi tu as mis autant de temps à monter ? ». Je lui raconte alors tout ce qu’il s’est passé, le changement soudain des pièces, l’apparition des os et des ombres, ainsi que de cet immense spectre aux mains crochues, aux dents pointues et à l’immense langue menaçante. Il rigole à chaque mot prononcé, comme si j’inventais tout ce qu’il s’était passé. Pour lui, je n’ai jamais été coincé et suis resté au premier étage à crier de partout. Mais c’est faux, je sais ce que j’ai vécu. J’ai failli me faire dévorer par un spectre, mais comme j’étais habillé comme lui, il m’a laissé la vie sauve. Heureusement que Maman m’a déguisé en fantôme. Sinon jamais je serai sorti d’ici vivant.

Nous sortons enfin de la Tour Pokémon à l’exact endroit par laquelle nous sommes entrés. Je suis beaucoup plus calme, même si ma peur et ma colère m’ont laissé beaucoup de traces dans mon corps. Jamais je n’oublierai cette journée. Nous marchons finalement en direction de la maison. « Voilà tout ce qu’il faudra dire à Maman, elle ne doit surtout pas savoir que nous avons passé la nuit ici ! ». Ryūji a beau me parler d’un mensonge constitué d’égarement dans la ville et d’impossibilité à retrouver notre chemin, je sais d’ores et déjà que je ne respecterai pas un seul mot.

Non, je vais tout dire à Maman.


Merci pour cet event, c'était sympa !
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L'enfant, la Tour et ses spectres (event - solo) KwBlork
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Tōma souffle en #0099ff
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