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» CONCOURS DE COORDINATION N°69 - Catégorie 2

Archambaud Maistre

Archambaud Maistre
Elite

C-GEAR
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Messages : 528

Sam 7 Sep 2024 - 10:49

CONCOURS DE COORDINATION N°69

C'est à Sinnoh qu'aura lieu le concours de coordination du jour, dans la ville de BONVILLE. L'ambiance de cette petite bourgade sinnohienne est décrite dans son nom : un endroit paisible où il fait bon vivre. Bien qu'il y ait peu de commerces, vous y trouverez tout de même le salon de thé Omélia pour vous détendre avec vos amis autour d'un bon goûter.
Dans cette ville, vous croiserez peut-être également quelques explorateurs, venus percer les mystères des ruines proches. Même en tant que touriste, c'est à voir : les murs sont gravés d'écritures zarbis. Saurez-vous les déchiffrer ?

Le concours proposé aujourd'hui à Bonville est tout adapté à cette ville, car son thème sera GENTILLESSE !
Nous espérons que nos coordinateurs sauront mettre ce thème à l'honneur et que l'ambiance de Bonville pourra vous inspirer dans la création de vos prestations.

LES RÈGLES
  • Catégorie accessible uniquement aux coordinateurs et dresseurs possédant 2 à 4 rubans. Eux seuls peuvent poster ici !

  • Vous avez le droit à 2 pokémons (ou moins si vous le souhaitez), pas plus. Vous pouvez utiliser un maximum de 3 attaques (attaques différentes ou trois fois la même, le compte est identique) par prestation.

  • Le thème de ce concours est GENTILLESSE.

    La difficulté et la subtilité résident dans la manière d’être original tout en nous faisant comprendre de quoi il est question, à travers votre prestation. Il faut que la compréhension du thème se retrouve à la lecture et qu'un spectateur dans la salle, inRP, puisse TOUT SAISIR de ce que vous voulez faire passer.
Vous pourrez apporter des précisions, si vous le désirez, entre balises spoilers, en fin de prestation. Pour autant, ce ne sont là que des compléments d’informations, mais rien de déterminant dans la compréhension du texte, qui doit parler de lui-même aux membres du jury.

Vous avez jusqu’au lundi 7 octobre aux environs de 20h (heure française) pour poster votre prestation.

N'oubliez pas d'indiquer à la fin de la presta (en même temps que le détail de la prestation en résumé) :
Code:
Est-ce que je veux un récapitulatif des votes sur ma prestation à la fin du concours ? oui / non / seulement si victoire/défaite

Bon concours et bonne chance à toutes et tous !


Archie #D0A4DE
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Leonis Amicitia

Leonis Amicitia
Modo RP & Eleveur

C-GEAR
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Messages : 2625

Région : Kantô
Sam 21 Sep 2024 - 15:21

ft. Leonis AMICITIA, Somnus, l'Alakazam & Artas, le Goinfrex

« La reconnaissance des ainés. »

A little help from
my friend ♫




Pour ce concours, mes deux acolytes et moi-même ne visons pas trop grand, ni trop petit. Nous avons mis la production dans la confidence, et pour nous accommoder, elle acceptera de surélever et d'incliner légèrement la plateforme de représentation pour que l'on puisse tout y voir, même les détails au sol. C'est à notre tour désormais. La scène s'ouvre sur un décor de rue. La lumière n'est ni trop aveuglante, ni trop douce, comme pour répliquer une journée ensoleillée. Les décors sont faits à la main, et sont en grande partie réalisés par mon équipe de pension, ainsi que certains membres de ma famille, principalement ma mère et ma petite sœur, deux artistes dans l'âme.

Il y a un panneau cartonné représentant une moto sur la partie gauche de la scène. Il y a un feu tricolore qui fait face au public, muni d'un voyant pour les piétons. Il provient d'une déchetterie spécialisée pour la voirie et autres usagers de la route de Parmanie. L'acheminer ne fut pas une mince affaire, mais grâce à une camionnette spécialement réservée par un de mes collègues de travail, le voilà presque comme neuf, nettoyé du mieux que je le pus, faisant fièrement front aux spectateurs, dans une symphonie rythmée de couleur. Je le contrôle électroniquement grâce à une télécommande. Dessiné à la craie à même le sol, presque accolé au dispositif de régulation de la circulation, des rectangles blancs, pleins, répliquant un passage piéton dit « protégé » car quiconque s'engage dessus doit avoir la priorité de passage. Dans le fond, d'autres panneaux légèrement plus rigides que le carton du bolide motorisé, sur lesquels sont dessinées comme des devantures de boutiques. Quelques lampes de salons éteintes sont également situées à égale distance du feu de signalisation, pour faire montrer d'être des lampadaires.

L'ambiance de rue se veut simpliste mais représentative d'une petite bourgade comme on peut en trouver de partout dans le monde. Pour l'accompagnement sonore, un enregistrement de bruits urbains : des moteurs de voitures, un fond très léger de marteau-piqueur pour une impression de ruelle en travaux, quelques conversations parasites qui imiteraient des dialogues de passants venant de-ci et de-là de la scène, grâce à une dissociation de la diffusion du son dans les enceintes situées de chaque côté de la scène. Tout est là. Tout est prêt. Il ne manque plus que les deux protagonistes.



Ah, voilà que le premier entre sur scène, sur mes directives, caché en coulisses. Il s'agit de mon Alakazam, Somnus. Ce dernier a pu bénéficier d'une petite retouche stylistique : la moustache bien peignée, un rajoute de morceaux de coton dans les oreilles pour rajouter une fausse pilosité auriculaire, affublé d'un veston en velours marron clair et d'une cravate dans des tons similaires mais plus foncés. Tout est fait pour donner une impression d'un âge avancé du Pokémon, tendant vers une réadaptation d'une vieille personne, en sa qualité de bipède. En accessoire, on peut lui compter une paire de lunettes aux verres noirs fumés pour une impression d'obscurité complète, et une canne un peu particulière : un rapiècement par de la colle forte, de plusieurs cuillères en argent soigneusement choisies par le Pokémon psy lui-même. De quoi satisfaire les connaisseurs expérimentés de cette espèce, et d'apprécier le petit clin d’œil à ces ustensiles que les Alakazam affectionnent tout particulièrement.

Il tâtonne le sol de la scène de sa canne métallique, comme s'il cherchait quelque chose. Il vire tantôt à droite, fait poquer sa canne contre l'une des grandes lampes. Il vire ensuite parfois à gauche, manquant de percuter les peintures de fond de scène. Puis il revient dans une démarche plus droite, face au public, et avance lentement, en faisant tinter son accessoire. Cette impression de perdition, de maladresse caractérisée, de manque d'évaluation des distances et des dimensions environnantes ; tout laisse porter à croire que ce Pokémon grimé en vieillard est aveugle. La confirmation se fait lorsqu'un cliquetis de la bande sonore se fait entendre. L'Alakazam s'avance avec une précision presque redoutable, toujours en tâtant le sol de sa canne en cuillères, vers le passage piéton. Le feu tricolore est au vert, et le Pokémon s'apprête à engager le pas sur l'un des premiers rectangles maculés de blanc. Un klaxon se fait maintenant entendre dans la bande son, alertant l'Alakazam qu'il doit absolument se reculer s'il ne veut pas se faire happer par le véhicule qui semblait s'être également engagé dans une marche motorisé vers le feu.


- Regarde où tu marches le vioc !!


Scande une voix mystérieuse, via l'enregistrement sonore en fond. Il s'agit de la voix de Zelliel, légèrement forcée et rauque pour donner un côté brut à la diction. Le Pokémon de type psy appose alors sa main sur son visage, en signe de gêne et de honte d'avoir presque manqué à ses devoirs de piéton. Pendant ce temps, l'une des lumières au plafond semble faire un focus sur une autre partie de la scène, plus en recul vers les coulisses. Elle fait apparaitre, un tout mignon tout espiègle Goinfrex. Il n'est pas habillé aussi classiquement que Somnus, et les seuls accessoires dont il est porteur sont une casquette avec une sorte d'hélice sur le dessus, bariolée des couleurs de l'arc-en-ciel, ainsi que d'une petite pomme d'amour, rougeoyante de sa peau glacé par une fine pellicule de sucre presque invisible à l’œil nu, mais scintillant sous la lumière du seul projecteur venu accueillir l'entrée du petit Pokémon de type normal. Celui qui incarne est un petit garçon, tout minot et tout gourmand, regarde la scène de loin.

Devant la scène, l'Alakazam aveugle tente une nouvelle traversée du passage piéton, sans se rendre compte que son timing avait été beaucoup trop lent, et que le feu était de nouveau repasser au vert. Un autre klaxon de la bande son retentit, et le Pokémon psy se recule une nouvelle fois, se déséquilibrant vers l'arrière par la même occasion. Le timing de cette prestation semble incroyablement bien ficelée et facile à exécuter, alors qu'il en est tout le contraire. Des semaines d'entrainements et de coordination intensives pour que tout se cale à la perfection, sans que je n'ai besoin de trop intervenir. Si le public n'y voyait que du feu, alors c'était pour moi une victoire retentissante, peu importe le verdict final. Alors que Somnus parvenait à éviter de justesse un nouveau véhicule fictif mais présent par le son, Artas, le Goinfrex, ouvre la bouche en grand et vient plaquer sa patte libre vers ses yeux. Il vient d'avoir la peur de sa vie, et avait craint que le vieillard à la canne ne se fit renverser par l'engin motorisé. Sa pomme d'amour ? Toujours dans l'autre main, comme si une partie de lui avait égoïstement choisi de ne pas accorder toute son attention sur l'incident qui aurait pu se produire face à lui.


- Nan mais il est complètement cinglé ce vieux !!


Tonitrue une nouvelle fois, féminine cette fois-ci. La voix de Lana, généreusement offerte en soutien lors de l'enregistrement dans la pension de ma ville natale. Le ton de ce filet de voix se veut hautain, dédaigneux et légèrement strident pour faire penser à une voix presque hystérique. Personnellement, une voix comme ça m'agace au plus haut point, et me donne envie de me révolter. En était-ce de même pour le public ? L'action se poursuivit. Le Goinfrex commence alors à se rapprocher de la position du Alakazam du troisième âge. Le petit goinfre regarde sur sa droite, puis sur sa gauche, et se fige quelques pas derrière Somnus. Il attend que son homologue de type psy ne traverse, puisque le feu était revenu au rouge, et que le symbole du piéton en-dessous clignotait en vert. Mais il ne bouge pas. Il ne semble avoir aucun moyen de détecter l'information du feu. Et le bruit de marteau-piqueur en fond prend légèrement en intensité. Tout est fait pour que le pauvre vieillard ne puisse entendre la présence éventuelle de véhicule en position stationnaire, pouvant indiquer un temps d'arrêt prolongé.


- Frex ! crie le Goinfrex en s'agitant.


Se rendant compte de la situation, Artas ose pousser un tout petit cri de sa petite voix de gourmandin. Il espérait que l'Alakazam l'entende, mais le temps que ce dernier ne fasse acte de la corrélation entre le petit grognement et ce qu'il pouvait en être de la situation routière, le feu piéton repasse au rouge, et celui des véhicules repasse au vert. Et comme un fait exprès, c'est ce moment précis que Somnus choisit pour retenter une traversée. Toute l'audience devait s'en douter, mais un nouveau klaxon fit son apparition dans leurs oreilles, et une nouvelle exclamation allait suivre. Le Goinfrex, lui, réitère son semblant de se cacher les yeux pour ne pas assister au désastre.


- Abruti sénile ! T'as pas les yeux en face des trous ou quoi ?


A présent, c'est une voix masculine, plus ferme et réprobatrice qui s'élève. Celle de Merenui, mon collègue psychologue et comportementaliste de la pension, qui avait accepté de prêter sa voix, à contrecœur de son véritable tempérament de gentil et d'empathique. Et alors que la voix fondait progressivement à travers l'enregistrement, Somnus fit alors une nouvelle embardée vers l'arrière. La fois de trop cela dit. Mais avant de percuter le sol, un mur de lumière se matérialise et vient amortir légèrement la chute du Pokémon aveugle. Sa canne se cognant contre le sol, il se recroqueville, assis, se frottant le dos comme pour simuler des douleurs arthritiques. Cette fois, il avait réellement échappé au pire, et s'en sortait avec une douleur presque méritée. Comment pouvait-il faire pour ne pas se faire avoir par les sons ambiants, tout en tentant d'anticiper, dans une cécité totale, le passage du feu piéton au vert ? La situation semblait peine perdue. Et comble de son malheur, Somnus ne parvient plus à mettre la main sur sa canne.

L'accessoire est en réalité venu rouler vers la position du Goinfrex encore un peu ébaubi de cette chance insolente du vieillard. Artas se gratte alors la tête, fait tourner l'hélice de sa casquette comme pour se concentrer dans un effort de réflexion. Puis il lève le doigt en l'air en face de lui, les yeux brillants de fougue, comme pour montrer qu'une idée venait de lui traverser l'esprit. Tout d'abord, il s'approcha de la canne, la frotta vigoureusement, comme pour la nettoyer de la poussière du bitume qui aurait pu se déposer à sa surface. Une fois l'action réalisée, il s'empare de cette dernière avec sa main encore libre, l'autre toujours tenant la pomme d'amour encore rutilante de son nappage de saccharose, et vient à la rencontre de Somnus qui était encore assis au sol, en se positionnant sur sa gauche, côté droit pour le public.


- 'frex ! Frex ? entonne le pokémon gourmand.


Le petit Pokémon de type normal s'annonce de façon guillerette auprès du Pokémon de type psy, et le poque légèrement avec la canne ramassée et restaurée à sa juste condition. L'Alakazam aveugle n'a pas d'autre choix que de se tourner légèrement du côté om se trouvait le bébé Pokémon.


- 'zam ? questionne-t-il les sourcils froncés visibles au-dessus des lunettes opaques.
- Frex frex !! rétorque Artas.


Somnus semblait questionner le Goinfrex, qui s'empresse alors de repointer la canne contre la hanche du vieillard aveugle. Ce dernier comprend que son sauveur était plus petit que lui, et lui avait rapporté sa canne. Dans un échange de petit cri spécifique de chacun des deux espèces, et avec un peu d'aide du petit glouton à la pomme d'amour, l'Alakazam prend appui sur son accessoire pour aveugle ainsi que sur la petite épaule d'Artas, et parvient à se relever. Maintenant que la situation est revenue à zéro, il faut encore que ce pauvre Alakazam puisse traverser la rue, sain et sauf.

N'ayant pas réellement de pistes de résolution pour ce problème, le Goinfrex observe attentivement le rythme du feu tricolore. Le laps de temps entre le feu vert et le feu rouge, passant entre temps sur le orange, semble plutôt court, mais la pause qui suit entre le feu rouge et la réapparition du feu vert semble suffisamment longue pour que le signe du piéton vert puisse lui-même faire son œuvre. Il regarde l'Alakazam, puis sa pomme d'amour. Il reporte de nouveau son regard auprès de l'aveugle, puis de nouveau sur l'objet de sa gourmandise. Le Goinfrex semble se rendre à l'évidence qu'il va devoir faire un choix : aider le vieillard à traverser, ou conserver sa pomme d'amour et laisser le destin faire son travail, quitte à ce que celui-ci soit défavorable à l'Alakazam. Soupirant et grognant légèrement, les yeux désabusés et la moue boudeuse, Artas commence d'abord par confier sa sucrerie sur bâtonnet à Somnus, qui couine d'étonnement.


- Zam zam ? dit-il surpris.
- Freuxxxx~x... soupire le Goinfrex.
- Zam Kazam ? s'assure l'Alakazam en insistant légèrement sur l'intonation.
- Frex frex ! Frex ! affirme le bébé Pokémon avec fermeté dans la voix.


Par ce court échange, le Goinfrex fait mine de faire comprendre à son partenaire de scène de garder cette pomme d'amour, et qu'il se chargeait de le faire traverser. Se plaçant alors dans son dos, Artas fait signe à Somnus de revenir sur ses pas, en avançant légèrement vers le passage piéton. Le Pokémon psy fait tâter sa canne par terre par réflexe. Par un nouveau grognement, accompagné d'un léger cliquetis de la bande sonore qui, étrangement, baisse en intensité sonore. L'Alakazam se stoppe net, comprenant que son petit sauveur venait de lui donner le signal pour enclencher la dernière partie de la prestation. Apparaissant très rapidement, en faisant quelques mimiques faciales parfois absurdes et insistantes, son rôle était de faire patienter l'auditoire dans une hilarité légère et subtile. Puis lors d'une énième apparition, le feu automobile passe au rouge, et le feu piéton passe enfin au vert.


- FREX ! FREX ! FREX ! gémit Artas, successivement, à chaque poussée.


Le bébé Pokémon, qui sera dans le futur un grand et robuste Ronflex, commence alors à grogner d'effort, pour faire comprendre qu'il tentait de donner une alerte physique à Somnus, pour que ce dernier se meuve et s'engage sur le passage piéton protégé. Et enfin, le Pokémon psy comprend la manœuvre, et se laisser guider par sa nouvelle aide urbaine imprévue. Un pas après l'autre, les deux acolytes progressent sur les rectangles d'un blanc poudreux. Un pas après l'autre, le bruit des voitures s'estompent. Un pas après l'autre, le fond sonore commence à se diluer dans sa fréquence et sa tonalité, et laisser entendre un changement d'environnement. Les deux compères parviennent finalement à rejoindre l'autre côté du passage. Des oiseaux reprennent le devant de l'enregistrement audio, et pépient en harmonie comme pour accompagner la réussite de l'entreprise des deux partenaires.


- Frex frex freeeee~ex ! grogne Artas en sautillant sur lui place.
- Zam Kazam'zam ! Zaaaam ! rétorque Somnus en levant la canne et la pomme d'amour en l'air, manquant de tituber vers l'avant pour un effet comique.


Les deux Pokémons semblent se congratuler mutuellement de cette aventure rondement menée en duo. Reconnaissant de cette bonne action, l'Alakazam s'empresse de s'agenouiller pour tendre la pomme d'amour à Artas. Petit trait d'humour oblige, le Pokémon faussement aveugle fait face à l'opposé de la position du garçonnet pokémon à la casquette arc-en-ciel. Tapotant du bout de ses petits doigts boudinés, Artas fait comprendre que ce dernier n'est pas du tout dans la bonne direction, et déclenche l'hilarité du public. Se retournant aussi sec, grâce à un nouveau cliquetis de sa canne, Somnus tend de nouveau la petite boule rouge nappée de sucre caramélisé vers Artas. Ce dernier affiche un large sourire. Et dans une action presque inédite, le petit Pokémon gourmand repousse la main de l'Alakazam, et lui fait comprendre qu'il peut la garder.


- Zam ? doute l'Alakazam faussement aveugle.
- Frex. Frex frex. confirme une dernière fois le Pokémon glouton.


Le Pokémon psy est étonné, mais les grognements de Goinfrex, accompagnés de quelques gestes de ses petits bras en direction du passage piéton, semblent lui indiquer que c'est sa façon de lui rendre hommage, et que pour avoir accepter de lui faire confiance, une pomme d'amour n'était qu'une maigre consolation de la méchanceté et du manque de compassion des différents automobilistes. De par le jeu d'acteur du Pokémon minot, Somnus fait mine de céder face à l'insistance de son sauveur, se redresse alors de toute sa hauteur. Dans une courbette solennelle et respectueuse, l'Alakazam tire sa révérence, et grogne une dernière fois pour faire comprendre son départ imminent.


- Freeeeeee~ex ! lance-t-il avec plus de volume dans la voix, comme pour parler à quelqu'un de loin, tout en faisant un signe de la patte.


Artas, lui, lève la main le plus en l'air possible tout en grommelant une sorte d'au revoir à l'intention du vieillard aveugle qui s'éloignait du côté gauche de la scène. Le plateau de la prestation sembla également revenir dans sa position initiale. Faisant désormais face au public. Il regarde à droite, puis à gauche. Mets les mains dans son dos. Puis il affiche un grand sourire sur son visage, laissant apparaitre ses petites quenottes de garnement gourmand. Sa mine radieuse est la récompense de sa bonne action, de sa gentillesse pour cet Alakazam dans le besoin. Puis un dernière flot lumineux vient se manifester dans son dos, provoquant alors sur son visage un faciès presque véritablement étonné. De son dos, il en ressort une nouvelle pomme d'amour, identique en tout point à celle qu'il avait donné au bénéficiaire de sa bonne action. Trépignant d'un plaisir non dissimulé, il s'empresse de donner une première léchouille pour savourer cette récompense Puis une seconde, et puis toute une série de léchouilles alors qu'il prend la direction de la sortie de scène, sur sa droite, annonçant la fin de la prestation. Les lumières s'éteignent progressivement, avant de replonger la salle de concours dans la pénombre.

Comme quoi, une bonne action, faite sur le postulat d'une gentillesse à toute épreuve, même si elle inclut un sacrifice aussi difficile soit-il, trouve toujours sa juste rétribution.

          3167 mots

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Emily Keighan

Emily Keighan
Coordinateur Kalos

C-GEAR
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Région : Kalos
Jeu 26 Sep 2024 - 1:40
Savoir donner au suivant



Les rideaux s’ouvrent sur une scène un peu sale, délabrée, comme si la prestation allait avoir lieu sous un pont. Ce n’est pas complètement faux, en réalité. Sur le sol qui a été peint en gris pour simuler du béton, on y retrouve des poubelles abandonnées, des sacs plastiques, certains sont déjà à moitié percés, il y a des boites en carton et autres déchets pour donner un aspect un peu insalubre aux lieux. Au fond de la scène se dresse un grand panneau sur lequel a été peint quelques façades d’appartements en brique pour donner l’impression que la scène se déroule au cœur d’une ville, sur une rue résidentielle où il y a du passage. Contrairement au reste du décor, les logements n’ont pas l’air mal entretenus, au contraire, ils ont même l’air habités. Tout semble bien se passer pour ces habitants, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.

Toute seule et visiblement délaissée, une petite Rocabot à l’air triste se trouve sous la lumière des projecteurs. Assise au milieu du trottoir, les oreilles basses et le regard vide, elle fixe le sol pendant un moment, laissant ainsi le temps au public d’examiner la scène où elle est sur le point de jouer son rôle. Son pelage est sale, hirsute et recouvert de terre à certains endroits. Aucun doute, elle est dans la rue depuis longtemps. À côté d’elle se trouve une paillasse en carton à moitié trempée par l’humidité et une gamelle en métal complètement à sec devant laquelle a été posé un mot écrit suffisamment gros sur un bout de carton pour que les gens puissent le lire depuis leurs sièges : ‘’Need money please’’. Cette petite vit clairement dans la rue et elle a besoin des dons quotidiens des passants pour espérer pouvoir s’acheter quelque chose à manger. Il n’y a que comme ça qu’elle peut survivre dans ce monde rempli d’humains. Elle mène une vie aléatoire et difficile, mais ce n’est pas tout le monde qui se montre compréhensif et gentil avec elle.

C’est parti pour une nouvelle journée à faire la manche. Une bande sonore se met alors en marche et depuis les hauts-parleurs postés de part et d’autre de la scène se laisse entendre des bruits d’ambiance typique de la ville. Le grondement des moteurs de voiture, le roulement de celles-ci sur le bitume, des klaxons, le cri des sirènes de police ou d’ambulance, des discussions étouffées et ainsi de suite. Maintenant que la ville semble réveillée, Rocabot peut se mettre au travail. Essayant de se donner du courage, la petite se lève et commence à déambuler sur le trottoir en couinant. Par réflexe, elle lance un nuage de poussière autour d’elle pour tenter d’attirer l’attention des passants et cela semble porter ses fruits puisqu’un homme ne tarde pas à s’avancer vers elle, visiblement pressé. Étant donné que je manquais de figurants pour cette prestation, les humains qui étaient censés jouer un rôle importants dans le spectacle sont tous invisibles et le public va devoir faire preuve d’imagination pour se les représenter sur scène.

Rocabot fait de son mieux pour que cette interaction paraisse réelle. Elle commence à aboyer et à faire des bonds en direction de l’humain qui se trouverait normalement juste devant elle, mais au lieu de ça, elle se retrouve brusquement écartée de son chemin. C’était ça ou alors elle se faisait piétiner. Depuis l’arrière de la scène, je saisis mon micro pour imiter une voix masculine et donner l’impression que l’homme invisible lui parle.

- Hey, dégage de mon chemin sale cabot !

Le ton est froid et méchant. Le chiot ne tarde pas à reculer pour le laisser passer et elle comprend rapidement que ce n’est pas avec lui qu’elle pourra manger aujourd’hui. Les humains peuvent êtres si égoïstes parfois... Sans se décourager pour autant, elle se dirige vers un autre groupe de personne qui passe par là et qui s’avère être une mère avec son enfant qu’elle tient par la main. Cette fois-ci, Rocabot y va un peu plus doucement et elle se contente d’aboyer pour attirer leurs attentions, tout en remuant la queue, heureuse de les voir.

- Oh, maman regarde ! Le mignon petit chiot...
- Ne le touche surtout pas, ma chérie ! Il pourrait avoir la rage et essayer de te mordre. Aller ouste, dégage!

Levant une patte antérieure dans un signe de recul, la femelle s’éloigne devant cette femme qui semble tout aussi ronchonne que l’autre homme. Désespérée, elle revient s’asseoir près de sa gamelle en ayant la tête baisse et les oreilles tombantes.

Soudain, un aboiement se fait entendre sur le côté gauche de la scène, mais ce n’est pas Rocabot qui a parlé cette fois-ci. Intriguée, celle-ci lève la tête au moment où un Voltoutou fait son apparition avec la langue pendante, visiblement enjoué et tout aussi essoufflé. Elle ne sait pas d’où il arrive comme ça, mais elle n’a pas l’intention de se lever pour le rejoindre et faire connaissance. Elle est beaucoup trop triste pour ça. Toutefois, elle était loin de se douter que le type électrique foncerait vers elle en l’apercevant et pendant un instant, elle ne sait pas trop quoi faire devant cet autre chiot qui semble enthousiaste et surexcité. Celui-ci aboie de nouveau et tend ses antérieures vers l’avant en signe d’amitié et il lui fait rapidement comprendre qu’il souhaite jouer avec elle. La femelle hésite pendant quelques instants, mais elle finit par flancher. Cela fait très longtemps que personne ne s’est arrêté pour lui accorder un peu d’attention.

L’énergie de Voltoutou est visiblement contagieuse et dans un concert d’aboiement, les deux chiots se mettent alors à jouer ensemble. Bien que la Rocabot soit un peu hésitante au début, ils bondissent, se sautent dessus et se mordillent sous les yeux des spectateurs. Ce petit jeu lui permet de s’évader mentalement pendant un court instant, de pouvoir penser à autre chose et d’oublier ses problèmes. En tant que bons comédiens, ils savent qu’ils ne doivent pas trop faire durer cette scène pour éviter que le public ne s’ennuie. Au bout d’un certain temps, les deux pokémons s’arrêtent et la femelle a bien l’intention de retourner faire la manche au plus vite sinon il est vrai qu’elle n’aura rien à se mettre sous la dent de toute la journée.

Un peu frustré de voir son jeu s’interrompre aussi rapidement car il s’amusait comme un petit fou, le Voltoutou penche la tête sur le côté pour observer la Rocabot s’éloigner. Pourquoi part-t-elle alors que tout se passait bien ? Lui aurait-il fait mal par accident ? Ce n’est qu’à cet instant qu’il remarque la gamelle avec le carton posé devant où il est écrit quelques mots et le canidé comprend alors ce qui se passe.

Sans donner de plus amples informations sur ses intentions, il fait demi-tour et s’éloigne en courant pour sortir de scène sous le regard étonné du chiot marron. Où court-t-il comme ça ? Serait-ce déjà l’heure pour lui de rentrer ? Oh et puis tant pis, elle n’a pas de temps à perdre. Elle doit avouer qu’elle s’est bien amusée pour une fois, bien que cela fut court, et que cela lui a fait du bien de se dégourdir les pattes un peu en compagnie d’un semblable qui ne la jugeait aucunement, sachant que son apparence laisse à désirer en ce moment. Rejoignant son poste près de son carton qui lui sert de matelas, la femelle s’y asseoit de nouveau, mais la course effrénée du Voltoutou se fait entendre une fois de plus. Réapparaissant du côté gauche de la pièce, le type électrique semble toujours aussi survolté et il revient à la charge vers la Rocabot en tenant quelque chose dans sa gueule. Étonnée, celle-ci l’observe et elle n’a pas le temps de comprendre de quoi il s’agit exactement jusqu’à ce que le jaune s’arrête devant elle pour déposer une pièce dans sa gamelle.

Le tintement bien caractéristique de la monnaie frappant le métal ne peut être plus clair et la femelle sent son cœur se gonfler de joie et de reconnaissance. Émue par son geste, elle se relève pour le remercier comme il se doit tout en remuant doucement la queue, et en retour, l’autre chiot insiste pour lui faire un câlin. À peine a-t-il collé sa joue contre la sienne que son corps se recouvre d’un coup d’étincelles de couleur oranges et jaunes qui brillent sous la lumière des projecteurs. Celles-ci sont rapidement transférées sur le corps de Rocabot qui semble apprécier cette petite attention. Les deux pokémons affichent un sourire jusqu’aux oreilles alors que le crépitement des étincelles se fait entendre sur scène et c’est sur cette dernière action que les lumières des projecteurs commencent peu à peu à faiblir. L’éclairage diminue et juste avant que cela ne devienne trop sombre, les rideaux se referment tranquillement, annonçant ainsi la fin de la prestation.

Dans les coulisses, je ne peux m’empêcher de pousser un long soupir de satisfaction. C’était la première fois que Voltoutou montait sur scène et je craignais vraiment qu’il fasse n’importe quoi ou qu’il oublie une partie de ce qu’il avait à faire, étant donné qu’il est très distrait dans la vie de tous les jours. Ça aurait été son genre d’improviser et de foutre le spectacle en l’air pour rendre le tout un peu plus amusant. Heureusement, ce n’est pas arrivé. Ce concours aura été une grosse étape pour lui et je suis vraiment très fière du travail effectué par mes deux compagnons.



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Archambaud Maistre

Archambaud Maistre
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Lun 11 Nov 2024 - 1:54

CONCOURS DE COORDINATION N°69

• THEME : GENTILLESSE •

Après plusieurs heures de compétition, le concours de coordination a pris fin. Le célèbre jury, composé du maître coordinateur Archambaud Maistre et de représentants de la ville de BONVILLE, a délibéré.
Suite aux réflexions et aux votes de chacun, le verdict peut enfin tomber. C'est donc Archambaud qui s'avance sur scène, suivi de près par Humphrey, son Grodoudou chanteur. Il n'oublie pas avoir été de l'autre côté de l'enveloppe, qu'il ouvre pour annoncer le nom des vainqueurs.

Les résultats tombent enfin...:

À bientôt pour un nouveau concours !


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