Il me semble n’avoir jamais vu le monde sous cet angle. Oui, bien sûr que je me suis déjà couché quelque part, que j’ai déjà eu la tête à l’envers. Mais jamais je ne crois avoir regardé l’horizon par-delà la mer, la tête sur le côté. C’est étrange de le voir comme ça. Il y a quelque chose d’autant plus vertigineux, comme si une moitié de mon corps pouvait à tout moment être aspiré par cette immensité que je ne parviens même pas à saisir entièrement.

C’est très beau. J’aimerais ouvrir les yeux tous les jours pour assister à une telle scène pittoresque. Le ciel est teinté de tant de couleurs différentes que je serais bien incapable de toutes les nommer. Des couleurs chaudes et froides, et les nuages qui sont visibles et s’y imbriquent permettent d’autant plus de nuances et de textures sur ce magnifique tableau impressionniste. La mer est plutôt calme. Quelle qu’elle soit. Certes, je l’entends toujours s’écraser contre des rochers quelque part, rochers que je ne perçois pas dans mon champ de vision assez réduit, couché ainsi sur le sable, un œil à moitié fermé et encore incapable de bouger autre chose que mes doigts. Il n’y a pas de houle, au loin. Pas vraiment de vagues qui perturbent la surface plus que ça. Juste des ondulations régulières. Si je n’avais pas déjà l’impression d’avoir sommeillé pendant une vie entière, je pourrais m’endormir au rythme de ces flots.

Mes jambes ne semblent pas répondre pour le moment. Mon cou non plus. Mes bras, peinent énormément, je ne peux pas les relever, et encore moins les faire supporter le poids de mon corps tout entier. Je suis donc figé là, dans l’espace cette fois-ci, après la suspension dans le temps tout à l’heure. Je ne sais pas où je suis. Je ne suis plus dans la clairière à Unys, ça c’est à peu près sûr. J’ignore également où se trouve Seoyong, et même si elle a seulement été transportée ici également. Est-ce un rêve ? Je serais incapable de le dire. Si c’est le cas, il est à la fois très beau et poétique, et très frustrant et inquiétant.

Je n’ai pas mal. Peut-être l’adrénaline, quand bien même je n’ai pas l’impression que ce soit le cas. Mon corps doit néanmoins être en état de choc. Il est possible que ma colonne ait été comprimée et m’empêche donc momentanément de bouger davantage.

Un peu plus loin, un Crabicoque marche sur le sable. (418 mots)

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Rôle + niveau : mineur niveau 3
Expérience : 8+ messages RP
Action + coût : tentative construction armature en métal
Clan : Palkia
Dé bonus : non