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» CONCOURS DE COORDINATION n°68 - Catégorie 2

Calypso Kanaloa

Calypso Kanaloa
Elite

C-GEAR
Inscrit le : 29/10/2013
Messages : 566

Sam 29 Juin - 17:54

CONCOURS DE COORDINATION N°68

Aujourd'hui vous êtes accueillis dans la ville de MALIÉ sur l'île Ula-Ula ! Ici, vous êtes au milieu de l'océan. Si vous continuez votre chemin, vous pourriez rejoindre le Parc de Malié, pour une balade énergique où quelques Pokémon sauvages vous attendent. Si vous souhaitez connaître les habitudes des locaux, n'hésitez pas à passer au Cap Passiloin !
Ne partez pas de la ville sans avoir fait un tour au Centre Culturel et à la Bibliothèque et, si vous craignez manquer de savoir, peut-être que le champion Chrys pourra vous donner une petite leçon...
Vous pensez tout connaître ? Alors n'hésitez pas à relever le défi des Dresseurs Z, une quête annexe qui saura vous surprendre.

À Malié, le vrai événement du moment est le concours de coordination, et cette fois, il n'y pas de thème mais une contrainte exigée : la présence de COLONNE(S) ou d'ESCALIER(S) !
Ce sera à vous de choisir la contrainte qui apparaîtra sur scène. Il faudra l'utiliser impérativement dans votre prestation, comme un élément de décor ou vous permettant de réaliser certaines actions.

LES RÈGLES
  • Catégorie accessible uniquement aux coordinateurs et dresseurs possédant 2 à 4 rubans. Eux seuls peuvent poster ici !

  • Vous avez le droit à 2 pokémons (ou moins si vous le souhaitez), pas plus. Vous pouvez utiliser un maximum de 3 attaques (attaques différentes ou trois fois la même, le compte est identique) par prestation.

  • La contrainte de ce concours est la présence de COLONNE(S) ou d'ESCALIER(S).

    La difficulté et la subtilité résident dans la manière d’être original tout en nous faisant comprendre de quoi il est question, à travers votre prestation. Il faut que la compréhension du thème se retrouve à la lecture et qu'un spectateur dans la salle, inRP, puisse TOUT SAISIR de ce que vous voulez faire passer.
Vous pourrez apporter des précisions, si vous le désirez, entre balises spoilers, en fin de prestation. Pour autant, ce ne sont là que des compléments d’informations, mais rien de déterminant dans la compréhension du texte, qui doit parler de lui-même aux membres du jury.

Vous avez jusqu’au dimanche 4 août aux environs de 20h (heure française) pour poster votre prestation.

N'oubliez pas d'indiquer à la fin de la presta (en même temps que le détail de la prestation en résumé) :
Code:
Est-ce que je veux un récapitulatif des votes sur ma prestation à la fin du concours ? oui / non / seulement si victoire/défaite

Bon concours et bonne chance à toutes et tous !


Merci à Elisa A. Kanes pour l'avatar. (:
Séquo • autres comptes :
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Leonis Amicitia

Leonis Amicitia
Modo RP & Eleveur

C-GEAR
Inscrit le : 15/01/2024
Messages : 2070

Région : Kantô
Mar 16 Juil - 3:18

ft. Leonis AMICITIA, Lana HOXHA, Simargl & Kumiho

« Le fameux jeu de chat. »

Friendly Fire !




Éléments de mise en scène & Contexte:

Le public était conquis. L'homme à la charge du microphone délivrait une performance scénique elle-même d'une très grande qualité. Je me surprends moi-même à applaudir vigoureusement et avec respect dans les coulisses, en attendant impatiemment mon tour, aux côtés de mes deux fidèles amis : Simargl, mon Caninos et Kumiho, ma si jolie Goupix.

« Et sans plus attendre ! Voici le moment que vous attendiez tous ! Le prochain numéro de coordination ! Faites place à Lééooonnnniiiiiiiiiiisssss AMICITIAAAAAAAAAAAAAAA ! »

S'en suit alors un nouveau moment d'applaudissements et de quelques sifflets d'encouragement pour accompagner mon entrée sur la scène avec mes deux compagnons. L'espace avait été pensé de forme carrée, et offrait une configuration en léger décentrage, afin de pouvoir y voir tous les éléments du décor sans trop de peine. Dans deux des coins de la scène, les deux colonnes de bois compressé, peinte et stylisé dans un thème antique. tout autour, des caissons de bois, des armatures métalliques renforcée par de la mousse amortissant, des mains courantes raccordées à ces mêmes armatures à certains endroits stratégiques de la scène. Au centre, deux escaliers accolés au brasero de grande envergure fourni par l'entourage familiale de Merenui, lequel était mystérieusement recouvert d'une espèce de toile noire et totalement opaque, ne laissant à personne du public la possibilité de voir ce que je m'apprêtais à y dissimuler. Pendant que je me dirige vers le point central du décor, Simargl le Caninos prend place vers l'un des coins qui ne possédaient aucune colonne, à gauche, dos au public, tandis que Kumiho se dirige vers le coin opposé à celui de son comparse canin, à la vue de toute l'audience. Quant à moi, après avoir opéré mon entreprise de dissimulation d'éléments mystérieux sous le fameux voile recouvrant le réceptacle culinaire destiné au flambage estival, je prend le direction du coin où Kumiho se trouve.



Un claquement de doigt de ma part. Simargl se positionne. Second claquement de doigt de ma part. Kumiho fait volte-face pour me regarder droit dans les yeux. Troisième claquement de doigt. Un léger larsen contrôlé et voulue par Lana en coulisses se fait entendre dans l'assemblée, et une voix commence à s'élever sur un fond musical musclé, rythmé par de la percussion et de la guitare électrique.

- Meeeesdames et meeeeeesssieurs ! Aujourd'hui est un grand jour de sport ! Que dis-je ! C'est LE grand jour sportif que vous attendiez tous ! commence-t-elle à scander. Depuis plusieurs jours, les équipes se suivent mais ne se ressemblent pas ! Tant dans l'effort que dans le show ! continue-t-elle à exclamer avec enthousiasme et rythme. Des petites équipes ont fait tomber des grosses. Des grosses équipes ont consolidé leur statut de favorite au trophée ultime. Toutes, sans exceptions, ont mérité la place qu'elles occupent à l'heure actuelle ! Mais aujourd'hui mesdames et messieurs, ce sont ces DEUX équipes qui s'affrontent pour déterminer laquelle des deux sera la MEILLEURE !

Je me surprends à m'étonner du jeu de doublage de Lana. C'est comme si elle incarnait soudainement un personnage de télévision, rivalisant même avec le présentateur du concours sur le plan du dynamisme et de l'engouement dans l'émotion délivrée. Les quelques enregistrements sonores provenant du fond de la salle, simulant un soudain élan vocal d'encouragement et de ferveur de la part du public, parviennent à entrainer quelques vrais spectateurs à faire de même sur les quelques lignes suivantes énoncée par Lana. Une speakerine est née. De mon côté, je profite de ce petit laps de temps de préparation en plus pour sortir une serviette de ma poche, que je mets aussitôt autour de mon cou, comme pour incarner un entraineur de boxe, sur le côté du ring, prêt à conditionner son poulain pour une bagarre féroce. Au moment de la sortie de mon bout de tissu, Simargl réagit et commence à s'échauffer dans son coin, en effectuant quelques petits pas sautés et quelques étirements canins dont lui seul avait le secret, comme pour simuler une préparation physique en tant qu'adversaire du jour. Kumiho, elle, continue de me faire face, dos au public, et attend mes instructions qui ne se feraient pas tarder.



- C'est la finale ! poursuit Lana. Nous sommes dans notre dernière série de Chase Tag ! La pression est à son maximum, et les derniers représentants de chaque équipe sont remontés à bloc. *souffle de reprise de respiration dans le microphone* A votre gauche cher public, voici le concurrent de l'équipe championne en titre des Vulcan Dogs : SIIIIIIMAAAAAAAAAAAARGL !


Le public se prend au jeu et commence à applaudir avec ferveur et candeur le nom de mon Caninos, qui se retourne légèrement dans leur direction, pour pousser une série de petits aboiements fiers et déterminés, comme pour les remercier de ce soutien inattendu.

- Et à votre droite mesdames et messieurs ; la dernière représentante de cette équipe non-classée des Wonderfox, mais autrice de performances toutes plus sensationnelles les unes que les autres dans cette compétition de Chase Tag. La redoutable et diabolique KUUUUUUUUUMIIIIIIIHOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !

S'en suit à nouveau des applaudissements et des sifflets d'encouragements, comme si une large partie du public commençait déjà à prendre le partie de l'outsider, en l’occurrence, ma Goupix qui se trouvait encore en ma compagnie, et qui s'exécuta aussitôt en se retournant face au public, déployant ses trois belles queues touffues et douces, et lâchant un glapissement sec accompagné d'un claquement de crocs pour annoncer une détermination tout aussi farouche que celle de Simargl. Les deux pokémons étaient dans leur personnage, et semblait être animés d'un feu ardent intérieur que je ne leur connaissais pas. Parfait pour cette prestation qui n'aurait rien d'un jeu de chat et de la souris comme les autres, mais ça, c'était à Lana de l'annoncer.

L'effervescence soudaine se coupe nette lorsqu'un bruit de gong pré-enregistré en coulisses retentit. Le public capte alors le début de ce qui allait être cette prestation entre Goupix et Caninos. Les deux pokémons commencent alors à trottiner de par et d'autres de la structure dans sa globalité, se frottant aux diverses parties du décor, opérant quelques sautillements et quelques petits foulées pour se mettre en jambe. Lana prend le relais une nouvelle fois, pendant que je simule quelques gestes à destination de Kumiho, pour qu'elle aille se diriger vers mes instructions, en prenant soin de laisser à Simargl le temps d'opérer l'exact inverse de ses déplacements.

- Nous rappelons chers spectateurs les règles de cette compétition de folie. Deux concurrents s'affrontent sur l'aire de jeu qui se trouve devant vous. L'un de ces deux concurrents endossera le rôle d' « invader », un envahisseur pour les plus novices d'entre vous - souligne-t-elle de manière taquine comme pour piquer la curiosité du public encore ignorant de l'existence de ce sport - et devra se mouvoir sur l'aire de jeu et évoluer au travers de tous les éléments du décor, afin de rester hors de portée de son adversaire, ou d'effectuer quelques manœuvres d'esquives d'urgence afin de ne pas perdre la manche. L'autre aura alors le rôle de « chaser », le poursuivant ; et aura la lourde tâche de suivre comme son ombre l'envahisseur, évoluer au gré ou malgré les obstacles du décor, afin d'entrevoir la possibilité de pouvoir entrer en contact physique avec sa cible, le fameux « tag » ... et remportant la manche ! achève-t-elle en final de son souffle originel.

Au moment de ces explications, Kumiho et Simargl s'exécutent à donner un aperçu de ce qui allait devenir l'attraction principale de cette prestation sportive. Tour à tour, les deux pokémons Feu entament des sprints et des virages rapides pour tenter, pour Simargl, soit d'attraper sa cible, Kumiho, et pour la renarde, soit d'esquiver les assauts du chien flamboyant, et éviter de se faire capturer en cas de tag. Par endroits, les colonnes servent d'élément de dissimulation pour les deux pokémons, tentant de s'extirper sournoisement d'une situation de prise au piège, ou alors pour essayer de feindre une prise de direction pour faire volte-face et tenter de prendre l'adversaire à revers. Et à d'autres, ce sont les armatures métalliques et leur mousse d'amortissage qui permettent des prises d'appuis permettant des changements brusques de directions, ou des reprises d'appuis d'urgence pour tenter des esquives soit en hauteur, soit au ras du sol.

- Bien entendu, nos concurrents ont chacun un temps imparti pour nous proposer leur meilleur performance ! UNE MINUTE RENDEZ-VOUS COMPTE ! s'excite Lana. C'est ce temps si cruellement court qui est réservé à nos compétiteurs pour tenter de créer la situation de tag, ou alors de définitivement s'octroyer un point de fuite validée. Alors, êtes-vous prêt pour cette finale tant espérée ?! *se coupe dans son monologue pour donner à entendre le silence timide du public* JE NE VOUS ENTENDS PAS, ÊTES-VOUS PRÊT POUR CETTE FINALE D'ANTHOLOGIIIIIIIIIIE !! *réaction immédiate du public qui scande un « OUI » massif accompagné de sifflets d'ambiance* BONNE CHANCE AUX FINALISTES ! TROIS ... DEUX ... UN ... TAAAAAAG ! s'égosille-t-elle.




Kumiho et Simargl se remettent très rapidement en place dans leur coin respectif au moment de la captation dynamique et enthousiasmée du public à l'annonce de la première salve du jeu de chat et de la souris de la part de la collègue scientifique de la pension. Prêts et motivés comme jamais, les deux affichent des regards intenses, tout en resserrant chacun leur tour leur crocs dans une espèce de sourire machiavélique, annonçant une véritable confrontation que ni moi ni le public ne pouvions soupçonner. Ils se prennent tous les deux au jeu, et ça, ça ne peut laisser indifférent.

Au moment de l'énonciation du mot « TAG ! », les deux canidés s'élancent tels des fusées à travers les différentes parties du décor. Simargl est le premier à lancer une offensive en tentant de poser sa patte sur le flanc gauche de Kumiho, après une glissage contrôlé sous l'un des escaliers centraux, offrant une sorte de passage secret de dernière seconde en direction de la renarde. Les yeux écarquillés, et sentant qu'une fin brutale et rapide arrive, la Goupix fait tonner ses trois queues au sol, pour ainsi se projeter temporairement dans les airs, évitant de justesse le petit coup de patte du Caninos en arrivage rapide. Jetant un bref coup d’œil sur sa droite, Kumiho virevolte légèrement et prend appui sur un bout de mousse des barres métalliques en lien direct avec la main courante fixée au sol, lui permettant alors de changer de direction instantanément sans même faire trembler l'armature. Cette combinaison conjointe d'attaque et d'esquive soulève quelques réactions dans le public qui s'étonne de la vélocité et du volume d'action dans un si court laps de temps. C'est vrai qu'une minute ce n'est pas grand chose, mais ça incite à prendre des décisions rapides, fermes et prenant en compte toutes les caractéristiques des pokémons. Pour le coup, je les connais bien, mais pour l'heure, je joue mon rôle de coach, en feignant de donner quelques directives à Kumiho, en exagérant mes prises de paroles et mes gesticulations avec ma serviette en bout de main droite.

- Attention, sur ta droite ! OK, belle esquive ! Reprise d'appui sur la gauche ... OK, belle réaction ! Oulah attention, attaque furtive sur ta gauche ! Utilise la colonne, ouais, bien, wou-nan-siii ! Bien vu ! Baisse pas ta garde, concentration !

Un combat de boxe qui n'en était pas un. C'était un jeu du chat et de la souris grandeur nature, pour le plaisir récréatif et compétitif des plus grands. Les pokémons comme les humains peuvent se donner sueur et crampes à cette discipline, il suffit de trouver un club ou une salle adepte de ce genre de structure, voire même en plein espace urbain, grâce à ces nouvelles disciplines appelées « parkour », permettant de jouer avec les éléments architecturaux d'une ville ou d'un quartier, et de devenir voltigeur professionnel de rue. Mais ce que les spectateurs étaient en train de regarder, c'était un affrontement haletant. On pouvait voir quelques jeunes enfants transpirer d'excitation, bougeant malgré eux et par réflexes en même temps que les deux pokémons canins. Chacun des rounds effectués se soldent par une égalité en terme de fuites. Aucun tag n'était passé. Pas de vainqueur évident à l'horizon.




- Mesdames et messieurs. L'heure est grave ! annonce Lana dans une voix solennelle mais dynamique. Nous sommes face à un cas d'égalité parfaite. Il va nous falloir un tour dernier round, avec Simargl, le Caninos Flamboyant en tant que « chaser », et Kumiho, la Goupix Diablesse en tant qu' « invader ». Tout va se jouer dans cette dernière et folle minute de jeu, où tous les coups sont permis. Les attaques pokémons deviennent autorisées, et tout moyen de parvenir à ses fins sera à envisager et toléré. *suscite la surprise du public* Les concurrents sont prêts me dit-on dans l'oreillette ! Alors attention ! Dernière session dans TROIS ... DEUX ... UN ... TAAAAAAAAAAAAAAAAA-HAG ! cria-t-elle une dernière voix dans un magnifique et comique petit décroché vocal de fin.

Simargl et Kumiho se relance à nouveau dans une course endiablée, évoluant à travers les différentes structures de la scène avec une finesse et une rigueur d'exécution totale. Chacun des deux pokémons affichaient dans leur regard une espèce de flamme intense, prête à tout brûler sur leur passage. Leurs aboiements de-ci et de-là de la joute se faisait de plus en plus sonore, trahissant un engagement énergétique et nerveux palpable. Simargl, le Caninos, tentait par tous les moyens de rattraper sa comparse renarde en utilisant à plusieurs reprises sa technique Hâte, parvenant par de nombreuses fois de justesse de prendre le dessus sur la vitesse de pointe de Kumiho, comme cette fois où il se jeta en direction de l'une des deux colonnes de l'aire de jeu, pour emmagasiner de la vélocité et de la force pour jaillir dans le sens opposé pour surprendre la Goupix qui se pensait en sécurité. La fusée rouge et poilue manquait sa cible de quelques centimètres à chaque fois, grâce à des prouesses d'esquives de Kumiho qui n'hésitait pas elle non plus à se servir du décor, et notamment des escaliers, qui lui permettaient de prendre soudainement de la hauteur et de s'extirper in extremis de situation de tag évident.

Et c'est alors que l'une des dernières esquives de Kumiho par dessus le brasero central parvient à faire s'envoler le voile noir et opaque qui était parvenu à rester fermement accroché à son récipient depuis le début des hostilités. Il faut croire que la dernière trainée d'air de Kumiho pendant son esquive d'un escalier à un autre avait eu raison de sa place de choix. Les deux représentant du règne des canidés se stoppent alors net, et découvrent avec des yeux tout ronds et une légère inclinaison de la tête sur le côté, le contenu du brasero, ce même élément de décor que j'avais légèrement trafiqué au tout début de la mise en place de la prestation. Quelques personnes du public se lèvent également pour tenter d'apercevoir le contenu mystère. Et dans une sorte de soupir d'étonnement, un des jeunes garçons situés au plus près de la scène révèle la supercherie.

- DES PIERRES DE FEU !!! ILS VONT ÉVOLUER ?!!!

Le public s'empresse alors de se rapprocher de la scène, et je fais moi-même signe à mes deux partenaires, dans un très léger sifflement, qu'ils peuvent se saisir chacun à leur manière de l'une de ses deux pierres. S'en suit alors une ruée des deux adversaires d'une fois vers le brasero, chacun empoignant la pierre évolutive comme faire se peut. Puis, les deux compères se mirent alors à s'illuminer, progressivement mais sûrement. Très rapidement, un flux de lumière blanche enveloppe leur corps respectif, et dans un son à peine perceptible mais plutôt strident, le changement corporel s'opère. Simargl voit son corps s'allonger d'un bon mètre sur la longueur, s'étoffant également au niveau de pelage qui semble accompagné désormais de stries noires massives, et prenant au passage une masse de muscles et de gras monumentale. Kumiho, quant à elle, voit son nombre de queues tripler en un clin d’œil, son pelage se métamorphoser en une magnifique parure de fourrure crème et légèrement orangée vers les pointes de ses queues, elle aussi se grandissant de quelques dizaines de centimètres au moins. Les deux pokémons possédaient maintenant une aura bestiale charismatique et puissante, et se faisaient face une dernière fois, dans une bataille de regard incandescents.




- MESDAMES ET MESSIEURS C'EST DU JAMAIS VU ! UNE DOUBLE ÉVOLUTION SERAIT DONC LE POSSIBLE ÉLÉMENT DE RÉSOLUTION DE CETTE DERNIÈRE MOITIE DE RUSH ?! rugit Lana sans crier gare.

Elle ne croyait pas si bien dire. Les deux partenaires qui feignaient d'être ennemis avait pour ordre de tout donner sur cette dernière offensive que Simargl, le nouvel Arcanin fraichement évolué, s'apprêtait à lancer. Les deux pokémons haletaient d'épuisement, les langues sortant plus souvent de leur gueule qu'à l'accoutumée. L'intensité des derniers assauts de celui qui n'était encore qu'un Caninos il y a quelques secondes semblaient avoir fait leur œuvre en terme de dépenses d'énergie. Rassemblant leurs dernières forces, Kumiho, la toute nouvelle Feunard, poussa un dernier aboiement pour prévenir son adversaire qu'elle donnerait tout sur cette dernière défense. Simargl lui emboita le hurlement, et s'éloigna du centre de la scène, s'adossant presque vers la colonne la plus proche de son coin de départ, sur la gauche, le mettant presque dos au public. La sublime renarde semblait s'être recroqueviller sur elle-même, apposant ses pattes au niveau de sa gueule, comme pour y concentrer de l'énergie. Pendant ce temps, le magnifique chien plaçait ses pattes arrières à même la paroi de bois compressé de la colonne, pour concentrer ses dernières forces en prenant appui sur ses pattes avant, dont la largeur et la force intrinsèque semblait incroyable.

Premier claquement de doigt de ma part. Kumiho se redresse sur elle-même, le regard rougeoyant de détermination, opère un léger mouvement de recul, s'alignant légèrement sur la droite du brasero, et semble garder son museau fermé, mais laissant s'échapper comme un léger nuage de fumée, pour laisser présager de l'attaque qui se préparait. Deuxième claquement de doigt. Simargl se stoppe dans sa flexion arrière, relève le museau, jette un dernier regard presque démoniaque en direction de sa comparse renarde, les crocs serrés et donnant l'impression d'un dernier sourire avant le lancement de sa propre attaque. Troisième claquement de doigt. Et en l'espace de quelques secondes, les deux pokémons Feu exécutent leur ultime action : Simargl s'élance comme une balle de fusil en direction d'une Kumiho qui anticipe la trajectoire, ouvre la gueule en grand, et laisse s'échapper une flot de feu dont le bruit perçant l'air faisait penser à un rugissement d'une bête monstrueuse. Il s'agissait de l'attaque Lance-Flammes. Et alors que le public retenait son souffle, comme s'il s'attendait à ce que le feu follet massif touche l'Arcanin en bout de course, ce dernier disparut du champ de vision direct des spectateurs de devant, dans une diagonale au ras du sol au niveau des escaliers, ainsi que de celui de Kumiho. Laissant le flux enflammé finir sa course vers le brasero, déposant ainsi en son creux une flamme rougeoyante de vigueur, la renarde feint alors une moue perplexe et perdue, et pointe ses oreilles vers l'arrière lorsqu'un espèce de bruissement sonore d'air se fait entendre.



- TAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAG ! annonce Lana dans un retentissement échoïque, laissant le public dans un silence de mort.

La Feunard fait mine de ne pas comprendre l'annonce ni d'en croire ses oreilles. Elle se retourne, invite le public à suivre son regard qui se détourne petit à petit vers l'une de ses neuf queues, pour y voir apparaitre alors un Arcanin, le sourire taquin et le souffle court, dont le coussinet de la patte droite semblait fouler le pelage de cette fameuse neuvième queue. Et le même enfant qui avait fait fuiter l'information sur les pierres feu du brasero, laisse filer un cri de victoire annonçant Simargl comme étant le grand gagnant de cette dernière partie de chat. Et en effet, c'est ce qu'il fallait retenir de cette dernière offensive, où Simargl a utilisé la compétence Vitesse Extrême pour prendre de vitesse Kumiho, sortant alors de son champ de vision directe grâce à cette trajectoire oblique qui lui avait échappé, offrant alors l'arrière de sa position totalement à découvert, laissant au chien flamboyant l'opportunité de connecter avec une partie de son corps.

Je saisis l'opportunité donné par cette réaction tout à fait singulière et impulsive pour lever les bras en l'air avant de les poser vers mon visage, grognant de malchance comme pour m'annoncer perdant de la confrontation. Accompagné d'une salve d'applaudissement, l'Arcanin sourit une dernière fois au public avant de se laisser tomber au sol d'épuisement, aux côtés d'une Kumiho elle aussi à bout de force, s'écroulant presque museau à museau avec son compagnon de tous les jours, lui adressant un dernier clin d'oeil avant que Lana n'entame son dernier discours avant de rendre définitivement le microphone au présentateur du concours.



- Quelle finale d'anthologie mesdames messieurs ! Jamais nous n'aurons vu une telle férocité dans ce jeu du chat et de la souris de compétition ! Mais c'est bel et bien le favori de l'équipe des Vulcan Dogs, Simargl, qui remporte ce nouveau trophée ! Un tonnerre d'applaudissements une dernière fois pour nos valeureux concurrents, qui n'auront pas démérité pendant toute la durée de l'évènement ! Quant à moi, je vous donne rendez-vous dans un mois pour le prochain tournoi de Chase Tag à Parmanie, région du Kantô, et d'ici là, entrainez-vous fort ! Jouez à chat pourrait être votre nouvelle passion ! BYYYYYYYYYYYYYYYYYYYE !!! conclut-elle avec professionnalisme et ferveur, sous les applaudissements du public.

Pendant ce temps, j'en ai profité pour aller à la rencontre de mes deux champions sur pattes, mes deux nouvelles monstruosités qui n'avaient en elle plus qu'amour pour leur partenaire humain, et fierté d'avoir pu se donner à cent pour cent dans cette prestation qui me tenait tant à cœur. Je les aide à se relever, et nous nous dirigeons tous les trois, en saluant une dernière fois l'audience, moi d'un geste de la main, et mes deux compagnons par quelques grognements désormais plus tonitruants que du temps de leur forme non-évoluée, vers les coulisses où Lana nous attend, trépignant d'impatience.



Fin de prestation & éléments de conclusion:

          6220 mots

Coulisses & Notification:
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Caihong Yáo

Caihong Yáo
Coordinateur Alola

C-GEAR
Inscrit le : 05/12/2023
Messages : 209

Région : Alola
Mar 30 Juil - 19:58
Les épais rideaux sombres, refermés entre deux prestations pour installer la scène, s’ouvrent avec lenteur. Derrière eux, l'espace est éclairé comme en plein jour. D’abord, les spectateurs découvrent des marches en bois imposantes Chacune doit faire bien un mètre de hauteur et avoir la même profondeur. Elles sont au nombre de cinq. La plus haute laisse la place à un adulte pour se tenir debout sans que sa tête ne finisse dans les combles. A mesure que les rideaux s’écartent, des accessoires se révèlent. Les marches sont chacunes agrémentées de décors, juste assez grands pour être bien visibles, évoquant des moments de la vie. Sur la première se tient une maison en carton peinte en blanc et orange, accueillante. A d’autres endroits sont parsemés des piles de livres et des jeux de sociétés comme des plateaux de dames et d’échecs. La seconde marche accueille un pupitre d’écolier, un cartable, des cahiers et un tableau noir sur lequel des exercices mathématiques ont été écrits à la craie blanche. La troisième présente des objets correspondant à différents métiers : la blouse d’un scientifique ou d’un médecin sur un portemanteau, une veste de costume chic, des outils d’architectes… Sur un faux écran, posé à la verticale sur la marche, est accrochée une grande feuille blanche sur laquelle ont été imprimés des graphiques et un gros chiffre en pokédollars. Sur l’avant-dernier palier de l’escalier sont posés des mannequins revêtant des tenues de mariés, une belle robe, un beau costume. Ils sont accompagnés de deux mannequins, plus petits, habillés comme des enfants.
Caihong se tient bien droite sur la dernière marche, vêtue d’une longue robe violine. Ses longs cheveux sombres ont été domptés dans un chignon sévère. Elle se tient les mains jointes en bas de son buste, lui donnant un air faussement relaxé. Deux câbles la tiennent par une sorte de baudrier intégré à la structure de sa robe, caché sous les pans de tissus, afin de l’aider à naviguer sur les hautes marches et prévenir d’éventuelles chutes.
Les rideaux finissent de s’ouvrir. L’espace de chaque côté de l’escalier est laissé vide et plongé dans la pénombre. Les spots sont agencés de telle manière que seul l’élément principal soit bien éclairé. L’espace derrière la dernière marche et Caihong reste sombre également.

Deux pokémons font leur apparition, chacun depuis un côté de l’escalier, sortant de l’obscurité. Celui de gauche est un dodrio chromatique qui arbore naturellement les couleurs d’un plumeline buyo. Sa tête principale se tient droite, les deux autres sont rabattues contre ses flancs, au repos et endormies. De l’autre côté, c’est un cornèbre qui s’avance au pas. Ses plumes ont été peintes à la bombe en mauve et de grandes plumes synthétiques de la même couleur agrémentent la houpette de sa tête qui ressemble à un chapeau. Ainsi, il fait écho au dodrio et semble un peu plus grand.
Les deux créatures avancent au même rythme, pas par pas, jusqu’à tourner aux coins de l’escalier et se faire face. Malgré leurs différences de taille, ils se jaugent du regard. Le cornèbre se permet même un croassement provocateur, gonflant les plumes de son poitrail.

- Wu, n’agace pas ton frère, ordonne Caihong d’une voix ferme depuis le haut des marches. Avancez, tous les deux.

Si ce n’est pour le mouvement de ses lèvres, la coordinatrice s’efforce de rester parfaitement immobile. Les deux pokémons continuent de marcher au pas jusqu’à atteindre le centre de l’escalier. Là, ils font tous les deux dos au public pour regarder les marches avant de lever la tête, en direction de leur maîtresse. Cette dernière se met à faire les cents pas sur sa marche. Ses talons claquent contre le bois et rythment son discours :

- Comme tous les parents, j’ai des attentes pour vous, mes enfants. J’attends que vous ayez la meilleure vie possible, car je vous aime énormément. Pour ça, j’ai prévu votre parcours. Il faudra vous laisser guider car il s’agit de celui qui vous apportera le plus de bonheur, elle leur sourit et tend les bras vers eux, bien qu’il soit impossible de les atteindre avec la distance des marches. Moi, je suis déjà arrivée au bout du parcours, c’est comme ça que je sais qu’il s’agit du meilleur chemin. Mais ne vous en faîtes pas, mes fils, car bien que je puisse déjà aller là-haut, je descendrai pour vous accompagner dans chacune des étapes de votre belle vie !

Avec le soutien des câbles, Caihong descend les marches jusqu’à se retrouver sur la première, celle de la maison. Les attaches la soulèvent légèrement, elle ne touche le sol que du bout des pieds, ce qui donne presque l’impression qu’elle flotte. Arrivée à sa destination, elle tend à nouveau les bras vers ses pokémons.

- Rejoignez-moi, pour apprendre les choses du foyer et vous éveiller aux bonnes activités. Mes enseignements seront essentiels pour la suite, alors je compte sur vous pour m’écouter avec toute votre attention.

Le dodrio s’approche de la marche et se met presque de profil, pour être mieux vu par les spectateurs. Là, il avance le long cou de sa tête active vers le bois et y donne un petit coup de bec. Sa mine est stressée, son attitude hésitante. Là-dessus, le cornèbre lui adresse de nouveaux croassements provocateurs avant de déployer ses ailes et s’envoler. Il s’amuse à décrire un grand arc de cercle jusqu’en haut de l'escalier, sans s’y poser, avant de revenir vers son frère et de lui tourner autour avec des cris moqueurs. Le dodrio tente de le chasser en secouant la tête, mais à chaque fois le cornèbre, agile, parvient à l’esquiver. Finalement, Caihong claque une fois des mains pour les rappeler à l’ordre et le cornèbre prend une nouvelle fois de la hauteur, mais cette fois dans le but de mieux se poser, avec délicatesse, sur le bras de sa dresseuse. Elle l’accueille avec le sourire avant de le déposer sur la marche à côté d’elle. Là, le cornèbre bombe le torse et tape de l’aile sur son poitrail, fier de sa réussite.

- Bravo Wu ! A ton tour, Zhi. Tu n’as pas d’ailes, mais tu es plus grand que ton frère, ce sera facile.

Les encouragements de l’humaine sont prononcés sur un ton tendre, mais dur. Le dodrio regarde sa dresseuse, le haut des marches, puis le public. Son regard est incertain. Il fait quelques pas en arrière, revient, et enfin lève une de ses grandes pattes pour la poser sur la première haute marche. Malgré sa taille, cette position le déséquilibre, puisqu’il n’a pas de bras ou d’ailes. Sa patte encore droite tremble, il peine à se maintenir droit, se met à sautiller sur place à cloche-pieds pour se préparer au bond qui lui permettra de franchir la marche. Le cornèbre se moque allègrement, la coordinatrice soupire de dédain. Elle finit par tendre le bras pour attraper le cou de la créature et le tirer, pour l’aider à monter. Dodrio émet un son d’inconfort, mais avec l’aide de sa maîtresse il parvient à poser sa deuxième patte sur la haute marche.

- Tu avais besoin de l’entraînement de la première, les prochaines iront mieux, Caihong s’efforce de reprendre un sourire bienveillant, bien que son ton reste sévère. Il est temps d’apprendre, maintenant !

La dresseuse reste debout au centre de la marche, droite, tandis que ses pokémons s’emparent d’objets pour les manipuler. De derrière la maison en carton, le cornèbre sort une pile d’assiettes qu’il fait tenir avec brio sur ses deux ailes. Le dodrio, quant à lui, sort sur même endroit un long plumeau qu’il tient dans son bec et peine à manipuler. Tandis que le plus petit des volatiles transporte sa vaisselle d’un côté à l’autre de la marche sous le regard bienveillant de sa maîtresse, le plus grand a des difficultés à maîtriser ses longues pattes, son long cou et le long plumeau en même temps. Il s’agite sur place, feignant l’extrême maladresse, face au public. Ceci jusqu’à ce que le manche de son outil tape dans la maison en carton qui bascule et tombe de la marche. Chacun cesse ce qu’il fait pour instaurer le silence sur scène et que l’impact plat du décor contre le plancher de la scène puisse résonner.
Le soupir agacé de Caihong fuse dans son micro.

- Bon, ce n’est pas grave Zhi. Je compte sur toi pour mieux t’en sortir dans tes études, sinon je ne sais pas ce qu’on fera de toi.

Grâce aux câbles qui la soutiennent, il ne faut qu’une impulsion à la coordinatrice pour monter d’une marche et se retrouver sur la marche où se trouvent les cartables et le pupitre. Là, elle ouvre à nouveau les bras pour accueillir ses pokémons. Encore une fois, le cornèbre est le premier à la rejoindre. Cette fois, il ne parcourt par la scène en volant et se contente de quelques battement d’ailes pour atterrir sur la table d’écolier. Depuis ce perchoir, il peut regarder son frère de haut.
Pour les rejoindre, le dodrio opte cette fois pour un bond. Il plie ses grandes pattes et se propulse en l’air, mais butte contre le bord de la marche. Il pousse un cri tandis qu’il bascule et chute de la hauteur déjà parcourue pour rejoindre la maison en carton sur le plancher de la scène. Là, il reste étalé par terre, à bouger légèrement pour mimer le fait qu’il ne parvienne pas à se relever.

- Je ne comprends pas… Ce bonheur que je vous réserve n’est pourtant pas compliqué à atteindre. En plus, ce n’était que la seconde marche. Tu es vraiment un incapable, Zhi. Pourquoi ne peux-tu pas être un peu plus comme ton frère ?

Plutôt que de se relever, le dodrio se recroqueville sur le plancher. La prestation reste en suspens pendant plusieurs secondes jusqu’à ce qu’un nouveau soupire résonne dans le micro de Caihong. Elle se détourne du pokémon au sol pour reporter son attention sur le cornèbre, dont le torse bombé et les croassements joyeux traduisent l’enthousiasme.

- Montons tous les deux.

La coordinatrice réitère l’impulsion qui lui a permis d’aller de la première la deuxième marche, plusieurs fois, jusqu’à retrouver sa position tout en haut de l’escalier. Le cornèbre, lui, prend son temps avant de l’imiter. Il se penche sur le bord du pupitre, ouvre grand son bec, et en crache une épaisse fumée noire. Cette dernière se répand le long des marches jusqu’à atteindre le plancher de la scène. Là, elle forme un nuage, pile sur le dodrio, point central à partir duquel elle s’étale de plus en plus. Bientôt, le sol de la scène, sur une cinquantaine de centimètres de hauteur, est recouvert par les effets de la buée noire du cornèbre. Plus répandue, elle est devenue moins épaisse et laisse voir au public le corps du dodrio qui tousse à travers la fumée.

Les lumières s’éteignent pour ne conserver qu’un projecteur braqué sur le dodrio esseulé, perdu dans le brouillard. Il tente tant bien que mal de se relever et fini par y parvenir. Il tousse encore et fait de grands gestes de pattes pour essayer de chasser la fumée qui se dissipe petit à petit, aidée par des ventilateurs. Il lève la tête vers l’escalier, un spot s'éclaire pour révéler la dernière marche, sur laquelle Caihong et cornèbre tournent le dos au public. Le dodrio pousse des lamentations et courre en tapant des pattes en bas de l’escalier, sans réussir à attirer leur attention. A mesure de ses aller-retour, de plus en plus rapides, ses pas se font plus lourds, ses cris se transforment en pleurs, puis en rage. Il râle de sa tête centrale avant de se planter au centre de la scène, face au public.
La, il fait enfin bouger ses deux autres têtes, jusqu’ici gardées contre son plumage comme des ailes défectueuses. Il les lève pour qu’elles retrouvent leur position naturelle. Toutes expriment de la colère et, en coeur, elles poussent un hurlement qui résonne dans le dôme de coordination. Les plumes du pokémon se gonflent et une aura lumineuse se forme autour de lui. Ses éclats, brefs, ont une forme rappelant celles d’épées. Gorgé de puissance, le dordio se tourne vers l’escalier et se déchaîne pour le briser. Il le frappe de ses trois becs, y met toute la force de ses têtes, griffe, pince et brise les lattes de bois. Dans un vacarme assourdissant projeté par des enceintes, la furie du pokémon crée un trou au milieu de l’escalier creux, laissant voir l’obscurité de l’autre côté et fragilisant la structure.
Caihong et son cornèbre de sont affolés en sentant trembler les marches et le poids de la coordinatrice est de trop pour l’escalier ainsi dégradé. La plus haute marche se brise sous ses pieds et elle chute derrière le décor. Les câbles lui assurent un atterrissage en douceur dans l’obscurité, cachée du public. Elle s’en va en coulisses.. Le cornèbre, lui, abandonne sa maîtresse en prenant ses ailes à son cou. Il disparaît de la scène en volant par-dessus les spectateurs, jusqu’à l’autre côté des gradins. Ses mouvements sont frénétiques, sa trajectoire incertaine, jusqu’à se poser dans un recoin où le public ne le voit plus.

Ne restent sur scène que le dodrio, dos au public, face aux ruines de l’escalier. Ce dernier est tombé sur lui-même en se fendant. Le pokémon respire bruyamment, aidé par des enceintes qui transmettent une respiration saccadée pour communiquer ses efforts au public.
La destruction du décor permet de découvrir le fond de la scène, plongée jusqu’ici dans l’obscurité, mais qui s’éclaire petit à petit à l’aide de projecteurs d’abord doux, puis de plus en plus vifs. Est dressée là une grande toile sur laquelle est imprimé un photomontage représentant de multiples escaliers. Certains montent, d’autres descendent, il y en a même qui tournent en colimaçon sur eux-mêmes. A certains endroits, ils se croisent, se mêlent, puis se séparent à nouveau. Tous, cependant, trouvent leur origine sur le bord inférieur de la toile. Le fond de l’image est chatoyant, plein de couleurs joyeuses. Les objets qui étaient sur l’escalier initial sont aussi présents, flottants au-milieu des marches.
Le dodrio fait quelques pas vers le fond de la scène, marchant sur des débris de bois. Ses têtes se regardent, et il interroge aussi du regard les spectateurs. Il tourne sur lui-même pour considérer les débris, plusieurs fois, avant de se fixer sur la toile. Ses trois têtes émettent un cri résolu et, quand le rideau tombe, il est en train de s’avancer vers cette toile de possibilités.


Détails de la prestation:



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Kate Spring

Kate Spring
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Dim 4 Aoû - 23:58

La mémoire d'une ville

Les projecteurs s'allument, diffusant de haut en bas une lumière douce et chaude, mais la scène semble toujours baignée dans une pénombre aux notes d'un accordéon, d'une clarinette et d'un violoncelle, dans une musique mélancolique. Au sol, une texture de sable et de gravier est projetée sur la majorité de la scène. De l'herbe, elle aussi illustrée, ainsi que quelques arbres factices remplissent l'espace restant. Sur le sable, à la lisière de la verdure, deux bancs en métal font face à une immense colonne blanche au sommet de laquelle figure une statue d'un Gardevoir méga-évolué. "Le retour du printemps - sculpteur inconnu" la nomme sobrement une imposante plaque noire gravée. Le menton haut, elle tient un bouquet de fleurs entièrement blanc - des coquelicots, pour les plus observateurs. De légers reflets bronze scintillent sur sa robe figée.

Kate sort alors des coulisses, dans une tenue similaire, bien que différente. Une longue robe blanche lui couvre les pieds et son bouquet mélange roses blanches et d'hellébore, d'où ressortait le jaune vif de fleurs de pissenlits. Ses cheveux sont noués en un chignon cerné d'un élastique à fleurs, d'où s'échappaient quelques mèches désobéissantes. Son attitude, en revanche, est tout autre. Son autre poing est serré et, sous ses yeux rougis, des traces de larmes sont bien visibles dans son maquillage prononcé. Elle passe devant la statue sans se retourner, puis trébuche dans un cri. A plat ventre, elle met un moment avant de se relever lentement. Elle s'époussette sommairement puis entreprend de continuer un chemin mais, boitant, elle se traîne vers l'un des bancs où elle s'assoit, jetant avec rage son bouquet à côté d'elle.

Dans un premier temps, elle tente de se contenir. Ses mains se referment sur le tissus de sa robe et elle les pousse loin d'elle, le dos droit. Puis une quinte de larme la reprend et elle essuie ses joues avec insistance.

- Ne pleure pas.

Kate se redresse. Elle cherche nerveusement autour d'elle d'où la voix provenait, féminine et rassurante, mais elle ne vit personne. Elle enfouit à nouveau la tête dans ses mains alors que de fins filets de brume tombent le long de la colonne. C'est alors que la statue s'anime. La Gardevoir, suivi par les nappes de vapeur, s'élève et vient se poser à quelques mètres d'elle.

- Tu mérites mieux que lui.

Cette fois-ci, Kate voit la Gardevoir et a un mouvement de recul, les yeux écarquillés. Son maquillage est plus mal en point encore, mais la surprise prend le pas sur la gêne de se montrer aussi vulnérable.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? Et qu'est-ce que vous en savez, au juste ?
- De lui, pas grand chose. De vous, plus. Des hommes, des femmes, davantage. Et des relations qui nous enchaînent, beaucoup trop.

A l'opposé de la scène, la brume se met à dessiner des silhouettes. A en juger par leurs vêtements, grossièrement sculptés dans la vapeur, il s'agit de deux femmes et d'un homme. L'une d'elle, ombrelle à la main, porte une main à sa bouche. L'homme est penché en avant, vers la deuxième jeune femme qui semble flattée, la tête haute et le bras plié devant sa poitrine. En fond, des murmures, à peine audibles au milieu de bruits citadins datés, des "comment tu as pu me faire ça", des "ce n'est pas ce que tu crois". Puis la première femme se détourne, glissant sur le sol vers une silhouette nouvellement formée.

Kate secoue la tête, avec un petit sourire crispé.

- Je dois être vraiment désespérée pour parler à une statue » murmura-t-elle.
- Oui, vous l'êtes. Mais vous êtes aussi forte. Vous saurez vous relever.

La Gardevoir attrape la cheville blessée de Kate et la dépose au sol, puis lui prend la main pour l'encourager à se lever de son siège.

- Je ne vous crois pas.
- Il est encore trop tôt pour ça, mais ça viendra. Votre douleur vous appartient, c'est un fait. Embrassez-la. Embrasez-la. Consumez-là puis laissez-y poindre les bourgeons d'un bonheur futur.

Le bras tendu, la Gardevoir fait tourner la coordinatrice sur elle-même et ferme les yeux.

- L'hiver ne dure pas éternellement, je vous le promets, et certaines plantes fleurissent même au milieu des plus épaisses neiges. Votre bouquet par exemple…

Un klaxon interrompt le pokémon. Kate se retourne en sursaut et la Gardevoir se volatilise. Sa tête poursuit la trajectoire d'une voiture imaginaire, puis elle revient face à la statue.

- Oui, donc, qu'a-t-il ? Mon bouquet ?

Kate commençait à peine à se laisser porter par les doux conseils de son interlocutrice, mais elle n'est déjà plus là. Kate monte le regard vers le piédestal, où elle la voit, à nouveau immobile, surplombant ce parc où elle avait été témoin de tant de choses au fil des ans. Avec un rire gêné, elle se rassoit sur le banc, déplace le bouquet sur ses genoux et le contemple en silence, la mine songeuse mais plus apaisée.


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Calypso Kanaloa

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Mar 27 Aoû - 23:18
CONCOURS DE COORDINATION N°68

Le soleil s'est couché et la nuit commence à tomber sur le ciel de MALIÉ. Il est temps pour le jury d'annoncer ses résultats, après s'être réuni pendant plusieurs heures autour de Calypso Kanaloa. Comme le veut la tradition, c'est à elle de les transmettre au public et surtout aux formidables coordinateurs qui se sont produits ce jour-là. Alors, tranquillement, après avoir adressé ses derniers remerciements, elle s'éclaircit la gorge pour prononcer le nom des quelques vainqueurs du jour.


Les résultats tombent enfin...:

À bientôt pour un nouveau concours !


Merci à Elisa A. Kanes pour l'avatar. (:
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