Après avoir remporté son deuxième badge, et avoir eu une grande discussion avec ses parents, Poehere fut priée d'en savoir un peu plus sur la créature qui dormait dans sa chambre, cette mystérieuse pomme.
Confortablement installée au soleil sur le sable fin de la crique qu'elle avait découverte, Poehere scrollait les articles scientifiques des réseaux sociaux. Il y avait beaucoup de fausses informations concernant certains pokémons encore méconnus, et le verpom en faisait partie. Kahuna jouait dans le sable, tandis que la pomme, elle, dormait dans un petit panier en osier que Poehere avait porté avec elle. Josine, sa mère, refusait de garder cette bête à la maison tant que Poehere n'en savait pas plus à son sujet. Donc, la pomme voyageait en VIP dans sa petite couchette, et suivait Poehere où qu'elle aille, comme un sac à main.

Plusieurs articles revenaient assez souvent: à Alola se trouvait un laboratoire et réserve naturelle de pokémon sauvage sur l'une des îles de l'archipel. Cet endroit, c'était le Paradis Æther. Une île artificielle, créée uniquement pour faire des recherches pour la fondation Æther. Leur site internet était impeccable: des traits futuriste, une belle simplicité de lecture. Mais rien qui n'aide vraiment Poehere dans sa quête.

Mais être influenceur, voulait aussi dire quelque part être un journaliste, un chercheur. Alors, la jeune fille continua de chercher, de fouiller le site de fond en comble. Aussi à force de recherche, elle trouva enfin un numéro de téléphone. Sans vraiment réfléchir à ses mots, elle composa le numéro en jouant avec le sable.

- Fondation Æther, dit une femme de l'autre côté du combiné.
- Oui bonjour, c'est Poehere Teiki, #Poe sur les réseaux. J'ai trouvé une... Un... Une bestiole dans la forêt il y a quelques semaines, mais je sais pas trop ce que c'est. Est-ce que vous avez genre, un spécialiste, ou un chercheur qui pourrait m'aider ?
- Quelle est l'espèce du pokémon ?

Poehere posa son regard sur le panier en osier. La pomme dormait encore confortablement.

- Euh... Un verpom apparemment. Mais je vous jure qu'on dirait une vraie pomme. Ma pote Olele elle dit que c'est une pink lady, mais je trouve ça bizarre parce que...
- Ne quittez pas, la coupa-t-elle.

Poehere fut mise en attente. Elle fronça les sourcils, contrariée. La pin-up n'avait pas l'habitude de se faire rembarrer de la sorte.

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Je creuse en A1 ! Merci !

Elle dessina des cercles sur le sable du bout de ses doigts, au rythme de la musique d'attente. Dans le panier, le verpom avait ouvert un œil, mais ne bougeait pas d'un centimètre. Plus loin, Kahuna continuait de jouer avec les petits pokémons de la plage. Il essayait entre autre, de manger les petits crabes mais ils rentraient dans leur trou à la vitesse de la lumière et le chiot avait beau creuser dans le sable, jamais il ne les retrouvait. Poehere s'amusait de ce spectacle. Parce qu'elle trouvait Kahuna attendrissant, mais aussi parce qu'elle savait que le soir, il irait directement au panier sans trop l'embêter.

Au bout de plusieurs longues minutes d'attente, et de dizaines de dessins dans le sable effacés, Poehere perdit patience. Elle laissa son téléphone en haut parleur, et continua ses recherches sur le site de la fondation Æther. La musique d'attente était en train de l'agacer. Encore une fois, ses pistes ne la menaient pas très loin. Alors, elle chercha des articles sur internet qui parlent du Paradis Æther. Quelques scandales, des inaugurations, et soudain, enfin, un nom.

William Bird, un scientifique originaire de Galar, au coeur d'une polémique étouffée par la fondation Æther. Apparemment, il aurait volé des œufs très prometteurs qui appartenaient au laboratoire et ne les auraient jamais rendus. Il aurait écopé d'une grosse amande, et aurait été viré du Paradis Æther. Aujourd'hui, il serait en asile psychiatrique à Motorby, à Galar. Son fils, Charles Bird Junior, également scientifique, travaillerait toujours pour la fondation à l'heure actuelle.
Il y avait une photo de Charles dans l'article. Il portait une blouse blanche, et une barbe de quelques jours. Il semblait jeune. Assez jeune pour avoir une vie sociale sur les réseaux.

Alors, avec ces nouvelles pistes, Poehere se mit au travail. Elle éplucha tous les réseaux, et écrivit son nom partout où elle le pouvait. Il ne possédait qu'un seul compte, et ce dernier était privé. Donc, impossible d'en savoir plus à son sujet. Poehere lui envoya une demande d'ami, au cas où. Même si, vu son profil, il ne semblait pas être du genre à accepter n'importe qui dans sa liste d'ami.
Retour à la case départ donc.

- Madame ? Dit enfin la réceptionniste.
- Oui, je suis toujours là et, si je peux me permettre, il faut vraiment que vous changiez votre musique d'attente. On se croirait chez ma tante Maria quand elle prend son bain.
- Je suis désolé pour l'attente. Malheureusement, nous ne pouvons donner suite à votre demande. Mais vous pouvez envoyer un mail à l'adresse qui figure sur notre site, si vous avez d'autres questions concernant les pokémons, nous serons ravis de vous répondre. Bonne journée ma...
- AA-Attendez ! Cria Poehere, qui présentait qu'elle allait lui raccrocher au nez. Je suis une amie de Charles en faite !

Il y eu un blanc. Un blanc, qui signifiait que la dame de l'autre côté du combiné était en train de douter. Alors, Poehere lui coupa l'herbe sous les pieds.

- Oui, je me suis mal exprimée tout à l'heure, euuh... Il m'a demandé de lui ramener un verpom, mais j'ai cassé mon téléphone, donc j'en ai acheté un autre, mais j'ai plus son numéro bref. Comme vous protégez trop bien vos employés, j'ai pas réussi à retrouver son numéro, donc je vous appelle là ! Ah quelle histoire. Bref, est-ce que vous pouvez me donner son numéro s'il vous plais ?
- Pardon madame, mais c'est impossible. Je ne peux communiquer les contacts de nos chercheurs.
- Bon, ben donnez moi un rendez vous avec lui alors ! Il m'avait demandé ça il y a deux mois, vous vous rendez compte, il va être furieux ! Pour une amie, je suis sure qu'il peut avoir dix ou quinze minutes de libres la semaine prochaine non ?

La réceptionniste eut un grand soupir. Poehere, quant à elle, se mit à sourire. Elle touchait à son but.

- Très bien. Donnez moi votre numéro, je lui dirais de vous rappeler.

Après avoir donné ses coordonnées, Poehere soupira bruyamment, satisfaite. Rien ne pouvait lui résister. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre des nouvelles de son cher ami Charles.

710

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Oh le joli gif j'adore
Pour rappel, je creuse en A1.

Mercii

Lorsque le soleil commença à frôler l'horizon de l'océan, Poehere ramassa ses affaires, prit son panier en osier avec la bestiole à l'intérieur, et rappela Kahuna qui continuait à jouer sur le sable. Lorsqu'elle fut enfin de retour chez elle, la nuit été tombée. Sa mère était en train d'installer la table alors que son père, lui, faisait cuire des magicarps au barbecue fraîchement pêché du matin.

- Où étais tu passée encore ? Demanda Josine.
- A la plage, répondit Poehere en s'installant à table. Je suis allée surfer.

Kane eut un petit sourire.

- Ça c'est ma fille.

Josine leva les yeux au ciel. Elle savait pertinemment que son mari ne la soutiendrait pas. En voyant le panier en osier sur la table, elle eut un autre soupir.

- Ma chérie, ne laisse pas ta... Ta pomme sur la table enfin !
- C'est bon ça va ! S'écria-t-elle, contrainte de ne plus pouvoir regarder son téléphone. Elle va pas s'enfuir !
- Tu as passé la journée à la plage, et je parie que tu n'as pas fait les recherches que je t'avais demandé.

La pin-up croisa les bras sur sa poitrine, le menton en l'air.

- Bah tu sais quoi Ma' ? J'ai fais mieux que ça. J'ai rendez vous à la Fondation Æther avec un scientifique très respecté. Je peux faire deux choses en même temps tu sais ?

Kane quitta son poisson des yeux pour croiser le regard de Josine. Ils partagèrent un éclair d'inquiétude et d'incompréhension.

- La Fondation Æther... L'île artificielle ? Demanda Kane.

Poehere reprit son téléphone en main, fière d'elle.

- Et ouais. J'ai juste dit mon nom et ils ont dit oui. C'est pratique d'être connue.

Ce n'était pas tout à fait la bonne version. Mais ils n'avaient pas besoin de le savoir. Josine prit place à côté de sa fille, embêtée.

- Ma chérie... Tu sais, ce laboratoire... Il...
- Il n'a pas bonne réputation, termina Kane. C'est dangereux d'y aller.

Poehere arqua un sourcil.

- Leur site web est carrément moderne. La dame que j'y eu au téléphone était cool. Et puis, je n'y vais pas seule, il y aura Kahuna avec moi.

Le petit chiot était en train de saliver à côté du barbecue, excité par l'odeur du poisson grillé. Comme toujours, Kane finit par céder, et lui lança un bout dans le jardin.

412

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Je prends la CS Anti-brume ! c: Et je vais creuser en C3 !

Récap:

A1: CS Anti-brume
C3:

- Ma puce, reprit son père, je crois que tu ne saisis pas tout. Cette île c'est... C'est une erreur de la nature.

Josine leva les yeux au ciel. Il était en train de dévier la conversation vers un autre sujet, une autre polémique.

- Kane, ce n'est pas le sujet...
- Si évidemment que si ! Répondit il en faisant tourner les poissons sur le grill. Notre fille trouve leur site cool, mais elle n'était pas encore là quand ils ont construit cette fausse île ! Cela a été une véritable catastrophe écologique pour l'écosystème d'Alola, pour l'océan, pour les pokémons...
- Ton père a manifesté avec ses collègues pendant de longs mois pour éviter que le Paradis Æther existe, poursuivit sa mère, qui savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas stopper son mari dans son élan.

Poehere, de son côté, leva les yeux au ciel.

- Pa', c'était y'a carrément longtemps ! Maintenant ça va mieux ! Il faut arrêter de vivre dans le passé. Tu te fais des rides tu sais.
- Dans le passé ? Répéta son père. Cette... Cette chose qu'ils osent appeler "île" est remplie de scandale avec des scientifiques fous, des expériences immorales et de la maltraitance avec les pokémons !
- Ça va relax, ils ont pas créé Frankenstein non plus ! Et puis maintenant c'est plutôt un refuge pour pokémons blessés, donc c'est ok.

Kane inspira profondément. Il essayait de tenir bon face à sa fille, qui avait réponse à tout. C'était énervant. Il commençait à se rendre compte qu'il ne lui ferait jamais entendre raison, malgré tout ce qu'il pouvait lui dire.

Il prit une décision. Ce qu'il allait faire, ce qu'il allait dire, allait lui arracher le coeur. Cela allait à l'encontre de toutes ses convictions, de toutes ses valeurs. A l'encontre de tous ses combats. Mais la protection de sa fille comptait plus que tout au monde.

- Bon. Je viens avec toi alors.

Poehere ouvrit des yeux ronds comme des billes. Josine, elle, entrouvrit la bouche de surprise.

- Kane... Tu t'étais promis de ne jamais poser un pied sur cette île...
- Notre fille avant tout, ma Josine.
- Mon amour tu...

La principale intéressée se leva avec une mine de dégout. Elle avait l'impression d'être tombée comme par enchantement dans un film de drame romantique.

- Heeuuuu HALLO LA LUNE ICI POE ! Pa', tu ne viens pas, c'est archi-mort !

Mais ses parents ne l'écoutaient pas. Ils étaient dans leur monde, dans leur bulle.

- Ne dis rien Josine. Ma décision est prise. Je ne laisserais pas notre fille partir seule sur cette île de malheur.
- Tu as raison. Mais je veux que tu m'envoies des nouvelles toutes les heures, sinon j'appellerais la police.

Poehere leva les yeux au ciel.

- Vous me soûlez c'est bon !

Elle prit son panier en osier, et rentra dans la maison d'un pas lourd. Arrivée à l'étage, elle posa la pomme sur la commode de sa chambre, et rentra dans la salle de bain. Une fois sous l'eau chaude, Poehere eut un long soupir plein de lassitude.
Ses parents voulaient qu'elle soit autonome, qu'elle se renseigne sur le verpom, et à la place, voilà qu'on lui tenait la main. Encore. A quel moment allaient ils comprendre qu'elle n'était plus une petite fille ?

567

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A1: CS Anti-brume
C3: ?

Poehere s'était allongée dans son lit. Elle regardait dans le vide, perdue dans ses pensées. Le petit verpom dressa une feuille, ou plutôt, un œil, et l'observa d'un air timide. Tout comme Kahuna, il passait ses journées avec Poehere, dans son panier en osier. Même si, la plupart du temps le pokémon dormait, il savait qu'il était en sécurité notamment grâce à l'humaine qui le promenait partout dans son panier. La pomme sentait son assurance, sa confiance. C'était rassurant pour un petit pokémon comme lui de se sentir entouré d'une personnalité forte, qui pouvait le protéger. Mais à l'instant, il sentait que quelque chose n'allait pas. L'humeur de Poehere avait changé. Elle était en colère.

On toqua à la porte. La pomme se raidit aussitôt, et rentra son œil comme un escargot qui rentre dans sa coquille.

- Tu viens manger ma puce... ?

Josine avait entrouvert la porte sans attendre que sa fille ne lui réponde. Car elle connaissait la réponse.

- Nan. J'ai plus faim.
- Allez ma chérie, viens avec nous... J'ai parlé avec ton père tu sais, il est prêt à faire des concessions...

La jeune fille se redressa dans son lit, les bras croisés.

- Genre quoi ? Il va me laisser vivre ?
- Descends le lui demander, répondit Josine, amusée.
- Pourquoi c'est pas lui qui est venu d'ailleurs ? S'il veut tant que ça faire la paix ?
- Parce qu'il surveille notre nourriture de ton rocabot, ma fille.

Poehere fit une petite grimace. Là dessus, elle n'y trouva rien à redire: Kahuna était particulièrement pénible pour ça. On ne pouvait jamais rien laisser trainer sur la table, il volait tout, et dévorait tout ce qu'il trouvait. Cela avait même fait changé les habitudes de la famille: désormais, aucune assiette (même vide) ne devait trainer sur les tables. Chaque sucrerie devait se trouver en hauteur et si possible, caché dans un placard. Même les croquettes ne devaient pas lui être accessible: une fois, il avait déchiré le paquet et l'entièreté du sol de la cuisine était devenu une gamelle géante.

- Bon ok, j'arrive.

Poehere se leva, et rejoignit sa mère. En quelques secondes, la pomme était seule dans la chambre. Il y faisait sombre. La fenêtre laissait passer quelques rayonnement des lampadaires qui se trouvaient dans la rue, ce qui éclairait à peine la pièce.
La pomme avait l'habitude d'être dans l'obscurité. Mais avec le temps, elle avait oublié la sensation de solitude. Ce silence qui était apaisant, puis terrifiant.

429

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Je choisis la CT114 Ball'Ombre ! Et je décide de creuser en B3 pour la suite c:

A1: CS Anti-brume
C3: CT114 Ball'Ombre
B3: ?

(Intégration de mon oeuf de Roucool S btw )

Etonnamment, la soirée fut plus agréable qu'elle l'espérait. Le poisson que son père avait fait cuire au barbecue était excellent, et correspondait en plus à son régime alimentaire strict. Le début du repas fut un peu tendu, jusqu'à ce que Poehere brise enfin la glace avec une phrase bien à elle qui ressemblait à " bon alors, tu craches le morceau ? ". Alors, Kane raconta son vécu avec la fondation AEther, le fameux "Paradis" qui avait coûté gros à l'archipel d'Alola.

Il y a plusieurs années, un projet ambitieux fut mis en avant: créer une île artificielle, destinée à la recherche et à la protection du littoral de l'archipel d'Alola. L'idée était ingénieuse, plaisait à l'opinion publique et aux politiques. Mais certains locaux, notamment les pêcheurs, se sont rendus compte qu'il y avait anguille sous roche. Lors de la construction de cette île, les poissons se faisaient de plus en plus rare, étaient plus petits et souvent, étaient malades. Ils ont tirés la sonnette d'alarme, en espérant pouvoir être entendus. On leur a fait comprendre que c'était une mauvaise passe, et que surtout, ça ne servait à rien d'en parler.

Quelques mois plus tard, un premier drame écologique venait bousculer les médias d'Alola: un bateau de construction avait fait naufrage, déversant dans l'océan des centaines de milliers de litres de mazout.
L'océan était devenu noir.
Des centaines d'oiseaux avaient été retrouvés mort noyés sur la plage, englués dans le fioul. La pêche avait été suspendue pendant de longues semaines durant lesquelles les habitants des côtes s'étaient rassemblés bénévolement pour nettoyer le littoral et la mer. A partir de ce moment, les premières manifestations pour l'arrêt de la construction de l'île voyaient le jour. Mais tout comme les pêcheurs, elles n'étaient pas entendues. Le responsable des travaux avait mentionné dans un communiqué de presse que ce n'était qu'un terrible accident qui n'allait pas se reproduire. Du moins, c'était ce qui était prévu.

Ce qui ne l'était pas en revanche, c'était les déchets des travaux qui commençaient à envahir la mer. Du petit matériel à la grosse erreur technique, le sol de l'océan commençait à se remplir de cannette de soda, de fil de fer, de parpaing, de mégot de cigarette, et plus encore. Les manifestations s'accentuaient, et toute cette pagaille commençait à prendre de l'ampleur. Le paradis AEther était cité dans les journaux de Galar, de Paldea, et d'Unys. Malgré l'affolement de la population, la réponse était toujours la même: la fondation AEther irait jusqu'au bout des travaux, et nettoierait ses dégâts plus tard. Néanmoins, le mal était fait, et la vie des locaux avait considérablement changé.

- Je me suis retrouvé au chômage, s'exclama Kane avec indignation. Un pêcheur d'Alola, au chômage ! Ca n'existe pas !

Le jeune couple devait redoubler d'efforts pour mettre à manger sur la table. Josine donnait des cours particuliers en plus de son travail d'institutrice, et Kane travaillait au noir partout où il le pouvait. Lorsque les travaux furent enfin terminés, la fondation AEther commença le grand nettoyage de l'océan, pendant de longs mois qui semblaient interminables. Même s'ils essayaient de ramasser les pots cassés, de nouveaux scandales faisaient surfaces concernant les activités de la fondation.

- Ils avaient parlé d'un endroit qui sauve les pokémons... Mais les scientifiques faisaient en réalité des expériences sur eux. C'était une abomination en plein milieu de l'océan.

Tout fut révélé au grand jour quelques années après la fin de la construction. Une journaliste infiltrée avait filmé des images déconcertantes de pokémons en cage, forcé à utiliser leur pouvoir pour les étudier. Ceux qui étaient devenus trop faibles pour pouvoir travailler, étaient parfois rendus à l'océan. A ce moment là, le président de la fondation fut trainé en justice, et la production fut arrêtée.

- Tu avais cinq ou six ans je crois, dit Josine.

Une grande scientifique de Paldea fut nommée pour reprendre la direction de la fondation AEther. Son premier acte en temps que directrice fut de durcir la sécurité de l'établissement afin que personne ne sache ce qu'il se passe entre ces quatre murs. Après huit ans, le Paradis AEther ouvrit ses portes au public, en mettant en avant des technologies nouvelles, et un vrai engagement pour la protection de la faune et la flore du littoral.

- Depuis, les scandales ont cessés. Enfin, c'est ce qu'ils disent...

763

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A1: CS Anti-brume
C3: CT114 Ball'Ombre
B3: ?

Avec ces révélations, Poehere ne savait plus vraiment quoi penser de tout ceci. Elle qui était si fière d'avoir pu contacter la fondation AEther, n'était plus si sûre d'elle désormais.
Le lendemain, elle reçu un appel d'un numéro inconnu. C'était un homme à la voix posée, tranquille: Charles Bird Junior.

- Désolé j'ai du dire à la secrétaire que j'étais une amie à vous pour pouvoir vous joindre... C'est pire qu'un bunker votre institution !
- D'accord... Et pourquoi vous m'avez fait demandé ?
- En faite, j'ai un bébé pokémon chez moi, qui doit être assez rare parce que je trouve pas beaucoup d'infos sur lui. Mais je sais que c'est un verpom. Et j'aimerais avoir l'avis d'un expert comme vous pour m'aider à y voir plus clair...

Un expert comme vous. C'était un pur mensonge. Poehere n'avait même pas prit la peine de se renseigner à son sujet. Tout ce qu'elle savait, c'était que son père avait fait scandale à l'institution et qu'il était maintenant chez les fous à Motorby. Mais d'expérience, elle savait qu'avec quelques compliments bien placés, on pouvait arriver à ses fins. Et elle eut raison.

Charles lui donna un rendez vous à la fondation, ce qui fit la joie de Poehere et le malheur de son père.

- Non ! Je refuse que tu y ailles !
- Pa', c'est ma vie ! MA VIE ! Lâches moi !
- Tu ne te rends pas compte à quel point c'est dangereux !
- C'était dangereux quand t'étais jeune ! Ca a changé maintenant, tu l'as dit toi même hier: il n'y a plus de scandale. Tout roule ! Et puis, j'enverrais un message à ma communauté, si je disparais, ils viendront tous à ma recherche, j'en suis sûre.

Kane fut désespéré. Mais encore une fois, il n'avait pas vraiment le choix: dans cette maison, celle qui avait le dernier mot, c'était Poehere.
Le jour du départ, Kane l'avait accompagné jusqu'au port, et insista pour monter à bord du navire avec elle, ce qu'elle refusa farouchement.

- Pa', il faut que tu me laisses vivre ! Il va rien m'arriver, ça va aller !

Le bateau était un navire différent des autres. Un bolide neuf, design, construit exprès pour faire la navette entre le port et l'île artificielle. C'était un navire de la fondation AEther.
Après un dernier regard presque embrouillé de larmes, Kane laissa sa fille monter sur le bateau, le coeur déchiré. Poehere, quant à elle, alla s'installer près de la proue, pour avoir une vue dominante sur la mer. Dans son sac, la pomme veillait sur la pokéball de Kahuna, qui n'avait pas le droit d'être en liberté sur le navire.
Lorsque la navette quitta le port, la jeune fille prit une grande inspiration. Quelque part au fond d'elle, elle n'arrivait pas à faire taire l'angoisse que son père lui avait insufflé...

508

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Hihi, trop cool !
Je creuse en E2 ! Merci  
Edit: je change, Thomas ayant demandé E2 aussi. Donc ça sera D3

A1: CS Anti-brume
C3: CT114 Ball'Ombre
B3: 4 gelées rouges
D3: ?

Le bateau quitta le port. Poehere appréciait le vent frais du large contre son visage poudré. Du coin de l'œil, dans les reflets de lumière sur l'eau, elle vit une ombre faire des zig-zag. Son visage s'étira d'un large sourire. Elle savait que sa sœur spirituelle était là, avec elle. Le capitaine du navire prit le micro, et fit une annonce aux passagers.

- A votre gauche, vous pouvez voir un magnifique dofin !

Comme si tout avait été chorégraphié, Hiwalani fit un bond hors de l'eau, sous des "oh" "ah" admiratifs. Poehere se pencha par dessus bord, les yeux rivés sur la magnifique créature.
Elle ne pouvait pas expliquer le lien qui les unissait. Hiwalani était un dofin sauvage, et pourtant, dès que Poehere s'approchait de l'océan, elle était là: joyeuse, fière, dynamique, fidèle à elle même. Le dauphin offrit un spectacle magnifique aux passagers de la navette, pour la plupart des touristes. Telle une célébrité, elle fut prise en photo dès qu'elle se rapprochait de la surface et le bateau avait même ralenti la cadence pour que les passagers puissent profiter le plus possible de ses cabrioles hors de l'eau. Mais ses yeux n'étaient rivés que sur une seule et même personne: Poehere. Et la jeune fille le savait. Il y avait une communication silencieuse entre elles, une discussion magique. Au bout de quelques minutes néanmoins, la bête retourna dans les profondeurs de l'océan. Les passagers reprirent leur place un peu déçus, mais Poehere elle, était restée penchée sur le bord, affolée.
Où était-elle ?

- Mesdames et messieurs, nous approchons du Paradis AEther, je vous demanderais de regagner vos places et ne pas quitter vos sièges avant l'arrêt total du bateau...

Poehere tourna le regard vers l'horizon, et écarquilla les yeux. Son père avait raison. Cette chose était tout à fait contre nature.
La jeune fille était née sur un archipel d'îles exotiques. Elle voyageait souvent d'une île à une autre, comme les habitants de Galar pouvaient prendre le train. A chaque fois, elle était émerveillée par la beauté des montagnes couvertes de verdure, des plages de sable blanc à perte de vue, ou même des oiseaux tropicaux qui chantaient à tue tête. Mais à première vue, le Paradis AEther, n'avait rien d'un paradis.

C'était un immense bloc de béton couvert de vitres. Le reflet du soleil sur ses parois était aveuglant. Au centre, se trouvait une très grande tour, sur laquelle était écrite en gros "Fondation AEther". Non loin de cette tour, trônait un immense dôme en verre, où l'on pouvait y deviner une petite forêt à l'intérieur. Une forêt tout aussi artificielle que cette île sans sable blanc, sans montagne verdoyante, sans oiseaux tropicaux.

Le navire s'amarra dans un port aussi froid et bétonné que le "paradis" AEther. Une dame en blouse blanche accueillit les visiteurs, et se présenta comme une scientifique chargée de faire la visite. Mais Poehere était persuadée qu'elle était juste payée pour faire des tours de la fondation aux touristes. La jeune fille se détacha du groupe pour aller parler avec elle.

- Eum, pardon mais, j'avais rendez vous avec monsieur Bird...
- Oh. Veuillez patienter un instant...

Elle sorti de la poche de sa blouse un smartphone dernier cri, qui fit pâlir d'envie Poehere. La guide fit défiler l'écran quelques instants, avant de s'interrompre.

- Non, je suis désolée, il n'y a pas de rendez vous prévu. Peut-être y a t-il une erreur ?

Les touristes faisaient des photos du bâtiment depuis l'extérieur. Le capitaine du navire attendait sur le quais, les bras croisés. Poehere se sentait prise au piège.

- Non, y' pas d'erreur non. Monsieur Bird m'a donné rendez vous aujourd'hui, et donc je suis là. Appelez le.

Elle ne cèderait pas. La guide fit une grimace. Visiblement, elle n'était pas entraînée pour gérer ce genre de situation.

- Madame, je ne peux pas appeler...
- C'est bon Christine, tout va bien.

Derrière elle, un homme d'une trentaine d'année fit son apparition, sortant de nulle part. Il était lui aussi vêtu d'une blouse blanche. Il s'approcha de Poehere, et tendit une main amicale.

- Charles Bird. Vous êtes Poehere n'est-ce pas ?

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A1: CS Anti-brume
C3: CT114 Ball'Ombre
B3: 4 gelées rouges
D3: ?