Venant de terminer une petite mission toute simple, je pars très vite rejoindre Jun. Depuis notre aventure à Frimapic où l'on a retrouvé Sniper, on s'est dit qu'on devait se retrouver le plus souvent possible pour passer du temps ensemble. Je pense que cet événement nous a fait réaliser à tous les deux que nous rations beaucoup de choses en restant séparés. Enfin, bien sûr qu'on ne pourra plus voyager ensemble comme avant, les choses sont différentes maintenant... Mais si on peut au moins se voir le plus souvent possible pour rater le moins de choses possible, alors on prend ! On s'envoie des messages et on s'appelle de temps en temps, mais rien ne vaut une véritable aventure !
Dans toute cette histoire, je n'arrive pas à contacter Sean. J'imagine qu'il doit être aussi occupé que moi, mais quand même... Ce n'est pas son genre de ne pas répondre. Même s'il prend parfois plusieurs jours voire une semaine avant de répondre, il répond. Là, ça fait bien deux mois et toujours aucune nouvelle. J'espère juste qu'il va bien et que tout se passe bien. On dit souvent « pas de nouvelles, bonnes nouvelles », mais concernant Sean je ne suis pas sûre que ça soit applicable.

En tout cas, j'arrive à l'endroit convenu avec Jun, mais quelque chose semble bizarre. L'atmosphère a l'air tendu. Je vois un attroupement au loin avec quelques agents qui sécurisent le périmètre. En me rapprochant, j'aperçois un visage familier avec Jun. Un visage que je n'avais pas vu depuis longtemps et qui ne donne pas de nouvelles. Pour autant, son expression semble grave, fatiguée. Et le blond lui crie dessus. Mais pas comme à son habitude, où les deux aiment se crier dessus pour s'envoyer de gentils piques. Non, là c'est un vrai cri de colère.

Je m'approche encore plus et je montre mon badge de ranger aux agents qui me laissent passer, mais avec une certaine hésitation. En même temps, je ne suis pas censée me mêler de leurs affaires, c'est normal. « Je les connais, j'ai besoin de leur parler. » L'agent ne dit rien de plus et hoche simplement de la tête en me laissant un passage. Je passe et lorsque je suis assez proche j'entends ce qui se dit.

« Tu te rends pas compte de c'que tu viens de faire là ?! Sérieux ?! » Je n'ai encore jamais entendu Jun parler de cette façon à Sean. Ou à n'importe qui d'autre d'ailleurs. Il a toujours réussi à garder son sang-froid, et même quand il est en colère, il ne monte pas autant le ton. « Putain mais ça t'a rien apporté de positif on dirait !! »

A ce moment-là, Sean ne dit toujours rien en retour. Je me dis que c'est le moment d'arriver et de savoir ce qu'il s'est passé. « Jun, Sean, qu'est-ce qu'il se passe ? » Les deux se tournent vers moi, un peu surpris de ma présence. Jun hésite un instant, mais dès que son regard tombe sur la silhouette de Sean, une sorte de rage s'allume dans ses yeux. Il prend une grande inspiration avant de me répondre. « Sean... a tiré sur quelqu'un. »

… Hein ?
Je me tourne vers Sean, pour y chercher une réponse, une explication, quelque chose. J'attends qu'il se défende, qu'il me dise que Jun a mal vu et qu'il raconte n'importe quoi – même si au fond, je sais très bien que Jun ne me racontera jamais de bêtises, et encore moins sur un ami d'enfance qu'on a en commun. Malgré toutes les minutes qui défilent, Sean ne dit toujours rien et fuit nos regards. « Et... Est-ce que... » Je n'ose pas terminer ma question. Mais Jun semble comprendre où je veux en venir. « Il est mort. »

681 mots

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Modération:

Meneur de zone Cardus
« Les statistiques ne trompent pas, tes chances de victoires sont infimes. »

Tyranocif	Ursaring

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Drattak lance Séisme ! (26, 77, pas de cc)
(-194PV) C'est très efficace !
PVs de Tyranocif : 0/165
Tyranocif est K.O ! Drattak gagne 1pt d'xp.

(-122PV)
PVs de Ursaring : 18/140

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Floette S utilise Éclats Magique sur Ursaring !
(-72PV)
PVs de Ursaring : 0/140
Ursaring est K.O ! Drattak et Floette gagnent 1pt d'xp.

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Félicitations, vous venez d'atomiser Meneur de zone Cardus.

Récapitulatif Quête Annexe

Meneur de zone Cardus = Vaincu
Meneurs de zone Percila & Parsley
Meneur de zone Koner
Meneuse de zone Célosia
Meneuse de zone Dahlia

Temps d'arrêt. Est-ce que... est-ce que j'ai bien entendu ? J'ai l'impression que non, que mon cerveau me joue des tours. Et pourtant, Jun a très bien dit ce qu'il avait à dire. Et je ne peux pas le croire. C'est mon meilleur ami, mon ami d'enfance, bien sûr que je lui fais confiance les yeux fermés et que jamais je ne le questionnerai sur quelque chose de sérieux qu'il me transmet. Mais là, à cet instant précis, je ne peux pas le croire, je n'ose pas y croire. Ce n'est pas possible.

Je regarde alors Sean, et il ne dit toujours rien. Son visage est décomposé mais pas pour autant abattu. Peut-être juste sous le choc de son action. Mais était-ce réellement son action ? De son fait ? Sean, qui est distant, froid mais qui a un grand cœur et qui n'aime pas montrer ses émotions de peur de paraître vulnérable. Lui qui a un grand sens de la justice et qui a tout fait pour devenir un agent de police afin de mettre sa pierre à l'édifice et de pouvoir ainsi aider à combattre le mal. Il avait le sourire lorsqu'il était en formation, ça se sentait qu'il était heureux d'avoir trouvé sa voie et de pouvoir apporter quelque chose à ce monde. Mais présentement, je n'ai pas l'impression de le reconnaître. Et apprendre qu'il aurait... tué quelqu'un n'aide en rien. Je ne le vois pas spécialement autrement, mais au fond de moi, quelque chose me dit que si. Et ce n'est juste pas possible qu'on me donne une telle information sans les explications ni même pouvoir entendre la version du concerné lui-même.

Alors, je pose la question à mon ami. « Sean.... Dis-moi que c'est faux. Qu'est-ce qu'il s'est passé... ? » Le brun reste muet. Jun ne dit rien non plus, et semble aussi attendre qu'il nous réponde, qu'il dise quelque chose pour se défendre. Même si le blond lui a crié dessus, je sais qu'il le fait parce qu'il est inquiet, qu'il ne comprend pas et qu'il souhaite connaître ses intentions et la vérité – s'il y a bien une vérité différente.

Mais nous n'avons pas le temps d'en discuter davantage, car un des agents de tout à l'heure nous indique que la zone va être fouillée au peigne fin et que nous devons aller ailleurs. Évidemment, puisque Sean est l'un des principaux concernés dans cette histoire, on l'invite à aller sur le côté où une maison fait office de mini coin de réunion et d'interrogation. Probablement une maison non habitée vu la tête de la bâtisse et des lieux.
Nous entrons donc dans la maison, et nous installons autour d'une table. Sur celle-ci se trouvent différents papiers et autres documents, certainement destinés à Sean. L'un des agents sur place nous voit arriver et prend la parole. « … Des civils n'ont rien à faire ici. Vous feriez mieux de sortir et d'attendre sagement dehors. » Euuhh... Il n'a pas tord. J'imagine qu'il doit être le chef ou quelque chose du genre. Et en même temps, je n'ai pas envie de laisser Sean tout seul, et Jun non plus j'en suis sûre. Mes qualités de ranger ne peuvent en rien m'aider ici, les affaires des agents et des rangers sont bien distincts pour une raison et je n'ai pas le droit de me mêler de leurs affaires.

Jun semble vouloir se défendre, mais au final, et à la grande surprise général, c'est Sean qui prend la parole. « Commandant... Laissez-les rester s'il vous plaît. Je leur dois des explications. A eux, comme à vous. » La tension est palpable, et personne n'ose dire quoi que ce soit. L'agent – commandant donc – semble réfléchir à ce que Sean lui demande. Ça ne doit pas être facile de peser entre le professionnel et le personnel... « Ils peuvent rester le temps que tu me racontes ce qu'il s'est passé. Mais après ça, vous devrez sortir d'ici. » Puis, il tourne son attention vers notre ami, un léger sourire en coin. « C'est rare que tu me demandes quoi que ce soit. Est-ce qu'il s'agit des amis dont tu me parles si souvent ? » Oh ? Ça, ça a le don de piquer notre curiosité à Jun et moi. On regarde alors Sean qui semble devenir un poil rouge, et arbore une expression boudeuse, presque énervée envers son commandant pour dévoiler une telle chose.
Même si la situation est compliquée, rien que cette petite minute de gentille taquinerie est bonne à prendre.

821 mots

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Modération:

Maintenant que tout le monde est calme, il est temps pour Sean de nous expliquer tout en détails. Ce n'est pas facile de tout reprendre et de les dire à voix haute, alors on lui laisse le temps qu'il lui faut. Connaissant Sean, il préférerait ne rien dire du tout et nous donner uniquement l'essentiel, sauf que dans ce cas-là, il ne peut pas faire ça. Son commandant est présent pour l'écouter et prendre les notes, et Jun et moi avons besoin de tout savoir. Non pas par curiosité, mais surtout pour connaître le contexte et de pourquoi du comment. Sean n'est pas du genre à réagir sans provocation, il en faut même plus que ça pour qu'il ait une réaction. Et encore plus pour tirer sur quelqu'un.
Il commence à nous conter sa version des faits.

POV Sean - flashback

Je partais en mission avec mon collègue, Hubert. En réalité, je ne voulais vraiment pas y aller avec lui, personne dans notre division n'aime le côtoyer, et encore moins bosser avec lui. Mais il fallait bien effectuer la mission avec quelqu'un, et même si j'aurais aimé la faire seul, je ne pouvais pas. On devait donc aller s'occuper d'un trafic de pokémons ; débusquer les sbires, les arrêter et emmener les pokémons au centre pokémon.

Nous trouvons rapidement la cachette des sbires avec toutes les informations que le commandant nous avait fournies. On les combat, on en sort vainqueurs. Une fois menottés, je m'occupe de vérifier si tout va bien pour les pokémons, et la majorité se trouve dans un état critique. Ils faisaient du trafic de pokémons, certes, mais pas que. S'ils pouvaient en plus revendre la peau du pokémon, des cornes, des plumes, bref ce qui se vend cher, ils le faisaient sans scrupule. « Hubert, j'te laisse t'occuper des sbires, faut absolument qu'on emmène tous ces pokémons au centre pokémon. » Je n'attends pas sa réponse, et je libère les créatures de leurs cages pour tous les déposer sur une sorte de chariot vide sur laquelle j'ai mis un grand drap. Ce ne sera pas plus agréable pour autant, mais au moins ils ne seront pas en contact direct avec la matière de l'objet.

Une fois que les pokémons sont bien installés, je tourne le regard et je me rends compte qu'il y a beaucoup trop de créatures prises au piège. Il va falloir en faire pleins, des allers et des retours, mais tant pis. « Je dépose les pokémons et je reviens pour les autres. » Hubert me répond d'un simplement « Hm ! », et je m'en vais. Je vais vite – enfin, j'essaie – et une fois arrivé au centre l'infirmière s'occupe rapidement d'eux. Dès que le dernier est entre de bonnes mains, je m'empresse d'aller chercher les autres.

Une fois sur place, je sens une odeur. Et elle ne me plaît pas du tout. J'arrive avec mon chariot, et je vois Hubert, debout, au milieu de ce qu'on peut appeler un massacre. Les sbires qu'on avait capturés gisent sur le sol, les pokémons qu'il restait à sauver... ne sont plus. Je vois rouge.

J'attrape le col de mon collègue, furieux. « Mais t'es un cinglé !!! Qu'est-ce qui t'as pris ??? D'où tu fais ça ?!! Explique !!! » Le concerné ne semble même pas désolé, n'a aucun regret. Il a même un sourire sur ses lèvres. « Bah quoi ? Il restait que de la merde, autant les débarrasser de cette planète, ça va plus vite. » Mais qu'est-ce qu'il raconte comme conneries ?! « Et puis ça nous évite tout ce travail pourri qu'on aurait eu... Genre ramener les pokémons au centre ? A quoi bon, ils vont tous crever là-bas de toute façon ! Et puis les sbires là, ils manqueront à personne, on aura pas de rapport à écrire. » Mais il est complètement timbré. Tout le monde savait qu'il n'était pas facile à vivre, mais personne ne s'est dit que c'était un pauvre demeuré qui a perdu tous les neurones. Non, on ne peut pas parler de neurones à ce stade, juste d'humanité. Le gars ne ressemble en rien à un être humain. Il est devenu fou.

737 mots

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Modération: