J'avais reçu un message. Je ne m'y attendais vraiment pas : ma cousine Alice, après des années sans nouvelles, probablement à cause du décès d'Elliot et tout ce qui s'était passé ensuite, m'avait envoyé un message. Cela m'avait directement apporté une bouffée d'excitation, une autre bouffée d'angoisse et une nostalgie douce-amère. J'imaginais que cela pouvait être une invitation à renouer avec les liens du passé, mais je ne savais pas si je tenais à la retrouver réellement. Sobrement, elle m'indiquait qu'elle se trouvait sur les Iles Écume, un endroit qui évoquait des souvenirs d'aventures familiales et d'explorations Pokémon. Je savais que mon oncle y avait une petite maison, puisque nous y avions passé quelques étés à nous y entasser. Alice vivait à Johto, alors c'était sûrement son pied à terre dans la région de Kanto... Elle ne m'avait tout de même pas donné de nouvelles pendant tout ce temps, aucun indice sur ce qui pouvait se passer pour elle ni pourquoi elle voudrait maintenant me revoir.
Cependant, l'idée de retrouver Alice, de partager de nouveaux moments et de redécouvrir notre complicité d'enfance et même de reprendre nos conversations de quand j'étais un jeune coordinateur et que je rêvais d'ouvrir ma pension était une perspective irrésistible, je voulais la revoir, j'avais besoin d'obtenir aussi quelques réponses. Cependant, il y avait la question de la pension, justement, de mes responsabilités envers mes compagnons à plumes, écailles et fourrure. Herbert, mon fidèle collègue, était aussi mon ami, et je savais que je pouvais compter sur lui pour assurer le bien-être de nos pensionnaires en mon absence. Avec une légère appréhension, je m'approchai de Herbert et lui exposai la situation, après tout, pour cette fois, ce n'était pas pour partir pour une mission mais pour des affaires personnelles et il pourrait mal le prendre... Mes mots étaient empreints d'enthousiasme, mais aussi de préoccupations, j'étais vraiment mal à l'aise à l'idée de partir pour retrouver ma cousine et dans le même temps je me devais de le faire. Heureusement, Herbert, toujours pragmatique et compréhensif, accueillit la nouvelle avec sa sagesse habituelle. Les nouveaux employés, formés et dévoués, garantissaient une continuité de soins et d'attention pour nos pensionnaires. Et puis, comme j'allais partir pour quelques jours uniquement, il n'y avait pas tant à s'en faire, il allait pouvoir gérer et j'avais le droit de prendre du temps pour moi. Herbert connaissait une partie de ma vie d'avant alors il devait sûrement être plus compréhensif grâce à tout cela.
Après une discussion approfondie sur la planification des repas, des entraînements, et des interactions avec nos partenaires, Herbert m'assura que tout serait sous contrôle pendant mon absence. Je lui avais de toute façon indiqué que j'étais bien sûr joignable au besoin.

Ainsi rassuré par la compétence de Herbert et la loyauté de nos nouveaux employés, je décidai de saisir cette opportunité pour répondre à l'appel soudain d'Alice. Je voulais m'assurer que les dates que j'avais fixé lui convenaient et une fois tout ceci entendu, je me décidais enfin à partir. Le départ de la pension fut marqué par une effervescence joyeuse et une pointe de mélancolie. La dernière fois que j'avais vu Alice, il n'y avait rien de tout cela dans mon quotidien. Et même si je savais que je ne partais pas longtemps, le fait de ne pas savoir exactement dans quelles conditions je partais et pourquoi exactement, cela rajoutait encore un sentiment d'incertitude alors que j'allais m'éloigner de ma routine habituelle. Il fallait que je respire, j'avais heureusement Keno pour m'accompagner et je savais qu'à ses côtés, j'étais à l'abri de tous les dangers.

Après quelques jours, une fois toutes mes affaires mises en ordre, j'étais prêt à partir. Lorsque je refermais la porte de la pension, je fus comme enveloppé d'une vague d'émotions contrastées. L'anticipation de retrouver ma cousine et de répondre à mes questions contrastait avec une forte appréhension. Il ne se passait jamais vraiment de belles choses dans cette famille et cela me perturbait vraiment. Au moins, je savais que je n'avais pas à m'inquiéter pour mes compagnons, sachant que je laissais la pension entre d'excellentes mains. C'était déjà ça à me retirer de la tête.
J'avais équipé Oran, le Galopa-G qui était ma fidèle monture pour les déplacements rapides et il était temps de partir. D'abord rejoindre la ville puis prendre les transports jusqu'à Parmanie pour enfin faire la traversées jusqu'aux Iles Ecume. Cela allait prendre un peu de temps, mais j'allais pouvoir en profiter pour me recentrer sur ce qui allait se passer.

Demande d'apparition:

Retrouver ma cousine Alice aux Iles Ecume était un voyage empreint d'émotions et de souvenirs. Je me remémorais la dernière fois que nous nous étions vus, juste avant que je prenne la décision difficile de ne plus parler à mes parents, de ne même plus chercher à prendre contact avec eux, de me séparer complètement de cette famille qui aurait pu me détruire. Le simple fait de penser à cette période de ma vie rendait mes pas plus fébriles alors que je m'apprêtais à la retrouver. Accompagné de Keno, mon fidèle Kirlia qui ne cessait pas de me regarder, sûrement aussi inquiet par la suite des événements, nous avons atteint la ville côtière où se trouvait l'embarcadère pour le voyage vers les Iles Ecume. Le bruit apaisant des vagues, le cri des Goélise, tout cela créait une atmosphère particulière, presque nostalgique, puisque c'était ainsi que mes vacances commençaient quand j'étais enfant. Mon cœur battait un peu plus fort à chaque pas, anticipant les retrouvailles imminentes avec Alice. L'embarquement sur le bateau fut une transition vers cette nouvelle étape de mon voyage. Les vagues berçaient le navire tandis que Keno restait à mes côtés, perceptif à mes émotions. Le vent salé me rappelait les voyages passés, mais celui-ci était différent. C'était un voyage vers le passé, vers une connexion que le temps n'avait pas effacée. La traversée vers les Iles Ecume fut bien plus qu'un simple déplacement d'un lieu à un autre. C'était un voyage à travers le temps, un voyage mental vers les souvenirs d'enfance, les rires partagés avec Alice et les aventures Pokémon qui semblaient figées dans ma mémoire. Le roulis du bateau, le clapotis des vagues, tout cela réveillait des échos du passé qui, pendant un moment, semblaient presque tangibles.

Alors que le navire approchait des rivages des Iles Ecume, la réputation de leur beauté naturelle se matérialisait dans mon esprit. Les questions tourbillonnaient dans ma tête, s'entrelaçant avec l'excitation croissante de la retrouvaille imminente. Les Iles Ecume étaient-elles toujours aussi enchanteuses qu'avant ? Comment avaient-elles évolué depuis la dernière fois que je les avais vues ? Bon ce n'était pas vraiment les questions les plus importantes du moment, mais elles comptaient tout de même et surtout, elles me permettaient de ne pas trop penser au reste. Le moment de l'accostage apporta un changement dans l'atmosphère. Une brise douce, empreinte du parfum salin de l'océan, caressait le rivage. L'air semblait chargé d'une sérénité particulière, comme si les Iles Ecume elles-mêmes respiraient la paix et l'accueil. Keno, mon fidèle compagnon Pokémon, était à mes côtés, captant peut-être l'excitation qui palpitait en moi. Alors que je m'aventurais au cœur de l'île, guidé par l'anticipation de retrouver Alice, chaque pas était accompagné de nouvelles questions. Comment avait-elle changé au fil des années ? Nos souvenirs communs étaient-ils restés aussi vibrants dans son esprit que dans le mien ? Les Iles Ecume, avec leur ambiance intemporelle, semblaient être le décor idéal pour explorer ces interrogations.

La ville côtière, où nous avions débarqué, présentait des rues familières et des enseignes colorées. Les murs des maisons portaient des traces du temps, témoignant de l'évolution d'un lieu où l'enfance s'était épanouie. Des détails familiers éveillaient en moi une curiosité grandissante. Comment les habitants avaient-ils changé ? Y avait-il de nouveaux visages dans la communauté ? Les Iles Ecume, avec leur réputation de beauté naturelle, semblaient être un lieu de constance et de changement simultané. Mon esprit oscillait entre les souvenirs cristallisés dans le passé et l'anticipation de découvrir un présent en évolution constante. Le mystère des retrouvailles avec Alice éclipsait presque le paysage enchanteur qui s'étendait devant moi. Chaque coin de rue, chaque coin d'île, devenait une toile sur laquelle se dessinaient les contours flous de nos aventures passées. Les histoires gravées dans les ruelles et les sentiers s'entremêlaient aux questions qui persistaient. Les Iles Ecume, avec leur pouvoir de raviver les souvenirs, semblaient également être des gardiennes des secrets qui avaient mûri au fil des années.

À travers ce paysage empreint de nostalgie et d'anticipation, je continuais mon chemin vers la maison d'Alice. Chaque pas était une révélation potentielle, chaque coin de rue, une page supplémentaire à ajouter à notre histoire commune. Les Iles Ecume, tels des témoins silencieux de nos vies entrelacées, semblaient prêtes à dévoiler les réponses aux questions qui tournoyaient dans mon esprit. Le moment tant attendu où je frapperais à la porte d'Alice approchait, et avec lui, la promesse de nouvelles découvertes. Les Iles Ecume, avec leur aura enchanteresse, semblaient prêtes à dévoiler les réponses aux questions qui avaient alimenté mes pensées tout au long de ce voyage inoubliable.

Fuite:

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'[MOD] Fuite n°1' :