Après trois heures à bosser les pieds dans la neige, je me rêvais un bon café chaud. Maintenant que je l’ai entre mes mains, je serre ma tasse avec délectation pour me réchauffer. J’aime bien bosser en montagne, à dire vrai, la neige et tout le folklore qui a avec, ça a quelque chose de réconfortant, je trouve. Quand on est bien au chaud, du moins.

Cela fait cinq jours qu’on est arrivé dans la région de Ludester, avec deux autres Rangers, dont Ian, qui fait tout naturellement office de leader et une nana que j’avais jamais vu avant qu’elle ne me soit présentée, y’a un peu plus d’une semaine de ça. Elle se fait appeler Kaya et a un caractère bien trempé. La trentaine, musclée, la partie gauche de son crâne rasée, et sur l’autre des cheveux blonds platines qui retombent. Ça lui rajoute un côté stylé. De ce que j’ai cru comprendre, c’est une femme qui en a bavé et qui s’accomplit par les missions de Ranger, rôle qu’elle occupe depuis pas mal d’années. C’est comme ça qu’elle a croisé Ian, d’ailleurs.

Je ne sais pas bien comment il a eu l’info mais au dessus de Ludester une zone rocailleuse naturelle nécessite d’être surveillée et sécurisée. C’est pour ça qu’on est là, et qu’on s’applique depuis plusieurs jours à consolider une façade rocheuse, tout en observant certains pokémons dans leur état naturel. Ça prend du temps pour faire comprendre à certaines de ces créatures qu’on est là pour les aider, et qu’on n’a pas envie de s’en prendre à eux ou leur environnement. Cela a déjà donné lieu à quelques coups d’éclat, d’ailleurs, et je suis bien ravi d’avoir Folk dans mon équipe, suffisamment solide pour supporter les basses températures et suffisamment costaud pour aider dans des positions assez peu confortables.

Ian a reçu un appel en milieu d’après-midi nous invitant à redescendre, car une grande tempête arrivait. Même si j’aime bien les randos et l’escalade, je suis pas encore assez expert pour lire les signes dans le bruissement des arbres et l’humidité dans l’air pour distinguer une simple pluie d’une véritable tempête. Il n’empêche qu’on a bien fait de redescendre, car voilà une bonne demi-heure que le vent souffle et fait trembler les murs du chalet où on se trouve, Ian, Kaya et moi.

« Hé ben, on est bien à l’intérieur !
- J’allais lire la même chose. »

Elle m’a carrément ôté les mots de la bouche. Dans son coin, droit devant la fenêtre, Ian observe lui aussi ce qui se passe dehors, sans un mot.

« À ce rythme, c’est plus d’un mètre de neige qui va tomber. »

Elle a sûrement raison. Ian a un mouvement et se tourne de biais vers nous. « On risque d’avoir à recommencer une bonne partie du boulot. » Ouais, c’est sûr, vu ce qui tombe.

J’acquiesce de la tête avec un soupir, et prend une grosse gorgée de café. Il paraît que faire et refaire, c’est quand même travailler, dit-on. Alors on refera, on n’a pas le choix de toute manière. Vu le silence qui s’impose, on le sait tous.

« Logiquement, les pokémons sauvages vont se terrer un peu plus profondément, selon quand est-ce que les choses se tassent, on aura le champ libre pour plusieurs heures.
- C’est le temps qu’il nous faudra pour déblayer tout ça…
- Mon Gigalithe nous aidera, il nous fera gagner du temps. »

Ok, elle a sans doute raison. Faute de pouvoir faire mieux, nous voilà qui nous mettons à débriefer cette journée et à prévoir les actions du lendemain, histoire de ne pas être pris au dépourvu. Enfin… c’est probablement être naïf que de croire que les choses seront aussi faciles…

D’un coup, une lumière est visible à l’extérieur du chalet et ressort dans la luminosité fortement réduite due à la tempête qui s’est installée.

« Hmm ?
- Quelqu’un vient. »

Des coups sont alors rapidement donnés sur la porte et Ian ouvre, laissant entrer le pauvre homme dont le manteau est recouvert de neige. « Vous êtes les Rangers, c’est ça ? Samantha m’envoie, on a besoin de vous ! Les villageois de Saint-Villard, un petit village à quelques kilomètres plus haut en altitude sont descendus, comme ils le font lorsqu’une grosse tempête menace… Venez. »

Je ne vois pas bien en quoi cela nous concerne mais c’est un peu le mot d’ordre des Rangers : quand on a besoin de nous, on vient. Alors sans plus attendre, on prend tous nos gros manteaux et on suit l’homme.

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(759 mots)

Mission Ranger.

• Dé d'entrainement :
  1. Carabaffe | 2. Noacier | 3. Forgelina S | 4. Ursaring

A peine ai-je mis le pied dehors que le froid me saisit. Les températures basses, c’est notre lot depuis qu’on est arrivé dans la région, mais là, c’est un vent glacial, agrémenté de gros flocons qui se glissent dans ma cou. Je frissonne et repositionne un peu mieux ma grosse écharpe, cadeau de ma mère. Oui je sais, c’est mon côté fils à maman. Il n’empêche que je suis bien content de l’avoir, tout comme les deux gros gants qui me protègent les mains.

On suit l’homme jusqu’à une bâtisse en contrebas. Je reconnais, c’est l’un des principaux restaurants du village, qui longe la place centrale. Lorsque la porte s’ouvre à notre arrivée, je m’ébroue presque comme le ferait un chien, pour laisser tomber la neige qui s’est déjà accumulée sur mon bonnet. Quand je relève la tête, je constate qu’il y a du monde, ici.

Des gens du village, dont Samantha, l’adjointe au Maire qui nous a accueilli à notre arrivée et qui est à l’origine de notre venue, si j’ai tout compris. C’est une femme d’une cinquantaine d’années aux traits chaleureux, qui me paraît bien tracassée, cette fois. Derrière elle, un groupe hétéroclite d’adultes et d’enfants, une bonne quinzaine de personnes. La pièce résonne d’un brouhaha agité.

« Ah, vous voilà ! Merci Erik ! » Samatha remercie celui qui nous a guidé jusqu’ici avant de se tourner vers nous. Enfin, surtout vers Ian. « Nous avons reçu une alerte. Une importante chute de neige avec risque d’avalanche sont attendus pour toute cette fin de journée et cette nuit. »

On l’écoute avec attention tandis que d'autres dans la pièce nous scrutent. Il y a deux petits enfants qui se courent après entre les tables et des femmes qui discutent, l’air soucieux. Il y a même un Lougaroc, lové contre un homme d’un certain âge. Certains visages sont difficiles à lire mais la plupart ne semblent pas bien rassurés.

Naturellement, Samantha nous invite à la suivre jusqu’à une table, dans un coin de la grande pièce. Vu qu’il s’agit d’un restaurant, il y en a un peu partout, des tables. On s’assoit autour d’une carte qui a été dépliée. C’est un autre homme, aux cheveux roux, qui nous rejoint et se présente : « Ed, en charge de la protection civile. Cette soirée risque d’être compliquée, la région est habituée aux grosses tempêtes de neige mais il nous faut toujours être vigilant. Saint-Villard, plus haut, est situé à flanc de montagne, dans une zone particulièrement en risque en cas d’avalanche. C’est pour ça que la plupart descendent, en général, lors de moments comme celui-ci. On les accueille ici ou dans la salle des fêtes, mes équipes sont en train de faire le nécessaire. »

Il débite à toute allure tandis qu’on l’écoute, les visages graves. Pendant quelques minutes, différentes personnes et nous-mêmes discutons, on nous demande d’aider les habitants de Saint-Villard à rejoindre la salle des fêtes et comment aider à barricader différentes maisons. J’acquiesce avec sérieux, je ne suis pas un habitué à la vie de montagne et je ne prends pas forcément conscience des dangers de la tempête qui arrive. Mais vu le vent qui souffle dehors et l’obscurité qui s’installe…

On se lève pour se répartir les tâches quand la porte du restaurant s’ouvre. Devant nous, une silhouette encapuchonnée. Quand la capuche se soulève, c’est une femme aux yeux rougis. « Aidez-moi… ma fille... » Une autre femme assise à une table toute proche va à sa rencontre à pas précipités. « Lydia ? Lydia, qu’est-ce qui se passe, tu n’étais pas avec nous ?! »

La concernée tourne la tête, le regard dans le vague. « Si, si… mais à un moment, Mouss, le Ponchien de Luce… je sais pas. Je me suis retournée, ils n’étaient plus là. » Elle tremble et il est difficile de savoir si c’est réellement de froid. « Comment ça ? » L’autre femme insiste et la concernée murmure : « Luce… ma fille, je ne sais pas où elle est ! J’ai tourné autour des maisons, je ne la vois pas ! Avec la tempête… » Sa voix s’élève en une supplique désespérée.

C’est plus fort que moi, je fais un pas en avant mais Ed me devance et s'approche d'elle. Ian me pose une main sur l’épaule et acquiesce silencieusement de la tête puis souffle : « Nous allons vous aider à la retrouver. »

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(731 mots)

Mission Ranger ; PLPF = 52.

MODÉRATION OFFICIELLE.:

Ian m’a devancé. Vu le danger, avec cette neige et l’obscurité qui va progressivement s’installer, c’est évidemment qu’on ne va pas laisser cette mère de famille à son désarroi. Il faut que l’on retrouve sa fille et son pokémon, afin de les mettre en sécurité. N’importe qui en mesure d’agir ce doit de le faire, dans une situation pareille. Même si cela signifie devoir ressortir et braver les éléments. Dans un tout petit coin de ma tête cette perspective ne me réjouit pas, mais ce n’est rien en comparaison du devoir que je ressens. On est ici pour aider le village et ses habitants.

Derrière, Kaya hoche doucement la tête, elle est du même avis que nous et s’avance pour questionner la mère éplorée : « Madame, comme est habillée votre fille ? Elle avait des choses avec elle ? » La question peut surprendre, mais je la comprends. Si la luminosité diminue, n’importe quel élément visuel pouvant nous aider sera important. La mère semble réfléchir un instant avant de murmurer : « Oh… elle a un gros manteau de neige rouge et blanc, un bonnet blanc avec un pompon orange… c’est son préféré. » La précision semble importante, alors je souris finement, pour l’encourager. « Elle a un sac à dos noir avec elle, et son Ponchien, on lui a mis un gilet bleu, pour le froid. Il adore sauter dans la neige alors on a l’habitude de lui mettre quand on sort... »

Si avec tout ça on n’identifie pas la petite Luce et son Ponchien Mouss ! J’essaie de me faire le plus optimiste possible en l’observant et Kaya reprend la parole : « Merci pour ces informations, madame. On va retrouver Luce. » La voix de ma collègue Ranger est claire et déterminée, je ne peux qu’acquiescer. Ian ne dit rien mais il est le premier à se tourner en direction de la sortie. On n’a pas besoin d’en dire plus, on se prépare pour ressortir.

« Soyez prudents quand même, surtout si vous vous éloignez, le risque d’avalanche est réel. » Comme si on pouvait en douter. « Si y’a quoique ce soit, appelez Sam. » En espérant que le réseau soit pas trop perturbé par la tempête.

La mère et son amie nous remercient silencieusement et on sort. Déjà, le froid est encore plus mordant que lorsqu’on est arrivé, et la tempête fait pas semblant. On marche sur quelques mètres que déjà bourrasque s’abat sur nous, dans un mélange de vent glacé et de neige épaisse. « Brrr... » Ce n’est pas ce qui nous fera faire demi-tour.

Pendant de longues minutes, on progresse dans les environs du restaurant, nos lampes torches déjà allumées. Il ne fait pas complètement nuit mais la luminosité s’est drastiquement réduite, et avec un peu de chance cela permettra à la jeune fille de nous repérer de loin. C’est ce qu’on se dit au début, passant dans chaque ruelle, observant avec attention chaque déformation dans la neige. On élargit notre périmètre mais rien…

« Je pense qu’il faut reprendre le chemin que les habitants de Saint-Villard ont emprunté.. Ed m’a signalé qu’il ont pris l’axe venant du Nord. » Cela semble le plus logique à faire, alors on le suit. Quand on s’éloigne de la ville, la neige est plus compacte, plus épaisse et marcher n’est pas évident, nos pieds s’enfoncent sur plusieurs centimètres.

A un moment, deux axes : l’un menant vers une forêt, une autre passant un peu au-dessus. Faire l’un puis l’autre va prendre une plombe, on le sait. « On se sépare. » Ce n’est pas une question dans la bouche de Ian. Je suis pas fan de l’idée et il doit le voir à ma grimace : « Chaque minute peut compter pour la petite, on ne peut pas perdre de temps. » C’est certain. « Je vais du côté de la forêt, je vous laisse l’autre axe. »

Il sait ce qu’il fait et est plus expérimenté que nous.

« Bien. »

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(663 mots)

Mission Ranger ; PLPF = 52.

MODÉRATION OFFICIELLE.:

Même si la nuit n’est pas encore pleinement installée sur le village et ses environs, la luminosité est de plus en plus faible. Se diriger vers la forêt c’est évoluer dans un environnement enneigé et plus obscur encore. Déjà, Ian avance dans la direction qu’il a choisie, sa lampe torche éclairant devant lui. Il est rôdé à ce genre d’exercice, je suis sûr.

Derrière moi, Kaya commence à marcher en direction de l’autre axe, celui qui est plus à découvert et monte légèrement. C’est plus dégagé mais la neige est dure, elle craque sous le moindre de nos pas et le vent glacial ne faiblit pas. Je retiens un frisson et accélère pour la rejoindre. La petite fille a besoin qu’on agisse, vite.

Tandis qu’on progresse, ma collègue Ranger me lance un regard en biais, amusé : « T’es pas un habitué de la neige, toi. » Je pourrais me vexer. Je me vexe, même, un peu, mais je sais pas trop quoi répondre. J’hasarde juste « Bah… l’hiver, quoi. J’sais faire du ski. » Ce n’est pas vraiment le genre de réponse qui pourrait la convaincre et elle ne dit rien, alors j’avoue : « Mais oui, j’suis un gars de la ville, moi. »

Pourquoi me battre. Si j’étais réellement incapable de me diriger en pleine montagne, je ne serais pas là, de toute façon. J’ai bossé ce qu’il faut savoir, à l’Institut. « Je sais ce qu’il faut faire dans des cas comme ceux-là. » Ça, elle a l’air de préférer, car même si elle est un mètre devant moi j’entends entre le vent : « C’est bien. Même si la théorie est souvent éloignée de la pratique. » Le genre de propos qu’on entend très souvent lorsqu’on démarre comme Ranger et qu’on indique avoir été formé en institut. En vrai, je m’en fous… « Bah c’est d’autant mieux si j’me fais les jambes ici, alors. »

Enfin. J’me fais pas les jambes en allant secourir une gamine perdue au milieu de nulle part avec son pokémon. Mais dans la mission de protection rocheuse en haute montagne, on s’entend.

On progresse pendant plusieurs longues minutes, attentifs au moindre bruit qui ressemblerait à autre chose que le souffle du vent. Nos torches vont dans toutes les directions et on crie, à intervalles réguliers : « Luce ! », « Luuuce ! » ; jusque-là, rien. De là où on est, désormais, on surplombe une partie de la forêt dans laquelle doit avancer Ian. J’ai le réflexe de glisser mon doigt sous mon gant pour dévoiler la montre connectée qui m’a été confiée depuis que je suis officiellement Ranger. Si tout capte comme il faut, Ian nous enverra un message s’il a du nouveau. Mais j’ai rien reçu, pour le moment.

« Hé, regarde, là-bas. » L’index tendu, Kaya pointe du doigt une formation rocheuse qui se détache dans l’obscurité.

La neige est toujours plus épaisse et la progression est lente, mais on s’approche jusqu’à ce que d’un coup, un grondement sourd retentisse et nous surprenne. C’est un éboulement d’une plaque de neige glacée.

« Merde !
- ... Vite ! »

On essaie de se dégager du mieux qu’on peut, un arbre nous aidant au passage pour faire protection. J’agrippe le bras de Kaya pour la tirer au mieux et qu’elle évite d’être dans le passage de cette micro avalanche. J’ai le souffle court, l’air est gelé mais on est bien tous les deux sur nos deux jambes, encore.

« … Merci. »

J’suis peut-être pas un gars de la montagne, mais j’apprends vite.

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(589 mots)

Mission Ranger ; PLPF = 52.

MODÉRATION OFFICIELLE.:

Plus que le « Merci » de Kaya, c’est dans la sincérité de son regard que je vois qu’elle apprécie mon geste. Je dois gagner des points. La femme est clairement plus aguerrie que moi, elle l’a montrée dès le départ et elle paraît très indépendante dans tout ce qu’elle fait. Pour autant, elle s’est montrée très pro avec moi, jusque-là. Si Ian la connaît et lui fait confiance, c’est qu’elle maîtrise.

Je n’ai pas le temps de fanfaronner, de toute manière (même s’il y aurait matière à dire), ne serait-ce que pour la taquiner. Ce n’est ni le moment, ni l’endroit, et l’air gelé qui passe dans ma gorge me le rappelle. On a une petite fille à sauver… seulement, nous ne sommes plus seuls. Le petit éboulement a attiré deux silhouettes que l’on devine dans l’obscurité qui s’installe.

« Tu les as vus ?
- Oui. Des Lougaroc. »

Diurnes, d’ailleurs. Si leurs crinières se font dans la neige, le reste de leur pelage les rend quelque peu reconnaissables… je n’ai pas l’impression qu’ils cherchent pleinement à se dissimuler, cela dit. Je sais que les Lougaroc sauvages, particulièrement quand ils sont en meutes, peuvent se montrer agressifs s’ils se sentent pris pour cible ou que leur territoire est malmené. Vu la situation dans laquelle nous sommes, difficile de savoir ce qu’il en est…

« Il faut les faire partir. On est pris par le temps... »

Dans une autre situation, sans doute qu’on aurait simplement attendu, à ne rien faire, pour montrer que nous n’étions pas des dangers. Seulement, là, chaque minute qui passe fait prendre un risque supplémentaire pour la petite Luce. Il peut se passer tellement de choses… qu’elle soit prise dans un éboulement, ou même encore le risque d’hypothermie, de chute ou des attaques de pokémons sauvages… Il ne vaut mieux pas y penser.

Par réflexe, tandis que Kaya en fait de même, je fais appel à Folk, ses épines lui permettant de se fixer de manière stable dans la neige. De son côté, Kaya n’opte pas pour son Gigalithe, trop imposant probablement (il ne faudrait pas créer un nouvel éboulement), mais pour son Ossatueur, que je n’avais pas eu l’occasion de voir jusque-là. Une fois matérialisé, le duo se met directement en position défensive, tandis que les Lougaroc se rapprochent…

Ossatueur est le premier à agir, lançant son os droit sur l’un des pokémons sauvages, tandis que Folk le rejoint rapidement en faisant claquer ses lianes. La priorité n’est pas de combattre les Lougaroc, simplement de les faire fuir. Parmi les deux Lougaroc, l’un s’avance, comme prêt à en découdre, tandis que l’autre reste en retrait.

« Ce doit être le plus jeune des deux…
- Allez, fais comme ton compère, on vous veut pas d’mal ! »

Plus facile à dire qu’à faire. Voilà que la créature bondit droit devant nous, à l’aide d’une Vive-Attaque, mais un claquement de liane suivi d’un coup d’os le fait reculer, en grognant. C’est un hurlement, dans le lointain, qui achève de le perturber. Le deuxième émet un son et le plus agressif des deux nous jette un regard noir (si si, j’vous jure), avant de s’en aller non sans surveiller ses arrières. On les regarde s’en aller. Cet intermède nous fait perdre du temps mais cela fait le charme (en d’autres circonstances) des interventions en extérieur.

Les silhouettes canines s’éloignent et je regarde Kaya.

« Bon, on est pas plus… » Un son sur la droite m’interrompt. « Attends. »

Je tends l’oreille. C’est comme un jappement.

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(591 mots)

Mission Ranger ; PLPF = 52.

MODÉRATION OFFICIELLE.: