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Santiago Lucci

Santiago Lucci
Coordinateur Alola

C-GEAR
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Mer 16 Aoû - 12:45
S’il n’était pas à fond dans la petite aventure que Masa et lui sont en train de vivre, Santiago aurait pu s’interroger pour savoir par quel miracle la petite trame qu’ils se sont inventés fonctionne aussi bien avec les décors et les salles qu’ils traversent ? Est-ce leur imaginaire qui colle trop bien à l’environnement du dôme ou ce dernier qui s’adapte à leurs mots ? Aucune idée mais tout cela fonctionne parfaitement et Santiago s’amuse, tout simplement. Il est du genre à avoir l’âme au jeu, facile à improviser des animations auprès de ses amis ou le premier à sortir un jeu de cartes dès que l’occasion se présente… mais là, c’est différent, c’est grandeur nature ! Et c’est génial. Alors pourquoi faire les choses à moitié ?

Il est un capitaine de vaisseau et un pilote efficace, avec ça ! Ce jeu d’ombre sur l’écran vis-à-vis de la planète imaginaire l’intrigue un petit peu et Masa comme lui-même le glissent sans mal dans la logique de leur excursion. C’est donc l’Antre des dragons qu’ils vont visiter. « Il n’y a pas de raison, je fais ça tout les quatre matins vous savez, recrue Masa ! » Jouer son rôle de capitaine fort peu modeste est prenant.

Car oui, se téléporter n’est qu’une formalité : Masa sur les talons ils traversent la salle pour se rendre dans la suivante. De l’autre côté, c’est parfait : l’environnement change du tout au tout. Partout de la végétation, des fleurs énormes, des lianes et des fougères gigantesques. Il y aurait de quoi se perdre. Certes, c’est la magie de la VR mais plus le temps passe, plus Santiago se laisse complètement immergé par tout ça. Le réalisme de la chose se renforce brusquement quand, sans comprendre comment, le duo se retrouve à… léviter ?!

Masa pousse un petit bruit de surprise quand le brun essaie vainement de raccrocher ses pieds à la terre ferme, en des mouvements vains. Par réflexe et voyant qu’elle cherche à en faire de même, il agrippe le poignet de la rousse. « Tout… tout va bien. » Il essaie de s’en convaincre parce qu’il faut admettre qu’il ne s’attendait absolument pas à ça. La sensation est étrange et il sait que ce n’est pas purement un effet de réalité virtuelle, ils sont bien en train de léviter.

Par curiosité, il tapote sur le côté de ses lunettes pour désactiver un instant la VR et bouge la tête autour de lui. Oui, ils lévitent, mais il y a une explication à cela : une capacité contrôlée par un groupe de Magnétis et un Magnéton. Il a les yeux ronds un instant mais réactive rapidement la VR, au final, il n’a pas envie de sortir plus que cela de leur aventure, tout cela lui plaît bien. « C’est trop bien fait... » La sensation de voleter, il s’y fait. Faut dire qu’il n’est pas du genre à aimer être tout le temps ancré lourdement dans le sol.

Pas le temps de s’extasier plus car un cri retentit. Un cri sinistre, qui n’a rien de rassurant et qui fait fuir autour d’eux la faune de la planète. « Je sais pas mais je sens qu’on va pas tarder à le savoir. »

Une pop-up surgit devant ses yeux lui demandant s’il veut profiter d’une combinaison anti-gravité. En tant que capitaine, la décision lui revient, seulement Santiago préfère prendre la température de sa recrue. « Ça te propose une combinaison toi aussi ? Je sais pas trop, d’un côté cette sensation de léviter est trooop cool, de l’autre, si t’as le tournis ou quoi faut pas hésiter à le dire. » Tout le monde n’aime pas forcément la sensation de ne plus sentir le sol et de simplement voleter à l’envie. Santiago, lui, il est jamais contre tester de nouvelles expériences, alors forcément que ça le dérange pas.

« Moi j’adore ! Et puis ça va peut-être nous aider pour savoir à quoi on a affaire. » Santiago a toujours eu de l’énergie à revendre, il est du genre à accumuler toutes les bonnes ondes, les bons moments, les expériences folles pour se les rappeler ensuite, dans les moments « moins bons ».

Laissant la rousse prendre la décision qu’elle préfère, il fait un mouvement en avant, ce qui donne l’impression de s’engager dans la végétation touffue qu’il survole aussi en partie. Les lianes s’écartent, les fougères aussi et l’une des branches passe sur son front en relevant ses cheveux en une légère houppette. Lui ne le remarque pas, mais son apparence VR le prend en compte. « J’ai une super idée, recrue Masa ! Et si on allait droit dans la gueule du loup pour en savoir plus ? » En voilà une idée qu’elle est bonne !

« Suivez-moi, j’ouvre la voie. » Il continue alors sa progression, la salle est en longueur, de façon à leur laisser une amplitude de mouvements et après le mélange de fougères hautes et d’arbres énormes, les choses s’éclaircissent un poil. Le cri revient par intervalle régulière, accompagné de bruit peu rassurant. A quelques mètres plus loin, ils peuvent voir des arbres qui tombent dans un bruit sourd. « Ok, je pense que l’on va dans la bonne direction. »

Un court instant, une couleur bleu foncée passe à travers deux arbres et il souffle : « Je crois que nous avons affaire à un Carchacrok. Il vient nous accueillir, comme c’est charmant ! »



(908 mots)



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Masa Kobayashi

Masa Kobayashi
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Jeu 17 Aoû - 16:50
Tous les quatre matins ?
Mes lèvres frémissent inconsciemment et ma gorge me chatouille ; l'envie d'éclater de rire revient en force devant la fanfaronnade de Santiago.
Cela a le don de chasser mes inquiétudes et de m'aider à me préparer mentalement à notre transition qui, j'espère, ne sera que virtuelle.
Les précédentes secousses ont dérangé un tantinet mon estomac ; rien toutefois qui me forcerait à quitter notre monde de découvertes.

L'arrivée brutale dans la jungle, la perte de tout support terrestre...
Tout se déroule ensuite très rapidement.
Mes sens sont bousculés par l'imposition du champ magnétique généré par nos spectateurs invisibles.
Contrairement à mon camarade de jeu, je ne songe pas une seule seconde à vérifier ce qui cause ce dérèglement volontaire de la gravité.

Je me contente de m'accrocher à lui, le laissant volontiers faire de même.
Il y a quelque chose de réconfortant à sentir ses doigts tièdes contre ma peau.
J'inspire profondément.
Entre nous qui flottons tranquillement au-dessus du sol et la créature qui vient de manifester sa présence, je tente de maintenir mon calme - raté - et de ne pas céder à une panique excessive.


- Oui, c'est ce qui m'est proposé. Je dois t'avouer être un peu déboussolée, mais je pense être capable de m'adapter. Nous n'avons pas besoin de cette combinaison. Il me faut juste une minute ou deux.

Le temps de comprendre comment naviguer en altitude sans me retrouver à pirouetter bêtement sur moi-même, sans effectuer le moindre progrès en terme de déplacements.
J'offre un sourire à Santiago lorsque je me sens prête à le relâcher et à récupérer mon autonomie.
Et à redonner vie à mon personnage, duquel je suis brièvement sortie pour lui partager mon ressenti.
J'effectue mes premiers pas aériens avec la grâce d'un insecte dont les ailes seraient rigides et indisciplinées et la scène, d'un point de vue externe, doit assurément être comique.

Lorsque mon interlocuteur mentionne vouloir foncer directement dans la direction du monstre, mes yeux s'écarquillent sous mes lunettes.
Quelle folie !
Et pourtant, je ne peux m'empêcher d'accepter d'un vigoureux hochement de tête.
Depuis quand ai-je peur des dragons ?
Ceux que je croise parfois en montagnes ne me nuisent jamais ; nous coexistons dans l'harmonie et le respect, sans nous affecter.


- C'est partiii ! Que je m'exclame en me propulsant derrière Santiago, à l'aide de mes jambes et de mes bras.

Si j'esquive les premières branches et lianes, je me prends subitement la tête dans un rideau de lichen, aussi fin et désagréable qu'une toile d'araignée.
Dans la pièce où nos corps physiques se trouvent, cela se traduit par un morceau de filet à pêche, suspendu au plafond.
Je m'en dégage après m'être légèrement débattue, puis retrouve le jeune homme.
Nous devenons ensuite les témoins d'une scène horrifiante - du moins, elle relâche en moi les toxines de la peur, et je tente de discerner à travers les arbres et la végétation la source de cette déforestation.
Les cris résonnent et hantent mes oreilles, jusqu'à ce que la voix claire de mon interlocuteur m'en sauve.


- Un carchacrok ! Ne sont-ils pas capables de voler, eux aussi ?

À peine ai-je eu le temps de prononcer ces mots que les arbres devant nous s'écartent et s'écroulent violemment, cédant le passage à un énorme aileron bleu.
La bête semble avoir plongé sous terre, déracinant de ses pattes puissantes les arbres qui s'interposent sur son chemin, ne laissant visible que sa nageoire dorsale.
Et puisqu'il fonce droit sur nous, je m'empresse aussitôt de bouger à contre-sens, hors de sa trajectoire.
L'aileron franchit la distance à une vitesse hallucinante, nous frôlant de peu, et s'engouffre parmi la flore luxuriante.
Un bruit explose loin derrière nous, là où le requin-dragon a disparu.


- Je crois qu'il est sorti de terre.

Le corps qui se redresse de toute sa hauteur, parmi la lisière des arbres, et la tête qui dépasse de la voûte feuillue, en sont la confirmation.
Le pokémon est colossal, plus grand encore que les mythiques titans qui peuplent ma région natale.


- Capitaine, il ne faut pas qu'il nous voie !

Je me demande s'il y a réellement un risque que nous finissions croqués par ses puissantes mâchoires et si cela mettrait fin à nos péripéties intergalactiques.
Si nous jouons sur la subtilité, nous pourrons nous en éloigner sans être aperçus.
Je commence doucement à me mouvoir, cherchant à rejoindre mon capitaine avant de poursuivre notre route dans une direction opposée à celle du dangereux carchacrok.
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Mister MP

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Jeu 17 Aoû - 16:50
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Santiago Lucci

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Dim 20 Aoû - 23:56
Au point où il en est, Santiago a envie de reprendre un jeu auquel il jouait plus jeune, quand il avait le temps, un truc de vaisseau spatial et de batailles galactiques… Ici, le sujet n’est pas tout à fait le même mais il ne peut s’empêcher d’y trouver des similitudes qui viennent alimenter son imaginaire. Cette visite VR du dôme prend plus des allures de jeu en grandeur nature qu'il compte bien exploiter à fond. Alors face à la menace qui avance droit sur eux, il ne compte pas fuir.

À ses côtés, Masa est parvenue à dompter la lévitation qui les maintient toujours dans une position curieuse, mais à laquelle le Lucci finit par s’habituer. Il rend à la rousse son sourire tandis qu’elle accepte sa folie. BEST. RECRUE. EVER. S’il était réellement pilote de vaisseau spatial, il en serait tout autant convaincu.

« Alors let’s goooo ! » Pour accentuer son avancée, il fait mine d’avoir un bras en avant, à la manière d’un super-héros. Il faut dire que c’est pas tous les jours qu’il pourra s’éclater dans les airs, avec une telle liberté de mouvements. Au vu du paysage qui souffre et des cris qu’ils entendent, bien entendu qu’il s’agit de la bonne direction. La seule direction, probablement.

Rien n’est bien encourageant, pourtant. Ni les sons qu’ils entendent ni la sensation de toiles d’araignées et autres petits éléments de décor qui rendent leur progression plus réaliste. Après avoir identifié le dragon, Santiago grimace face au commentaire de Masa. « Ah ? J’ai peut-être oublié ce détail. Faut dire qu’il a l’air si lourd... » Dans la famille Carchacrock, c’est vraiment Papa Carchacrok qu’ils ont tiré. Ou même l’oncle bien en chair qui se lève qu’une fois par mois pour aller se chercher à manger. « Espérons qu’on ne soit pas au menu. », songe-t-il à voix haute.

Tout cela n’a beau être que de la VR, il faut dire que le rendu, en cette salle, est sacrément réaliste ! D’un coup, les arbres s’abattent les uns après les autres et un rugissement féroce s’élève à nouveau. L’aileron menace et les deux humains s’écartent de concert, chacun de son côté, en un mouvement d’esquive. Masa s’avère bien agile en lévitation, désormais, et il faut à Santiago un léger mouvement de bras dans le vide pour correctement se retourner au son d’une explosion et voir que le dragon n’est plus visible.

« Qu’est-ce que… ?! » La disparition de la créature ne dure pas bien longtemps car la tête bleu foncée menaçante et l’immense gueule réapparaissent, dans un aura de colère. « J’espère que ce n’est pas déjà le cas. »

Machinalement, il s’agite sans trop de plan génial en tête, et masse son poignet droit presque par réflexe. D’un coup, une pop-up apparaît avec différentes icônes. « Euuuh... » Quelque chose ressemble à un nuage et sans réfléchir, le voilà qui appuie. Dans la vue VR, alors que Masa est arrivée à ses côtés, un grand nuage de fumée se matérialise devant lui, comme projeté par la paume de sa main. Curieux, il regarde le phénomène et constate que deux diodes dorées sont comme ancrées dans la paume de sa main. Ou ce qui ressemble plutôt à un gant blanc.

« … Y’a des gadgets. Appuie sur l’un de tes poignets, y’a des gadgeeeets ! » La curiosité prend le dessus et, profitant du nuage qui fait écran avec le dragon, il se tourne vers Masa. « J’suis sûr qu’on doit pouvoir faire quelque chose, l’affaiblir ou détourner son attention ou même le capturer ? Je sais pas, faut tester ! »

Alors d’un coup, il appuie sur plusieurs boutons sur son écran. Le premier envoie un truc qui ressemble fortement à un filet de pêche boosté mais inutile, qui est propulsé plusieurs mètres en avant et tombe lentement dans le vide. Un autre accessoire, pourtant, projette comme une balise de détresse droit devant eux, donc sur le dragon.

« Oups. » La fumée se dissipe légèrement et Santiago fait une grimace idiote avant de reprendre sa voix de capitaine « Allez, recrue Masa, ne soyons pas lâche, profitons de nos petits jouets pour défaire notre adversaire ! »



(700 mots)



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Masa Kobayashi

Masa Kobayashi
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Jeu 24 Aoû - 18:28
Je ne me fie ni au poids ni à la stature du monstre ; car si quelqu'un a un jour jugé crucial de mentionner qu'il pouvait prendre son essor, c'est que cette aptitude est potentiellement réelle...
Et hors de question que je demeure bêtement sur place pour le découvrir !
Je me propulse gauchement jusqu'à Santiago et me stabilise à sa droite, avant de me tourner pour faire face au colossal dragon.
Le perdre de vue serait une erreur.

Devant l'hésitation de mon compagnon d'aventures, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter.
Je suis tentée de remuer ma main sous son nez, pour le faire réagir et pour le sortir de cette espèce de transe contemplative ; je suis désormais persuadée qu'il voit quelque chose que mes yeux ne captent pas.
Une nouvelle fonction ?
Des options pour personnaliser notre parcours virtuel ?
Des données terrifiantes sur le carchacrok ?

L'apparition soudaine du nuage de fumée me soutire une exclamation de surprise ; ai-je bien vu ou bien il vient d'être soufflé par l'une de ses paumes ?
Comme s'il était physiquement capable de manifester ce genre de phénomène.
Je dissipe une partie de la fumée en battant du bras, avant de tâter mon poignet, sous la directive de mon capitaine.


- Des gadgets ?

Il a le même entrain, la même énergie survoltée que lorsqu'il s'était retrouvé aux commandes de notre vaisseau spatial.
Moi qui souhaitait jouer sur la prudence et reprendre notre exploration, en nous éloignant du danger...
Santiago est visiblement motivé à employer une approche plus agressive, plus directe, pour nous éviter de finir broyés par les puissantes mâchoires du pokémon sauvage.

Je conserve une moue perplexe jusqu'à voir ce fameux étalage de technologies loufoques se manifester devant mes yeux.
Il y a de tout !
Les icônes sont sous formes de petits dessins simplifiés, faciles à reconnaître, mais certains soulèvent chez moi un million de questions.
Je presse rapidement une série d'options, curieuse de voir si elles se succèderont ou si le choix se bloquera sur le premier confirmé.

Le jeune homme, désormais plus à l'aise avec ses gantelets, en profite pour déclencher les hostilités.
L'idée du filet n'est pas mauvaise, mais il y a un problème de taille.
Littéralement.
Je ne suis même pas certaine qu'il couvrirait ne serait-ce qu'un orteil du carchacrok !
Sans compter la faible distance qu'il parcoure...
Le voilà qui chute et s'entremêle sur un tapis de plantes et de fleurs tropicales, quelques mètres plus loin.

Alors que la fusée de détresse est propulsée dans les airs, mes fonctions s'activent et s'enchaînent rapidement ; j'obtiens un lasso minuscule, un bout de corde d'à peine deux mètres de longueur, puis une paire de lames au métal sombre, presque violacé, et dégageant une aura malveillante à glacer le sang de son utilisateur, puis une...
Une baguette de pain.
Sec et un peu rassi, à en juger par la texture.

Le rugissement tonitruant qui répond au lancement de la balise me fait frémir.
Mais j'agite courageusement ma baguette en direction du dragon, qui vient de se mettre en mouvement.
Il s'avance d'un pas lourd et déterminé dans notre direction, ses yeux luisant de l'éclat du prédateur ayant déniché une proie.


- Capitaine, je suis prête à mener la bataille !

J'appuie sur mon autre poignet, celui qui ne tient pas ma fière épée, et récolte les fruits du hasard.
Je n'ai, pour ainsi dire, pas porter attention aux options qui m'étaient présentées.
Je me trouve affublée d'un pistolet au design complexe et au canon disproportionné ; mon index se positionne instinctivement au niveau de la gâchette, fébrile.
L'expression amusé sur mon visage cache néanmoins une vague anxiété ; en réalité, je suis probablement aussi excitée et curieuse du résultat, de l'issu de cet affrontement inégal, que mon capitaine.

- Feu ! Que je m'écrie avec enthousiasme, tout en pressant la détente.

Plutôt qu'un missile ou une balle comme je m'y attendais, mon arme tire un rayon coloré en direction du carchacrok.
Ce dernier ouvre la gueule, révélant au fond de sa gorge la boule de flammes bleuâtres qui s'y forment, un dracosouffle condensé et crépitant furieusement, mais mon laser le touche avant qu'il ne puisse cracher son courroux.
Rien ne se produit à première vue, sinon qu'il referme ses mâchoires dans un claquement brusque.


- Je crois que ce n'est pas efficace sur... Oh !

Je me suis trompée.
La magie de mon pistolet s'opère graduellement, sous mon regard devenu soudainement moqueur.
Je me retiens tout juste pour ne pas éclater de rire.
Le grand dragon est désormais accoutré d'un large tutu rose, son cou est décoré d'un ruban avec une boucle proéminente et son visage porte les traces d'un maquillage grossier lui faisant perdre toute crédibilité.
Quant à ses cris de guerre et de colère...
Ils sont désormais réduit à des couinements suraigus.


- Je... Capitaine... !

Je cède à l'hilarité, tandis que cette magnifique arme, apparemment à usage unique, disparaît de ma main dans un petit nuage de fumée.
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Mister MP

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Jeu 24 Aoû - 18:28
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Santiago Lucci

Santiago Lucci
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Dim 27 Aoû - 23:44
C’est plus fort qu’eux, bien évidemment. À la découverte des gadgets et des multiples options qui s’offrent à eux, nos deux aventuriers ont le même réflexe : appuyer partout, pour voir. « J’suis sûr qu’on peut trouver de méga-trucs, là dedans ! » Tout à son euphorie, il frétille d’impatience et en oublierait presque la présence de l’imposant dragon qui s’avance, impassible.

Santiago continue à appuyer sur les icônes devant lui et Masa en fait de même. Le résultat ? Un joyeux chaos. Tous les objets et autres possibilités qui s’activent n’ont pas la même efficacité, ni la même raison d’être, cependant. Comme son filet tombé piteusement en dessous d’eux. La fusée de détresse a le mérite d’énerver le dragon qui émet un puissant grognement rauque, qui fait trembler la forêt.

La difficulté, maintenant, c’est d’avoir une vraie stratégie en tête. Tandis que les gadgets de Masa s’activent coup sur coup, Santiago plisse un instant ses pupilles noires pour mesurer l’avancée de leur cible et surtout la distance qui les sépare d’elle. Il n’est plus si loin et la lévitation reste toujours un bel atout, de leur côté. Le mini lasso de Masa semble aussi dérisoire que son filet et ça le fait sourire, mais pas autant que lorsqu’une… baguette de pain se matérialise dans sa main. « Ils ont cru qu’on avait à faire à un Poichigeon ou quoi ?! »

Heureusement, sa recrue a aussi réussi à matérialiser deux lames sombres et badass… « Ça c’est classe, ça nous sera plus utile ! » Il leur faut faire vite, d’ailleurs, car le Carchacrok n’est pas bien patient et ce n’est pas en lui jetant un regard noir qu’il ira bien loin, le capitaine Lucci !

Alors, à nouveau, il appuie sur un peu tout. Un casque de chantier se matérialise, qu’il pose sur sa tête presque inconsciemment, pour continuer à chercher en vitesse et trouver mieux. Une bouée apparaît ensuite et l’entoure à la taille. Il n’ose pas imaginer ce à quoi il ressemble mais n’a guère le temps de l’enlever. Tant que Masa ne regarde pas dans sa direction, il peut encore préserver un peu de son sex-appeal… un tout petit peu. Elle, elle a réussi à avoir un canon énorme et Santiago l’encourage au moment ou elle décide de s’en servir : « Trop bien, recrue Masa, t’es une warrior ! »

C’est à ce moment-là que, de son côté, un bracelet apparaît à son poignet droit. Une bracelet imposant, métallique, et un message devant ses yeux, en VR, lui explique l’utilisation. D’un geste sec du poignet, comme indiqué, il actionne le mécanisme et d’un coup, un énorme jet enflammé apparaît, le surprenant par sa puissance et le faisa,t quelque peu reculer.

« Oh bon sang... c’est trop bien. » D’un mouvement, il l’arrête et relève la tête pour voir que le tir de Masa a parfaitement atteint sa cible, oui, et a transformé l’imposant dragon en… danseur étoile. Le rire de la rousse retentit aux oreilles du brun qui l’accompagne. C’est toute la monstruosité de leur adversaire qui en a pris un coup. Mais… il sait qu’il n’est pas le seul. D’ailleurs, quand sa recrue se tourne vers lui il souffle : « Je sais je sais… ces gadgets mettent un coup à mon charisme, aussi ! Mais, je sais faire… une attaque Flammèche, moi, madame ! »

Pour preuve, il active à nouveau le puissant jet enflammé et lance : « Trouve de quoi l’attaquer à nouveau et avançons-nous, profitons du tutu et que la honte le décime pour l’attaquer ! » Avec ça, si le Carchacrock ne devient pas fou ou rouge de honte, ce sera la surchauffe des flammes qui aura raison de lui… Tant qu’il a toujours son bracelet qui propulse du feu, qu’il désactive le temps de s’approcher, Santiago compte bien l'utiliser.

Il active quand même un autre gadget un peu au pif, car la curiosité est trop grande. Cette fois, dans sa main gauche, c’est un stylo qui apparaît. Il jette un regard derrière son épaule, Masa le suit. Il lui lance. « C’est juste un simple stylo, hein ? Un gentil petit stylo qui ne viendra pas semer encore plus la discorde, hein ? » Auto-persuasion quand tu nous tiens.

Il appuie. D'un coup, du bout du stylo, une énooorme bulle apparaît, puis une autre. Vu qu’ils sont en vol, les deux aventuriers n’ont guère le choix qu’entrer en collision avec. La sensation n’a rien de douloureux puisque les deux bulles éclatent. Deux bulles qui contiennent ce qui ressemble fort à un gaz hilarant.

Oh merde. Il ne leur en faut pas plus pour qu’à nouveau, ils se mettent à rire à grandes larmes, oubliant quelque peu de s’orienter comme il le faut tandis qu’ils avancent toujours plus au niveau du dragon et son tutu. « Ok. Ok. » Santiago veut reprendre son souffle sans y parvenir. « On va.. on va… ahahah ! »

Rien à faire.
Tout ça à cause d’un stylo.
Gadgets des enfers.

S'ils ne trouvent pas une solution, pour eux comme pour la forêt environnante (en proie à un jet enflammé hasardeux), les minutes qui suivent risquent de tourner au cataclysme. Même s'il s'agit de VR. Ça n'empêche rien !



(871 mots)



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Masa Kobayashi

Masa Kobayashi
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Région : Paldea
Jeu 31 Aoû - 18:47
Je crois que j'aurais préféré affronter un pigeon géant qu'un requin-dragon avoisinant les dix mètres de hauteur.
Ma baguette de pain aurait eu son utilité, en sa qualité de délicieux appât, et nous aurais permis de faire diversion ou d'assouvir brièvement l'appétit de notre adversaire.
Je suis attristée de ne pouvoir conserver les armes plus efficaces et élégantes que le jeu me propose, mais c'est ma faute ; la stratégie de sélectionner plusieurs options s'est retournée contre moi.
Du moins, jusqu'à ce que j'obtienne
le gadget par excellence.
L'arsenal suprême.


- Vous l'êtes tout autant, capitaine.

Je lui renvoie le compliment, non sans dévoiler mes crocs en un sourire taquin.
C'est lui, le véritable guerrier, la tête pensante de l'équipe que nous formons.
Il me donne la confiance de guerroyer contre le monstrueux pokémon, ravive le feu dans mes veines, celui de la détermination et du courage.

Lorsque Santiago tombe sur le bracelet lance-flammes, je ne peux m'empêcher d'éprouver un pincement d'envie, d'infime jalousie.
C'est le type d'objet qu'il me faut également pour assurer notre victoire, ou ne serait-ce que pour contrer les potentielles attaques dévastatrices de notre ennemi.

Seul bémol, la jungle risque d'en pâtir.
Nous sommes dans un environnement fragile, hautement inflammable.
Une perte de contrôle et le tout partira en fumée.

Je pose un regard brillant sur mon interlocuteur, entre deux vagues de rire cristallin, curieuse de voir comment il parviendra à manier son nouvel accessoire sans brûler les feuilles et les lianes.
Peut-il ajuster la portée et l'intensité ?

Le fil de mes pensées s'interrompt en voyant la tenue qu'il arbore désormais.
Ou du moins, des morceaux additionnels qu'une sélection hasardeuse lui a affublé.
Même avec un accoutrement ridicule, le jeune homme préserve un charme indéniable - et cela s'accentue par le fait qu'il assume pleinement le contraste de la bouée et du casque avec ses vêtements aux couleurs déjà criardes et extravagantes.

Je coince ma baguette sous mes bras, le temps de soulever mes lunettes VR et d'essuyer le coin de mes yeux larmoyant.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas ri autant, à gorge déployée, sans que cela n'implique ma propre maladresse.

Je reprends ensuite mon arme en main, en la pointant en direction du carchacrok.
Je garde mon bout de pain pour le corps-à-corps ; sait-on jamais, une miette avalée de travers pourrait très bien mener le dragon à sa perte.


- Sa colère risque d'être difficile à apaiser. Voyons voir ce que ce petit bijou a dans le ventre. Que je chantonne avant d'appuyer sur une nouvelle touche virtuelle.

Tandis que le jeu puise dans ses ressources pour me fournir l'équipement dont j'ai besoin - ou qui me sera aussi utile qu'une chaussette trouée -, je m'assure de suivre mon capitaine afin de me rapprocher de notre cible commune.

- Il m'a l'air bien normal comme stylo. C'est pour écrire notre testament ? Je tente une blague un peu plus obscure, même si je sais intérieurement que nous ne risquons rien. Oh... AH !

Je ne m'attendais pas à voir une bulle se former au bout de l'inoffensif stylo, ni la suivante.
Elles nous percutent de leur délicatesse aérienne et éclatent dans un
pop ! à peine audible.
Je sens quelque chose chatouiller mes narines et qui me fait éternuer.

Cela déclenche l'apparition de ma nouvelle trouvaille, soit des jambières en cartons avec des pointes en mousse.
Parce que l'offense c'est bien, mais la défense, c'est mieux !

Puis, l'envie irrésistible de rire m'oppresse la gorge et je ne peux y résister.
Je ris, ris, ris...
Emportée dans le même élan que Santiago.
J'ai mal aux joues, à mes mâchoires, mais cette bonne humeur contagieuse n'a pas forcément un effet néfaste.

Puisque notre adversaire n'attendra pas que nous nous calmions, j'essaie de le provoquer, de le mettre en déroute en lui balançant ma baguette de pain de toutes mes forces.
Mon rire redouble lorsque je constate qu'elle agit comme un boomerang plutôt que ma déduction initiale d'épée émoussée - et croustillante - et qu'elle vient percuter le carchacrok au beau milieu du front, avant de revenir dans ma direction en tournoyant.
Je la rattrape de justesse en tendant un bras secoué de spasmes d'hilarité, avant de souffler par le nez.
L'odeur de roussi qui m'agresse aussitôt brise une partie des effets du gaz et me ramène à moitié sur terre.


- Attention, capitaine !

Je pouffe à moitié, mon rire se coinçant dans ma gorge en un petit hoquet.
Un arbre est devenue la proie des flammes qui, elles, commencent déjà à se répandre.
Leur présence semble irriter le dragon.
Mettre le feu à son habitat naturel n'est pas une bonne chose.


- Je... Allons, je vais essayer...

Je rigole bêtement en cherchant une alternative pour sauver la flore du brasier naissant.
J'appuie sur l'icône d'un parapluie et me retrouve armée d'un grand parasol, un peu encombrant et plus difficile à manier.
Je ne souhaite pas frapper mon camarade par mégarde - même s'il ne risque de rien sentir, au bout du compte.


- De la pluie... Du vent... Il faut quelque chose pour éteindre !

Et qui affecterait notre adversaire par le fait même.
Je m'active gauchement, brandissant à deux mains le manche de métal, en espérant que le tissu ne se déploie pas immédiatement.
Le cachacrok pousse un grondement rauque, remis de ses propres émotions suite à son nouvel accoutrement, et lève une patte menaçante, son aileron-lame s'illuminant d'un éclat turquoise.
Mon écran personnel n'affiche pas la possibilité d'actionner le pouvoir en me synchronisant avec un autre joueur, mais Santiago, lui, le verra peut-être...

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Mister MP

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C-GEAR
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Jeu 31 Aoû - 18:47
Le membre 'Masa Kobayashi' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé 12 faces' :
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Santiago Lucci

Santiago Lucci
Coordinateur Alola

C-GEAR
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Messages : 574

Région : Alola
Dim 10 Sep - 23:46
Dans cette aventure, tant de choses sont étonnantes et improbables. Affronter un Carchacrock menaçant, vêtu d’un tutu, quand on a soi-même une bouée autour de la taille, un style à gaz hilarant dans une main, un véritable lance-flamme dans l’autre. Une expérience qui ne se décrit pas. Une fois de plus, il se dit que s’arrêter pour profiter de cette attraction, en bon touriste qu’il est, était une excellente idée !

Ne serait-ce que pour les bonnes tranches de rire avec Masa ! Naturelles ou provoquées par ce stylo sorti de nulle part (réellement nulle part). Elle rit autant que lui et déclenche même l’apparition soudaine de jambières à pointes ? Plus rien ne devrait étonner le Lucci qui repart malgré lui dans un grand éclat de rire. À s'agiter ainsi, le duo ne maîtrise rien de sa progression vers l’imposant dragon, toujours dans son tutu, qui doit certainement le prendre pour lui et ne pas apprécier qu’on se moque ainsi.

Masa arrive à reprendre contenance et lance la baguette avec l’énergie de l’euphorie, Santiago la regarde faire avant de se stabiliser et d’actionner son stylo magique, espérant peut-être que l’une des bulles aille s’éclater sur leur cible. C’est sans doute vain (le dragon est-il seulement capable de rire ?) mais il ne perd rien d’essayer. Un train de quatre bulles part et entre deux rires le brun souffle avec sa bouche, à grand bruit, comme si cela allait accélérer leur descente vers le Carchacrok. « Allez les bubulles, allez ! »

Il s’agite et active son gadget lance-flamme presque malgré lui. Entre deux rires, difficile d’être précis et le feu frôle des arbres au passage sans qu’il ne réalise vraiment, trop occupé à suivre la baguette et les bulles du regard.

Celles-ci finissent par arriver sur leur adversaire (preuve qu’il n’est plus si loin), la baguette frappe le pokémon en son front, tandis que les bulles s’éclatent sans résultat, semble-t-il. S’il aurait matière à être déçu, Santiago répond par l’hilarité au rire voisin de sa recrue, car personne n’aurait cru qu’une baguette de pain puisse faire mouche ! Ne serait-ce que pour atteindre l’ego du pokémon. « Ahah ! Lanceuse de baguette pro ! »

D’autant que la baguette revient d’elle-même, tel un boomerang. Santiago observe la rousse qui la récupère quand le « Attention » le déstabilise un poil et l’extirpe un peu de son euphorie pour regarder sur le côté. En effet, le feu a pris, par sa faute, et dans un coin de son esprit qui se détache peu à peu du rire, le brun ne sait pas ce qu’il doit en penser. Ce n’est pas une « vraie » forêt, non ? Cela n’enlève rien au fait que voir des arbres dont les branches partent en fumée lui fait mal au cœur, car tout paraît si réaliste, à commencer par l’odeur qui monte à leurs narines.

« Je... » Le duo passe d’un sentiment à un autre, maintenant secoué par le résultat de leur – de son – hilarité. « Mince... » La rousse est plus prompte à agir, cette fois, tandis que le regard du Lucci va de la forêt au dragon qui rugit toujours plus. Un énorme parasol se matérialise au-dessus de Masa et il s’active à son tour en faisant un signe de la main pour parcourir les icônes qui se succèdent sur sa vue VR. Une corde à sauter, une montre, une bougie… rien qui ne lui fasse tilt. Mais un nouveau grondement le pousse à lever les yeux, constatant que cette fois, le dragon est face à eux et sa posture ne laisse aucun doute. Son aileron est illuminé, son regard mauvais, et Masa tient de toutes ses forces le manche de son parasol de fortune.

« Bon sang... » Un second cri et une attaque matérialisée en une boule lumineuse bleu sombre va droit sur eux. Par réflexe, il s’accroche au manche tout comme Masa, ils n’ont pas le temps de s’éloigner. Et au moment où il agrippe ses mains sur le métal, une fenêtre arrive simultanément sur sa vue VR comme pour celle de sa voisine, affichant « Synchroniser la défense ? ». Et lui qui hurle « Oui ! Faut faire oui ! ». La rousse le sait sans doute, car soudainement, c’est tout le parasol qui se retrouve comme doublé d’un revêtement en un métal épais et brillant, que Santiago serait bien incapable d’identifier.

Une barre de synchronisation s’affiche le temps d’un cillement et quand l’attaque atteint le parasol qu’ils tiennent tous deux à bout de bras, un « boum » sourd et puissant retentit, tandis qu’une violente vibration se répand dans leur bras, sous le choc. Puis un autre bruit, sourd, se fait entendre ensuite, accompagné d’un cri rauque. Sur la vue VR, le message « Bouclier miroir activé » est désormais lisible.

« Euuuh... » lentement, ils abaissent le parasol et quand ils peuvent à nouveau voir ce qui se passe devant eux, une évidence : le Carchacrok semble KO, à en croire la masse sombre allongée entre les arbres, qui n’en finissent pas de souffrir, entre ceux qui ont ployé sous son poids et les autres, un peu plus loin, qui brûlent.

« On l’a mis KO ? » Il pose la question dont la réponse est pourtant évidente. « Je verrai plus les parasols de la même façon ! » L’objet ayant fait son office, le voilà d’ailleurs qui se dématérialise entre leurs mains. « C’est trop bien cette histoire de synchronisation ! »

Oui, mais ça n’aide en rien la forêt qui brûle. Il ne réalise même pas que son bracelet Lance-flamme a lui aussi disparu de son poignet. « Le feu, faut qu’on trouve un truc pour le feu ! » Il reprend sa quête entre les icônes quand une autre fenêtre apparaît « Voulez-vous capturer le dragon ? ». « Le capturer ? Oh, j’imagine que cela peut faire une belle trouvaille pour le capitaine Lucci et sa nouvelle recrue ! » Et puisque la question est posée, il clique machinalement sur « Oui ».

« On pourra faire jaser tous les autres équipages, nous on a capturé l’un des hôtes de l’Antre des dragons ! » Il dit ça en jouant son rôle, quand une lueur se matérialise qui « entoure » le pokémon toujours sonné et « l’aspire », comme le ferait une grosse pokéball. Un message de confirmation apparaît ensuite. « Cible capturée. » Et dans le même temps, dans un puissant aura lumineux, tout le décor autour d’eux et leurs tenues de cosmonautes reviennent à la normale. Plus de forêt en proie aux flammes, plus de bouée ni d’odeur de fumée.

« Oh. J’imagine qu’on a gagné la bataille ? » Il semblerait, car un signal de lumière les invite à se rendre sur la droite, dans ce qui ressemble à une nouvelle salle. « Allons-y, Masa, voyons ce qui nous attend ! » Il a le poing levé, intérieurement soulagé que la forêt ne soit pas partie en cendres sous ses yeux, et prend la direction de ce qui ressemble à un tunnel, une entrée en rond, allant vers un autre endroit. Le tunnel est éclairé par de petites loupiotes projetant une lumière bleue à intervalles réguliers. C’en est presque hypnotisant.



(1212 mots)



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Masa Kobayashi

Masa Kobayashi
Dresseur Paldea

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Région : Paldea
Mar 26 Sep - 17:21
Entre les bulles jubilatoires, le pain boomerang et le dangereux lance-flammes, l'immense dragon ne connaît aucun moment de répit.
De son point de vue, nous sommes certainement le duo de moucherons le plus agaçant, le plus énervant de l'histoire de sa planète.

Mon rire finit par se coincer dans ma gorge lorsque la jungle commence à s'embraser.
Même si je sais pertinemment qu'elle n'est pas réelle, que ce ne sont que des éléments programmés, que des images qui disparaîtront à la seconde où nous retirerons nos lunettes, mon cerveau a du mal à enregistrer l'information.
J'ai peut-être atteint ma limite.

Mes mains se resserrent plus fermement sur le manche de métal de mon parasol, dernier objet matérialisé par les bons soins de ce jeu immersif.
Un coup d'oeil de biais me confirme que Santiago est lui aussi à la recherche d'une arme adaptée à nos besoins, soit de survivre à une attaque de la part du carchacrok.
Les effets des bulles se sont dissipées.
La scène est désormais aussi alarmante que terrifiante, et c'est un couinement de frayeur qui m'échappe lorsque je vois la boule crépitante qui file dans notre direction.

Dans le feu de l'action, le jeune homme joint ses forces aux miennes ; nous soulevons ensemble notre atypique bouclier et sans y réfléchir davantage, j'accepte cette option de défense synchronisée, que je perçois comme notre seul moyen pour tenir le choc.
Le parasol se déploie, s'affine d'un revêtement métallique.
Je ferme les yeux par réflexe et rentre la tête dans mes épaules, pressée contre mon partenaire d'exploration.

Le vacarme qui s'en suit, couplée à la vibration qui se réverbère dans mes bras, me soutire une grimace ; c'est cependant le cri rauque et guttural, presque agonisant, qui me fait sursauter et rouvrir brusquement les paupières.
Quelques battements de cils suffisent pour que ma vision se rajuste au décor, à temps pour voir le message.
Bouclier miroir activé.
Devant l'inquiétant silence qui s'est installé, je m'empresse d'aider Santiago à d'abaisser notre gadget.


- Je ne sais pas comment c'est possible, mais... Oui ? Le parasol ayant loyalement servi notre cause, il se désagrège en une pluie de pixels et disparaît. Je secoue mes mains, pour chasser les derniers fourmillements qui agressent mes doigts, avant de jeter un regard sur la flore qui continue de brûler. C'est un problème qu'il nous faut régler, et vite. Si ça se trouve, nous aurions pu nous synchroniser dès le départ ! Pour éteindre le feu, peut-être ?

Mais ma baguette de pain n'est plus ; elle est retournée dans les limbes des objets usés, dans cette partie de l'inventaire inaccessible.
Elle me manquera, cette petite.

J'arque un sourcil en entendant la question suivante, répétée par mon capitaine.
Je suis perplexe, mais excitée à l'idée de rajouter le monstre dans notre arsenal.
Ou comme nouveau membre d'équipage.
Cette pensée me fait rire un peu.


- Nous serons les chasseurs de trésors les plus craints et les plus respectés de toute la galaxie !

Je le laisse procéder à la capture, chose qui s'avère plus simple que je ne l'avais imaginé.
Pas de pokéballs géantes, à lancer à bout de bras ; seulement un éclat lumineux et un phrase de confirmation.
En soi, cela leur évite de manquer la cible ou de perdre du temps.
En conséquence de notre action, un changement s'opère autour de nous.
Cela m'attriste de voir la jungle disparaître, mais cela met fin instantanément à l'incendie qui la gruge.
Je soupire doucement avant de hocher la tête.
Bataille gagnée, nouveau défi à relever.
J'offre à Santiago l'un de mes plus beaux sourires.


- En avant !

Et nous nous engageons dans ce tunnel, avec l'assurance d'un imbattable duo.
J'observe le clignotement des loupiotes, leur couleur ayant inconsciemment un effet apaisant.
Les teintes froides sont mes favorites.
Tandis que nous avançons, je me sens descendre.
La gravité semble reprendre son dû, maintenant que nous avons quitté la salle aux magnetis, et bientôt nos pieds retrouvent le confort du sol.
Je suis obligée de me servir d'un mur, le temps de me réhabituer à cette pesanteur qui nous avait été retirée lors de notre arrivée sur l'Antre des dragons.


- Des jambes, ça s'oublie vite. Je lance cette remarque avec humour, avant de tenter un premier pas sans support, puis un second. Voyant l'expérience être concluante, je me prépare à reprendre notre route. Je serais curieuse de demander aux organisateurs comment ils s'y sont pris. C'était vraiment cool.

Le tunnel sombre finit par déboucher sur un lieu tout aussi peu éclairé ; en réalité, il fait nuit, et de l'horizon jusqu'au sommet du plafond, il n'y a que cette vaste voûte étoilée.
Au niveau du plancher, s'étendant sur quelques mètres, une plate-forme rocheuse, recouverte par une fine poudre blanche que je reconnais comme étant de la neige.

Je m'approche de la délimitation et baisse les yeux pour mieux observer le tout.
Une sensation de vertige m'assaillie violemment et j'esquisse un mouvement de recul.
Nous sommes au sommet d'une pic montagneux, excessivement haut et isolé, si l'on en croit la découpe des corniches et des plateformes rocheuses voisines qui apparaissent désormais dans la lointain.
Mais puisque l'éclairage n'est produit que par le ciel et ses astres, cela reste difficile à juger.


- Ça me rappelle un peu ma planète d'origine, capitaine.

Je lève la tête vers la myriade d'étoiles, à la recherche de constellations familières.
Mais évidemment, dans ce secteur de l'univers, tout m'est inconnu.
Je remarque cependant, au bout de quelques instants d'observation, du mouvement.
Comme si les étoiles se détachent de cette toile de fond et commencent à s'avancer vers nous, à s'agglutiner en un corps céleste - littéralement.


- Un autre dragon !

Un draïeul solitaire, plus grand encore que le carchacrok.
Il nous fixe, nous épie.
Nous juge peut-être.
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Santiago Lucci

Santiago Lucci
Coordinateur Alola

C-GEAR
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Messages : 574

Région : Alola
Sam 23 Mar - 19:07
Si l’affrontement du Carchacrok a prouvé quelque chose, c’est bien qu’à deux on est plus forts. Les deux aventuriers se retrouvent maintenant avec un trophée de choix dans leur arsenal. Aucune idée de s’ils pourront en faire quelque chose mais ce qui est sûr c’est que cet affrontement était épique ! La remarque de Masa rejoint d’ailleurs une question que le Lucci se pose, désormais. « Ouep, peut-être que tout aurait pu se faire plus rapidement. » Est-ce l’idée sous-jacente de l’attraction ? Difficile à dire, pour Masa et lui c’est le hasard le plus total qui les a fait se rencontrer et accepter de progresser ensemble.

Il regrette pas cela dit, sa recrue dégage quelque chose de très cool. « On le saura ! » Car la visite, le jeu, l’aventure (comme vous voulez) n’est pas terminé. « Les montres n’ont qu’à bien se tenir ! » Il bombe le torse, pas peu fier, toujours dans son rôle de capitaine intrépide et clairement pas modeste.

Une nouvelle fois, Masa prouve qu’elle s’amuse autant que lui dans tout ça car c’est avec un grand – et joli – sourire qu’elle prend les devants pour s’engouffrer dans le tunnel menant à la prochaine salle. Le passage est très classe avec son éclairage et fait comme une transition entre les deux pièces, permettant aux yeux de s’acclimater maintenant à une certaine obscurité.

Tout comme Masa, Santiago se doit de reprendre pleinement l’usage de ses jambes, et cela le déstabilise un moment. Comme elle, il doit s’agripper à une espèce de barre horizontale qui semble suivre le passage (les concepteurs ont pensé à tout !) et cela l’aide à s’habituer à nouveau à son propre poids. « Clair, c’était si chouette comme sensation ! » Il aurait bien aimé rester un peu plus longtemps dans les airs.

Progressivement, ils passent d’une lumière chaude (surtout si on prend en compte le feu de forêt) à quelque chose de plus froid, jusqu’à atterrir dans un décor nocturne, étoilé. La différence est nette et ils arrivent dans une zone légèrement enneigée. Masa est la première à s’approcher sur la plate-forme et le Lucci la suit, ne pouvant s’empêcher de regarder au-dessus de lui, cette voûte céleste superbement étoilée. « J’aime trop ça... » murmure-t-il presque pour lui-même.

Il en oublierait presque de regarder devant lui mais rejoint quand même sa comparse qui a un léger mouvement de recul. Il s’avance comme elle et comprend mieux : ils surplombent tout un décor que l’on devine comme étant une montagne enneigée et des plateformes rocheuses en plusieurs endroits, eux-mêmes perchés au sommet. « Ça aussi, c’est beau. » Comme si dans cette attraction ils avaient cherché à en mettre plein les yeux aux participants. Faut dire, ça marche.

« Votre planète d’origine, recrue Masa ? Dites m’en plus ! » Ce rôle l’amuse et son ton est suffisamment amusé pour que la concernée comprenne qu’elle n’est pas obligée de lui répondre. Lui, il est n’est clairement pas un habitué de la neige. C’est même tout l’opposé.

Tranquillement, le duo prend le temps de s’imprégner de ce décor, lorsque la jeune femme est la première à déceler un mouvement. Santiago tourne la tête dans la même direction et ouvre des yeux ronds. « Woh. » Dans le vide étoilé, une forme se détache : un dragon. Et pas n’importe lequel. « Un Draïeul ! »

Et il sait de qui il parle, son oncle en possède un. Mais celui qu’il a devant les yeux n’a rien à voir, sa couleur est plus sombre, plus inquiétante, et surtout… « … il est immense ! »

Par réflexe, il fait un pas en arrière. La créature les observe comme pour les jauger, et soudain, un léger vent se lève, pas trop fort, juste de quoi souffler quelque peu à leurs oreilles.

Puis, sur la vue VR, une fenêtre s’affiche, pour nos deux aventuriers : « Voulez-vous capturer le dragon ? ». C’est la même question que toute à l’heure, avec le Carchacrok, formulée de la même manière, seulement… « Euuh… le capturer ? On vient d’arriver. » Avec le précédent dragon, ils ont dû mener une bataille épique, mais là, la créature ne paraît même pas agressive, dans l’immédiat. « Hum, il nous a rien fait. » D’un côté, il y a l’ego du redoutable capitaine, mais de l’autre… « J’sais pas, c’est bizarre, non ? »

Il attend de voir ce qu’en dit sa recrue avant de finalement opter pour appuyer sur le bouton « Non ».

« On va bien voir. »

La fenêtre disparaît et d’un coup, une petite boule, comme une flamme dans les airs, surgit. Une boule de lumière qui flotte et permet de mieux visualiser le dragon. Celui-ci a un mouvement de vol circulaire avant qu’une voix, grave, résonne. « Bon choix. La violence est rarement la bonne solution. »

« Ah, yes, on a eu du flair ! »

Puis le dragon se stabilise dans les airs et poursuit : « Si vous répondez juste à mes énigmes, je vous laisserais simplement passer. »

Santiago grimace et se tourne vers Masa. « Erf. Des énigmes… j’espère que t’es douée à ça, recrue Masa ! » Parce que lui… on va dire que ça dépend.

Il y a un petit temps, comme pour laisser aux aventuriers le temps de se faire à l’idée, puis la voix reprend : « Je suis toujours en avant, mais ne regarde jamais en arrière. Qui suis-je ? »



(910 mots)



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