Une nounou pour les boubous

Inscrit le : 13/11/2021 Messages : 608 Région : Galar

▬ Les meilleurs tu dis ?
▬ C’est ce que dit la brochure sur les pensions de la région, en tout cas.
▬ J’espère. Je n’aimerai pas retrouver Cassiopée et Pollux tout triste quand nous reviendrons.
▬ Moi non, mais en attendant, tu vas me faire le plaisir d’enfiler cette cravate.

Castiel gloussa à l’attente de ce mot. Ce n’était clairement pas un homme à crevette, encore moins de l’attirail qui allait avec, à savoir un costume de soirée. L’élégance, s’il n’y avait pas eu Clara dans sa vie, aurait très certainement gardé une place parmi les concepts abstraits pour le dresseur. Mais voilà, la vie n’était certainement pas là pour lui faire de cadeaux, et il savait pertinemment qu’il n’aurait pas pu y échapper bien longtemps.

D’autant que cette fois, il avait encore moins de chance d’y échapper. Cette année, les parents Laputa, originaire de Rivamar et y résidant toujours, allaient fêter leurs soixante ans respectifs, de même que leurs quarante ans d’amour inconditionnel que même le jeune homme trouvait parfois un peu trop niais. Quelque part, il savait d’où provenait la conception d’amour de sa femme. Malheureusement, au-delà de cette joyeuse nouvelle, la famille Laputa étant une famille extrêmement riche et reconnue – dans le monde de la mode, mais passons les détails superflus -, il était évident qu’une fête aussi importante était synonyme d’opulence bourgeoise.

En bon coach sportif à peine diplômé, il était évident que Castiel passait pour un moins que rien, et déjà que les parents Laputa n’étaient pas les plus enjouées à ce que leur fille se pacse avec un homme comme lui – malgré toute leur bienveillance, il avait toujours senti un malaise certain à leurs côtés -, il ne souhaitait pas en plus leur donner toutes les raisons qu’ils avaient fait le mauvais choix de ne pas empêcher leur relation, de même que celle entretenue avec Hazel. D’ailleurs, Castiel était même là pour deux, son informaticien ne supportant pas les réunions mondaines de ce genre et s’étant désisté pour éviter de provoquer une catastrophe, obligeant involontairement son homme à devoir assumer pour lui aussi.

▬ Arrête de stresser, tu sais que mes parents t’aiment même s’ils ne le disent pas. Tu es très beau comme ça, ils vont adorer.
▬ Si tu le dis.

Il savait que Clara ne disait pas cela dans le vent. L’autre raison derrière l’acceptation de leur liaison était que malgré la différence de classe sociale, Castiel était très proche des parents de sa moitié. C’était d’ailleurs une des raisons principales au fait qu’il ne souhaitait pas les décevoir : il s’agissait d’un lien fort qui, indirectement, maintenait le fil qui rendait leur propre liaison possible. Un équilibre qu’il espérait ne jamais briser. Mais du coup, il n’avait pas pu s’empêcher de stresser. D’oublier des choses. De faire ses tâches à la dernière minute. De les forcer à partir en trombe.

Pour finalement se rendre compte qu’il n’avait demandé à personne de s’occuper des petits derniers de l’équipe : Cassiopée, une Gobou très mature pour son âge, et Pollux, un Mastouffe câlin. Car s’il allait pouvoir compter sur la présence de Sirius et Maïa pour ce passage sur Sinnoh, et que le reste de l’équipe pouvait tout à fait se débrouiller seul ou compter sur Hazel sur place – à l’instar de Mipha partie en un pèlerinage mystérieux -, dans le cas du duo, Castiel n’avait pas encore pu les éduquer suffisamment pour s’assurer qu’ils soient pleinement indépendants.

Alors c’est en catastrophe qu’ils avaient dû partir à la recherche d’une pension pouvant accueillir des Pokémon encore un peu jeune sans que cela ne dérange. Malheureusement, beaucoup de ces pensions jouant surtout sur de l’éducation et de l’apprentissage, cela limitait grandement les possibilités. Mais heureusement, lors d’un passage sur Floraville, le couple finit par tomber sur une petit brochure de pension, « Les Eoliennes », faisant autant office de pension d’apprentissage que de gardiennage de Pokémon pour qu’ils puissent tout de même jouer et s’amuser en l’absence de leurs dresseurs – et, comme présenté, était décrite comme la meilleure pension de la région.

Voilà donc pourquoi Castiel et Clara, main dans la main, furent déposés à l’entrée des lieux pour y déposer le duo de Pokémon afin qu’ils soient entre de bonnes mains. Et à première vue, rien ne semblait faire croire qu’ils faisaient le mauvais choix – d’autant que la guide touristique en ville n’avait cessé de leur en faire l’éloge sans raison particulière, comme si elle était habituée à faire appel à leurs services. C’est donc plutôt confiant qu’ils vinrent toquer à la porte d’entrée principale, offrant leur meilleur sourire lorsqu’on vint leur ouvrir la porte.

▬ Bonjour ! Je m’appelle Castiel Lee et voici ma femme, Clara Laputa. Nous souhaiterions savoir s’il serait possible de vous déposer certains de nos compagnons pour un court séjour de gardiennage et de « détente », comme décrit sur la brochure de votre pension ?

Clair, net, précis. Le dresseur chassa rapidement les gouttes de sueur trahissant son stress. Après tout, malgré son état, ils étaient tout à fait dans les temps et auraient largement de discuter avec les employés des lieux, pour autant que cela ne s’éternise évidemment pas …

Oy o/ Comme convenu, je te dépose Griknot S et Kaimorse S pour les monter tous les deux niveau 60, ce qui donne :

Griknot S : 14 > 60 = 4080 Pk$
Kaimorse S : 6 > 60 = 4320 Pk$
Total : 4080 + 4320 = 8400 Pk$

De plus, comme précisé, je viens déposer quelques deniers pour apprendre des CS, comme suit :

Coatox S : Coupe & Eclate-Roc = 100x2 Pk$
Griknot S (une fois évoluée) : Surf & Force = 100x2 Pk$
Mastouffe : Surf & Force= 100x2 Pk$
Gobou : Surf, Cascade & Force = 100x3 Pk$
Dracaufeu S : Eclate-Roc & Anti-Brume = 200 Pk$
Corvaillus S : Vol = 100 Pk$
Total : 200 + 200 + 200 + 300 + 100 + 100 = 1100 Pk$

Pour un total tout confondu de 9500 Pk$, comme confirmé en pv ~ Je t’envoie les sous, merci à toi o/

Une nounou pour les boubous

Topic client - Castiel Lee

Il s’agissait, pour Carter, d’une journée comme une autre. Il était allé aider à la tournée d’alimentation matinale à la pension, avant de passer aux soins des divers pokémons. Il aidait là où il était demandé, en fonction des éleveurs l’entourant. Il tenait à faire de son mieux, maintenant qu’il n’était plus un simple stagiaire mais un véritable auxiliaire de pension. Il travaillait pour obtenir son deuxième ruban de coordination afin de pouvoir prétendre à la formation pour devenir éleveur. Régis lui avait expliqué que sa place serait gardée aux Éoliennes et qu’ils seraient ravis de le compter parmi eux en tant qu’éleveur. Tout le monde l’encourageait à la pension car, chaque jour, il démontrait sa passion et son application. Carter avait fait sa place, et il s’y sentait bien. Cependant, puisqu’il n’était pas encore éleveur – à la différence des autres – il n’avait pas les mêmes tâches. Ou tout du moins le volume horaire des diverses tâches n’était pas le même. Carter passait beaucoup plus de temps à l’accueil que les autres, notamment, et cela pouvait lui peser par moments. Il n’était pas là pour attendre derrière un comptoir mais pour s’occuper de pokémons, mais il se réconfortait en se disant qu’il devait en passer par là le temps de devenir véritablement éleveur. Dans ces moments-là, sa Givrali vient souvent se frotter à ses jambes, voire même sauter sur ses genoux. Cela a le mérite de lui faire retrouver le sourire presque immédiatement. C’est aux côtés du type glace qu’il a découvert le goût de l’effort et s’est forgé cette capacité à pousser au travers de la difficulté.

Lorsqu’il entendit frapper à la porte d’entrée, Carter redressa immédiatement la tête. « Allez Yuki. » Il ne fallut pas davantage pour que la Givrali comprenne l’ordre donné et bondisse délicatement pour retrouver le sol. L’auxiliaire de pension se leva alors de sa chaise, pour aller accueillir la personne entrant dans la pension. Ou plutôt les personnes, puisqu’il en découvrit deux de l’autre côté de la porte. Un homme et une femme. Il sourit. « Bonjour, bienvenue aux Éoliennes. » Presque aussitôt, l’homme face à lui expliqua la raison de leur venue. Au moins les choses étaient parfaitement claires, des pokémons pour un programme détente. « Bien sûr, suivez-moi à l’intérieur. » Avant toute chose, Carter avait appris à être un bon hôte pour les visiteurs et les potentiels clients. Après avoir refermé la porte derrière le couple, il revint vers le comptoir en bois massif. « Si ça ne vous dérange pas de patienter quelques instants, je vais chercher un éleveur disponible pour s’occuper de vous. » Presque aussitôt, il repassa de l’autre côté du comptoir et disparut derrière une porte. Dans le hall, il ne restait plus que la Givrali, docilement assise, observant ces deux humains qu’elle n’avait jamais vus. De son côté, Carter remontait le couloir jusqu’au bureau du patron, il toqua avant d’entrer.

« Régis, on a un couple qui voudrait déposer des pokémons à la pension pour un programme détente. » L’éleveur leva le nez de ses factures. « D’accord. » Le quarantenaire ne bougea pas, ce qui interrogea son employé. « Je vais prendre le relais à l’accueil, le temps que tu t’occupes d’eux. » Carter resta stupéfait. « Mais… » Il ne s’attendait vraiment pas à ce que cela prenne une telle tournure. « J’ai jamais fait ça ! » Un léger soupir échappa à Régis tandis qu’il se levait. Il se savait bourru, mais il avait à cœur de pousser l’auxiliaire vers davantage de responsabilités. « Il faut bien une première fois à tout. » Il adresse un sourire rassurant, sauf que cela ne suffit pas à rassurer Carter. « Tu as répondu un certain nombre de fois au téléphone pour des renseignements, tu nous as quasiment tous accompagnés lors de ces entretiens. Tu sais ce qu’il faut faire. Dans le pire des cas, je serai juste à côté. » Carter ne pouvait pas lutter, et il le savait. Le patron avait décidé de le jeter dans le grand bain, et s’il y avait bien une personne difficile à faire changer d’avis, c’était lui. Alors l’auxiliaire accepta son destin, non sans appréhension. De toute manière, ils ne pouvaient pas rester là à attendre indéfiniment : des clients les attendaient.

De retour dans le hall d’entrée, ce fut Régis qui prit immédiatement la parole. « Bonjour messieurs dames. Je me présente : Régis Perrier, propriétaire de la pension. Je vous laisse entre les mains de Carter, c’est lui qui s’occupera de vous aujourd’hui. » A ses côtés, le jeune homme réalisa alors qu’il ne s’était pas introduit auprès des deux personnes. « Mes excuses, je me rends compte que je ne me suis pas présenté… Je suis Carter Pines, auxiliaire de pension aux Éoliennes. » Certes, cet oubli ne l’aidait pas à se mettre en confiance. Pour autant, Carter connaissait l’adversité, il connaissait le stress et la pression, il savait comment gérer tout cela. Petit à petit, le trouble se dissipait, et l’auxiliaire retrouvait pleinement son professionnalisme. « Je vous invite à me suivre. » Sur le côté de la pièce, il y avait une porte qui menait à un bureau – anciennement celui de Nessa – qui servait à accueillir les clients pour les entretiens d’entrée et de sortie ; Carter s’y dirigeait, et sa Givrali le suivait au pas.

Ils entrèrent donc tous les trois – quatre en comptant le pokémon glace – dans la pièce, et Carter s’installa derrière le bureau, faisant signe aux deux clients de prendre place sur les sièges présents. Il n’avait pas l’habitude de s’asseoir ici, puisque la place était réservée aux éleveurs lorsqu’il assistait aux entretiens. « Bon, quels sont les pokémons que vous souhaiteriez nous confier ? et pour combien de temps ? » L’auxiliaire savait qu’il avait tout un tas de renseignements à obtenir, alors il ne tarda pas à entrer dans le vif du sujet. Il en profita pour soulever le capot de l’ordinateur portable installé sur le bureau et, après l’avoir déverrouillé, il ouvrit immédiatement le formulaire d’entrée. Il allait y inscrire les informations qui lui seraient données, ce qui allait lui permettre par la suite d’imprimer le tout pour le contrat de dépôt. « Est-ce que vos pokémons ont des problèmes de santé, des allergies, un traitement ou un régime particulier ? » Cette question était très primordiale, et Carter préféra la poser dès maintenant, de peur de l’oublier. « Ah et si jamais, n’hésitez pas à m’interrompre si vous vous demandez quelque chose. » Il le précisait au cas où, de peur d’être trop concentré sur la liste d’informations à obtenir pour remarquer une éventuelle interrogation chez les clients qui lui faisaient face. Il faisait de son mieux.

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HRP: