Une semaine s'est écoulée depuis l'ouverture du refuge et tu ne sais déjà plus où donner de la tête. Tu ne t'attendais pas à un tel succès. Tu as clairement sous-estimé la popularité de la société de tes parents, comme ta propre notoriété. Sans oublier que vous avez fait pas mal de publicité durant le mois dernier en prévision de l'ouverture. Et même que la publicité continue de vivre ses meilleurs jours sur les réseaux sociaux en ce moment même et pour deux semaines encore. Tes parents t'ont pourtant prévenues que cette campagne là était peut-être de trop. Elles t'ont dit d'y aller mollo, pour te faire la main. Ouai, toujours écouter ses parents.

Fort heureusement, tu as Sharlieh a tes côtés. De toute façon, tu ne te serais jamais lancé tout seul dans cette aventure. Ensemble, vous n'êtes que plus fort. Surtout que vous avez chacun vos spécialités et domaines de prédilection, ce qui fait de votre duo une équation parfaite. Pourtant, face à la demande, vous n'arrivez pas à garder la tête hors de l'eau. Si bien que tu as dû appeler tes parents à l'aide. Mais même avec deux paires de bras en plus, vous ne pouviez suffire à la demande. L'une de tes mamans te conseilla de fermer le refuge pour une semaine au moins, afin de te permettre de te concentrer uniquement sur le recueil des pokémons réfugiés. Le reste serait donc traité par mail.

Et tu dois dire que c'était une bonne idée. Si bien que vous avez finalement fermé deux semaines pour laisser le temps à l'effervescence de se dissiper. Les premiers jours, vous receviez des centaines de mails. Et puis, peu à peu, le nombre à diminué jusqu'à atteindre la dizaine à la journée. Par ce stratagème, tu as également constaté que la demande d'adoption a drastiquement diminuée – ce qui n'est pas vraiment le cas des abandons ou des pokémons en piteux états en qui on vous demande de venir en aide. Mais aussi, tu constates que les dons ont augmentés, comme les propositions d'aides en tout genre. En bref, le soutien était toujours là, malgré que vous souhaitiez vous faire un peu plus discret.

Quand vous rouvrez vos portes au public après cette pause nécessaire – toujours aux horaires déterminés à l'origine – vous n'êtes plus que deux, tes parents devant retourner à leur propre business. Et à partir de là, tout est plus gérable. Vous n'êtes plus dans le rush, tout est paisible à présent. Vous pouvez prendre le temps pour chaque client, comme pour vous même ou vos pensionnaires. En d'autres termes ; la vie est belle.

Un matin, près d'une demi-heure après avoir ouvert la boutique, on sonne à votre porte. Tu étais posé derrière le comptoir de l'accueil, à naviguer sur le net en papouillant ton Herbizarre à moitié endormi sur tes genoux. Sharlieh quant à lui était dans votre bureau à faire de l'administratif – comme quasi tous les matins dernièrement. Au moment où la sonnerie retenti, ton pokémon et toi sursautez. Pumpkin panique même un peu, quittant ton genou pour se rapprocher de la porte en grommelant. Mais toi, tu ne bouges pas d'un pouce. Tu restes bêtement planté là, fixant des yeux cette porte qui ne s'ouvre pas sous cette sonnerie qui ne semble pas vouloir s'arrêter. Tu te tournes ensuite en direction de votre bureau – sur ta gauche – dont Sharlieh vient d'ouvrir la porte en passant juste sa tête. Il semble à moitié agacé et à moitié dans l'incompréhension. « C'est quoi ce bordel » peste-t-il finalement. Il quitte sa cachette pour se planter au milieu du hall d'entrée pour jeter un œil au système de la sonnette visible dans un petit coin au-dessus de la porte. « Ça ne semble pas venir de là... » dit-il en portant ses mains sur ses hanches. Autrement dit, le système n'est pas défectueux. « … donc c'est juste un abruti ». Au moment où il prononce ces mots, plus un bruit. « Ah bah tu l'as vexé » souffles-tu, amusé, retournant à tes petites affaires à demi désintéressé. Tu pensais qu'il s'agissait encore d'un livreur trop pressé, ou quelque chose de ce genre là. Et puis, maintenant que Sharlieh est devant la porte, tu ne voyais pas pourquoi tu te soucierais plus de tout ça.

Sharlieh ouvre donc la porte, grognant en cœur avec l'Herbizarre curieux qui se glisse entre ses jambes. Il y découvre une jeune femme blonde qui lui cri dessus avec beaucoup trop d'entrain, une bouteille de vin à la main. Connaissant ton ami, il devait sans doute se dire « elle est folle ma parole », bien qu'il ne se permettrait pas de le dire tout haut. Par contre, ça peut très bien se lire sur son visage à sa façon de la regarder. « Vous ne savez pas lire ? » dit-il, agacé, pointant le petit écriteau posté au dessus de la sonnette indiquant « Pour toute livraison, sonnez et patientez ». Parfois il vous arrive de laisser un petit mot sur la porte quand vous n'êtes pas disponible à la minute, incitant les gens ainsi à sonner. Mais ce matin, ce n'était pas le cas. Ce qui veut dire que l'entrée est libre. « Excusez-moi » souffle-t-il après une longue expiration. « Je suis facilement irritable le matin » « Pas que le matin ! » cris-tu pour être entendu. Tu le vois se retourner vers toi et te fusiller du regard. Tu éclates de rire aussitôt. « Sauf avis contraire, vous pouvez entrer sans avoir besoin de sonner. Comme à la boulangerie ». Il fait signe à la dame de suivre son pas, avançant jusqu'à toi.

« Cori ! » exclames-tu en quittant ta chaise pour te piquer droit, un large sourire accroché aux lèvres. Sharlieh vous regarde à tour de rôle. « Je pensais bien qu'elle était là pour toi, la dame. Je vous laisse donc ». Puis il s'éclipse dans votre bureau, n'ayant pas d'intérêt à suivre cette conversation à ses yeux. Tu ne le retiens pas non plus.

Tu passes ainsi de l'autre côté du comptoir pour prendre dans tes bras cette douce demoiselle que tu ne pensais pas revoir ici. « Me dis pas que tu as fait tout ce chemin depuis Sinnoh juste pour me voir ? » demandes-tu naïvement. « Comment vas-tu depuis le temps ? » poursuis-tu pour lancer la conversation. « Je t'en pris, mets toi à l'aise ! ». tu lui désignes le portant se trouvant tout prêt de l'entrée pour y déposer tout effet personnel encombrant. Elle pouvait toujours tout poser sur l'une des chaises du coin destiné à l'attente si elle le voulait. « Je ne crois pas que tu ais déjà rencontré Pumpkin. Il fait beaucoup de bruit, mais c'est une petite crème ». L'Herbizarre qui pousse sans cesse de petits grognement – semblable à ceux d'un bouledogue – est déjà en train de se frotter aux jambes de la blonde. Polar quant à lui pousse un petit cri de bienvenue, remuant la queue de joie. Mais il reste à distance, tout prêt de toi. « Celui-là, je ne te le présente plus » dis-tu avec un petit rire. « Bienvenue au refuge DuckTale ! » conclues-tu en levant les bras au ciel. Tu en aurais des chose à dire, mais tu ne tiens pas à la noyer dés son arrivée – bien que tu peine à contenir ta joie.

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Hors RP

Ma cocoooootte d'amûr

Je viens te rendre tes précieux pokémons ! Merci tout plein pour ta patience et l'amour que tu me portes. Mes portes te sont toujours ouvertes au besoin (et go go la ligue )
Te reviennent alors :

• Tarsal S lvl 60 (3/5)
  
• Piétacé lvl 45 (2/4)

Des poutoux tout doux

Sharlieh a tout juste le temps d'entendre la remarque un peu pincée de Cori avant d'entrer dans votre bureau. Il s'arrête une seconde dans sa lancée, se tournant vers toi l'air blasé. Il pousse un soupire en levant les yeux au ciel avant de reprendre sa marche et s'éclipser totalement. Tu comprends au regard qu'il t'a lancé que s'il ferme son bec, c'est bien parce que c'est toi et qu'elle est ton ami. Car ce n'est pas dans les habitudes de Sharlieh de faire l'autruche de la sorte. Il est plutôt du genre à rentrer dans le lard. Enfin, ça t'arrange qu'il prenne sur lui et qu'il parte grogner dans son coin – tu sais pertinemment qu'il est déjà en train d'insulter Cori et à pester dans sa barbe. Une chose est sûr : ces deux là ne pourront jamais être amis. En même temps, Sharlieh n'est pas trop du genre à se faire des amis facilement. Il n'aime pas spécialement l'espèce humaine et ne se cache pas de le faire savoir.

Tu te tournes pleinement vers Cori après ce petit épisode houleux, riant nerveusement sans rebondir à ce qu'elle venait de dire. Tu ne tiens pas à prendre partie dans cette bataille. Ce genre de petite pique, tu peux te permettre de le faire à Sharlieh sans qu'il ne monte dans les tours, mais c'est parce que vous êtes de vieux amis de longues dates et que c'est un peu votre façon à vous de montrer votre affection. Dans ce cas précis, ce n'est pas de l'amour qui est démontré. Bref, ça te met assez mal à l'aise, alors tu préfères tourner la page de ce drôle de chapitre pour retrouver la joie de vivre en te concentrant sur le chapitre suivant ; la venue surprise de ton amie.
C'est d'ailleurs peut-être la gêne qui montait en toi qui t'a poussé à offrir ce drôle de câlin à Cori. Tu n'as jamais été quelqu'un de très câlin, bien que le contact ne te dérange pas plus que ça. La joie, la surprise et le malaise ne fait pas un bon mélange, tu peux l'assurer.

Une fois reculé de quelques pas, tu l'écoutes répondre à tes questions. Le hasard a toujours bien fait les choses entre vous au final. Une réflexion que tu te fais pile au moment où elle te demande la date d'ouverture du refuge. « Et bien... pas plus tard qu'hier ! » dis-tu simplement avec un large sourire. Il y a bien eu cette journée d'inauguration avec quelques invités précieux la semaine dernière. Mais il n'était pas question d'ouvrir au public officiellement dans la foulée. Il y avait encore beaucoup trop de choses à mettre en place. Ce pourquoi vous n'avez ouvert qu'hier. Tu te dis d'ailleurs que tu aurais pu inviter Cori à cette inauguration. Tu n'y as pas pensé sur le coup, puisque vous avez invité des gens du milieu médical ou des fournisseurs et commerçant locaux. Sans oublier son ami Holden et son compère, président d'une association de protection pokémon. Mais Cori t'a tout de même soutenu dans ton parcours. Ma foi, elle est là à présent, c'est tout ce qui compte finalement.

Tu te saisis de cette bouteille de vin qu'elle dépose entre tes mains. Tu l'observes un instant avant de lâcher un petit rire. Les souvenirs surviennent soudainement – ils ne sont pas si vieux après tout. « Quelle aventure ce mariage ! ». Tu relèves la tête vers la jolie blonde. Tu voulais faire une allusion à vos supposés enfants, mais tu es incapable de te remémorer les noms que vous aviez choisi. Alors, tu tournes la blague autrement. « Celui de Daphné était pas mal non plus ». Tu affiches un large sourire malicieux. Tu garderas à jamais cette image de Cori comme étant ta femme, même si ça n'a jamais été le cas. Elle est fiché ainsi dans ta petite cervelle.

Tu lui demandes ensuite comment elle va – une formulation classique – l'écoutant attentivement avant de répondre à ton tour. « Je vais bien aussi ! Des choix tout aussi étrange, mais pas si absurde finalement. La vie poursuit son petit chemin quoi ». Car oui, ouvrir un refuge est pour toi un choix étrange. Il n'est en rien à rêve pour toi, ni même un objectif de vie. Disons qu'à force de discuter avec tes parents, on peut catégoriser ce choix de tremplin. Une base solide sur laquelle te reposer en tout temps. Et puis, l'air de rien, tu as grandi dans cet univers là, bien que ce ne soit pas ta passion première. Venir en aide aux petites bêtes en peine est une chose qui coule de source chez toi.

Peu après les présentations faites avec Pumpkin – qui a eu le droit à ses petites caresses – Cori vient à te féliciter sur le travail effectué, ainsi que les rubans. Tu hausses les épaules tout en la remerciant simplement. Tu te serais bien passé de tout ce bordel là. Mais bon, c'est une formalité a remplir. « Je déteste cette étiquette. « Eleveur ». Je dois appartenir à cette catégorie alors qu'il n'est pas question d'élevage ici, mais de sauvetage. M'enfin ». Tu hausses une nouvelle fois les épaules, soupirant par la même occasion. Ce n'est qu'un vulgaire bout de papier, voilà tout. Il te permet d'être droit dans tes bottes, d'être dans la légalité. Tu ne vois pas plus loin avec ce titre là.

Et puis, avec une merveilleuse subtilité, Cori revient à parler de Pumpkin. Tes traits s'adoucissent. Tu préfères largement parler de tes petits amis que d'élevage. « Je l'ai récupéré au refuge de mes parents. Je ne sais pas grand chose de son passé, mise à part qu'il a été rejeté de son troupeau à cause de sa différence. On a émis tout un tas d'hypothèses avec l'une de mes mamans, spécialisée dans le comportement pokémon ». Tu t'arrête un instant pour te racler la gorge. « Mais on aura tout le temps d'en discuter autour d'un bon repas ». Tu lui fais un clin d'œil, confirmant par la même occasion son invitation. « La tout de suite je dois terminer quelques petites choses. Mais on peut se retrouver à midi dans un petit restaurant végétarien en ville que j'adore ! Je t'envoie l'adresse par message ». Tu marques une petite pause, le temps de repasser derrière ton comptoir d'accueil, gardant ton sourire colgate légendaire. « Je vais m'arranger avec Sharlieh pour me libérer pour l'après-midi. Je te redis quand on se retrouve au restaurant ! ». Votre date est ainsi planifié.