Owen Miller
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Région : Kanto
| Décidément, je ne sais pas quelle mouche l’a piqué ce soir.
- Aller, s’il te plaiiiiiit... Owen, j’ai vraiment envie d’y aller. - Et tu crois que je suis la personne idéale pour t’accompagner ? Je te rappelle que je ne vois rien.
À peine vient-on de se poser dans la chambre d’hôtel que Madison souhaite déjà repartir. C’est vraiment une pile électrique cette fille, elle n’arrête jamais et je dois admettre que ça a le don de m’irriter un peu. Au départ nous avions prévu de nous arrêter à Mauville le temps d’une nuit ou deux pour faire une petite pause lors de nos recherches à travers Johto, mais il semblerait qu’elle ait eu un déclic sur un lieu en particulier et qui ne se trouverait pas très loin d’ici, c’est-à-dire les ruines Alpha. J’en ai déjà entendu parler, mais n’étant pas originaire de la région contrairement à mon amie, je n’avais encore jamais envisagé l’idée de m’y rendre un jour. Je dois admettre que c’est un peu tentant d’aller explorer des ruines, mais est-ce que c’est vraiment une bonne idée que j’y mette les pieds avec mon handicap ?
- Qu’est-ce que ça change que tu ne vois rien ? me demande-t-elle, un sourcil levé. Je veux y aller avec toi et puis c’est tout. D’ailleurs, je serais moi aussi plongée dans l’obscurité si on va dans ces ruines, alors on sera tout les deux dans le même bateau ! - Hnn...
Couché sur le lit, les bras croisés et les mains posées derrière la tête au niveau de la nuque, je laisse mon regard vide parcourir le plafond. Moi qui espérais pouvoir me reposer ce soir... je crois que c’est mort.
- Bon... c’est d’accord.
La jeune femme pousse alors une exclamation de joie, ce qui fait sursauter Absol par la même occasion. Agacée, elle glisse un regard en coin à Madison, elle non plus n’étant pas plus motivée que ça à l’idée d’aller dans ses ruines. Il y a bien que la scientifique qui est excitée par cette sortie même si, au final, on risque d’y faire de belles découvertes pour nos recherches. Nous aurons peut-être même la chance de croiser la route de quelques pokémons sauvages que nous pourrons alors tenter de capturer. Ce n’est pas en restant enfermé dans cette chambre d’hôtel que cela nous aidera à agrandir notre collection.
C’est donc en début de soirée que nous quittons le confort de notre chambre pour nous diriger vers le sud, sur une route qui passerait non loin des ruines. Ne sachant pas trop ce qui me serait utile dans un lieu fermé, je suis équipé de mon sac à dos dans lequel j’ai glissé quelques provisions, mon pokédex qui pourra me donner des informations à voix haute si on rencontre des pokémons, une corde ainsi que toutes mes pokéballs. Hors de question de partir sans mes partenaires, même si je ne pense pas avoir besoin d’eux. De son côté, Madison s’est munie d’une lampe torche, d’un carnet pour prendre des notes et d’un appareil photo. En soit, tout ce qui me serait inutile étant donné ma cécité. Quelques minutes de marche et nous sommes arrivés à destination.
Alors que je sens une certaine appréhension me serrer la poitrine, ma canne bute rapidement sur quelque chose de dure qui s’avère être une paroi qui se dresse devant nous et la jeune femme m’indique qu’il s’agit de l’entrée des ruines. Plusieurs symboles étranges sont gravés dans la pierre, mais elle n’arrive pas à les déchiffrer. C’est comme un langage inconnu, peut-être arriveraient-ont à le décrypter à l’aide d’un livre ou d’un article scientifique, mais nous ne sommes pas venu pour ça.
- Tu es prêt ? J’ai entendu dire qu’il y aurait des pokémons mystérieux à l’intérieur de ces ruines. Je suis vraiment impatiente de les découvrir ! - Ah et tu me dis ça que maintenant ? Alors qu’on s’apprête à entrer dans les ruines ?
Madison me répond d’un petit rire taquin et je lui emboite le pas, Absol toujours fidèle à ses habitudes, postée juste à côté de ma jambe droite, me guidant comme elle l’a toujours fait. Au bout de quelques mètres seulement, je sens un changement d’ambiance autour de nous. L’air est plus frais déjà qu’à l’extérieur et une certaine écho s’est mise en place, répercutant le son de nos pas à travers les couloirs sombres qui s’étendent devant nous. Je ne saurais dire si je suis rassuré ou inquiet, mais mon amie continue d’avancer en silence, comme hypnotisée par cet endroit, alors je ne pose pas de question. D’ailleurs, elle ne tarde pas à sortir sa lampe torche pour être en mesure de pouvoir observer d’un peu plus près les drôles de symboles qui continuent de parsemer les murs des ruines, comme si les lieux eux-mêmes essayaient de communiquer avec nous. Essaieraient-ils ne nous prévenir du piège qui se trouve devant nous dans lequel nous fonçons tête baissée ?
Quelques minutes à peine se sont écoulées que déjà je sens Absol se tendre à mes côtés, comme si elle avait senti un danger. Tout en émettant un grognement, la femelle s’arrête, sur ses gardes. Intrigué, je m’arrête à mon tour pour essayer de comprendre ce qui se passe, mais je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche qu’un drôle de bruit se fait entendre tout près de nous. Je crois percevoir la présence d’une créature à seulement quelques mètres de notre position et il semblerait que ce soit cette même créature qui soit la cause du comportement étrange de ma partenaire.
Puis, tout se déroula très rapidement. Il y eu un flash lumineux produit par la lampe torche de mon amie, un souffle venu balayé les couloirs, un cri étouffé, puis... plus rien. En rouvrant les yeux, Absol constate avec effroi que Madison a disparue et de mon côté, ce silence pesant qui règne autour de moi ne me rassure pas du tout.
- Madison ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que tu vas bien ?
Aucune réponse.
- Madison, si c’est encore une de tes blagues stupides, sache que ce n’est drôle. Réponds-moi !
Seul l’écho de ma voix résonne dans les ruines et je sens ma respiration s’accélérer d’un coup à mesure que je constate la gravité de la situation. Inquiet, je répète son prénom à plusieurs reprises, mais toujours rien alors je finis par baisser les bras. Il y a que le silence qui m’accompagne et c’est franchement angoissant. Toutefois, une chose est sure, Madison ne m’aurait jamais abandonné comme ça. C’est impossible. Il s’est passé quelque chose de grave et je n’ai aucune idée d’où elle se trouve actuellement. Que suis-je censé faire ? (1090 mots) | | | | Mister MP
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#1 'Dé 6 faces' : -------------------------------- #2 '[HALLO] Lettre' : | | | | Tori Yamazaki
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| « O-K, la voix qui résonna dans l’air fut ponctuée par le froissement caractéristique d’un pantalon qu’on époussetait, j’en ai fini pour aujourd’hui. Tori, je remonte à la surface. Une pause. Tu devrais faire de même. — Oui, ouais, j’arrive. Je boucle juste ce que je fais. »
À l’instar de sa collègue quelques secondes plus tôt, Tori était agenouillé sur le sol pavé et poussiéreux des ruines Alpha, une lampe torche allumée posée à ses côtés. Penché, une petite brosse dans une main et un petit sac transparent dans l’autre, le rouquin s’efforçait de récupérer autant de débris que possible. Avec un peu de chance, des kératinocytes encore nucléés de Zarbi se retrouveraient au milieu des squames, poils de Pokémon et autres grains minéraux, et ils pourraient s’en servir pour séquencer l’ADN de ces mystérieuses créatures.
De toutes les espèces de Pokémon recensées, les Zarbi devaient bien compter parmi les moins connues, faute d’études à leur sujet. Rares et évasifs, ils étaient non seulement difficiles à attraper, mais ils tendaient à rapidement dépérir en captivité. La reproduction n’était bien évidemment même pas envisagée dans de telles conditions. À en croire Joffrey – et Tori n’avait aucune raison de douter de ses propos – la détention de Zarbi était même illégale dans certaines régions, pour des questions de bien-être. Ainsi, les rares scientifiques souhaitant les étudier n’avaient d’autres choix que de se rendre directement dans leur milieu de vie : les ruines d’anciennes civilisations. La présence de Tori aux ruines Alpha, sous la tutelle de la Fondation Æther se justifiait donc d’elle-même.
L’intérêt de la fondation pour les Zarbi n’était pas nouveau, si Tori devait se fier à la pile d’articles scientifiques qui lui avait été confiée en préparation de son expédition. Un échange avec un collègue de la branche scientifique lui avait rapidement fait comprendre pourquoi : le projet du Système Alpha, nom de code RKS… « Arceus ». Si l’existence du programme et de sa connexion avec la divinité ne demeurait pas un secret, les détails étaient consciemment maintenus nébuleux pour tous ceux qui ne travaillaient pas activement dessus, et Tori ne pouvait le nier : tant de confidence le faisait mourir d’envie d’en apprendre plus. Et le futur était de son côté, car il se savait destiné à rejoindre l’équipe RKS. Peut-être était-ce là la raison même pour laquelle il avait été choisi pour la présente expédition. Si sa séance de lecture impromptue dans l’avion lui avait appris quelque chose, c’était qu’une théorie se basant sur des textes anciens supposait l’existence d’un lien étroit entre Arceus et Zarbi. La nature exacte de cette connexion demeurait cependant un mystère… que peu de scientifiques se sentaient enclin à élucider, probablement par faute de financement, si Tori devait prétexter pourquoi.
Le sac suffisamment rempli pour cette section des ruines, Tori le rangea avec les autres avant de se relever et de dépoussiérer son pantalon à son tour. J’ai littéralement fait le ménage. Sa propre réflexion l’amusa. S’il ne s’était pas attendu à ce genre de travail en acceptant l’offre de formation de généticien de la Fondation Æther, il n’allait pas s’en plaindre. Au moins, ces petites missions qui lui étaient assignées de temps en temps brisaient la routine du laboratoire. La gaieté fut cependant de courte durée. Pour une raison qui lui était inexpliquée, Tori n’avait soudainement qu’une envie : celle de retrouver l’air frais de l’extérieur. Il s’empressa dès lors de regrouper ses affaires, puis récupéra la lampe torche qui était restée au sol et se mit à suivre le balisage de ficelles rouges qui le guiderait jusqu’à la sortie.
…
Le chemin jusqu’à la surface, était-il vraiment si long que cela ? Tori ne se souvenait pas d’avoir mis autant de temps à descendre. Il leva sa montre connectée à hauteur de son visage. « Grand Omentum, tu peux me dire si je me suis trompé de chemin ? » Si une réponse lui parvint, elle ne provenait pas de son Motisma et le son, anarchique, discordant, alternant aléatoirement entre notes aiguës et graves, lui glaça le sang. Tori éteignit le haut-parleur de sa montre sans plus de procès. Guère désireux de passer plus de temps seul, il attrapa la Poké Ball de Chandler et le fit venir à lui. À peine Zoroark de la fondation était apparu devant lui que Tori le vit se tendre. « Ah… Je vois que je ne suis pas le seul à ne pas être à l’aise. » Chandler acquiesça doucement, ses oreilles tirées vers l’arrière témoignant de son inconfort.
Une voix masculine inintelligible rompit alors le bourdonnement ambiant qui s’était installé depuis l’interception de l’étrange onde radio. Tori et Chandler échangèrent un regard. « C’est peut-être le gardien des ruines qui vient nous chercher, rejoignons-le. » L’espoir fait vivre. Chandler localisa sans mal la provenance de la voix – ce que Tori n’aurait jamais pu faire à cause de l’écho – et prit les devants. Le rouquin lui emboîta le pas, éclairant leur chemin avec la lampe. La voix résonna à plusieurs reprises, de plus en plus nette, assez pour que Tori reconnut finalement un « Madison ». Bon, pas de gardien, alors. Le silence suivit ce dernier appel, mais Chandler continua de le guider sans trop d’hésitation, jusqu’à une bifurcation. Il changea alors d’apparence, prenant celle qu’il affectionnait tant d’un homme balafré, avant de reprendre. Ils tournèrent une dernière fois avant que la lampe du rouquin n’éclairât la figure d’un homme, flanqué d’un Absol. « Ah ! Excusez-moi, je pense être perdu. Est-ce que vous connaissez le chemin de la sortie ? Mon équipe doit certainement m’attendre dehors. »
(942 mots) |
Tori s'exclame en #83441d |
| | | Mister MP
C-GEAR Inscrit le : 19/08/2013 Messages : 30086
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#1 'Dé 6 faces' : -------------------------------- #2 '[HALLO] Pari' : -------------------------------- #3 '[HALLO] Lettre' : |
avatar Cori Cometti ; signature Alan White. - Formulaires de modérations:
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| | | Owen Miller
C-GEAR Inscrit le : 06/05/2022 Messages : 646
Région : Kanto
| Honnêtement, je ne sais pas combien de temps je reste planter là à ne rien faire, en proie à la panique. Des secondes ? Des minutes ? Je n’en sais rien. Tandis que je sens mon cœur battre de plus en plus fort dans ma poitrine, je sens aussi ma partenaire qui commence à s’agiter sur ma droite, comme si elle me pressait de faire quelque chose. Qu’attend-elle de moi exactement ? Je ne sais même pas où aller ! D’ailleurs, c’’est elle qui est censé me guider, mais peut-être est-elle aussi désorientée que moi. J’ai l’impression que je vais me heurter à un mur si j’ose faire le moindre pas. Bordel Madison... je savais que c’était une mauvaise idée de venir ici. Nous étions à peine préparés. Tu nous auras encore attiré des problèmes. Ce n’est pas la première fois qu’elle me met dans un pétrin pareil et si elle reste fidèle à ses habitudes, ce ne sera surement pas la dernière fois.
Contrairement à son dresseur, Absol avait bel et bien senti l’approche de quelqu’un, d’où son agitation. Des bruits de pas se rapprochèrent et un faisceau de lumière atteint finalement leur hauteur, dévoilant deux hommes visiblement à la recherche de leur chemin. Si le premier lui semble authentique, elle a un doute à l’égard de l’homme aux cicatrices, comme s’il s’agissait d’une fausse apparence mais elle ne saurait dire pourquoi. Perplexe, la femelle se contente de froncer les sourcils, mais n’omet aucun geste pour empêcher les nouveaux venus d’approcher. Elle se contentera de les surveiller. De mon côté, malgré que je sois heureux d'apprendre qu'il y avait quelqu'un d'autre dans les parages, je dois admettre que je suis un peu déçu d’entendre la voix d’un homme et non pas celle de mon amie dont j’espérais tant retrouver. Néanmoins, peut-être pourra-t-il m’aider à me sortir de là et si ça se trouve il connait encore mieux les ruines que quiconque.
- Oh, euh... je vais sans doute vous décevoir, mais moi aussi je suis perdu. La sortie doit se trouver quelque part derrière moi, mais je ne me souviens plus trop du trajet que j’ai fait pour arriver jusqu’ici.
Si seulement Madison avait pu être là, elle aurait pu l’aider à retrouver son chemin. C’est dans ce genre de situation que je maudis mon handicap et que je me demande pourquoi je suis né sans la possibilité de voir quoique ce soit. Je suis vraiment inutile.
- Sinon, avant que vous ne partiez... est-ce que vous auriez vu une jeune fille passer ? Nous avons été séparés. Elle n’est pas très grande, elle a les cheveux roux et elle porte un imperméable à capuche.
Étant donné que je ne peux rien faire pour lui, je suppose que le monsieur va rapidement repartir alors je me dépêche de lui poser la question. Avec un peu de chance il sera en mesure de m’aider et ensemble nous serons alors capable de retrouver la sortie. Madison a un très bon sens de l’orientation, elle a probablement déjà tout enregistrer dans sa tête le trajet que nous avons fait et elle sera capable de refaire le chemin en sens inverse les yeux fermés. Encore faut-il qu’elle ait été vu par quelqu’un. Comme elle vient tout juste de disparaitre, elle ne doit forcément pas être loin. Si aucun d’eux ne l’a aperçu récemment, je ne sais pas trop ce que je vais faire et s’ils décident de reprendre leur route en me laissant seul derrière, je sens que je vais péter un câble. La panique et l’angoisse auront eu raison de moi. (600 mots)Points gagnés : -2 Enveloppes trouvées : 1 | | | | Mister MP
C-GEAR Inscrit le : 19/08/2013 Messages : 30086
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#1 'Dé 6 faces' : -------------------------------- #2 '[HALLO] Lettre' : | | | | Tori Yamazaki
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Région : Alola
| À peine Tori avait-il ouvert la bouche pour interpeller l’homme qu’il sentit Chandler se tendre à ses côtés. Curieux. D’expérience, le Zoroark n’était pas du genre nerveux, d’autant moins en présence d’humains. Tori reporta toutefois son attention vers l’homme, prêt à congédier l’agitation de son compagnon sur le compte de leur situation, avant de remarquer l’expression peu avenante de l’Absol qui l’escortait. Les yeux plissés et le regard focalisé sur Chandler... Suspectait-elle l’illusion ? Si le rouquin trouva là la probable source de l’inconfort du Zoroark, il se rendit surtout compte qu’il avait gardé le faisceau de lumière de sa lampe torche pointée sur le visage de ses interlocuteurs. Guère enclin à les aveugler davantage, il s’empressa de pointer l’extrémité de celle-ci vers leurs pieds. Du peu qu’il avait eu le temps de voir, Tori savait qu’il avait affaire à un jeune homme aux cheveux noirs, plus grand que lui – comme beaucoup d’autres – et qui avait à peu de choses près son âge.
Lorsque le jeune homme lui apprit qu’ils étaient tout aussi perdu que lui, les épaules de Tori s’affaissèrent dans sa déception, et ce, malgré une envie de faire bonne impression. Bon, retour à la case départ, alors. Au moins, le type était accompagné d’un Absol et, à défaut d’autre chose, cela témoignait indirectement qu’il n’était pas du genre superstitieux. Rares étaient ceux qui se trouvaient enclins à prendre un tel « annonciateur de désastre » sous leurs ailes, après tout. S’ils se retrouvaient véritablement contraints à errer les ruines des heures durant, au moins, Tori pouvait trouver une certaine consolation en se disant que le brun ne serait probablement pas de trop mauvaise compagnie.
À ce sujet, l’autre avait été de toute évidence séparé d’une amie. « Non, désolé, la dernière personne que j’ai vue était ma collègue. Tori se tut avant de s’empresser d’ajouter : enfin, la dernière à l’exception de Chandler ici présent. » Ce n’était pas tout à fait un mensonge. Chandler avait beau être un Zoroark, il restait concrètement une sorte d’associé, presque plus humain que Pokémon. Son instinct restait cependant plus aiguisé qu’une personne lambda, et loin de Tori d’ignorer la nervosité qui animait son compagnon depuis qu’il l’avait sorti de sa Poké Ball. Quelque chose d’étrange rôdait dans les environs, et il valait certainement mieux de rester groupé. Prudence est mère de sûreté. « Peut-être que nous trouverons votre amie en cherchant la sortie ensemble, si ça ne vous dérange pas ? Commençons par essayer le chemin que vous avez indiqué ! » Il n’y eut pas d’opposition.
Tori s’empressa alors de prendre les devants, frôlant accidentellement au passage le jeune homme. Il tapota son bras en excuse. « Ah, pardon ! C’est que les murs sont assez étroits, ici. Je pensais prendre les devants avec ma lampe torche. » Il éclaira le chemin qui se déployait devant eux comme gage de bonne volonté, avant de se mettre à avancer. Chandler resta en arrière, fermant leur marche. Peut-être voulait-il s’assurer que l’Absol qui lui était hostile ne filât pas à la galarienne pour lui asséner un coup ? Enfin, Tori doutait qu’il s’agît là d’un véritable risque : le quadrupède restait collé auprès de son dresseur. D’ailleurs… « Avec tout ça, je ne me suis pas encore présenté ! Je suis Tori, enchanté. » Pour une fois, il ne s’agissait pas uniquement d’une marque de politesse ; le rouquin était ravi de voir au moins une autre personne tout aussi égarée que lui. Ils avançaient depuis une minute ou deux quand un changement brutal s’opéra dans l’atmosphère, arrêtant Tori net dans sa marche. Un poids lui parut soudainement peser physiquement sur ses épaules. Un balayage rapide des environs à la lampe torche mit alors en évidence la présence d’ondulations dans l’air, des vagues immatérielles et pourtant bien visibles, non-dissimilaires aux mirages qui s’échappaient d’un sol goudronneux en été. « Tu vois ce que je vois ? » Le vouvoiement, aux oubliettes. Ce qu’il passait-là était bien trop étrange pour s’attarder sur des formalités. Et parce qu’un malheur n’arrive jamais seul, son faisceau lumineux se mit à clignoter, instable comme si la lampe allait s’éteindre. Ce n’est vraiment pas le moment !
C’est alors que l’air parut se fendre en deux, dans un bruit déstabilisant de feuille qui se déchire. De l’ouverture – qui ne pouvait bien évidemment pas être réelle, ne soyons pas ridicule – des Zarbi se déversèrent devant eux, « des Zarbi ! » Tori n’en croyait pas ses yeux. Ces Pokémon craintifs, osant s’exposer ainsi ? « Ce n’est pas possible, je dois rêver. » Il se pinça le bras pour se le prouver à lui-même, en vain : il ne se réveilla pas d’un quelconque mauvais rêve. Sous ses yeux ébahis, certains des Zarbi qui les entouraient s’alignèrent, épelant un message qu’il parvint à lire grâce à ses recherches préparatoires, mais aussi de lointains souvenirs de cours en langues anciennes. Tori lut à haute voix : « Trouve les enveloppes, trouve les lettres et tu auras la clé de la sortie… Je n’aime pas l’implication qui se détache de ça. »
(850 mots) |
Tori s'exclame en #83441d |
| | | Owen Miller
C-GEAR Inscrit le : 06/05/2022 Messages : 646
Région : Kanto
| Je suis à la fois étonné et triste que les deux hommes face à moi n’aient croisé personne sur leur route depuis un bon moment. Madison se serait-elle perdue elle aussi ? Il est encore trop tôt pour le savoir. Néanmoins, j’essaie de garder mon calme et de conserver un air impassible, ce n’est pas la peine de paniquer tout de suite alors que nous sommes encore coincés dans ces ruines. Inutile de me jeter dans la gueule du loup sans raison ou de me précipiter, encore moins avec mon handicap qui risque de m’attirer encore plus de problèmes. Il vaut mieux se concentrer sur notre situation et tenter de trouver la sortie par nous-mêmes. Ce n’est qu’à partir de là que je pourrais lancer des recherches si Madison n’est toujours pas revenue.
Heureusement, les deux hommes n’ont pas l’intention de me laisser seul et l’un d’eux me propose de chercher la sortie ensemble, comme ils étaient déjà sur leur chemin du retour. Cela me semble être une excellente idée, je n’avais pas envie de venir jusqu’ici au départ et je n’aime vraiment pas l’ambiance qui règne autour de moi en ce moment, malgré la présence de Absol qui me rassure beaucoup. J’ai juste envie de retourner à l’hôtel. D’ailleurs, la femelle a entretemps cesser de dévisager l’homme prénommé Chandler et semble un peu plus détendue, elle aussi prête à reprendre la route. Elle aime vivre la nuit, mais pas spécialement sous terre.
Puis, le petit groupe se remit en route. Alors que j’étais sur le point de me retourner pour reprendre le couloir en sens inverse, je sens quelque chose entrer en contact avec mon bras et cela me fait légèrement sursauter. J’avais bien entendu des bruits de pas devant moi, mais je ne pensais pas que la personne se trouvait s’y près de moi. Ce dernier ne tarde pas à s’excuser et expliquer la raison de son déplacement qui a mener à un contact accidentel entre nous et je ne peux m’empêcher d’afficher un petit sourire en coin.
- Ce n’est rien, ne vous inquiétez pas. Et moi je m’appelle Owen.
Tori et Chandler, c’est noté. Étant donné que le premier insiste pour passer devant avec sa lampe torche, je le laisse prendre les devants avec plaisir, ne me mettant en route que lorsque Absol commence elle aussi à avancer, après avoir jeté un dernier coup d’œil derrière pour s’assurer que Chandler était toujours là. J’avoue que je ne sais pas trop à quoi ressembler l’espace qui se trouve autour de nous. Les couloirs sont visiblement étroits, mais à quel point exactement ? C’est dans ce genre de moment que je serais curieux de pouvoir examiner les alentours de mes propres yeux et de pouvoir avoir mes propres impressions, mais malheureusement, cela n’arrivera jamais. L’imagination restera toujours ma meilleure amie.
Nous marchons depuis un petit moment à travers l’obscurité lorsque je sens quelque chose d’étrange m’envahir. Je ressens une drôle de sensation, comme si quelqu’un était en train de m’observer sans mon accord. L’air dans le couloir se fait ensuite plus froid, plus pesant et je sens que Absol est sur ses gardes elle aussi. Un petit coup d’épaule de sa part contre ma cuisse me fait comprendre que je dois m’arrêter étant donné que notre guide semble être tout aussi perturbé que nous. Tandis que nous sommes à l’arrêt, il me demande si je vois la même chose que lui, mais je reste silencieux. J’ai le reflexe de me mordre la lèvre inférieure alors que je peste intérieurement sur mon incapacité à être comme tout le monde. Non je ne vois pas ce qu’il voit, je ne comprends rien à ce qui se passe et je dois prendre mon mal en patience pour ensuite connaitre la marche à suivre. Si cela se trouve, il y a un danger juste devant moi à quelques mètres seulement et je suis là à attendre comme un débile.
Je sens que je suis sur le point d’exploser d’impatience lorsque j’entends Tori s’exclamer. Des zarbi ? Comment ça des zarbi ? Ils ne sont pas censé être discrets et capables de passer entre les doigts des scientifiques venus des quatre coins du monde pour les étudier ? Dans ce cas, comment se fait-il qu’ils osent se montrer à nous ? C’est justement pour eux que Madison voulait venir ici même si elle savait que nos recherches n’aboutiraient pas à grand chose.
- Quoi ? Ils sont censés êtres extrêmement difficiles à observer... pourquoi se montrent-ils comme ça ? Peut-être veulent-ils nous dire quelque chose ?
Cette idée me parait complètement ridicule, mais tout me semble invraisemblable en ce moment que je pourrais croire n’importe quoi. À mes côtés, Absol se retient de grogner à la vue de ces dizaines de lettres qui commencent à danser et à s’aligner devant nous jusqu’à former une phrase. Incapable de comprendre ce qu’ils veulent dire, la femelle remercie silencieusement Tori de lire à voix haute le message. Ainsi, Owen sera en mesure de mieux comprendre ce que ces petites créatures attendent de lui.
- Attends, il faut trouver des enveloppes et des lettres dans ces ruines ? Comment c’est possible... On ne peut vraiment pas sortir avant d’avoir fait ça ? Et puis quoi encore...
Depuis quand faut-il faire une partie de cache-cache pour avoir le droit de retourner à la surface ? C’est n’importe quoi. D’ailleurs, comment suis-je censé trouver quoique ce soit ici ? Avec ma cécité, ça me parait impossible. Malgré que Absol soit nyctalope, je doute qu’elle soit en mesure de trouver toutes les enveloppes cachées, surtout si elles sont nombreuses. Par chance nous sommes quatre, il y a peut-être moyen de nous séparer afin d’être plus efficace dans nos fouilles, mais encore une fois, l’obscurité risque de nous compliquer la tâche. Et puis, je me demande... est-ce que les Zarbi n’auraient pas jouer un tour à Madison pour qu’elle disparaisse comme ça ? | | | | Tori Yamazaki
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| Tori partageait le sentiment exprimé par l’autre homme, Owen. Cette situation était tout bonnement ridicule ! Et évidemment, il se retrouvait coincé dans un véritable labyrinthe juste à la fin de sa journée de travail. Un grand classique. Il ne cacha pas son mécontentement lorsqu’il répondit à Owen : « Je suis d’accord, ça paraît un peu gros. Mais avons-nous vraiment un choix dans cette affaire ? » La question était rhétorique ; à moins d’attaquer et de mettre hors d’état de nuire les Zarbi qui se déversaient de plus en plus autour d’eux, ils n’avaient probablement pas d’autres choix. Si Tori avait été seul, il n’aurait pas hésité à se battre, mais en présente compagnie ? Il ne pouvait pas exactement se laisser mettre quelqu’un en danger parce qu’il n’avait pas la patience nécessaire pour résoudre une stupide énigme. « Enfin… Sauf si tu as une idée. »
Les Zarbi qui avaient épelé les conditions du jeu se désalignèrent dans un concert de cliquetis, puis se mirent à danser autour des quatre compagnons. Leurs mouvements créaient suffisamment d’air pour chatouiller le visage de Tori. Il ne pouvait s’empêcher de songer : pourquoi ces Pokémon les avaient-ils emprisonnés dans ces ruines ? Owen, avait-il touché à quelque chose qu’il ne fallait pas, et Tori s’était retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment ? Ou l’inverse. Peut-être que les Zarbi n’avaient pas apprécié le recueil d’échantillons du rouquin, le forçant ainsi à rester pour les divertir. Bon, ses conjectures désespérées surestimaient certainement les capacités cognitives de ces étranges Pokémon.
Surtout, il ne fallait pas céder à la panique. Combien d’enveloppe il pouvait y avoir, hein ? Ce n’était pas comme s’il leur était demandé de trouver une aiguille dans une botte de foin. Tant qu’il avait sa lampe-torche, Tori était confiant qu’ils parviendraient à trouver les fichues lettres. Toutefois, une piste serait appréciable. Il s’adressa aux Zarbi : « Eh ! Est-ce qu’il y a moyen de nous donner des indices ? »
Les Zarbi qui flottaient autour de leur petit groupe se réarrangèrent dans un murmure, tandis que d’autres les rejoignirent depuis l’inexplicable brèche qui s’était formée plus tôt. Une nouvelle phrase fut écrite sous leurs yeux collectifs. Tori la lut à haute voix afin de donner sens à ce langage : « Les mots sont des armes, les mots sont des dons, les mots ne se gaspillent pas. Vous rigolez ? « Les mots ne se gaspillent pas » et vous répondez « non » avec une formule sophistiquée comme ça ? » Certains des Zarbi rétorquèrent par des vibrations aiguës. Tori soupira, avant de s’adresser à ses compagnons : « Bon, j’imagine qu’on a plus qu’à se lancer. D’un côté, si on se sépare, on pourra aller plus vite, mais de l’autre, ce n’est pas sûr qu’on parvienne à se retrouver. Après tout, Owen, tu as été séparé de ton amie. Il vaut peut-être mieux rester groupé. »
(481 mots) |
Tori s'exclame en #83441d |
| | | Owen Miller
C-GEAR Inscrit le : 06/05/2022 Messages : 646
Région : Kanto
| Si j’ai une idée ? Je crois d’abord qu’il s’agit d’une mauvaise blague venant de mon compagnon de route mais le ton de celui-ci est trop sérieux pour que ce soit le cas. Alors là, non je ne sais pas quoi faire. Déjà je ne sais même pas où nous sommes, je ne sais pas ce qu’il y a autour de nous, si nous sommes dans un couloir étroit ou dans une cavité plus ou moins haute de plafond... je ne sais rien. Je me fis seulement aux quelques descriptions qu’il a fait à voix haute ainsi qu’aux phrases écrites par les Zarbi. Parlant de ceux-ci, ils sont sans doute en colère que nous ayons pénétrés sur leur territoire et je pense qu’ils essaieront surement de se battre pour nous faire déguerpir d’ici, à moins que ce soit des créatures pacifistes ? Tant que Absol reste tendue à mes côtés, je n’aurais pas la conscience tranquille.
Puis, comme passant à la phase deux d’un jeu, les pokémons commencent à s’éparpiller ici et là, dansant et virevoltant dans les airs. Leurs cliquetis constant me permettent de les suivre à peu près à la trace et quand l’un d’eux passe assez près de moi, je suis capable de sentir les vibrations ainsi que le déplacement d’air sur son sillage. C’est assez inquiétant, surtout qu’on ne sait toujours rien sur ce qu’ils manigancent. Je veux bien jouer à leur petit jeu si cela les amuse, et aussi s’il y a la sortie au bout de l’exercice, mais ça risque d’être compliqué vu mon handicap.
Tandis que je me perds dans mes pensées, Tori demande aux créatures s’il y aurait moyen d’avoir un indice, car il est vrai que nous sommes un peu paumés sur ce que nous devons faire pour nous lancer. Trouver des lettres et des enveloppes, soit, mais où ? N’importe où ? Et aussi, comment ? Sont-elles en hauteur le long des parois, sont-elles cachées derrière des rochers, sont-elles plus ou moins visibles malgré l’obscurité de la grotte ? Tant de questions qui restent sans réponses pour l’instant. Je suis en proie à la panique et à l’abandon, mais de voir mon compagnon de route qui ne semble pas vouloir lâcher l’affaire me redonne un peu de courage. Ce n’est pas en baissant les bras qu’on arrivera à quelque chose, même si cela semble être plus facile. Il faut persévérer et essayer de percer l’énigme de ces Zarbi. En tout cas, si je réussi à sortir vivant de cette grotte, je me fais la promesse de ne plus jamais y remettre les pieds.
- Si les Zarbi ne veulent pas nous aider, alors on se débrouillera sans eux, ajoutais-je suite à la réponse incompréhensible de ceux-ci après que Tori leur ait demandé un indice. J’ai songé à ce que l’on se sépare pour qu’on puisse mieux chercher, mais d’un autre côté je n’ai pas envie de me retrouver seul encore une fois. Comme tu dis, je pense qu’il vaudrait mieux rester ensemble.
Déjà que Madison est portée disparue, s’il faudrait que l’un de nous deux disparaisse à son tour... on ne s’en sortira jamais. Cela dit, je risque peut-être d’être un fardeau pour lui, mais il est clairement évident que je ne pourrais jamais sortir d’ici tout seul, pas avec ma cécité qui m’empêche de lire les indications des Zarbi.
Prenant mon courage à deux mains, je suis donc sur le point de me mettre en route avec Absol mais au moment de faire le premier pas, je commence à me sentir profondément agacé par un bruit strident qui me vrille les oreilles. Au début je ne l’entendais pas vraiment et je n’y faisais pas trop attention, mais plus le temps passe, plus j’ai l’impression que l’intensité du son augmente, ce qui me rend inapte à réfléchir. Qu’est-ce que c’est que ce bruit ? On dirait des vibrations. Voir même des sifflements, tellement le tout me parait aigue et rapide. Il me semble que je n’entendais pas tout ça quelques minutes auparavant. Serait-ce les Zarbi qui commencent à s’énerver ?
- Hey, Tori ? Dis-moi... j’entends de drôles de bruits, comme des vibrations un peu partout autour de nous. Ça commence à me rendre fou.
Par réflexe, je tends le bras sur notre gauche en direction du bruit qui me parait être le plus proche, mais avec toutes ces notes aigues qui me vrille les oreilles je n’arrive plus trop à déterminer les distances. Je ne pourrais même pas dire combien de source de bruit il y a aux alentours.
- Là par exemple, il y a quelque chose. C’est vraiment tout proche. Est-ce que tu arrives à voir ce que c’est ? Remarque c’est peut-être juste un Zarbi...
Si ça se trouve je panique pour un truc qui nous sera absolument pas utile. Les Zarbi n’ont surement pas imaginé qu’ils auraient affaire à un aveugle pour jouer à leur petit jeu et donc qu’il faudrait donner des indices auditives. Du moins, ça serait grandement surprenant. C’est sans doute juste une coïncidence. | | | | Contenu sponsorisé
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