Illia Aethelhelm
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Région : Unys
| Heureusement que Kunzite est là pour empêcher cette journée d’être encore plus pourrie qu’elle ne l’est. Manquerait plus que de se faire tabasser par une horde de nosferaptis ! J’ai jamais compris l’affinité que je peux avoir avec les pokémons psy, mais pour le coup je suis bien contente d’en avoir quasiment toujours qui traînent avec moi. L’attaque de Kunzite est efficace et , avec l’aide du lapyro de Giacomo, on arrive à semer facilement les créatures qui finissent par nous lâcher la grappe. Je gratifie ma mentali d’un pouce en l’air, geste qu’elle connaît depuis le temps,e t remercie vocalement l’autre pokémon, ne sachant pas si elle est capable de comprendre le précédent signe. A force de courir dans la direction qui me semble être la bonne, on retrouve un sentier balisé dans lequel je m’engouffre avec joie. Il faudra que j’aille récupérer mon sac plus tard, mais enfin on est sortis de cet enfer de galeries pleines de criminels et de pokémons hostiles même quand ils ne devraient pas l’être. Je les retiens les barloches ! Je m’appuie sur mes genoux, penché vers l’avant pour reprendre mon souffle quand je remarque qu’il y a d’autres personnes ici. Un peu plus loin dans la grotte se trouve un groupe de secouristes, sûrement à cause de tout le grabuge. Evidemment, le ranger en mousse et moi nous faisons rapidement interpeller. Même pas le droit de souffler aujourd’hui, c’est insupportable !
Les trois personnes qui s’approchent de nous commencent pas une série d’interrogations, ce qui me braque tout de suite. Ils voient pas qu’on est en galère à reprendre notre souffle, putain ? Déjà que mon humeur est pas ouf, si on me laisse répondre là, tout de suite, c’est sûr que je vais leur aboyer dessus, ce qui ne va rien arranger. Heureusement pour moi, Giacomo prend les devants et tente de nous donner de la légitimité en citant nos fonctions, ce qui est pas trop con. Moi, je serais plutôt parti sur le fait qu’il y a eu des explosions et qu’on paniquait donc s’il vous plaît qu’on arrête de nous faire chier on a failli mourir, mais c’est pas mal non plus. Les trois personnes nous demandent de les suivre d’un ton peu convaincu alors que dans les faits… Bah ce qu’a dit Giacomo est vrai. Enfin pour moi en tout cas, j’étais bel et bien en observation. Certes je me suis un peu écarté de la route, mais il n’empêche qu’à la base je n’étais pas très loin des endroits où je devais rester. C’est un peu de la faute de Malach’ toute cette histoire.
- Moi je suis là dans le cadre d’un partenariat avec le cabinet d’éthologue Cryptionary d’Unys, j’ai tous les mails et les docs sur mon tel si vous voulez les voir quand on aura du réseau, enfin dans ma boîte mail vu que comme j’étais concerné tout m’a été transféré, mais la distinction tient de l’ordre du détail.
Après avoir été dans le sens du ranger histoire d’ajouter à notre crédibilité qui, pour ma part, n’est même pas prétendue, je me dis qu’on est tirés d’affaire… Jusqu’à poser les yeux sur mes manches. Et tout le vêtement qui me tient chaud en haut, en fait. Je blêmis légèrement, réalisant la situation dans laquelle je suis, pile au moment où le ranger décide de me murmurer que ça va le faire. Ouais. Non. Ca va pas le faire du tout. Alors je lui réponds le plus discrètement possible :
- Mec, j’ai toujours la veste du groupe galaxie sur le dos.
Je jette un coup d’oeil rapide aux personnes qui nous guident pour confirmer qu’elles ne m’ont pas entendu et fait turbiner mon cerveau pour essayer de trouver une solution à cette galère. Si je balance ma veste d’un seul coup, ça va pas le faire. Il faudrait que Rubis soit là, il pourrait faire genre d’éternuer et d’y foutre le feu, problème réglé là… Pas sûr que le lapyro du ranger soit coopératif et ce n’est pas Kunzite qui va pouvoir m’aider. Quoiqu’elle pourrait détourner l’attention le temps que je me casse… Ce qui serait tout aussi louche, en fait. Bon dieu y a pas moyen que je me sorte de cette situation ? Suffit qu’ils aient capturé un des membres du groupe galaxie, qu’il parle de cette histoire de veste et je suis bon pour un tas d’emmerdes alors que j’ai rien à voir avec tout ça et que j’ai même jamais voulu m’approcher de ces embrouilles ! ‘Tin quelle malchance j’ai eu encore de tomber sur Monsieur chevalier blanc des souterrains qui m’a traîné dans sa merde ?!
- Vous nous emmenez à la sortie ?, j’essaye de demander le plus calmement possible. - On évacue la grotte oui. - Pendant combien de temps ?, le secouriste me regarde comme si j’étais un gamin de cinq ans qui venait de poser une question représentant le summum de la connerie. J’avais posé le sac contenant tout mon matériel d’exploration avant les explosions, et quand je les ai entendu ça a été la panique et… Bah je l’ai laissé. Ca m’appartient pas, c’est au cabinet et en plus il y a certaines de mes pokéballs à l’intérieur. On peut aller le chercher ?, même regard que juste avant. Oh ça va pas la peine de juger ! Je sais que je suis un bouffon, vous pouvez éviter d’en rajouter !
La vérité c’est que ce qui m’a empêché d’aller chercher mon matériel c’est Giacomo, mais bref. Dans tous les cas, ce n’est pas glorieux de dire qu’on a abandonné par terre des outils facilitant la survie dans une situation d’urgence.
- Il faudra attendre. D’abord nous évacuons la zone, puis d’autres équipes seront envoyées pour vérifier que c’est sans danger, ainsi que des experts pour évaluer les dégâts provoqués, merci mais ça répond pas à ma question. Le type qui parle pousse un soupir : Mais puisqu’il y a aussi des pokémons dans votre sac, j’imagine que vous pourrez donner sa localisation aux secouristes qui iront les chercher !
J’entends dans sa voix qu’il veut me dire qu’il n’a pas que ça à faire. Moi, ça m’emmerde et me rassure en même temps. D’un côté j’espérais vraiment pouvoir m’éclipser en allant chercher mon sac pour repartir comme je suis venu, me disant que pour me justifier auprès du taf il suffira que je leur demande de regarder les infos ; d’un autre je suis désormais sûr que le sac sera récupéré et c’est quand même un soulagement.
Nous arrivons au bout d’un tunnel où la lumière se fait plus naturelle, indiquant une ouverture proche vers l’extérieur, ce qui est confirmé par les secouristes. Dans une dizaine de mètres, juste en haut de cette petite côté, c’est l’extérieur… Et peut-être des sbires galaxy portant la même veste que moi capturés. Pitié pour une fois s’il vous plaît merci. |
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| | | Giacomo Tutti
C-GEAR Inscrit le : 02/03/2020 Messages : 1167
Région : Galar
| Clairement, on aurait mérité qu’on nous laisse tranquille… on souffle un bon coup, on sort de cette grotte de malheur et on mange un bout. Mais non, bien sûr que non. J’vous l’dis, cette journée est pourrie. J’sais pas si c’est un test d’Arceus, ou quelque chose du genre, mais ça commence à me souler grave. En attendant, on est obligé de suivre ces gens qui ne bronchent pas alors que j’essaie d’expliquer la raison de notre présence. Pas plus que lorsqu’Illia parle d’un cabinet d’éthologue, sur Unys. Faut admettre que ça a de la gueule, ça aussi, et je ne peux m’empêcher de le considérer en arquant un sourcil, sur le coup. J’ai aucune idée de ce qu’il vaut comme éthologue, ce type. J’ai juste le (dé)plaisir de le voir jouer les chieurs, à chaque fois que je le croise. Cryptionnary, il a dit. Faut que j’retienne ça, par curiosité. En attendant, j’essaie d’aplanir les choses, de me dire que tout va bien se passer. On n’a rien à se reprocher, non ? J’veux dire, on était juste au mauvais moment au mauvais endroit, on a pas voulu rester les bras croisés et… voilà. Les gens vont bien vouloir le comprendre, ça ? J’y vais de mon petit sourire, essayant de rassurer Illia au passage, qui fait une gueule de trois mètres de long, quand ce dernier fait remarquer… sa veste. Dans tout ce bordel, ça fait un bon moment qu’il l’a, sa veste, j’ai même pas percuté que ça pouvait nous incriminer… « Tu fais chier... » J’lui lance dans un souffle. La retirer, et « oups, j’l’ai perdu », ça serait plus flag’ qu’autre chose. Quant à se lancer dans de grandes explications, ça va être chiant et c’est pas dit qu’on nous écoute. Mais en vrai, je sais pas ce que l’on peut imaginer d’autre. J’murmure en sa direction, mi-amusé, mi-dépité : « Ta Mentali elle peut pas leur provoquer une hallucination collective, ou quelque chose du genre ? » Dans les cours à l’Institut Sillage, on en a entendu des dérives sur les pouvoirs psychiques de certains pokémons. Au point que certaines interdictions sont même entrées dans la loi. Mais bon, quand on a pas le choix… ? Bref. Oublions. Mes yeux ne quittent pas le trio qui nous ouvre la voie mais sur le coup, j’ai pas plus d’idée. J’écoute distraitement la conversation d’Illia et je secoue la tête. Perso, j’ai la chance d’avoir gardé mon sac à dos avec moi pendant tout ce temps… et j’comprends que ça craint pour lui. Si y’avait mes pokéballs perdues quelque part, c’est clair que je voudrais à tout prix les récupérer. Pour l’emmerder je glisse d’ailleurs, en direction du secouriste qui le fixe comme s’il était sacrément débile : « Il est pas fut-fut, hein ? J’arrête pas de lui dire ! » Pt’être qu’un peu d’humour nous fera gagner de points ? … Vu les deux regards qui se posent sur moi, c’est pas dit. Je hausse les épaules et j’avance quelque peu, tandis que l’homme répond, en évoquant une autre équipe de secouristes. J’arrive derrière la femme, et je lance : « Les dégâts sont importants ? ». Elle me considère un instant, glisse un coup d’œil vers son autre collègue et me répond finalement : « Possiblement, oui. Il y a des zones de roches poreuses particulièrement friables. Tant que l’origine des explosions et leur ampleur n’est pas pleinement identifiée, nous ne pouvons pas prendre de risque… Et cela va avoir un impact sur l’écosystème. » Elle a raison et je grimace. « C’est sûr… certains ont besoin d’un sentiment de sécurité pour s’installer, ça peut prendre des années. S’ils ont été agressés, et qu’avec les résidus des explosions leur environnement change, il se peut que certaines espèces décident de changer de cavités. » Ou de partir, même. Quant à l’origine de l’explosion et son ampleur, on pourrait les aider, mais il faut être stratégique. Je tourne la tête vers Illia qui semble très « blanc », il doit pas mal cogiter, lui aussi. Assez rapidement, nous voilà… à l’extérieur ! Il y a une légère brise et je ferme les yeux presque machinalement. Bon sang, le soleil, le ciel, avec tout ce qui s’est passé j’ai l’impression que ça fait une éternité ! Mais tandis que je bouge, la douleur à mon bras se rappelle à moi et je grimace. « Outch ! » Jiana, avec un air inquiet, se rapproche et je lui tapote la tête de mon bras valide. « T’inquiète, j’suis un costaud. » « On va quand même regarder ça... » Lance la femme qui a entendu. Et le trio continue de marcher jusqu’à une tente qui a été improvisée, un peu plus loin. « Suivez-nous. » On n’a rien d’autre à faire, de toute façon, hein ? J’sens que je vais bien dormir ce soir, moi. Une fois dans la tente, ça fait très « centre des opérations ». Parce que c’est sans doute ça, ce qui me laisse à penser qu’ils ont très vite compris que quelque chose n’allait pas, là-dessous. Un type nous accueille, lançant une interrogation silencieuse aux trois secouristes. « On a trouvé ces deux-là qui sortaient d’une zone interdite au public. Le brun se dit éthologue, l’autre ranger. Il veut parler au professeur Hermann.- Vous devriez les interroger.- Et les faire examiner, peut-être. » Le type semble influent et lance : « On va les questionner d’abord. » Et… c’est parti. En deux-deux, on est amené dans un coin, sur deux chaises en plastique. J’commence à en avoir ras-le-bol et je pense que ça doit aussi être le cas d’Illia. L’homme en face de nous a pas l’air bien empathique et balance : « Bon, maintenant vous me dites pourquoi vous êtes là et ce que vous faisiez dans une zone fermée au public. Et… comment vous vous êtes fait ça, aussi. » Il dit ça en pointant son index vers mon bras. Je soupire et ne m’en cache pas. Ça me gave d’avance. « On est obligé de faire ça ? Ça va être long vous savez ? J’aimerais vraiment voir le professeur Hermann avant, il sait qui je suis c’est lui qui m’a briefé à mon arrivée. Je suis élève de l’Institut Sillage, je suis venu en observation. J’peux vous sortir mon téléphone, j’ai un laisser-passer. » Il a l’air d’accord avec l’idée et se tourne vers Illia pour l’écouter parler à son tour. J’récupère mon téléphone, je recherche le laisser-passer et je pousse mon téléphone sur la petite table entre nous. « Voilà. » Quand Illia en termine, l’homme reste impassible, dans l’attente d’une suite. J’percute que j’ai pas parlé de mon bras et j’ajoute : « Pour le reste… vous bossez pour les souterrains, vous ?- On peut dire ça.- … Plus bas dans la grotte, on est tombé sur un truc qu’on s’attendait pas à trouver. Mais, j’aimerais en parler au professeur, plutôt.- Il a été prévenu, il ne devrait pas tarder. » Je sais pas, je le sens pas forcément, ce mec. Il en impose mais qu’est-ce que ça veut dire, hein ? Les Galaxie ont pas pu s’installer à faire leurs petites affaires sans que personne ne voit rien. Et si Illia a récupéré une veste malgré lui, c’est que c’est tout un trafic institutionnalisé, là. « Et donc ? J’attends. » Hum… j’tourne ma tête vers Illia. J’peux pas prendre la décision pour deux.
(1240 mots) | | | | Illia Aethelhelm
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Région : Unys
| Je crois que je préfère encore me coltiner Célestin que de retourner en exploration tout seul. Non, en fait, je préfère carrément supporter Célestin plutôt que cet abruti de Giacomo. C'est bien à cause de lui et ses élans de chevalier blanc qu'on est dans la merde. Si ça avait tenu qu'à moi, je me serais cassé de là depuis longtemps et jamais j'aurais foutu le nez dans les histoires de la Team Galaxie. Alors quand il me demande si Kunzite peut pas provoquer une hallu' collective, le seul truc auquel j'arrive à penser c'est que j'aimerais bien que lui le soit, une vision de mon esprit. Ce serait qu'un cauchemar de plus après tout. Encore plus quand il me balance sa pique à la con alors que j'essaye de négocier pour récupérer mon sac à dos. Quand lui et la nana se mettent à discuter des dégâts provoqués par les explosions, je suis presque tenté de d'avouer que l'une d'entre elle vient de mon nucléos. Une vague idée comme quoi ça peut résoudre une partie de leur énigme et nous permettre de sortir plus vite, sauf qu'en fait non. Suffit que le ranger en mousse rouvre la bouche pour me convaincre que c'est une idée de merde : je vais juste finir en taule si j'avoue. Quelle merde, j'en suis même plus à espérer que mon angoisse se voit pas sur ma gueule. Si quelqu'un pose la question, j'essayerai de faire croire que c'est à cause des explosions qui m'ont fait flipper. Ca passera. Peut-être.
On sort de la grotte, j'apprécie le soleil et prend une grande inspiration, conscient que ce n'est pas parce que je suis sorti que je vais pouvoir me barrer. Comme au départ je ne suis pas directement sollicité pour les suivre, j'hésite à le faire, me demandant si je peux m'éclipser... Mais non. Evidemment. Puisque je reste là sans bouger un des trois secouristes me regarde avec insistance ce qui me convainc de leur emboîter le pas jusque dans une grande tente blanche. Quand j'entre, on me demande si je suis blessé aussi ce à quoi je réponds par la négative. Ca non plus, ça ne me permet pas de me barrer et bientôt je suis pas si gentiment invité à poser mon cul sur une chaise. Ca sent l'interrogatoire, il faut croire que pour le moment la version du ranger et de l'éthologue innocents poursuivis par le "comme par hasard" ça ne prend pas. Surtout auprès du type qui était déjà dans la tente, quelque chose me dit que lui aussi je vais le détester. C'est le chef, si j'en crois le peu d'infos que me donne l'ambiance dans la tente. Kunzite vient se recroqueviller sous ma chaise, méfiante. Sa perle rouge brille légèrement, signe qu'elle analyse tout ce qu'il se passe autour d'elle.
- Hep vous, rangez votre mentali dans sa pokéball ! Elle est hostile - Elle est pas hostile vous la faîte flipper ! Puis c'est pas comme si j'avais dit tout à l'heure que mes pokéballs étaient restées dans mon sac que j'ai pas le droit d'aller récupérer, hein. Y a la sienne dedans., mensonge et impertinence, mais puisqu'ils n'ont de toute façon pas l'intention d'être sympas, je vois pas pourquoi je ferais des efforts. Que je leur parle gentiment ou non, c'est le même résultat. Puis mentir me paraît judicieux : on sait jamais quand les pouvoir de Kunzite pourront être utile, l'idée de leur filer des hallu' lancée par Giacomo me revient en tête subitement.
Le ranger en mousse est le premier à s'exprimer sur ses raisons d'être dans la grotte, évoquant des preuves sur son téléphone. Pendant qu'il les cherche, c'est à moi de passer à table. Pour le coup, je ne vois pas de raisons de mentir puisque ma présence est légitime :
- Je suis éthologue avec le cabinet Cryptionnary. Je suis là en tant qu'invité par un chef de fouille pour explorer les galeries encore interdites au public pour donner de quoi promouvoir les lieux et qu'ils puissent lancer un appel aux dons pour financer des fouilles plus poussées. J'ai aussi les docs qui le prouvent sur mon tel, et même en version papier si on me laisser aller chercher mon sac, peut-être que j'insiste beaucoup avec ce sac, mais je réalise que c'est peut-être le seul truc qui m'empêche vraiment de prendre la tangente. Après tout ce serait pas légitime de s'enfuir sans demander son reste d'un endroit où y a eu des explosions ?
Je cherche rapidement dans mon téléphone les preuves pour les agiter sous le nez des gugusses qui nous interrogent. Puis, il se passe un truc absolument lunaire. Je me fige avec mon téléphone encore à moitié tendu dans les airs quand j'entends l'autre abruti dire franco à notre interrogateur qu'on est tombés sur un truc louche au fond des grottes. Si le regard quand je lui lance pouvait parler, il serait entre d'hurler, de demander c'est quoi son problème et de l'étrangler en même temps. Ce n'est que lorsque le chef me dit qu'il attend -quoi donc, mystère- que je reprends contenance en remettant mon portable dans ma poche. Après rapide réflexion, je réalise qu'il attend peut-être des explications sur le truc mystérieux plus bas dans la grotte et vu ma réaction pas moyen de dire que Giacomo raconte de la merde. Faut que j'improvise en espérant que ça parte pas en cacahuète :
- Je peux rien vous dire. Dans les docs que je viens de vous montrer y a une clause comme quoi je peux communiquer ce que je trouve qu'au commanditaire, donc le chef de fouille, au moins ça c'est vrai. Vous comprendrez que je veuille pas ruiner l'image et l'intégrité du Cryptionnary parce que des secouristes qui veulent pas dire ce qu'ils font vraiment me le demandent. Ce que je peux vous dire c'est que c'est un bail de formation de pierre d'évolution, comme partout ailleurs dans la grotte. L'autre bouff-... Giacomo s'est juste blessé parce qu'il a pas fait gaffe au terrain, pas pour rien que c'est pas ouvert au public. Rien à voir avec votre taf, au final rester sur leur version officielle comme quoi ils font ce travail bien qu'il soit évident que c'est un mensonge me semble pas trop mal. Au passage, j'en profite pour me tourner vers l'abruti : Si tu racontes ce qu'on a trouvé à ton prof', tu pourras lui demander d'attendre avant de le rendre public ?, voilà, histoire de donner plus de crédibilité à ma demande.
A en juger par son expression faciale, ma réponse a plus énervé qu'apaisé le chef. Je comprends, c'est frustrant de pas obtenir ce qu'on veut par des menaces orales. Je devrais peut-être m'en inquiéter, mais puisqu'on a pas encore vu de pokémons suceptibles de nous attaquer, de lames ou d'armes à feu... Bon, c'est pas si pire encore. Peut-être que je me détend trop ceci-dit. Le gars a la petite veine sur le front qui commence à apparaître. Peut-être que les autres sont de vrais secouristes, raison pour laquelle il ne peut pas laisser exploser sa colère. Mais dans ce cas, pourquoi laisser Giacomo douiller au lieu de l'examiner ? D'ailleurs est-ce qu'on peut faire confiance à son professeur Hermann là ? La tension est palpable quand soudain les traits de l'homme se détendent, ses sourcils ne sont plus froncés, tous les muscles de son visage sont comme relaxés. Je comprends rapidement que c'est l'oeuvre de Kunzite puisque je vois le type qui voulait que je m'en débarrasse tout à l'heure lui lancer des regards insistants et presque effrayés. C'est notre chance !
- On peut y aller maintenant ? - Oui... Mais restez dans le coin ok ?, la détente provoquée par les pouvoir de ma mentali n'a pas totalement eu raison de sa méfiance, c'est bien suffisant ceci-dit.
Il ne faut pas m'en dire plus pour que je me lève en invitant Giacomo à faire de même.
- Attendez un peu ! C'est votre mentali qui fait ça ! - N'importe quoi, vous regardez trop la télé... Les mentalis ça prédit la météo, rien à voir, selon le pokédex et les descriptions très restreintes qu'il donne sur les capacités offertes par les pouvoirs psychiques des pokémons. Allez vient Kunzite.
Elle quitte le dessous de la chaise où j'étais assis et me rejoint en quelques bonds pour atteindre la sortie de la tente. Là, j'invite Giacomo à se presser pour s'éloigner le plus vite possible de ce guet-apens.
- Y arrive que Kunz' y aille un peu fort quand elle altère l'esprit des gens comme ça, j'ai pas envie d'être encore là s'il se réveille en s'étant pissé dessus, j'espère que l'argument sera suffisant pour donner envie au ranger en mousse de me suivre le plus loin possible de là. Au pire, tant pis pour lui hein ! Par contre faut que t'arrête hein ! T'as pas d'instinct de survie ou quoi ?! C'est quoi ça de faire le coup de "on a trouvé un truc compromettant mais mystère hein" style agent secret d'élite en quatre contre deux ? Ca t'as pas suffit de nous foutre la Team Galaxie sur le dos ? Un jour tu vas te faire égorger dans une ruelle tu vas rien comprendre, fallait que ça sorte, j'expire pour me calmer. Bon à part peut-être la meuf c'est sûr c'était pas des secouristes. Si t'es sûr qu'il est fiable, tu sais où tu peux trouver ton prof ? Je pense pas qu'ils l'aient vraiment appelé. Sinon on peut peut-être aller voir à l'accueil, ils vont quand même pas mettre de vrais pourris sous le nez du public, si ?
Pendant que je me questionne à voix haute et fait des propositions, je pense enfin à enlever cette foutue veste de la Team Galaxie ! L'envie de la jeter dans un fossé est présente, mais j'entends déjà l'autre me sortir un discours comme quoi "gnagnagna les preuves moi le grand héros de la justice blah blah blah" alors je me contente de la foutre en boule pour qu'on puisse moins voir ce que c'est et la garder dans mes bras. |
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| | | Giacomo Tutti
C-GEAR Inscrit le : 02/03/2020 Messages : 1167
Région : Galar
| En vrai j’suis soûlé, la douleur à mon bras me relance et je comprends pas pourquoi on perd autant de temps, là. Il me suffit de tourner la tête pour constater qu’Illia est encore plus agacé que moi… Y’a que l’autre type qui fait barrage à ce qu’on s’en aille, en fait. Ok, les explosions c’est nous. Mais c’est parce qu’on n’a pas eu le choix ! Et j’ai pas particulièrement envie de leur dire. Puis bon, deux pauvres petits observateurs mandatés pour étudier les lieux une journée peuvent pas avoir provoqué ça, non ? Ahem. On est dans une impasse, ça sent pas bon. La présence de la Mentali d’Illia ne rassure pas particulièrement l’un des secouristes et la réponse de l’éthologue me fait sourire, ce que j’essaie de réprimer au maximum. On est des victimes collatérales et pourtant, avec certains des gens autour de nous, j’ai un mauvais feeling. C’est comme si on était… accusés. La preuve, c’est que le molosse de service n’a pas l’air de se satisfaire des informations qu’Illia et moi communiquons. On est réglos, pourtant. On avait de bonnes raisons d’être là, on est des experts (si si) et c’est tout. Illia insiste avec son sac à dos mais il a quand même moyen de prouver ses dires grâce à son téléphone, tout comme moi. Et le type a pas vraiment l’air de s’en soucier. Alors ouais, forcément, vu que ça me gave j’essaie de distiller des trucs, quoi. C’est sans doute pas la meilleure des manières mais je sens qu’il va pas nous lâcher, sans ça ! Bon, vu la gueule qu’Illia fait quand je me tourne vers lui, je capte qu’il est clairement pas d’accord avec ce que j’ai dit à mi-mots. Alors c’est lui qui improvise, cette fois. J’le laisse dire parce que perso j’ai aucune idée d’où on va. J’l’écoute et je finis par comprendre, il verrouille le mystère, d’une certaine façon. Je sais pas si l’évocation de « secouristes qui veulent pas dire ce qu’ils font » va plaire, mais ça me plaît comme formulation. Et quand le brun m’interroge, je joue le jeu. « Ouais, bien sûr. Le professeur Hermann comprendra. C’est une découverte importante dans le domaine scientifique. » Ok, même moi je suis pas certain d’être crédible, Illia fait ça mieux que moi. Là, de suite, j’voudrais juste qu’on fasse quelque chose pour mon bras, mais je sens que c’est mal barré. Je le serre contre moi de ma main valide. Le mec qui nous interroge a pas l’air ravi par nos réponses, une fois de plus. Soudain, y’a comme une grimace qui se détend d’un coup, sur son visage. Je jette un coup d’œil en biais vers l’éthologue, qui a l’air tout concentré. Et quand il demande si on peut partir, le gars dit « Oui ». Putain, j’ai rien compris mais tout comme le brun, je me lève dès que je le peux. Je percute ensuite, en même temps que l’autre secouriste le dit, ce qui s’est passé. La Mentali y est pour quelque chose ? « Faut pas croire toutes les vidéos que vous voyez sur le Pokéweb, hein... » J’en rajoute une couche tandis qu’on prend la tangente, l’air de rien. D’un signe, Jiana se repositionne à mes côtés et on presse tous le pas. C’est peut-être pas le plus discret ou quoi, mais c’est peut-être notre seule porte de sortie dans tout ce bourbier. « Bon sang, ta Mentali est une fois de plus notre sauveuse ! Kunzite, merci ! » J’suis sincèrement bluffé. J’ose pas trop en savoir plus sur les conséquences d’une telle manipulation psychique. J’ai entendu des trucs par joli-jolis sur ça. Tandis qu’on s’éloigne, Illia s’excite, j’ai pas d’autre choix que l’écouter. « BAH JE SAIS PAS. Moi aussi j’ai improvisé. J’allais pas tout lui balancer ! » J’ai aucune idée de ce que j’allais dire. « J’voulais gagner du temps, j’en sais rien, c’est sorti comme ça ! » Pour le coup je me sens con parce que je sais qu’il a raison. Si j’avais tout balancé, c’était prendre un énorme risque. Le mec qui nous a interrogé inspirait pas du tout confiance. « T’as raison, c’était pt’être des Galaxie… fait chier. » Il me prend de haut et il a parfaitement le droit, ça m’emmerde. « Le professeur Hermann ? Ouais, il est fiable. Je pense. » J’imagine qu’il n’a rien à voir avec tout ça, lui. « C’est lui qui fait le lien entre l’institut et les souterrains. Il intervient ponctuellement ici pour vulgariser les fouilles en cours, etc. S’il était au courant de ce qui se trame, ça serait risqué pour lui de faire venir un étudiant par ici. » Ça paraîtrait incohérent. Les propositions d’Illia tiennent la route et j’acquiesce (mais faut pas qu’il en prenne l’habitude) : « Ouais, je dois pouvoir le contacter. On devrait se mêler à la foule du public en attendant, j’suis d’accord. T’es pas bête quand tu veux. » Toc. Tandis que je compose le numéro que m’a filé le professeur Hermann, je vois Illia qui sort sa veste et je lève les yeux au ciel. C’est pas trop tôt ! Le professeur décroche et je lui demande en quelques mots si on peut se voir, au niveau de l’accueil des souterrains. « J’ai entendu dire qu’il y avait eu des explosions ! Tout va bien ?! » Je le rassure et puisqu’il est au courant de ça j’ai pas trop à insister pour qu’il accepte de venir. « Je serai là d’ici cinq minutes. » Quand je raccroche, je réalise que c’est autant de temps à me trimballer mon bras douloureux, et je percute en voyant Illia comme un con avec sa veste dans les bras : « Et ton sac ? On va faire comment ? » Parce que si y’a vraiment une équipe qui va redescendre, qui nous dit que ce seront de « vrais » secouristes ? « Si j’étais chaud, j’te dirais bien « On y retourne ! » mais là... » j’grimace un poil. Y’a toutes ses affaires et ses pokémons, dans ce sac. « Faut espérer que l’équipe qui y va ait rien à voir avec ceux qu’on a croisé… » Difficile à dire. En marchant, on arrive jusqu’à un attroupement à l’accueil. Sans surprise les souterrains ont été fermés pour raison de sécurité et c’est le bordel. D’une certaine façon, ça nous arrange, on reste en groupe mais ça nous permet de nous fondre plus facilement dans la masse. « Quelle journée de merde, n’empêche. » Je scanne autour de nous, pour voir si j’aperçois le professeur Hermann. Mais pour le moment, c’est pas le cas. « Le prof pourra peut-être nous aider, j’imagine qu’il connaît des officiels qui bossent ici. » Officiels, je sais même pas comment dire autrement. Comment c’est possible qu’un tel lieu soit infesté de gens pourris ?
(1141 mots) | | | | Illia Aethelhelm
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| Ce serait mentir que de dire que je suis pas soulagé de sortir de cette fichue tente. J'avais beau faire le malin à l'intérieur, je prends conscience en sortant qu'on était quand même dans une situation potentiellement bien dangereuse. Heureusement que le hasard a fait que Kunzite était avec moi à l'intérieur et que grâce à ses pouvoirs psychiques on a pu sortir. J'ai l'impression de mieux respirer et presse le pas pour m'éloigner avant que le chef retrouve ses esprits. Histoire que ce soit pas trop confus pour lui -puisque apparemment on va encore passer un petit moment ensemble – j'explique vite fait à Giacomo ce qui vient de se passer avec Kunzite. Ca fait plaisir qu'il l'encense, mais me replonger dans cette tente me rappelle aussi que j'ai une bonne raison de l'engueuler, ce que je m'empresse de faire. Il aurait pu nous faire tabasser ou pire, tous les deux, avec son jeu d'espion d'élite à la noix ! Ca fait du bien de s'énerver après ça, surtout qu'il le mérite bien. Depuis qu'on s'est retrouvés dans les galeries de cette grotte, je trouve que chacun de mes emportements à son égard sont assez légitimes, mais celui-ci remporte la palme. S'il trouve que ce n'est pas le cas, j'ai même de beaux exemples à lui donner pour lui rabattre son clapet ! Quoique... Vu ses tendances de grand justicier qui sait pas se mêler de son cul, il vaut peut-être mieux pas que je lui parle de mon affiliation passée avec un trafic de drogues. Heureusement pour moi, il n'arrive pas à répliquer quoi que ce soit de bien intelligent. Ca fait plaisir, je peux pas m'empêcher d'avoir un sourire en coin quelque peu triomphant avant de passer à la suite.
La suite c'est qu'il faut qu'on se sorte définitivement de cette merde. Au moins moi en tout cas. Que je puisse aller récupérer mon sac, quitte à utiliser encore les pouvoirs de Kunzite qui est toujours à mes côtés et que je me tire d'ici sans demander mon reste. Les photos que j'ai réussi à prendre devraient justifier d'un travail suffisant pour prouver que je glandais pas jusqu'aux explosions. D'ailleurs, ce serait peut-être mieux si à mon taf il ne sont pas au courant que j'ai quelque chose à voir avec ça : j'ai déjà une bonne réputation de poissard, autant ne pas l'alimenter. Tarja me laisserait plus jamais faire quoi que ce soit tout seul. Bref, j'évoque le professeur dont Giacomo a beaucoup parlé aux secouristes pour savoir s'il est fiable. Ce serait bien d'avoir au moins une personne sûre là au-milieu. Comme il a l'air d'y croire, je me contente de hocher la tête pour le laisser appeler pendant qu'on se dirige vers l'accueil. J'en profite aussi pour me débarrasser de la veste portée par la Team Galaxie, histoire de pas nous refoutre dans la merde par inadvertance. Pendant que l'appel se passe, je caresse Kunz' et vais jusqu'à la prendre dans mes bras histoire de la rassurer. Elle a beau avoir joué les braves, elle fait pas la fière, méfiante et inquiète comme elle est. La perle sur son front brille toujours, preuve qu'elle scanne tout ce qui nous entoure avec ses pouvoirs psychiques. Si elle continue comme ça elle va s'épuiser.
- T'as pris du poids toi !, elle ne comprend pas et fixe ses grands yeux sombres sur moi de blottir sa tête dans mon cou. Ses poils me chatouillent et j'ai une de ses oreilles qui me revient devant le visage. Tant que je vois où je vais hein !
L'appel du ranger se termine. Il m'en dit rien donc j'imagine que ça s'est bien passé. A la place, il évoque mon sac. La réplique sort toute seule :
- Jamais je retourne la-dedans avec toi, c'est criant de sincérité. On est en terrain de paix, mais j'espère ne plus jamais le revoir de toute ma vie. Pardon réflexe, histoire d'être un peu hypocrite puisqu'il a quand même la décence de s'inquiéter de mon sac. Je caresse la fourrure de ma mentali en réfléchissant. Ouais faut espérer. Avec un peu de bol comme je suis éthologue les vrais secouristes me laisseront aller le chercher !, au pire un peu de persuasion grâce à Kunzite et...
A l'accueil il y a pas mal de monde. Des gens qu'on a forcé à sortir, d'autres qui se demandent ce qu'il se passent, sont plus ou moins inquiets, ou encore les rageux qui s'indignent d'avoir fait deux heures de routes pour sa voir refuser l'entrée. Certes, à leur place je ferais pareil, mais puisque j'y suis pas je peux bien les juger, non ? Je dois rassembler tout mon self-control pour ne pas répliquer « La faute à qui ?! » quand nous approchons un peu plus de la foule et qeu Giacomo constate que la journée n'est pas terrible. Bon, j'admets que dans les faits c'est de ma faute aussi puisque j'ai provoqué la seconde explosion, mais il n'empêche que si au départ il n'avait pas voulu se mêler de ce qui le regarde pas, bah on en serait pas là.
- J'espère, j'en ai ras le cul d'enchaîner les problèmes là. En plus même après ça, ça va prendre quinze plombes de retourner à Unys !, râler, c'est un peu ma seconde nature. Encore plus après l'enchaînement de merde que je viens de me taper. Je pourrais enchaîner, à la place je réalise un truc qui m'inquiète tout d'un coup : Euh dis... Ton prof c'est le genre qui va vouloir un rapport détaillé à nous tenir la jambe pendant quinze plombes ?
Non parce que moi s'il m'aide à pouvoir récupérer mon sac, ça me va, mais si c'est pour rester coincé avec lui pendant des heures et des heures, c'est pas la peine. C'est pas que j'ai pas que ça à foutre, mais j'ai pas envie. En plus avec la veste des Galaxis à tous les coups on va me prendre la tête, je vais les écouter faire des déductions fumeuses, peut-être des raccourcis on en sait rien, et me retrouver encore plus mêlé jusqu'au coup à une affaire dont je voulais même pas entendre parler. Avec l'espoir de pouvoir y échapper par ce biais, je lance un regard en direction de l'accueil... Et grimace en voyant l'attroupement qui monopolise tous les membres du staff présent. Le plan de larguer la veste dans les bras de Giacomo pour ensuite me barrer et ne me préoccuper que de mon sac ne marchera pas.
- Monsieur Tutti ! Oh mon dieu que s'est-il passé ?, un type avance l'air catastrophé vers le ranger. Pas besoin d'être plus intelligent que moi pour deviner qu'il doit s'agir du professeur Hermann.
J'ai raté le coche pour me barrer il faut croire. Ou alors peut-être qu'ils seront trop occupés pour faire attention à moi, hm... Ce qu'il y a de bien, c'est qu'au moins je souris pour l'accueillir : je connaissais pas le nom de l'autre. Et j'ai beau avoir un nom à coucher dehors moi-même, c'est pas ça qui va m'empêcher de me moquer de la sonorité de perso de dessin animé pour enfant de « Tutti ». |
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| | | Giacomo Tutti
C-GEAR Inscrit le : 02/03/2020 Messages : 1167
Région : Galar
| Même s’il nous a sorti d’un mauvais pas (ou plutôt, que sa Mentali nous a sorti d’un mauvais pas), ce type m’insupporte. Je le vois bien, là, avec son sourire en coin. Il sait qu’il a eu raison, cette fois, et ça me gave d’autant plus. P’t’être que si j’avais pas déjà un bras HS je lui en foutrais une. Ça ne serait certainement pas la meilleure chose à faire mais ça me soulagerait, tiens. Comme dit mon frère quand il veut me provoquer (c’est-à-dire souvent), j’suis pas le couteau le plus affûté du tiroir. Ça va, je le sais. Je réagis souvent à l’instinct, même si c’est rarement une bonne idée. C’est comme ça. Au moins, j’agis, je reste pas planté là comme un Laporeille devant les phares d’une voiture. Et puis, au final, on s’en sort bien grâce à la manipulation psychique de Kunzite. Ce pokémon est un véritable couteau-suisse bien pratique, ça je le reconnais sans problème. Je préfère mille fois la Mentali à son dresseur, de toute façon. Mais en attendant je suis obligé de me le coltiner, et vice-versa, parce qu’on est pas encore pleinement sortis d’affaire. Après avoir couru pour s’éloigner de la tente, je réalise pas vraiment que dans tous les cas, si là-bas il s’agissait bien de Galaxie, on leur a donné pas mal d’infos pour qu’ils puissent nous identifier. Ça me vient pas à l’esprit, là. Ce sera peut-être le cas plus tard… chaque chose en son temps. Pendant que j’appelle le professeur Hermann, je vois Illia faire un câlin à sa Mentali et instinctivement je cherche Jiana du regard. Tout en discutant avec mon interlocuteur, j’en profite pour lui tapoter doucement la tête, entre ses deux oreilles. Si cette journée est éprouvante pour nous, humains, elle l’est tout autant pour nos pokémons, je le sais. Surtout ces deux-là qui ont eu fort à faire dans la grotte… je n’en reviens toujours pas que ma Lapyro ait réussi à nous retrouver d’elle-même, dans toute cette confusion. J’achève mon appel tout en glissant des coups d’œil vers le brun et Kunzite. À l’institut, j’ai appris pas mal de choses sur la psychologie des pokémons et leurs attitudes, et je sais que les créatures psy ont une psyché complexe. Certains peuvent très facilement devenir mégalo, à se croire plus forts ou plus indispensables que les autres, quand d’autres développent une empathie parfois difficile à supporter. Est-ce le cas de la Mentali ? Ou bien est-elle fatiguée par l’utilisation de son contrôle mental ? Je n’en sais rien. Une fois mon téléphone rangé dans la poche arrière de mon pantalon, je réalise que si c’était une autre personne que ce … d’Illia, j’aurais simplement posé la question. Là je me contente d’un simple coup d’œil entendu vers l’éthologue, préférant me concentrer sur son sac. « Au moins, on est raccord. » J’ai clairement pas envie de retourner dans les souterrains, de toute façon et ce type… il va finir par me donner de l’urticaire, avec son attitude de lâche. « Compte sur moi pour te laisser te démerder, pour ton sac. » Ma phrase se veut neutre, sans l’être forcément. Mais je suis d’accord avec sa remarque : « Si tu leur expliques, ça devrait le faire. » Sauf que pour le moment, l’entrée des souterrains est bel et bien fermée et à part des bénévoles qui tentent de contrôler la foule en expliquant que les visites sont terminées pour aujourd’hui, rien ne semble trop bouger. Alors que j’observe autour de nous en pestant contre cette journée pourrie, la question d’Illia me pousse à me tourner vers lui. « On va bien voir. J’ai pas non plus envie qu’on s’éternise, je douille avec mon bras et je sais que plus je vais attendre à le soigner plus ça va être long pour retrouver des sensations normales... » Je passe suffisamment de temps à la salle de muscu pour savoir qu’il ne faut pas plaisanter avec la moindre douleur aux articulations, les fêlures et autres fractures. Parce que j’ai bien entendu un « crac » quand j’ai été projeté contre la paroi, et je sais que ça inaugure rien de bon. « … fait chier. » Je souffle plus pour moi que pour lui. J’ai pas envie de me retrouver connement immobilisé, merde. Quelques instants plus tard, un « Monsieur Tutti ! » me fait me retourner. C’est le professeur Hermann, vêtu d’une grande blouse blanche sur un pantalon en toile noir. Il a même un badge sur le torse au cas où on oublierait son nom… avec cet accoutrement, j’imagine qu’il a quitté prestement son labo. J’ai un coup d’œil vers Illia qui semble plongé dans ses pensées et je regarde autour de nous. Il y a trop de monde. « Bonjour, professeur. Je pense qu’il vaudrait mieux qu’on s’écarte un peu... » Ce qu’on fait, en s’éloignant de la foule par le côté opposé de là où on est arrivé (et donc en mettant toujours plus d’espace entre la maudite tente et nous). Enfin isolés, j’explique au professeur qu’Illia ici présent – éthologue, je trouve ça bien de le préciser – et moi sommes tombés sur des agissements illicites, dans une zone des souterrains. Je ne peux que me convaincre que le professeur n’a rien avoir avec ça, alors j’y vais assez cash dans mes explications, évoquant des caisses floquées du symbole de la team Galaxie et l’excavation à un rythme quasi industriel de pierres élémentaires. Je mets sous silence notre rôle dans les explosions, pour autant. L’homme m’écoute avec un air grave et fait un signe de la tête en direction de mon bras : « Je vois. C’est donc pire que ce que je craignais… et votre bras, que vous est-il arrivé ? » Là encore, je ne me vois pas expliquer en long et en travers les choses, je me contente d’un « Disons que je me suis retrouvé en mauvaise posture, malgré moi. » Ou peut-être à cause de moi et surtout à cause d’Illia. Je souffle aussi que ce dernier doit impérativement retourner en bas, pour récupérer son sac, quand le professeur indique : « Au laboratoire nous avons été alertés dès la première explosion, j’étais en route quand vous m’avez appelé. Quant à ce que vous avez découvert… il va falloir prendre votre déposition. Il y a quelques suspicions depuis un certain temps... » Disant cela, il regarde autour de nous en baissant la voix. « Ce n’est pas rien ce que vous me dites. » Je n’évoque pas mes photos, pour le moment, mais je sens que je vais avoir à le faire. « Nous allons nous occuper de votre bras, avant toute chose. Suivez-moi, nous allons retourner au labo. » Lorsqu’il dit cela, je me tourne vers Illia. J’aime pas ce type mais je peux pas le laisser comme ça. « Illia doit récupérer son sac…- Ah oui. Je n’ai besoin que de vous, Monsieur Tutti. Je pense que vous pourrez correctement expliquer ce qui s’est passé à vous tout seul. A la rigueur, faites en sorte de rester en contact, Monsieur Illia… ? » Il lève la tête en direction de l’entrée et ajoute : « Accordez-moi deux minutes, je vais voir ce que je peux faire. » Puis il s’en va. Moi, je le suis du regard avant de me tourner vers le brun. « Tu voulais une porte de sortie, la voilà. Je vais me débrouiller pour la suite, mais il a pas tort, même si je vais faire en sorte que tu sois pas emmerdé, vu qu’après tout, comme tu dis, c’est ma faute tout ça, faut que j’ai ton contact. C’est possible qu’on me le demande. » Je pense que lui et moi, on sera jamais potes, mais pour le coup, je peux pas prétendre avoir été complètement seul dans cette merde. C’est trop tard pour ça. Alors je ressors mon téléphone, pianote dessus (heureusement que mon bras blessé est le gauche) et lui tend. « Si tu veux bien ajouter ton numéro. T'en fais pas, j'ai pas l'intention de t'envoyer des mots doux. » Je le laisse faire en baissant les yeux vers sa Mentali et ma Lapyro qui sont proches l’une de l’autre. Elles s’entendent probablement mieux que nous, elles. Quand je récupère le téléphone, je vois le professeur revenir et se tourner vers Illia : « C’est bon. J’ai vu avec le chef des secouristes, ils se préparent à descendre pour sécuriser les lieux d’ici une demi-heure, je leur ai donné votre nom en précisant que vous les accompagnerez. Soyez prudents toutefois, les tunnels sont fragilisés. » Le professeur s’avance ensuite de quelques pas, s’attendant à ce que je le suive. Moi, je fixe Illia d’un air à la fois fatigué et irrité. Cette journée m’a crevé. Faute de savoir quoi faire, je finis par lui tendre ma main valide. « En espérant ne plus jamais te recroiser. » C’est franc et vu ce qu’il a dit plus tôt, je pense qu’il ne me contredira pas. Quand je m’éloigne, je glisse un dernier « Encore merci, Kunzite. » en fixant le pokémon Psy, alors que Jiana trottine pour me rejoindre. Parce que si Kunzite n’avait pas été là, je pense qu’on serait encore dans la merde jusqu’au cou. Et parce que jamais je le remercierais, lui. Hors de question. Si mon bras est en vrac, c'est à cause de lui.
(1583 mots) | | | | Illia Aethelhelm
C-GEAR Inscrit le : 01/07/2019 Messages : 1344
Région : Unys
| Je réponds par un simple hochement de tête lorsque Giacomo élabore au sujet de sa blessure au bras. Il ne doit pas attendre de réponse de ma part, mais, même si je le déteste, c’est pas pour autant que là, tout de suite, je lui souhaite de subir une grosse blessure. Il m’a tout de même aidé, dans cette grotte, bien que que ce soit de sa faute si à la base on s’est retrouvé dans la merde et ça je ne suis opas prêt de l’oublier, c’est clair et net ! On est en train de le rechercher du regard lorsque le professeur Hermann se manifeste, reconnaissant son pote ranger en mousse à travers la foule. Occupé que je suis à constater que le nom de famille de la source de mes malheur du jour est assez ridicule, ou du moins sonne drôle à mes oreilles, je ne me pose pas de questions quand ils commencent à s’écarter et je les suis sans rien dire. Là, Giacomo explique rapidement la situation et ce qui nous est arrivé, omettant des détails sont on se passe effectivement. Comme quoi, parfois il est capable de réfléchir pour assurer sa propre survie… Et la mienne au passage pour le coup. Je sais pas où s’aligne so prof, mais je veux pas prendre le risque d’être dénoncé pour avoir fait exploser un nucléos sur un site historique. C’est alors que le mot “déposition” est prononcé par le professeur et me provoque une sueur froide. Ca veut dire qu’on va être confronté à des flics ou assimilés, et s’ils fouillent dans mon casier… Je suis toujours pas sûr d’à quel point Phil a réussi à tout faire effacer. Je sais qu’il a été efficace, on m’a plus jamais rien demandé et si je demande à avoir une copie de mon casier ce dernier est vierge, mais là on parle d’explosions et de grands groupes criminels. Il faut absolument que je trouve un moyen de me barrer ! Je lance un regard incertain vers Giacomo qui est, à mon grand malheur, ma seule bouée de sauvetage à l’instant présent et remarque que ce dernier fait de même. Il peut pas connaître mon passif alors je me demande bien ce qu’il me veut. Je me retiens de hausser un sourcil, histoire de pas avoir l'air provocateur.
- Oui, bien sûr je comprends, je retiens un profond soupir de soulagement quand je comprends que je vais peut-être enfin pouvoir récupérer mon sac et que je comprends que le professeur n’a pas besoin de moi.
Le prof nous quitte ensuite, même si c’est temporaire, ce qui permet de se parler plus librement.
- C’est sympa de le reconnaître enfin, bien sûr, je e peux pas empêcher la pique de sortir quand il admet que la situation dans laquelle nous nous sommes mises est surtout de sa faute. Et donc que c’est en fait “la situation dans laquelle il nous a mis”. J’espère quand même que ça ira pas trop loin cette histoire…, pas que j’en ai rien à carrer de la grotte, mais je veux surtout pas que les forces de l’ordre fouillent dans mon passé pour une raison quelconque. Mes inquiétudes sont interrompues par le léger rire qui survient lorsqu’il me tend son téléphone. Meilleur moyen de me filer des cauchemars putain !
Peut-être que je n’aurais pas dû dire ça, car s’il est assez con et provocateur il pourrait essayer de me les envoyer, juste pour me faire chier, ces messages de mots doux à la con. Enfin, je pense qu’on se déteste assez pour s’accorder sur le fait que moins on communiquera, mieux on se portera. J’entre donc mon numéro dans son portable. Le vrai d’ailleurs. J’ai hésité à en donner un faux, mais vu le contexte ça pourra peut-être m’attirer des ennuis. Il connaît mon nom et celui du cabinet, il pourra me rechercher autrement s’il en a besoin. Une fois que j’ai terminé, je lui rends son smartphone. C’est à ce moment que le professeur revient avec de bonnes nouvelles : je vais pouvoir aller récupérer mon sac à dos ! Une sourire se dessine enfin sur mon visage : comme quoi il ne se passe pas que des trucs pourris aujourd’hui ! Je remercie Hermann de s’être arrangé pour moi et ce dernier commence à s’éloigner. J’imagine que c’est la fin de ces conneries. Enfin la fin. Pour aujourd’hui en tout cas. Peut-être pour toujours si on ne me recontacte jamais. Ce serait un sacré soulagement. Mais plutôt que de l’être, soulagé, je me retrouve plutôt perplexe quand je vois Giacomo me tendre la main. Puis je comprends qu’il est juste poli, ce que je n’arrive pas à imaginer avec les gens qu’on déteste, mais bon. C’est la fin, je suis calmé, je vais récupérer mon sac, donc je lui donne quand même une poignée de main vite fait.
- La même !, dis-je sur un ton bien content de me débarrasser de lui.
Cette promesse de ne jamais se revoir ne devrait pas être bien difficile à tenir. Je sais pas d’où il vient, mais a priori c’est pas à Unys donc on a très peu de chances de se recroiser par hasard. J’ai jamais été bon en cours de math, mais le chiffre doit être si bas qu’on doit bien avoir épuisé les probas en se recroisant dans cette grotte aujourd’hui !
Quand Giacomo la remercie, Kunzite se redresse et le gratifie d’un son ressemblant à un miaulement satisfait. C’est vrai qu’elle nous a bien aidé. De mon côté, j’adresse un signe de main à la lapyro, histoire de lui accorder plus d’improtance qu’à son maître. Puis, je tourne les talons en demandant à Kunzite de me suivre. Il faut que je trouve l’équipe des secouristes et, une fois que j’aurai mes affaires, que je trouve le moyen de rentrer à Unys le plus vite possible. Ma mission du jour est peut-être un échec, mais je crois que perssonne m’en voudra vu les circonstances. Au contraire, je pense qu’ils voudront en entendre parler. Faut que j’invente une vérité où j’omets les détails compromettants d’ici là. Peut-être que je vais demander de l’aide à Rose, vu qu’à elle je peux lui raconter toute la vérité. Rose qui est ranger… Merde. J’espère qu’elle bossera jamais avec Giacomo ! Si je l’ai agacée avant, elle serait capable de me le ramener juste pour m’emmerder.
Les probas viennent d’augmenter. Fait chier. |
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