"Assieds-toi Hiro, il faut qu'on parle." Note pour moi-même, ces ouvertures me mettront toujours dans une situation délicate. Ici, je saisis rapidement que tout mon temps passé à vadrouiller avec mes Pokémon a mis de côté mes relations avec mes partenaires humains pourvus de sentiments. Parlons-en, Abe et Juliet en ont développés, et sans les sous-entendu, notre trio va se rompre très bientôt. Je suis toujours aussi naïf et je me ronge dans mes responsabilités et mon manque de discernement. Avant de craquer car dans cette situation je ne peux m'empêcher d'échapper quelques larmes. Mais avant cela, je rappelle tous mes partenaires dans leurs balles, profitant de ce léger répit pour développer mes excuses. Je me tiens droit comme un piquet face à eux, mes anciens camarades de classe, ouvrant la bouche après cette grande inspiration. "DÉSOLÉ ! J'ai failli à un des fondamentaux de notre choix de former ce trio. J'en comprend les conséquences et je suis content pour vous deux… cependant je me sens stupide de n'avoir rien vu venir." "C'est venu petit à petit au fil de tes absences. Je ne suis pas aussi ambitieux que toi et Juliet n'a pas de Pokémon. On a vite tourné en rond dans nos discussions."

Il est vrai que Juliet est une jeune femme très attirante. Le côté rebel d’Abe et son style lui donnent ce caractère exotique et son teint caramel est juste divinement séduisant. Ils font la paire. Cela ne me surprendrait pas que le capitaine Happy ait déjà remarqué ce détail quand il les a croisés lors de la journée d'orientation. Ils m'exposent leur plan qui consiste à accélérer notre cadence jusqu'au Dôme Royal où vit la famille d'Abe. Ils seront alors libres comme l'air et moi en autonomie afin d'avoir ma dose de monstres de poche dans la journée. La discussion qui en découle est posée, bien que fatale pour mon moral. Nous étions aux portes de mon prochain match d'arène. Je me mords la joue pour l'idée de ces pensées égoïstes de mon esprit. Mes doigts qui ne cessent de se mêler entre eux montrent bien ma gêne. Quand je veux les soutenir dans leurs regards qui sont tous deux fixés sur moi, cela ne dure que quelques instants avant que la honte ne vienne reprendre le dessus. Je déteste le gamin frêle que je suis. Si je ne trouve pas le moyen de me faire rapidement de mes démons, toutes mes ambitions deviennent inaccessibles.

Plus d'une heure a passé depuis mon retour de la jungle Sombrefeuille et nous sommes en train de préparer tous les trois, dans le silence, ce dernier repas que nous allons partager. Pas un seul Pokémon n'est convié à la table. Mais au bout d'un moment, à force de les voir si complices, je fini par lâcher naturellement du perte en me laissant entraîner par la joie qu'ils créés autour d'eux. "Merci. Pour le bout de chemin parcouru ensemble depuis l'école. Je suis encore une fois nav…" "Commence déjà par arrêter d'être aussi renfermer. On sent que dans ta tête il se passe énormément de choses, même si elles gravitent surtout autour des Pokémon. Mais je veux te voir devenir un dresseur qui crève l'écran. Et le jour où on s'affronte pour de vrai, fais moi pleurer !" des motivations particulières, mais elles font leur effet. Abe est un bon garçon, très maladroit. Avec l'intelligence de Juliet, il tend à faire de belles choses. Je les envie un peu, de cette complicité naissante qui semble inébranlable.

Il est approximativement 15h30 quand je finis d'empaqueter le nécessaire parmi toutes nos affaires communes qui me servira à survivre en extérieur jusqu'à mon retour à la maison. L'envie d'appeler maman pour lui dire que je rentre après quelques semaines d'aventure me brûle les doigts. Mais je décide finalement de lui faire la surprise. J'ai déjà hâte de rentrer et de revoir Lougaroc aussi, sans oublier mon petit frère !
Nous nous faisons nos adieux. Juliet me prend dans ses bras et je me laisse faire sous son étreinte. Elle me murmure quelque chose à l'oreille de très personnel et qui me fait chavirer dans mes travers. Elle écarte son visage et quand elle découvre le mien, il est dégoulinant mais garni d'un sourire radieux. "Oui ! Je vais devenir plus fort !"

Je marche déjà loin devant, ou plutôt, en demi-tour. Je ferais bien un dernier passage dans la jungle voir si Quartermac et sa bande sont toujours sur le chemin de la bonne entente, mais j'ai besoin de réfléchir seul un peu. Puis, la route qui m'attend est longue pour rentrer. Je vais en avoir pour quelques jours si je ne m'arrête pas trop. Heureusement, Efflèche, Pikachu, Braisillon et Laporeille seront là pour m'accompagner.

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Apparition d'un Pokémon de type acier en utilisant un miel , sur cette route (www) s'il vous plaît ! (sera retiré à la modération, restera 1)

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(830 mots)

Le chemin du retour sera rapide. Installé autour d’un feu de camp de fortune, à pic niquer rien de plus qu’une conserve pour ma part et quelques rations pour Pokémon dont je tiens la recette. Ce n’est qu’un simple curry lyophilisé avec quelques apports nutritifs pour qu’ils soient en forme. Mais c’est la seule recette que je maîtrise idem pour la conservation et l’ergonomie. Mon attention est portée sur l’écran de mon téléphone, défilant sous les rayons bleutés qui sont timides à côté des flammes crépitent d’un orange vif. Je soupire puis verrouille mon téléphone, le rangeant soigneusement dans ma sacoche. Je viens de réserver un taxi qui me récupère demain à une dizaine de kilomètres de notre position. Je me suis abstenu de prévenir maman de mon retour, qui devrait être demain dans la soirée. Je dois récupérer le bateau qui me ramènera sur Mele-Mele et rentrer à la maison. Le temps passe différemment quand on prend des véhicules. On arrive plus vite à destination, mais on passe à côté des choses qui n’arriveront plus, comme les deux mois passés aux côtés de mes deux anciens compagnons de route. Peut-être qu’à l’avenir, j’opterais pour un moyen de transport plus rapide que mes pieds pour avancer. Je n’ai vraiment pas l’humeur ou l’envie de parcourir la route avec d’autres humains, je serais surtout stressé à longueur de temps en me comportant comme une sangsue sur leurs dos. Non, je me suis bien décidé à faire ce tour des îles en solitaire, accompagné de mes Pokémon. En dehors de cette idée folle de devenir agent, je dois ne pas oublier cet objectif. Si je n’arrive pas à obtenir ces huit badges, je ne pourrais pas regarder Dai en face ! Je m’endors l’esprit chargé et je m’agite dans mon sac de couchage. Laporeille, qui était jusque-là auprès de mes autres Pokémon qui ont pris l’habitude de dormir groupés pour se réchauffer mutuellement, m’a rejoint et s'est blotti contre moi. Efflèche est bien sûr perché dans le seul arbre qui nous sert d’abri. Le vent frais qui souffle l’air chaud du feu dans ma direction et les bruits de la nuit finissent par m’endormir paisiblement.

Au petit matin, la fraîcheur me réveille. Je refais prendre le feu en utilisant l’allume feu en ma possession. J’aurais très bien pu réveiller Braisillon, mais tous mes Pokémon sont blottis, confortablement, les uns contre les autres. Hors de question de briser leur sommeil profond. Un peu moins d’une heure plus tard, l’odeur du petit déjeuner les amènent à sortir de leurs sommeils, l’appétit bien présent.

Je fini par presser tout le monde, rangeant à la hâte notre matériel de camping car l’heure du rendez-vous avec le taxi est imminente. C’est en courant, le sac bien chargé, certaines affaires débordent de la fermeture mal fixée, mais heureusement, Pikachu et Laporeille sont restés pour ramasser derrière moi les quelques affaires qui tombent. Je respire fort une fois à destination. Le chauffeur m’attends à l’extérieur de son véhicule en train de fumer une cigarette. Je me retiens de lui faire une remarque quand il l’écrase au sol, avant de récupérer mes affaires pour les mettre dans son coffre. “C’est plus cher pour des passagers Pokémon.” m’informe t-il avant de prendre sa place derrière le volant. Je rappelle mes compagnons en les remerciant. Le trajet se fait de manière silencieuse, le chauffeur n’a pas l’air d’être le genre bavard. De toute façon, il ne nous faudra qu’une cinquantaine de kilomètres pour rejoindre le ferry qui me ramènera sur l’île de Mele-Mele.

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Capture:

(la balle sera retirée à la modération, restera 5)

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(598 mots)

Je me retrouve à passer l’intégra lité du trajet à fixer inutilement l’écran de mon motismart. Le chauffeur étant pour des raisons obscures, levé du mauvais pied, sa toxicité fait même frétiller son énorme moustache de mauvais goût. Fort heureusement, nous quittons vite les routes de campagne pour rejoindre une de ces bonnes vieilles voies rapides. Alors que l'énorme GPS qui sert aussi de tableau de bord au chauffeur affiche que nous sommes à moins de cinq kilomètres du ferry, j’efface d’un air angoissé ces quelques lignes digitales. Je fini par me résigner à l’envoi de ce sms qui aurait dû être délivré à maman. Je lui annonçais mon arrivée pour le repas de demain midi, j’avais subtilement indiqué que la présence de malasada aurait été appréciée… *Retiens toi, Hiromasa. Tu veux lui faire la surprise !* Oui, je voulais surtout lui garder la surprise. Elle ne s’attend clairement pas à me retrouver aussi vite, au moins, ça fera des choses à raconter, puis, j’ai déjà une bonne équipe avec moi. Dans la défaite de mon ascension interrompue, je me console en me disant que c’est comme un checkpoint. “153 p$ !” me réclame le chauffeur, me laissant devant la passerelle qui mène jusqu’aux quais. Je lui tends mon smartphone qui aujourd’hui, grâce à la technologie, me permet de payer sans s'encombrer de monnaie ou de cartes de crédits. Grâce à cet outil et le soutien de Motisma, j’ai toutes les données de mon Pokédex, de ma carte de dresseur, mon répertoire, mon solde d’argent et tout un tas d’autres gadgets indispensables pour une aventure connectée et assistée. Me contentant d’un simple hochement de tête après m’être dépossédé de mon argent, je quitte ce chauffeur de taxi que j’espère ne plus croiser à nouveau.

Plus tard, me voilà déjà sur le bateau, après avoir attendu pour acheter mon ticket, l’embarcation fut simple et ordonnée. Je profite de la brise et du coucher de soleil avant de me réfugier dans la cabine où je passe la nuit à dormir, bercé par les vagues. Le lendemain matin, je me réveille en sursaut par le bruit sourd de l’alarme du bateau, signalant notre arrivée à bon port. Je me redresse, entouré de tous mes Pokémon, qui ont partagé la nuit avec moi.

Le ferry reste à quai pendant deux heures avant de faire l’embarquement des passagers voulant aller dans l’autre direction, vers l’île Akala. Ce qui me laisse largement le temps de me rincer le visage et de faire un peu de toilette avant de rappeler tous mes partenaires. Je quitte donc le bateau, sac de voyage sur le dos, sacoche de dresseur dans le dos, comme à son habitude, prêt à braver les derniers kilomètres restant, me hâtant pour arriver pile à l’heure du repas. Même si cela ne fait que trois mois que je suis parti, je suis impatient de voir les changements chez mon petit frère. Même si ce n’est encore qu’un bébé et qu’il ne me reconnaîtra pas, j’ai hâte d’avoir de ses nouvelles !

C’est essoufflé, que j’arrive à destination. Avec tout le matériel de voyage que je me suis récupéré à la rupture du groupe, quand mes deux anciens compagnons de route sont restés au Dôme Royal, les kilomètres ont été bien plus lourds à affronter. J’ai constaté les changements mineurs à mon physique, mais je n’ai pas encore le cardio nécessaire pour ne pas broncher (c’est d’ailleurs ce manque de physique qui va me retarder lors de ma formation au Glaive, mais se transformer en changement radical). Mais je suis encore très en dessous de ce qu’il me faut pour devenir un des meilleurs dresseurs de ma génération. Je m’enlève toutes les pensées qui gravitent autour dans mon esprit, alors que je grimpe les marches du porche, me retrouvant face à la porte du ranch Watanabe, que je ne connais que trop bien. Je m’apprête à frapper énergétiquement à la porte, quand j’entends des bruits qui ressemblent à une altercation, qui proviennent de l’intérieur. J’abandonne sauvagement mon sac sur le pas de la porte pour me précipiter vers la baie vitrée qui se trouve de l’autre côté de la maison. En journée, elle est toujours ouverte, pour laisser entrer les Pokémon qui nous appartiennent où certains habitués du parc familial, voulant profiter du confort d’un intérieur chaleureux. J’arrive finalement, un bras posé sur l’encadrement de la baie vitrée, haletant et virant au rouge face au spectacle que j’ai sous les yeux. Faisant abstraction d’un quelconque contexte, je me jette furieusement dans la mêlée.

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Apparition d'un Pokémon sauvage du Mont Ardent svp !
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(757 mots)

De mon existence au sein de la famille Watanabe et ayant passé tout mon temps dans ce ranch, je sais quels hommes en fréquentent leurs fondations. Et les deux hommes qui sont en train d’avoir une discussion houleuse sous les yeux de maman, eux, n’en font pas partie. La première personne que j’ai reconnue avec ses cheveux d’un vert bien plus clair que les miens, c’est Reitaro, mon paternel. Ce dernier s’est miraculeusement retrouvé à la “maison” quand il a appris la naissance de mon petit frère. Je ne me jette pas vers lui actuellement, car le seul homme inconnu qui est dans notre salon, c’est cet homme, grand et visiblement bien taillé finement dans son costume trois pièces. J’arrive quasiment à sa portée, malgré la fatigue et mes émotions récentes suite à mon retour au bercail, j’essaie de canaliser les quelques forces qui me restent. Bon sang, je préférerais m'effondrer dans mon lit en attendant un bon plat chaud sortant du four. Mon retour ne se passe pas du tout selon mes ambitions primaires. Son apparence propre et limite mafieuse accaparent son visage camouflé sous son énorme touffe de cheveux qui ressemble à la mienne, mais sur le coup je ne fais pas attention à ce détail. Je fixe fermement ses jambes et surtout ses genoux. J’ai bien l’intention de le plaquer au sol et de le neutraliser. En y réfléchissant bien, de l’extérieur c’est moi l’inconnu. Et d’ailleurs Reitaro me le fait très vite comprendre. Avant que je n’arrive à toucher l’inconnu en costume, le ranger en kimono s’impose en me faisant une clé de bras. Je suis entraîné par le poids et la force de mon “paternel” au sol et je déguste pleinement le parquet du salon.

“Je veux pas voir ce qu’il se passe… Bon sang !” J’ai de toute façon la moitié du visage plaquée au sol et j’y vois à peine la peau étirée de l’autre côté de ma face écrasée. Cependant, le poignet qui tient sa prise sur ma nuque n’est pas si fort que cela, comme si quelqu’un le retenait. Si on a une vue d’ensemble de la scène, on y voit moi, au sol, retenu par Reitaro, qui lui-même voit son bras qui a sa prise sur moi retenu par l’homme inconnu. Maman intervient et hurle pour nous arrêter. Déposant mon petit frère dans son landau, elle se lève et vient mettre une claque derrière la tête des deux hommes qui, instantanément, arrêtent de se violenter et me libèrent par la même occasion. “Mon chéri, il faut qu’on te parle…” Je ne m’y attendais pas le moins du monde à ce genre de déclarations et pourtant, elle allait changer ma vie.

Au lieu de vous faire revivre la scène qui a été assez pénible à vivre, je vais me contenter de vous faire un résumé de la situation… Et accrochez-vous bien car le Cliffhanger risque de changer un peu votre vision que vous avez de moi et surtout, pour un jeune qui n’est motivé que par une chose depuis quelque temps, à savoir, rejoindre la police… Le fait d’apprendre que cela me tombe sur le coin de la gueule sauvagement peut sonner comme une désillusion et je vous comprends… Alors s’il vous plaît, mettez-vous quelques secondes à ma place...

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Fuite:

Flambino niv.09 > niv.10

(552 mots)