» Ami, petit ami... Il n'y a qu'un petit de plus

Mao Aying

Mao Aying
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Mar 6 Oct - 16:52
Aujourd'hui, j'accueille les jumeaux chez moi pour la première fois depuis que je suis déménagé dans les quartiers de la Ligue. Cela fait à peine deux semaines, bien que mon niveau de fatigue le ressent comme si cela faisait un mois. Il y a eu beaucoup de mouvement, d'entrevues, de rencontres, de mises au point. Ma vie n'a pas du tout été calme, mais je me mérite quelques jours de congé que je prends avec bonheur. Ils arrivent qu'en début d'après-midi, alors je peux prendre le début de journée au calme, rester au lit autant que je le veux. Flâner avec mon portable entre les mains, me rendormir pendant une vingtaine de minutes, reflâner sur mon portable... Cela me manquait! J'aurai même le temps de me préparer des gaufres. Je ne suis pas le plus doué en cuisine, mais je me débrouille assez bien pour m'en sortir seul. Je préfère tout de même quand une autre personne s'en occupe à ma place. Le goût est souvent meilleur, ou la cuisson. Puisque je peux prendre tout mon temps, je présume que je réussirai mieux qu'à l'habitude. Maintenant que j'ai l'idée en tête, je me lève et j'enfile un simple t-shirt noir. Ayant déjà un pantalon (de pyjama certes, sauf que le matin personne n'est là pour juger), je me dirige vers la cuisine commune. Je suis assez réveillé pour ne pas faire de bêtises, puis c'est très calme. De toute évidence, je suis le seul qui mange son petit déjeuner si tard. Proche du midi en fait. Une tranquillité après toute cette tornade qui m'est passée dessus, je l'apprécie grandement. J'aurais pu attendre à demain pour mes invités, mais j'admets que j'avais hâte. Cette période de vide entre nous, à simplement nous envoyer des SMS, avec deux ou trois appels, a été longue. Je me reposerai pleinement après leur départ. Je dois prendre mes marques ici, prendre le rythme donc les jours de congé deviennent rares. Ce sera toujours le cas. Du moins, selon ce que Lidia m'a dit. Notre relation est très tendue et conflictuelle. Je fais de mon mieux pour les atténuer, sauf qu'il semblerait que mon tempérament lui cause problème, alors c'est tout de suite plus difficile de nous entendre...

Pour le moment, tu ne t'en soucies pas vraiment. Néanmoins, en constatant que la situation ne s'arrange pas, ton souhait de changer d'agente deviendra persistant.

Mes gaufres ressemblent à des gaufres et j'en suis fier. Cela dit, elles ne sont évidemment pas parfaites comme en restaurant, elles sont quelque peu inégales en termes d'épaisseur. J'y ajoute de la chantilly et du chocolat, puis je cède aussi face aux fraises fraîches que nous avons à notre disposition. Un copieux petit déjeuner, je n'aurai pas faim avant de nombreuses heures. Le goût passe le test, j'en suis satisfait. Pendant que je mange distraitement, mon index gauche défile les actualités sur mon téléphone. Quand je tombe sur quelque chose d'intéressant au premier regard, je m'arrête pour lire. J'évite aussi de trop m'attarder sur les articles qui me concernent. J'ai rapidement compris qu'il est impossible de plaire à tous dans ce métier, qu'il y aura toujours des remarques négatives, donc qu'il vaut mieux ne pas y accorder d'attention. Je les survole plus que je ne les lis réellement. Je sais pertinemment que certains journalistes jugent mon style, mon habillement. C'est exactement pour cette raison que je le fais, et parce que j'aime ce que je porte. Aucun avis ne me fera changer sur ce point. Ou même sur n'importe quel point. Je ne laisserai personne m'influencer; cela n'a jamais été le cas alors ce n'est pas maintenant que cela va commencer. Au contraire, plus l'on tente de me faire entrer dans le moule, plus j'ai envie d'y déroger. Xia peut le valider. Donc, ce n'est pas quelques avis de personnes que je ne connais pas et que je ne connaitrai sans doute jamais qui vont changer quoi que ce soit chez moi. Dès que je termine le contenu de mon assiette, je me rends à l'évier pour la rincer et la placer au lave-vaisselle. Il y a toujours un employé pour vérifier quand lancer la machine. Honnêtement, c'est plutôt agréable d'avoir bien moins de tâches ménagères depuis que je vis ici. Je n'ai jamais été friand d'exécuter ces choses par moi-même. Par contre, l'idée d'avoir quelqu'un qui vient dans mon appartement que pour cela, je n'ai jamais aimé non plus. Je préfère me débrouiller par mes propres moyens. Ici, j'accepte qu'il y ait un employé qui passe de temps à autre pendant que je ne suis pas présent. Ce sont des personnes de confiance, jusqu'à présent je n'ai pas remarqué d'objets manquants.

Il serait si aisé de voler, de piger dans la quantité astronomique de bijoux et d'accessoires qui s'étendent dans ton walk-in. De même pour tes vêtements. Vendre tes effets personnels en ligne ferait fureur...

Maintenant que j'ai fini de manger, je retourne à mon appartement et je me prépare. L'heure avance, puis je viens tout juste de recevoir un message de Rizzen qui me confirme qu'ils sont en route. Ils ne partent pas d'Irisia aujourd'hui, ce serait trop long sinon. La traversée de l'île jusqu'à Oliville prend plus de deux heures. Du moins, avec les traversiers. En utilisant des bateaux de plaisance, qui sont beaucoup plus petits et plus rapides, le temps est moindre. Bref, j'accélère ma préparation pour être à l'heure devant le bâtiment principal. Pour leur première visite, je me suis dit que ce serait mieux pour eux que je les accueille moi-même. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il n'y aura pas de paparazzis dans les parages. Surtout ceux qui inventent des histoires ou qui lancent des rumeurs avec une simple photo à l'appui. Cela m'exaspère. Le seul bon côté est que je n'ai pas à m'en occuper par moi-même, c'est Lidia qui fait de son mieux pour taire toutes les faussetés qui peuvent circuler à mon sujet. Parfois, elle doit s'arracher les cheveux. C'est peut-être une des raisons pour laquelle elle est si pénible à mon égard. D'ailleurs, en sortant de la douche, je remarque qu'elle m'a envoyé un SMS pour me demander si c'est elle qui accueille mes invités. Hors de question! Ils ne voudront plus revenir. Je me dépêche donc de lui dire que non et que je préfère qu'elle ne se mêle pas de ma journée. Si je peux éviter de la croiser aujourd'hui, cela ferait mon bonheur. Suis-je trop direct dans mes propos? Honnêtement, je crois que notre relation ne peut pas être pire que ce qu'elle est actuellement. Du moins, je l'espère parce que ce sera lourd à supporter dans le cas contraire. Pour le moment, je ne m'en préoccupe pas plus. En sortant de ma chambre, je remarque Jiao devant la porte patio, à l'extérieur. Outre Magearna qui dort, mes autres compagnons ne sont pas présents. Ils mènent leur vie, ou ils pataugent dans des bassins spécialement conçus pour eux. L'avantage qu'il y ait eu une spécialiste aquatique tout juste avant moi. Je glisse la porte pour permettre à ma Grandbull d'entrer. Je souhaite qu'elle n'étende pas de la bave partout... Il s'agit d'un gros souci avec elle. Je n'ai pas envie que mes invités s'assoient sur un sofa mouillé.

En plus qu'elle les accueillera avec plaisir, aimant recevoir de l'attention. Puis, elle les aime bien.


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Mao Aying

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Jeu 29 Oct - 18:21
​Jiao se tient relativement calme. Elle désirait obtenir mon attention et mon affection, que je m’occupe d’elle. Je les laisse toujours faire le mouvement vers moi pour ne pas leur sembler étouffant. Je n’aimerais pas qu’ils le soient envers moi, donc je ne vais pas le leur faire subir en retour. Nous avons toujours fonctionné ainsi et cela se passe bien. Bref, après un certain temps, je reçois un nouveau SMS de la part de Rik, cette fois, pour m’informer qu’ils ne sont plus très loin du bâtiment. Je lui réponds donc que je viens les chercher à l’entrée principale. Ma Grandbull souhaite m’accompagner alors je la laisse faire. Elle a tendance à s’arrêter face à chaque personne que nous croisons sur notre chemin, mais elle me rattrape toujours rapidement aux pas de course. Pour ma part, je me contente de sourire et de saluer, je suis attendu. Je ne veux pas que les jumeaux aient à atteindre à l’entrée, au risque d’attirer l’attention et les questions. Ou de croiser Lidia. Je crois que cette dernière possibilité me dérange plus que la première. Cette femme est vraiment un tue plaisir comme je n’en avais jamais rencontré auparavant. Et comme j’espérais ne jamais en croiser. Parfois, son attitude me rappelle la rigidité de Xia et cela me fait réagir d’une façon négative. Il ne peut en être autrement. Ce n’est pas un compliment de me rappeler ma mère, loin de là. Je n’ai plus vraiment d’espoir que notre relation s’améliore, à dire vrai. Cela ne fait que deux semaines, sauf que c’est suffisant pour me faire une bonne idée et pour comprendre que nous sommes à l’opposé un de l’autre. C’est un soulagement de ne pas devoir la rencontrer aujourd’hui. Je le lui ai bien exprimé, elle ne peut me déranger pour une autre raison qu’une urgence. Puis, je ne vois pas quelle urgence il pourrait y avoir, à moins que Xia décide de se pointer ici et qu’elle insiste pour me voir... J’ai le sentiment que cela est sur le point de survenir. Je n’en serais pas étonné, de même si elle ne s’annonce pas au préalable. Venir ici pour fouiner, pour essayer de démontrer que notre relation mère-fils est toujours aussi bonne. La blague.

Peut-être t’es-tu maudit toi-même puisque cela va effectivement arriver dans un avenir plus ou moins lointain. Au moins, les jumeaux ne seront pas à tes côtés, nul besoin de les présenter.

J’arrive à l’entrée, je me dirige aussitôt vers la réceptionniste. Il n’y a personne à l’intérieur, mais il est possible qu’ils attendent à l’extérieur après s’être présentés ici. Je n’ai pas prévenu de leur arrivée, n’étant pas encore habitué avec tous les systèmes. La sécurité des lieux est très présente. Je crois même qu’ils seront fouillés quoique je dise. Je me demande si cela sera toujours ainsi à chaque visite. Est-ce une mesure mise en place même pour les visiteurs réguliers? Avant que Ruven quitte le quartier général, est-ce que sa petite amie était soumise aux contrôles? Je crois que je me renseignerai à ce sujet. Mon dernier souhait est que cela les incite à moins passer chez moi. D’un autre côté, j’admets que me retrouver à Irisia, au bord de la mer, me ferait vraiment plaisir. J’irai aussi souvent que je le peux, et que Rizzen le veut. J’aimerais passer plus de temps en sa compagnie, bien que je sache que cela sera difficile tout en étant champion de la Ligue et en poursuivant ma carrière de musicien. Au moins, je pourrai sans doute l’inviter à chacun de mes matchs pour le voir quelques heures, je présume. Tout comme je pourrai lui proposer de m’accompagner aux festivals et aux divers endroits où je jouerai. Y songer me donne le sourire, ce qui n’est pas un mal puisque je me trouve désormais face à la réceptionniste que je questionne. J’apprends que personne n’est entré. Je vais donc les attendre près de la porte, sans pour autant sortir. Le risque qu’il y ait des journalistes me freine. C’est mon premier jour de repos, je désire le passer comme bon me semble, et ne pas avoir à répondre à des interrogations plus inutiles les unes que les autres. Surtout celles qui concernent ma vie privée. Pourtant, je le savais que le monde de la célébrité est fait ainsi. Néanmoins, ce qui me fâche le plus sont les questions concernant Xia. Je leur réponds toujours de s’adresser directement à elle. Je n’ai pas à parler à sa place, comme elle le fait avec moi. Sa dernière entrevue... à dire à quel point elle est fière de moi. À dire qu’elle savait que j’avais de multiples talents et que je pouvais percer dans plusieurs domaines. C’est à en vomir tellement elle ne cherche qu’à se valoriser à travers mes réussites.

Ta mère ne fait rien pour améliorer votre relation et la perception que tu as d’elle. Tu sais que tu as raison dans ton raisonnement, qu’il n’est aucunement poussé que par la rancœur.

Je retrouve le sourire que j’ai perdu — penser à Xia me fait toujours cet effet — quand je vois Rikchasz tenir une des grandes portes vitrées pour que Rizzen entre. Je les rejoins en quelques grandes enjambées, et je suis légèrement vexé qu’ils portent plus attention au hall d’entrée qu’à moi. Je présume qu’ils n’ont jamais mis les pieds ici, cela explique leur comportement. Pour ma part, j’étais un habitué, si l’on peut dire. J’y suis passé à quatre reprises, puisque je n’ai jamais échoué un challenge de la Ligue. Mon premier passage date de plusieurs années. Je ne suis pas entièrement fier de mon attitude à ce moment, mais je n’avais même pas vingt ans. À peine majeur en fait. Bref. « Je suis là », dis-je en leur adressant un large geste de la main. Pour qu’ils arrêtent d’admirer le décor et qu’ils m’admirent moi. « Ah, Mao! » Rik est tout de suite plus expressif, mais Riz me sourit. Il affichait une expression très neutre en entrant et en regardant tout autour de lui. Cela me fait toujours chaud au cœur de le voir ainsi. Par contre, je déplore qu’il soit passif et que son jumeau m’offre une accolade le premier. En fait, il ne vient jamais vers moi, je dois toujours prendre les devants et je ne suis pas parvenu à déterminer si cela le dérange. Je présume qu’il me l’aurait dit puisqu’il est honnête. Donc, je fais de même avec lui, puis il me rend mon attention à son égard. « J’ai hâte de voir ton appartement si le hall ressemble à ça. » La remarque de Rik me fait rire. Pourtant, il a l’habitude lui aussi du monde de la célébrité. Il est plutôt connu dans son domaine. J’avoue que ne m’intéressant pas aux défilés, je n’avais jamais vu son nom avant. Maintenant, j’ai l’impression qu’il est partout. « Je préviens, je n’ai pas eu l’occasion de changer la décoration. Ces deux dernières semaines ont été complètement folles. » C’est peu dire. Je n’avais pas l’énergie, le soir venu, pour ne serait-ce qu’allumer ma tablette au lit pour acheter en ligne. Puis, il me reste divers objets à mon ancien appartement. Il m’appartient toujours. Au cours des prochains jours, je vais devoir y retourner et le vider.

Y songer te fait presque soupirer. Tu préfères te concentrer sur tes deux interlocuteurs et sur cette journée de repos bien mérité.


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Mao Aying

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Sam 5 Déc - 17:10
Suite à ma remarque, Riz affiche un sourire taquin. Je sais qu’il va dire un commentaire pour me piquer et pourtant, je le trouve beau ainsi. Je préfère quand son visage change de cette expression blasée ou triste qu’il arbore trop souvent. « C’est inadmissible de nous accueillir si la décoration n’est pas terminée. » Je ris, sachant qu’il ne cherche pas à me faire réagir négativement ou à me vexer. C’est simplement une part de sa personnalité que j’apprécie. Cela me plaît quand mes interlocuteurs ont de la répartie, quand le tout est bien dosé. Mon visage forme une moue trop accentuée pour être crédible. « C’est terrible, je sais. En plus, vous risquez de vous asseoir sur un sofa mouillé par la bave de Jiao. » L’effet est instantané et les jumeaux me montrent leur dédain dans une réaction identique, provoquant un nouveau rire de ma part. Ils m’amusent tellement quand ils sont synchronisés ainsi, de façon involontaire. Rik est le premier à sourire par la suite, mais c’est son frère qui répond de vive voix. « Si tu me dis qu’elle bave aussi sur les tapis, je rebrousse chemin. » Je hoche la tête de droite à gauche, autant pour lui répondre que pour exprimer mon côté découragé. Et puis, si les blagues sont bonnes, j’aimerais tout de même que nous quittions le hall d’entrée sous peu. Plus nous restons et plus les chances que nous soyons importunés augmentent. « Venez, vous pourrez constater tout le désastre. » Ils comprennent sans mal ma volonté et ils me suivent. Je leur ferai visiter une partie des installations aussi, mais plus tard. D’un autre côté, à cette heure il y a moins de circulation des employés. Je crois que cela mettrait Rizzen plus à l’aise. D’un autre côté, s’il me rend visite plus souvent à l’avenir, il doit s’y habituer à cet environnement. J’aimerais qu’il soit amené à me visiter plus souvent... Par contre, ce n’est pas aujourd’hui que je prendrai les devants. Trop tôt, et les deux sont présents. Bien que Rikchasz sache tout, il vaut mieux que je sois seul avec le principal concerné avant de faire quoi que ce soit.

De laisser passer plus de temps, aussi. Stabiliser ton horaire, t’adapter au rythme imposé par la Ligue. Avant tout, pense à toi et à ta vie professionnelle. Une chose à la fois. Il est vrai que tout te réussit, mais le mur peut survenir très rapidement.

Je les mène directement aux quartiers des champions sans prendre de détour. Cela dit, je réponds à leurs questions entre temps. S’il y a une piscine, s’il y a des cuisiniers, toutes les curiosités que j’avais moi-même avant d’arriver. Ainsi, je les comprends et je ne suis pas dérangé de leur répondre. « Ton piano se trouve dans une pièce commune? » Ma réaction est spontanée et incontrôlée, comme à l’habitude avec moi. La surprise se peint sur mon visage, puis l’incompréhension suite à une telle demande. Il n’est vraiment pas musicien sinon il saurait déjà ce que je m’apprête à dire. « Non, il est dans mon salon. Hors de question que je laisse n’importe qui y toucher. » Ce serait la meilleure façon pour qu’il se détériore et que je doive constamment l’accorder. Même mes Pokémon savent qu’ils n’y ont pas accès et ils s’en tiennent loin lorsqu’ils jouent ensemble. Bien que Magearna désire poser ses petits bras sur les touches, je ne la laisse pas faire. Pourtant, elle est plutôt délicate, sauf que je me méfie. Je préfère qu’elle s’assoie à côté de moi pour en profiter. Bref, ma réaction fait rire Riz alors que Rik affiche une moue. Cette fois, ils sont très différents et cela m’amuse. « Je n’avais pas vu les choses sous cet angle, c’est logique. » Dans le cadre de son métier, il n’a pas de comparatif alors je ne lui en veux pas. C’est parfois difficile de s’imaginer à la place d’un autre. Honnêtement, il s’agit d’un exercice que j’ai aussi de la difficulté à réaliser. « Ta réaction était parfaite. On te comprend avant même que t’ouvres la bouche. » Une nouvelle moue prend forme. Je le sais très bien que je suis très expressif, trop expressif même. « J’aimerais que ce ne soit pas le cas, » avouai-je avant de soupirer. Pourtant, j’ai grandi avec une mère qui jouait toutes ses émotions, fausse jusqu’au bout des ongles. De ce dont je me souviens, mon père n’était pas non plus la personne la plus expressive qui soit. Je présume que ma fibre artistique augmente ma sensibilité, que les deux sont intimement liés. Cela donnerait une explication plausible au fait que j’exprime mes sentiments sans avoir le moindre contrôle au préalable.

Effectivement, les artistes sont généralement plus près de leurs émotions, les ressentent plus intensément. Cela aide à ton talent, c’est indéniable. Si tu cherches à réprimer ce que tu ressens, cela aura des répercussions sur ta musique.

« Ce n’est pas un mal, tu ne peux pas avoir de secret pour moi. » Quand je tourne la tête pour regarder Rizzen, ce dernier rougit et baisse les yeux. Je me sens aussi embarrassé, me demandant s’il a compris mes intentions à son égard. Le seul secret est sur ce point, ainsi que le fait que Rik m’ait tout dit de ce que son frère traverse depuis l’amputation. J’échange un regard avec le mannequin pour me rassurer, celui-ci m’adresse un sourire. Je n’ai donc pas d’inquiétude à avoir, ce qui me soulage. Cela dit, j’ignore quoi répondre pour ne pas donner la puce à l’oreille. Je m’agace de me freiner alors que je ne me suis jamais comporté de la sorte par le passé. Heureusement pour moi, Rikchasz réagit. « C’est une chance pour les autres, mais pour lui ça ne doit pas être ce qu’il y a de mieux. » Il hausse les épaules, feignant de ne pas s’en préoccuper plus que cela. « C’est un peu comme toi qui rougis à rien. » Oh, nous ne nous attendions pas à cette suite. Les joues de son jumeau passent du rose au rouge, son visage d’une expression de surprise et de gêne à des sourcils froncés. Au final, je suis plus amusé par la situation qu’autre chose. Voilà une excellente façon de détourner l’attention pour qu’elle ne soit plus dirigée vers moi. On ressent très bien l’envie de l’ex-athlète de répliquer, sauf qu’il se contente de soupirer. Puis, mon appartement n’est plus loin. Je leur indique d’un geste de la main, précisant que nous y sommes. Cela change le sujet de conversation. Je glisse ma passe d’accès pour déverrouiller la porte, préférant ce système à celui d’une clé. Une carte prend bien moins de place dans les poches et ne risque pas d’abîmer mes vêtements. Je les laisse entrer en premier, fermant derrière. « Bienvenue chez moi. » Tout juste après mes paroles, Jiao nous rejoint, enthousiaste de voir les jumeaux. Elle est celle qui reste le plus souvent ici, alors qu’elle pourrait aller jouer dans le jardin. Elle fait ses propres choix. Dans tous les cas, elle sait qu’elle ne doit pas embêter mes invités.

La Granbull n’est plus aussi indisciplinée qu’elle l’était par le passé, et surtout avant son évolution. À l’intérieur, elle sait qu’il faut qu’elle reste calme.


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