Charlie était bien motivée à l’idée de faire un petit tour du côté de Sinnoh. On lui avait dit tellement de choses sur cette région qu’elle voulait vraiment en découvrir un bon bout. Le problème, c’était qu’elle ne savait pas vraiment par où commencer. Elle avait pris quelques jours de vacances pour partir, partir loin des sbires, loin de Maël, loin de ses petits problèmes du quotidien qui lui prenaient un peu trop la tête en ce moment. Elle manquait vraiment d’énergie et cela ne lui ressemblait pas, alors elle avait tout bonnement décidé de se casser. Bien loin de tous ces trucs qui allaient lui peser sur le moral et qui ne donnaient jamais rien de bon. Le moment était bien choisi : elle allait un peu se revigorer et à son retour, Maël allait partir en mission pour quelques jours. Elle aurait donc le studio pour elle toute seule et elle allait pouvoir se reposer encore.
Cette fois, l’aventure était entre elle, M. Pomme, et tous ses petits compagnons. Elle en avait fait du chemin depuis le début de son aventure, elle n’avait pas pensé qu’elle arriverait à se faire sa petite équipe de petits bonhommes prêts à l’aider. Lala, sa Ptera, avait accepté de la transporter un peu pendant son périple et c’était vraiment un plaisir de l’avoir avec elle. Ce côté « Sinnoh vue du ciel » l’avait vraiment conquise rapidement et elle s’était donc amusée plusieurs fois à renouveler l’expérience.
Mais malgré tout ce qu’elle pouvait faire, notamment des grandes randonnées pour se ressourcer, se recentrer sur elle-même, elle visualisait toujours son grand problème : Bob ne parvenait pas à évoluer. Ils en avaient un peu discuté et il semblait prêt maintenant, il montrait même une certaine frustration à l’idée de ne pas grandir, mais pour autant, cela ne venait pas. Charlie se mit à penser que lui aussi avait trop de pression et qu’il cachait bien son jeu à toujours essayer de dormir et à faire comme si de rien n’était. Elle s’était donc renseignée pour que son petit périple fut aussi utile que reposant. Un éleveur pouvait sûrement lui apporter quelques réponses ou du moins quelques conseils face à cette situation. Et puis, s’il ne les avait pas, elle aurait au moins aidé quelqu’un du coin en le récompensant d’une rémunération adéquate. De toute façon, elle se doutait bien que le changement n’allait pas s’opérer en quelques minutes. Il y avait probablement des mesures à prendre sur le long terme pour lui permettre enfin de dépasser son blocage. Le souci qu’elle voyait en plus, c’était que Bob n’était pas franchement aidé par ses petits camarades, encore bas niveaux. Il y avait bien sûr Ficelle qui était au-dessus de tout ça, mais qui refusait tout bonnement d’évoluer, sa condition de ver lui plaisait visiblement beaucoup trop et le fait d’évoluer pour se transformer en une espèce de papillon ne semblait pas du tout l’intéresser. Elle pouvait observer ses copines Lily et Lulu toute la journée, sans pour autant que cela lui donne la moindre envie. Cela devait être une réflexion de super-héroïne en même temps, on ne pouvait pas tout comprendre.
La jeune femme se présenta donc, lors du deuxième jour de son voyage, à Floraville, pour aller voir les éleveurs des Eoliennes. Le fait d’y retrouver une véritable brigade avait quelque peu rassuré la jeune femme : elle se disait que quelqu’un allait peut-être avoir une idée vis-à-vis de sa situation.
Elle avait donc pris un rendez-vous et s’était armée de son vélo pour franchir avec plus d’aisance la distance qui la séparait de la pension. Une fois arrivée à destination, elle prit le temps de se recoiffer un peu, soignant un peu sa tenue afin d’être prise au sérieux. Elle frappa à la porte, avant de se rendre compte que Bob s’était encore endormi dans son bagage à vélo. Elle soupira et attrapa l’Arcko pour le sortir de son sommeil et le garda dans ses bras. Il était mignon comme ça, elle se demanda un instant si elle pourrait toujours le tenir par la suite, après son évolution. Elle ne voulait pas se laisser avoir par ce genre de pensées, au risque de faire en sorte inconsciemment qu’il refusât l’évolution…
Mots : 712
Entraînement de Terhal niv.15 à 40 : 55 x 20 = 1100P$ Entraînement de Toxizap niv. 15 à 40 : 55 x 20 = 1100P$ Pour un total donc de 2200P$, versés immédiatement.
Maïa était ravie. Elle était parvenue à négocier avec son père pour tenir l’accueil une bonne partie de la journée. La pré-adolescente avait su avancer les bons arguments pour convaincre le propriétaire de la pension, vantant le fait d’avoir terminé l’ensemble des devoirs qui lui avaient été donnés à faire pendant les vacances. Elle taisait un devoir maison de mathématiques qui la mettait en difficulté, mais elle y reviendrait en temps et en heure. La petite tête brune ne voulait pas gaspiller son temps derrière le bureau de sa chambre à plancher sur ce problème qu’elle ne voyait pas comment résoudre. Les vacances, c’est pour profiter, et ce que Maïa aime faire, c’est aider à la pension. Elle y a passé toute sa vie, a grandi ici, et a vu son père y travailler sans relâche. Elle aime cet endroit et elle aime encore plus la compagnie des pokémons. Et puis, à cet âge, on commence à vouloir faire ce que font les adultes, et Maïa n’échappe pas à la règle. Si elle ne souhaitait, plus jeune, que s’occuper des pokémons, la miss s’intéresse désormais à d’autres tâches, comme l’accueil physique et téléphonique, ou encore la préparation des repas.
Mais pour aujourd’hui, la mission de Maïa était de tenir l’accueil. Régis savait parfaitement que sa fille en était capable : elle avait passé des heures derrière le comptoir du hall de la pension, à faire ses devoirs pendant qu’un éleveur se tenait là. Elle avait écouté, parlé, imité. Elle avait déjà répondu au téléphone – malgré l’interdiction de le faire – lorsque personne n’était à proximité. Il avait confiance. Et puis, cela arrangeait bien le propriétaire de la pension sur le coup. Une charge de travail accrue suite à un Tauros ayant fait des dégâts dans l’une des granges, cela signifiait que c’était soit au stagiaire soit à sa fille de prendre l’accueil. La demoiselle était satisfaite de la tournure des événements et ne s’était pas fait prier pour s’installer sur le siège derrière le comptoir. Sa tête ne dépassait pas, la rendant invisible de la porte d’entrée. Mais elle s’en fichait, elle était bien là, prête à jouer les réceptionnistes. D’ailleurs, sa Skitty ne tarda pas à venir la rejoindre, navigant sur le bureau puis venant s’installer sur les genoux de sa dresseuse. Le félin rose ronronnait de plus belle, tandis que Maïa lui gratouillait le haut du crâne, dans l’attente d’une visite ou d’un appel. D’habitude, l’éleveur tenant l’accueil – selon la rotation du planning – était également en charge de vérifier les mails de la pension, d’y répondre au besoin, de vérifier les stocks et de contacter les dresseurs ayant demandé à ce qu’on leur donne des nouvelles de leurs pokémons. Parfois, ils en profitaient pour faire un peu de ménage dans le hall, ou toute autre activité pouvant être faite sans s’éloigner du hall, afin de rester à proximité en cas de venue ou d’appel d’un client. Mais tout ceci, Maïa n’avait pas à le faire, elle n’avait pas le droit de le faire. De toute manière, cela lui paraissait drôlement ennuyeux ou elle n’avait aucune idée de comment s’y prendre, ou bien les deux. Avec son accès à internet via l’ordinateur de la réception, elle pouvait voir toutes les vidéos qu’elle voulait. C’était parfait pour elle.
Jusqu’à ce qu’on vienne frapper à la porte, à l’approche de l’heure où un rendez-vous avait été prévu sur l’agenda. Maïa dut faire partir sa Skitty de sur ses genoux, ce qui déplut grandement à la boule de poils rose qui partit pour se coucher un peu plus loin, sur le comptoir. Elle se recoucha tout aussi vite, veillant à bien tourner le dos à sa dresseuse. La pré-adolescente ne relève même pas l’attitude de sa Skitty, tant elle en a l’habitude et se dirige droit vers la porte, avec son plus grand sourire.
MAÏA ~ « Bonjour ! Bienvenue à la pension des Eoliennes. Je p… »
Elle remarqua alors le pokémon plante dans les bras de la jeune femme rousse qui se tenait sur le pas de la porte. Elle s’interrompit alors, une mine attendrie sur le visage, en voyant l’Arcko pas encore totalement réveillé. La miss reprit la parole à volume plus modéré, malgré la vague d’émerveillement face à la trogne à moitié assoupie du reptile.
MAÏA ~ « Je peux vous aider ? Oh, et entrez, ne restez pas dehors. »
Maïa s’efforçait d’agir le plus possible comme une adulte professionnelle, pour prouver à son père qu’elle est plus mature qu’il ne le pense, et à elle-même aussi, entre autres. Cela se faisait au prix d’une immense concentration, pour ne pas se laisser happer par la terrible envie de papouiller cet Arcko qui ne le souhaite pas forcément. Mais elle tenait le cap. Après avoir refermé la porte derrière la dame, elle se dirigea jusque derrière le comptoir. Ce n’est qu’en s’installant sur le fauteuil qu’elle réalisa qu’elle ne voyait plus personne, et qu’elle n’était plus visible non plus. Très vite, elle se mit à genoux, sur ledit siège, pour gagner les quelques centimètres lui permettant de voir son interlocutrice. Ou tout du moins la moitié de son visage.
MAÏA ~ « Vous avez pris rendez-vous, c’est bien ça ? »
HRP:
@Charlie Barks HEY COUCOU ! (oui j'ai mis 10 ans pour me relancer sur la pension, mais t'as rien vu (désolé pour ça))
DU COUP, les entraînements sont terminés, et je te rends officiellement tes pokémons. Toxizap et Terhal sont tous deux niveau 40 (1/4) !
Merci d'être venu me donner un peu de boulot quand c'était la dèche
C'était pas toujours évident de faire bien les choses avec les p'tits amis que la rousse s'était fait. Elle essayait vraiment de faire de son mieux, surtout parce que cela lui demandait beaucoup d'efforts quand même. À la base, Charlie voulait pas spécialement être une super dresseuse, c'est juste que c'était quand même plus simple comme ça en fait. Cela lui permettait de faire bien semblant d'avoir une vraie vie et visiblement c'était acceptable pour tout le monde, donc c'était plutôt bien vu. Elle admirait toujours ceux qui se donnaient à fond et qui étaient en mode « ouais je vais devenir le meilleur dresseur » alors qu'en fait, il suffisait vraiment juste d'avoir les meilleurs potes. Pour Charlie, il suffisait vraiment de regarder Ficelle, sa Chenipotte, pour comprendre qu'elle allait évidemment se retrouver face à la Ligue un jour et qu'ensemble elles allaient péter des bouches. C'était vraiment évident.
Non finalement, le problème qu'elle avait là, c'était que Bob n'était pas forcément prêt à devenir le meilleur des Pokémon du monde. Ou du moins, il avait choisi de l'être en restant tout petit, sauf que l'université de Nénucrique n'était pas forcément de cet avis et c'était bien ça le problème. Si elle continuait comme ça, ils refuseraient sûrement de lui valider un semestre juste pour le plaisir, juste parce qu'ils le pouvaient. Cela agaçait vraiment la rousse, mais elle ne pouvait pas y faire grand chose, à part justement essayer d'aider Bob à changer. Il allait potentiellement accepter de se prendre en main et d'évoluer, mais rien n'était encore joué, c'était d'ailleurs pour cela que la rousse souhaitait vraiment avoir l'avis de personnes expérimentées et fortes dans tous ces domaines-là. Elle, de son côté, allait vraiment faire en sorte que Bob soit à l'aise. Elle n'avait pas envie que son pote pusse se sentir mal juste parce qu'il restait tout petit. En plus, le pauvre, il avait peut-être ses raisons, alors elle ne voulait pas non plus lui mettre trop la pression, mais juste un petit peu quand même. C'était compliqué. Elle ne voulait pas perdre son ami dans la bataille alors elle voulait une démarche toute douce, genre comme si Bob pouvait pas le sentir. Bon, elle était pas sûre de l'efficacité mais elle ne savait pas comment ça marchait de toute façon alors...
Une fois pointée devant la pension, elle fit la connaissance d'une toute jeune femme, enfin, elle avait l'air plus adolescente, mais comme on lui donnait aussi souvent moins que son âge véritable, Charlie préféra ne rien dire. Elle savait qu'il y avait du monde à bosser là-dedans en plus, alors si ça se trouvait, il s'agissait juste d'une stagiaire ou peut-être qu'elle était en apprentissage, ou peut-être qu'elle était la big boss de l'entreprise parce que de toute façon tout était possible dans la vie. Bref, elle ne dit donc rien et préféra écouter et ne pas juger. En plus, elle venait de faire un truc un peu mignon. Charlie avait suivi son regard et visiblement, elle avait compris que Bob était un gros ronfleur et que le réveiller le transformait immédiatement en gros râleur. Bravo, cette petite avait déjà l'œil pour identifier tout ça, c'était déjà beaucoup de bons points pour elle et Charlie était vraiment ravie. Elle était déjà persuadée d'avoir fait le bon choix, c'était formidable.
« Bonjour, merci beaucoup ! »
Elle entra tranquillement dans la pension avec un grand sourire. C'était un bien bel endroit, ce qui faisait un point de plus pour la convaincre sur le fait qu'elle avait fait le bon choix. Décidément, les pensions étaient des endroit plutôt cool, même si cela demandait quand même beaucoup de patience. Charlie était d'ailleurs probablement très enthousiaste et impressionnée parce qu'elle n'avait quant à elle pas beaucoup de patience - du moins, elle en avait l'impression - et qu'elle ne se voyait pas du tout vivre tout le temps au même en droit et ne pas en bouger. C'était un peu difficile pour elle ce genre de vie sédentaire alors qu'elle avait quand même vraiment la bougeotte. Et puis, il y avait aussi Maël et vu qu'il n'aimait pas vraiment les Pokémon de tout partout, il risquait de faire une syncope et donc de choisir de ne plus jamais vivre avec elle. Bon, de toute façon, elle n'aurait jamais de quoi devenir une éleveuse donc la question ne se posait pas vraiment après tout. Il fallait peut-être arrêter de réfléchir toujours à ce genre de choses pendant qu'on lui parlait, parce qu'elle devait prendre un temps pour repenser à la question qu'on venait de lui poser. Devant la jeune fille, Charlie resta donc bouche bée un instant, avant de retrouver la question et de finalement y répondre.
« Ah ! Oui, j'ai rendez-vous, c'est bien ça ! C'est pour mon Bob. »
Charlie était vraiment trop enthousiaste parfois, elle secoua un peu les bras pour montrer qu'elle parlait bien de l'Arcko qu'elle avait dans ses bras. Tout le monde ne comprenait pas lorsqu'elle parlait de lui, alors elle préférait préciser pour éviter toute méprise.
« Je l'entraîne régulièrement, mais j'ai quelques soucis de dressage avec lui. »
Enfin, ça, c'était ce que l'université lui avait dit, parce qu'elle n'en était pas forcément sûre à 100%. Il y avait peut-être un autre problème, mais la rousse faisait justement confiance aux éleveurs pour lui dire si elle devait s'inquiéter d'autres choses ou s'il y avait une autre solution.
« Enfin, c'est surtout qu'en gros pour le moment il n'évolue pas et je voulais savoir ce que je pouvais faire pour ça, si vous aviez une idée. »
Oui c'était sûrement mieux de préciser tout cela, comme ça lele allait pouvoir retrouver son dossier et l'aider plus efficacement.
(1033 mots.)
Merci je récupère les bébés.
Et je te file à entraîner : Charmilly 12 ans niv. 15 > niv.50 (95 combats : 2375p$) Natu niv. 30 0/3 > niv.50 (70 combats : 1750 p$) Soit un total de 4125p$ que je te verse maintenant. :3
Maïa voulait être une adulte, voulait faire comme son père. Ainsi, elle agissait comme elle avait pu le voir faire tant de fois. On aurait pu croire que, maintenant qu’une cliente des Éoliennes se retrouvait effectivement devant elle, une certaine pression s’ajouterait par-dessus l’excitation première et l’envie de bien faire. Ce n’était pas le cas, Maïa était sûre d’elle, elle savait ce qu’elle avait à faire. Puis la dame rousse avec l’Arkco dans ses bras avait l’air vachement sympa, ce qui la mettait d’autant plus à l’aise. Enfin, elle eut un léger moment de doute lorsque la cliente lui dit être venue « pour son bob », mais son esprit ne put s’égarer qu’une demi-seconde sur la possibilité de déposer un couvre-chef en pension avant de réaliser qu’il s’agissait de l’Arcko à la manière dont sa dresseuse l’agita un peu.
MAÏA ~ « Bob, ça me dit quelque chose oui. »
Elle bluffait totalement, elle ne savait ni de quel pokémon il s’agissait, ni du surnom dudit pokémon, elle n’avait sur son planning que le patronyme de la cliente et l’éleveur qui doit la recevoir. Cependant, elle ne voulait pas donner l’impression qu’elle ne savait pas ce qu’elle faisait. Ce n’était pas très bien, Maïa le savait, mais ça ne faisait de mal à personne, après tout. Au contraire, ça mettait davantage en confiance, selon elle, donc pourquoi chercher à être parfaitement honnête ? Son intention était honnête, cela lui suffisait.
D’autres informations arrivèrent concernant l’Arcko ; des problèmes de dressage malgré l’entraînement ? Maïa savait que ce n’était pas son rôle ici, mais elle était diablement curieuse d’en savoir plus. Par chance, elle n’eut pas besoin de poser de question pour cela, les réponses vinrent d’elles-mêmes, ou plutôt elles vinrent de la rouquine. Ainsi, l’Arcko n’évoluait pas, et si la dresseuse pointait cela comme un souci, c’était que l’évolution devait être recherchée, sans parvenir à l’obtenir. La pré-adolescente avait appris que le refus d’évoluer pouvait être un processus conscient comme inconscient du pokémon, mais elle n’avait aucune idée de comment ça pouvait se régler. Elle n’avait pas les réponses à apporter aux interrogations de la dame ; elle aurait bien aimé savoir mais elle ne savait pas. De toute façon, ce n’était pas à elle de répondre, mais à David. C’était avec lui que la dame avait rendez-vous.
MAÏA ~ « J’aimerais pouvoir vous dire, mais je ne m’occupe que de l’accueil pour l’instant… J’appelle mon collègue avec qui vous avez rendez-vous pour l’informer de votre présence. »
C’était très étrange pour elle d’appeler David son collègue mais, puisqu’elle avait la charge de l’accueil, il s’agissait de la réalité de la situation. Maïa prit alors le combiné pour appeler David dans son bureau, elle regarda la note pour savoir sur quel bouton appuyer, puis attendit. Il n’y eut aucune réponse, alors elle rappela. Toujours sans succès. Ce n’était pas normal, les choses ne devaient pas se dérouler de la sorte. C’était déstabilisant, mais Maïa était surtout embarrassée devant la cliente.
MAÏA ~ « Je suis désolée, mon collègue ne répond pas, je vais aller voir s’il est dans son bureau. Je vous laisse vous installer, si vous le souhaitez. »
Tout en s’excusant platement du désagrément, la jeune fille avait pointé les sièges présents dans le hall, tout en se levant, pour contourner de nouveau le comptoir et partir en direction du bureau de David Schmidt. Une fois hors de vue de la dame, elle courut presque. Devant la porte, elle toqua avant d’entrer et, sans réponse, s’invita à l’intérieur. Elle fit alors face à un bureau vide. Maïa ne savait pas quoi faire, elle ne savait pas où se trouvait David et il était attendu pour son rendez-vous. Devait-elle aller le chercher, alors qu’il pouvait être n’importe où à la pension ? Cela ne lui semblait pas être un bon plan, car David pourrait revenir pendant qu’elle le cherche, puis il y a bien trop de terrain à couvrir. Elle devait pourtant faire quelque chose. Son père aurait su quoi faire à sa place, il aurait sans doute pris le rendez-vous, sauf qu’elle ne pouvait pas faire ça. Mais elle pouvait demander à son père. Elle fit donc immédiatement demi-tour, pour rejoindre le bureau de son père qui se trouvait à peu près à l’opposé de celui de David, ce qui impliquait repasser devant la cliente. La gêne était bien présente, lorsqu’elle passa la porte du hall, bredouille. Elle devait expliquer la situation.
MAÏA ~ « Je suis vraiment désolée, il n’est pas dans son bureau. Je vais demander à quelqu’un d’autre qui pourra s’occuper de vous. »
Elle qui voulait montrer qu’elle avait les épaules pour faire le job, elle se retrouvait à devoir présenter des excuses à une cliente pour une situation qui la dépassait et qui ne mettait pas vraiment en valeur la pension. La petite brune s’éclipsa de nouveau par une autre petite porte, de l’autre côté du comptoir. A peine la porte fermée, elle s’écria, ce qui s’entendit possiblement dans le hall.
MAÏA ~ « PAPAAAA ! Y’a une cliente qui a rendez-vous avec David, sauf qu’il est pas là, je lui dis quoi ? »
Il fallut une trentaine de secondes pour que Régis Perrier fasse son apparition à la suite de sa fille dans le hall, canne à la main.
REGIS ~ « Bonjour, excusez-nous pour le contretemps, je suis Régis Perrier, le propriétaire de la pension. J’ai cru comprendre que vous aviez rendez-vous avec un de nos éleveurs, malheureusement, nous avons une petite urgence sur la pension, ce qui le rend indisponible. C’est donc moi qui vais vous recevoir, je vous invite à me suivre. »
Maïa aurait aimé pouvoir les suivre également, mais sa mission était de tenir l’accueil, ce qui signifiait qu’elle ne pouvait pas s’absenter pour assister au rendez-vous. Son père allait conduire la dame dans son grand bureau, avec les fauteuils trop confortables et tout, il allait sans doute lui demander quel était le problème, puis des trucs sur son Arcko. Elle ressentait quelque chose entre la frustration et la déception, qu’elle ne sut totalement cacher, tout du moins à son père qui s’avança vers elle et déposa un baiser sur son front en lui disant qu’elle avait fait exactement ce qu’il fallait faire, avant de conduire la cliente dans son bureau.
HRP:
@Charlie Barks Et, bah décidément, ce soir je te réponds ! xD
Voici donc ton Natu et ton Charmilly qui te reviennent ! Natu est niv.50 (3/4) et Charmilly niv.50 (2/4). o/
C'était parfait. Charlie avait trouvé une experte pour répondre à ses questions. L'âge ne voulait rien dire et si l'apparence ne faisait pas tout, la jeune fille qui l'avait accueilli était sûrement bien à sa place et allait probablement pouvoir l'aider tout à fait correctement. Et donc comme à son habitude dans ce genre de situations où elle ne se sentait pas maîtresse de ce qui se passait, Charlie n'écouta absolument rien de ce qu'on lui disait. Elle se contenta de suivre la jeune fille et à parler de ses petits tracas. Cela semblait intéresser son interlocutrice alors elle ne se gêna pas pour décrire toute la situation, histoire de bien lui dire ce qui n'allait pas. Après, le problème là-dedans, c'était qu'elle était visiblement mal tombée ! Ah, voilà que tout ce qu'elle croyait était en fait loin de la réalité ! Le choc. Charlie ne s'offusqua pas trop, mais quand même, c'était une peu décevant de ne pas être face à une petite génie qui allait pouvoir résoudre tous ses problèmes. Enfin, elle avait sûrement beaucoup à apprendre encore, c'était normal. Et puis, de nos jours, il y avait beaucoup de jeunes avec des insécurités et c'était sûrement le cas de la petite si elle se sentait obligée d'appeler immédiatement un de ses collègues... Charlie n'en dit rien sur le moment, mais elle avait fortement envie de lui venir en aide, à cette pauvre petite chose. Elle n'avait pas mérité une vie si compliquée après tout !
Alors qu'elle restait au téléphone avec personne - visiblement - la rousse se demanda soudainement si ce n'était pas un stratagème pour lui faire ressentir un peu plus d'empathie encore. Le fait qu'elle soit embêtée par la situation, à la recherche d'un collègue pour l'aider et qui finalement se retrouve encore plus seule face à une personne qui ne lui répond pas... Ah, la pauvre petite chose. Mais non ! La sbire ne pouvait pas se laisser avoir avec une telle façon de faire. Il fallait se concentrer. Ainsi, alors que la jeune fille lui proposait de se mettre à l'aise. Apparemment elle devait carrément aller chercher son collègue parce qu'il ne répondait pas au téléphone. Franchement, si c'était une technique pour l'amadouer, elle était belle celle-là ! Charlie pouvait presque prendre des notes sur la manière de la jeune fille d'essayer d'avoir des gens. Elle jouait quand même vachement bien l'aspect timide et tout. Enfin, du coup, tant que la rousse était là, autant s'installer tranquillement dans la zone et peut-être même s'organiser une petite sieste réparatrice là...
Non ! Pas de sieste, voyons ! C'était peut-être ça le piège ultime et il ne fallait pas se faire avoir. Ahlala, Charlie avait presque envie de se mettre une claque. Elle était là, dans un endroit inconnu et elle était à deux doigts de s'offrir à l'ennemi et d'accepter le traquenard sans broncher. Si Maël apprenait cela, elle allait passer un sale quart d'heure... Heureusement, il ne suivait pas tous ses faits et gestes - jusqu'à preuve du contraire - donc elle allait encore pouvoir se sortir de cette situation toute seule. Bob, de son côté, s'était rapidement assoupi dans ses bras. Il avait quand même grave de la chance de l'avoir comme dresseuse, et à l'avoir comme ça sur ses genoux, la rousse se disait que s'il grandissait vite, elle n'allait pas pouvoir le promener comme ça, partout où elle le souhaitait et que cela risquait de lui faire bizarre quand même... Enfin, il ferait bien comme il voudrait, même si ce serait dommage de ne pas pouvoir terminer ses études à cause de ça.
Alors que la jeune femme pesait les avantages et les inconvénients de toute cette situation, elle vit la jeune fille réapparaître. Ce ne fut pas pour très longtemps, puisqu'elle lui indiqua directement qu'elle allait repartir à la recherche d'un autre collègue pour l'aider. Waw, elle était vraiment très forte dans tout cela, il fallait absolument que Charlie pusse trouver le moyen de la complimenter tout en lui montrant qu'elle avait bien compris son petit jeu. Peut-être faudrait-il lui faire un petit clin d’œil pour lui faire savoir qu'elle savait et peut-être même qu'elle savait qu'elle savait ce qu'elle devait savoir. Hmm... Alors qu'elle songeait carrément à lui donner sa carte de sbire « venez faire affaire avec les Flare », la jeune fille revint avec un monsieur quand même beaucoup plus âgé qu'elle. C'était peut-être le patron du business, ou le propriétaire des lieux, ou le grand gourou de la secte, ou le chef de la congrégation, ou... Bon, ben, il s'appelait Régis Perrier en tout cas.
La rousse l'écouta attentivement. Ils avaient une urgence dans la pension ? C'était peut-être le moment de faire le fameux clin d’œil à la jeune fille, mais elle semblait occupée à autre chose, alors Charlie se concentra plus sur le nouveau venu, qui lui demandait de le suivre. Bon, ça pourrait être un piège, mais comme c'était elle qui avait appelé la pension et qui avait pris un rendez-vous, normalement, cela ne devrait pas être trop le cas quand même.
« Bonjour, moi c'est Charlie Bars, pis lui c'est Bob. On est là pour lui. Merci de m'aider. »
La rousse assista alors à une sorte de rituel de la pension, visiblement. Voilà que le vieux venait d'embrasser le front de la petite. Chelou, mais pourquoi pas. Elle n'avait pas l'air d'être mécontente de ce geste assez tendre, alors ils se connaissaient sûrement. OU ALORS, elle était complètement sous l'emprise du vieux gourou et la mission de Charlie était de la sauver ?... ... Bon, c'était pas clair, alors pour le moment elle allait le suivre, s'installer dans le bureau et lui parler de tous ses problèmes. Enfin, ceux qui concernaient Bob.
« Mon Arcko ne veut pas ou ne peut pas - c'est pas clair - évoluer en Massko et je voulais savoir si je fais quelque chose de mal, si on peut faire... évoluer le choses - vous l'avez ? - ou tout ça... Voilà... »
C'était moins rigolo que de parler à la petite mais après tout, le bon vieux Régis avait sûrement plus d'un tour dans son sac. Un vieux grigou de plus à amadouer, quoi.
Mots : 1107.
Merci pour les entraînements, je récupère mes BÉBOUS.
Avatar Nanako Odagiri.
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