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Cecilia Dubois

Cecilia Dubois
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C-GEAR
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Ven 5 Jan - 23:25
Apportez une perfusion, vite !
Sa pression artérielle est stable pour le moment, mais ses blessures risquent de s'aggraver si on ne se dépêche pas !
Allez me chercher le chirurgien en chef tout de suite, ou son second à défaut !
Tout de suite !

L'hôpital de Motorby était comme à son habitude dans une effervescence notable, surtout du côté des urgences. Fort heureusement, les période de fêtes désormais passées, les couloirs étaient en vérité assez calme, certains médecins se prenant même à ne rien trouver de mieux que d'aller consulter les cas bénins pour occuper leur temps.

Mais en plein milieu de l'après-midi, sans prévenir, un hélicoptère débarqua de nulle part, amenant avec lui une patiente que les médecins se dépêchèrent d'emmener dans le bloc opératoire le plus proche, un regard plein d'effroi dans chacun de leurs yeux.

Il y avait de quoi, car l'état dans lequel leur patient se trouvait était quelque chose qu'il n'avait jamais vu auparavant, certains en venant à se demander comment elle pouvait encore être en vie aujourd'hui. Rien que sur le visage, les médecins dénombraient pas moins d'une trentaine de contusions, dont une vingtaine avaient à peine cicatrisé, et c'était là la zone la moins impactée de son corps.

Un interne qui passait par là et souhaitant se joindre à l'effort de guerre pour s'occuper de cette patiente se tenta à soulever le drap pour constater de son état avant de devenir livide en découvrant l'ampleur des dégâts, abandonnant aussitôt son désir d'apporter son aide.

Eh, ça va ?
J'ai … On a ramené un zombie, c'est pas possible.

Les mots du jeune trentenaire résonnèrent dans le couloir, se transformant rapidement en des discussions remplies d'inquiétudes et d'interrogations, surtout parmi les patients qui ne comprenaient rien à ce qu'ils se passaient. Qu'avaient-ils bien pu ramener pour que même un interne soit effrayé par sa découverte ?

Les regards s'échangeaient avec des doutes et un espoir de réponse, mais tout ce qu'ils purent obtenir, c'est le passage du chirurgien en chef qui réadaptait déjà sa tenue en vue d'une opération d'urgence. L'homme prit tout de même un temps pour taire les rumeurs qui commençaient déjà à monter autour de lui, habitué de ce genre de phénomène avant une opération imprévue.

Messieurs, dames. Je vous prierai de ne pas avancer de théories farfelues sur notre patient, merci d'avance pour elle.

Son sérieux cloua immédiatement sur place toutes les personnes autour de lui, en plus d'installer une ambiance terrible et oppressante, pourtant nécessaire à cet instant. Il soupira avant de reprendre sa route vers le bloc, portant toute sa concentration sur la dure tâche qui l'attendait, quand bien même il n'avait encore aucune idée de la grandeur de celle-ci.

Après tout, c'était là le travail qui lui avait confié avant tout.
Et une fois de plus, il comptait permettre d'offrir un jour de plus à une nouvelle personne.
Il passa la porte du bloc, laissant derrière son passage la lumière du travail en cours s'activer.
Désormais, il était le responsable de tout ça.
Désormais, il serait son sauveur.




> Apparition d'un Pokémon sauvage de la Forêt de Sleepwood, merci d'avance heart
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Ven 5 Jan - 23:49
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Cecilia Dubois

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Sam 6 Jan - 17:52
Dans le même temps, à Kickenham

Chéri, tu peux me passer le sel ?
... Tiens.

Ferdinand observait sa moitié avec un regard attristé, ces épisodes de déprime se faisant toujours plus longs à mesure que les années passaient. Dans ces moments-là, il ne pouvait que rester silencieux face à son état, restant à ses côtés pour s'assurer qu'elle ne plongerait pas plus bas qu'elle ne l'était déjà. Il la forçait ainsi à interagir, à la raccrocher à la réalité comme il pouvait, avec ce qu'il pouvait.

Chacun de ses mouvements, de ses gestes, de ses mimiques, étaient pourtant un crève-cœur pour le Lemaître, conscient que ce qu'il avait sous les yeux ne se considérait plus comme vivante. Plus que l'ombre d'elle-même, elle n'était au fond plus que le souvenir qui persistait, tentant de la maintenir loin des portes du Paradis.

Heureusement, une fois revenue à elle, il savait qu'elle parvenait à retrouver un semblant de vie, ne serait-ce que pour continuer à accomplir le travail à la pension, l'une des dernières choses qui faisait encore vibrer sincèrement son cœur. C'était déjà ça de pris, pour elle, pour lui, pour tout ceux qui la connaissaient.

... On a rendez-vous à quelle heure, cet après-midi ?
Quatorze heures. Ils ne nous en voudront cependant pas si on arrive en retard, ne t'inquiètes pas.
Je vois … Merci, mon amour. Je vais aller me passer un coup sur le visage et me préparer tranquillement, dans ce cas.
Tu n'as plus faim ?
... Je finirai après.
D'accord.

Ferdinand, soupirant intérieurement, se leva tout de même sans hésitation pour venir offrir un tendre baiser sur le front de sa femme, lui partageant une fois de plus son amour sincère. Ce genre de discussion avec elle lui provoquait toujours un sacré frisson, mais il pouvait sentir qu'elle faisait des efforts pour lui, qu'elle essayait de trouver un peu de bonheur à parler de tout et de rien avec sa moitié.

Tu veux que j'aille te couler un bain ?
... Je veux bien. Merci.

Ferdinand offrit un sourire satisfait à Layla, de son petit nom, avant de la laisser aller se débarbouiller et se remettre les idées en place tranquillement mais sûrement. Une ombre ne tarda pas à suivre le mouvement, la Farfaduvet qui grignotait jusqu'alors dans un coin de la place suivant doucement sa maîtresse pour l'aider ou simplement être à ses côtés. Le Lemaître, de son côté, continua doucement son déjeuner, réfléchissant à ce qui était prévu pour leur petite journée à venir.

D'un seul coup, le téléphone fixe se mit à sonner, le sortant de ses réflexions.
Il partait pour se lever et aller répondre, mais sa femme fut plus rapide.

C'est sans doute la pension, j'attendais un appel.

Ces mots semblaient venir d'une toute autre personne à cet instant, le cinquantenaire comprenant aussitôt que l'appel soudain avait sorti sa moitié de sa transe. Elle paraissant redevenir plus souriante, motivée par l'idée qu'elle pourrait parler à l'une de ses collègues ou une personne souhaitant déposer l'un de ses précieux compagnons pour être chouchoutés.

C'était du moins ce que Ferdinand pensa avant de venir le sourire de Layla s'effacer aussi rapidement qu'il était apparu, laissant à la place apparaître un pur sentiment d'angoisse.

... Oui, c'est moi ?

Ferdinand gloussa, plus fort qu'il ne l'avait jamais fait auparavant. Le ton qu'elle venait d'employer était emprunt d'une panique qui ne laissait aucun doute quant au fait qu'il s'agissait de quelque chose de grave. Abandonnant ainsi sa brioche, il se dirigea instinctivement vers sa femme, comprenant aussitôt qu'il valait mieux pour elle qu'il soit prêt d'elle.

Une seconde.
Deux secondes.
Trois secondes …

Puis un frisson. Puissant, Inéluctable. Ferdinand vit soudainement le regard de Layla se pétrifier, et son souffle déjà court se couper au point qu'il eut un instant peur qu'elle ait fait une crise cardiaque. Elle lâcha le téléphone des mains, que son mari parvint in extremis à rattraper, ne sachant quoi faire sinon de reprendre la main sur la conversation.

Layla s'effondra alors, faisant frissonner de nouveau Ferdinand. Ce n'était plus de la panique qui s'installait en lui, mais un effroi véritable. Sa moitié était là, inerte, silencieuse, paraissant encore plus fantomatique qu'elle ne l'était déjà …

...
….
..

…....
Elle.


La cinquantenaire se tenta soudainement à parler. Mais elle n'en eut même pas l'occasion, la pression achevant de l'effondrer, la faisant éclater d'un sanglot si fort que l'homme au bout du fil l'entendit aussitôt. Puis rapidement, un cri survint. Plein de rage. Plein de tristesse. Plein d'incompréhension. Plein d'une peur nouvelle. Mais surtout emprunt d'une nouvelle qui s'apprêtait à tout changer.

Ferdinand, stupéfait et incrédule, se résolut à s'occuper de la conversation avec l'inconnu afin d'en savoir plus, comprenant qu'il avait absolument besoin d'en savoir plus et que seul l'homme au téléphone lui apporterait cette réponse.

Excusez-moi … Je suis le mari, que se passe-t-il ?
... Excusez-moi pour votre femme, je ne m'attendais pas à une telle réaction …
Oui, oui, on verra plus tard, dites-moi ce qu'il se passe !

Ferdinand se montra plus agressive qu'il ne l'imaginait, agacé de la perte de temps de son interlocuteur. Heureusement, ce dernier se montrait plus que compréhensif et conserva son calme.

Je vous appelle au nom de l'hôpital de Motorby … D'après nos informations, vous êtes ses plus proches parents encore en vie, ainsi je vous demande de venir au plus vite sur place pour en attester.
... Ses plus proches parents … Encore en vie ?

L'homme gloussa. Se mit à trembler plus fort que jamais, sentant ses jambes commencer à perdre leur équilibre. Il n'avait encore aucune idée de ce qui l'attendait, mais les hypothèses s'enchaînèrent dans sa tête à un flot qu'il ne parvenait à contrôler. De qui parl- … Non. Il le comprenait. C'était évident, en vérité. Ou du moins, il savait qu'il ne pouvait y avoir que deux possibilités, et la première était impossible, sa fille profitant de bonnes vacances à Alola. Cela ne laissait que la seconde hypothèse … Le miracle.

En effet. Il y a maintenant trente minutes, nous avons accueilli la personne que nous avons pu identifier comme Cécilia Dubois aux urgences, où elle est actuellement opéré. Nous aurions besoin de vous pour confirmer pleinement son identité et pour les démarches administratifs à venir.
...

Ferdinand ne répondit pas. Lui aussi pétrifié, il finit cependant très vite pour tourner son regard vers sa femme au sol, meurtrie, et remarqua à cet instant qu'au milieu de ses larmes et des cris émotionnelles, un sourire se dessinait mollement mais assurément sur son visage. Cinq ans de souffrance, cinq ans d'espoir vain, cinq ans d'effondrement … Et un jour, on a fini par répondre à son appel désespéré. Le miracle.

Le Lemaître s'effondra à son tour, mais volontairement pour sa part, entourant sa bien-aimée pour lui apporter tout son réconfort et son amour dans cette épreuve qui venait de leur tomber dessus. Parce qu'elle ne serait jamais seule pour supporter cela, et qu'au fond, l'espoir pouvait continuer de subsister …

Excusez-moi d'avoir coupé. Merci de nous avoir prévenu, nous venons aussi vite que possible !
C'est un plaisir. Bonne journée à vous.
Également.

Le cinquantenaire sentit que l'interne souhaitait vouloir dire quelque chose de plus, possiblement de leur souhaiter bon courage ou autre, avant de se raviser, probablement par peur qu'il ne s'agisse d'une mauvaise nouvelle … Il le remercia intérieurement, avant de lâcher le téléphone pour enlacer plus fort sa moitié, qui laissa cette fois éclater toute sa tristesse, toute sa peine, mais aussi et surtout toute la joie qu'elle avait dû accumuler en un instant face à cet appel.

Elle … Elle … Elle est peut-être vivante, Ferdinand …
Elle est peut-être vivante, Ferdinand !


Il fallait qu'elle le dise pour l'accepter. Il fallait que ces mots sortent, pour que son esprit le comprenne réellement. Elle avait tant espéré, même si elle avait presque fini par l'oublier. Elle avait tant prié, même si elle n'était pas croyante. Enfin … Enfin !

Je sais ma chéri.

Deux mots, emprunt d'un sens si puissant, si fort qu'il fit louper un battement à Layla.

Je sais.




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Sam 6 Jan - 22:29
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Dim 7 Jan - 16:41
Respiration régulière. Maintenez le rythme pour le moment.
Des compresses, allez chercher des compresses !

Un interne, venu en renfort pour fournir le matériel, répondit rapidement à la demande du médecin en chef, s'éclipsant comme s'il fuyait le chaos qui régnait dans la pièce.

C'est un véritable carnage … Comment peut-elle être encore en vie avec de telles blessures ?

Le chirurgien, de son côté, s'attelait comme il pouvait à repérer les zones à opérer au plus vite pour éviter infections et hémorragies internes, se perdant malheureusement entre les différentes contusions et brûlures qui parsemaient le corps de la patiente endormie.

Pas de changement sur la pression artérielle ?
C'est stable pour le moment.
C'est bon à savoir.

Il y avait au moins une bonne nouvelle dans cette affaire : la jeune femme ne semblait pas avoir subi de dommages internes trop importants pour le moment, ce qui laissait un bon espoir que tout se finisse pour le mieux. Soupirant alors longuement, le chirurgien en chef en profita pour se vider l'esprit et porter toute sa concentration sur les blessures qu'il devait désormais traiter.

Scalpel. Et que ces compresses arrivent vite !

Attrapant alors son petit couteau d'opération, il débuta son travail qui allait certainement se révéler de longue haleine s'il ne souhaitait pas couper au mauvais endroit et provoquer ou réveiller des blessures qui n'avaient pas lieu d'être. Au fur et à mesure qu'il s'occupait de stopper les diverses hémorragies et à s'assurer que les organes n'étaient pas ou peu touchés, l'homme se fit la réflexion qu'il y avait matière à se demander s'il opérait réellement une simple jeune femme ou bien une rescapée de l'enfer.

Ces coupures, ces brûlures, ces peaux putréfiées … Ce n'était pas quelque chose que l'on se faisait naturellement, en tombant ou en chahutant. Plus encore, de nombreuses blessures devaient bien avoir plusieurs années, gardant encore pour certaines des traces d'une cicatrisation sommaire et parfois même forcée. Serait-elle une suicidaire ? Non, c'était autre chose. Aucun point vital n'était impacté, notamment ses poignets, pourtant classique de ce genre de cas.

C'était quelque chose de plus terrible encore, mais le chirurgien n'avait malheureusement pas le temps d'y réfléchir plus en détail, jouant de son pragmatisme pour que ses réflexions ne l'empêchent pas de conserver sa précision et sa rapidité d'exécution.

Augmentation du rythme cardiaque de 20% ! Les autres signaux restent stables.
Ajoutez une petite dose de calmant à la perfusion. Le corps réagit naturellement au stress que l'opération provoque.
C'est fait ! Les compresses sont arrivées.
Que deux d'entre vous en maintiennent sur les blessures ici et là. Il va falloir aller dans le vif.

Les internes hochèrent calmement la tête, répondant aux ordres du chirurgien pour ne pas perdre plus de temps. Très vite, à l'unisson, le groupe de médecins – ou presque – entoura la patiente, chacun accomplissant la tâche qui lui était incombé pour éviter quelconque complication.

Il était malgré tout pour certains difficile d'être totalement à l'aise avec la situation. Maintenant que le corps de la jeune femme était nettoyé et les hémorragies pour la plupart contenues, l'entièreté de ses blessures devenait visible pour chacun, et rien qu'à les voir, aucun n'arrivait à imaginer ce qui avait bien pu lui arriver pour se retrouver dans un tel état. Ils comprenaient maintenant pourquoi leur collègue avait parlé d'un zombie un peu plus tôt.

Ralentissement des battements du cœur de 45%. Le risque de provoquer un arrêt cardiaque est devenue non négligeable.
Je sais.

Forcément, dans une telle situation, tout ne pouvait pas se passer comme prévu. L'homme ne pouvait cependant pas s'attendre à ce que la patiente réagisse autant à son travail pour la maintenir en vie. Fort heureusement pour lui, il avait déjà bien avancé sur ses soins, aussi il ralentit son rythme, prenant le temps de s'assurer de chacun de ses mouvements pour ne pas aggraver l'état de la jeune femme bêtement.

Son esprit, concentré, porta dans la même occasion plus d'intérêt à la condition de cette dernière. Le chirurgien en était certain à présent : c'était la première fois qu'il observait une blessée de guerre, et qu'il en opérait une par la même occasion. Il ne parvenait pas à identifier clairement chaque origine de chacune des blessures, allant très certainement des éclats de bombe aux coups de couteau avec quelques dégâts plus particuliers comme des traces d'acides ou de flammes, possiblement provoqués par une explosion.

Le chirurgien vint instinctivement à se demander s'il n'aurait pas mieux fait de demander à en savoir plus sur elle avant de commencer l'opération, quand bien même ce n'était pas dans ses habitudes. À l'heure qu'il est, sa situation devait être connue et ses proches en route, et ils pourraient bientôt découvrir s'il pourrait la serrer dans leurs bras une fois de plus.

Dans le fond, il était convaincu que c'était plus que cela. Qu'il ne s'agissait pas d'un « simple » accident. Qu'en arrivant, ses proches montreraient plus que du plaisir de la retrouver vivante … En y pensant, l'homme se rappela d'un de ses premiers patients, un fugueur que la police avait retrouvé au bord de la mort plusieurs jours après qu'il ait quitté la maison. Il se souvint de l'état de sa famille en arrivant à l'hôpital, lorsqu'ils avaient pu revoir le regard plein de vie de leur enfant blessé mais heureux d'être en vie, s'excusant de son geste idiot et qui l'avait probablement traumatisé à vie.

Là, c'était quelque chose de plus fort. On ne parlait plus que quelques jours, mais très certainement de mois. D'années même. Que lui était-il arrivé ? Pourquoi était-elle dans un tel état ? Tant de questions qu'ils se posaient, et que ses proches ne manqueraient pas de se poser à leur tour, sûrement avec bien plus d'inquiétude, de tristesse et de peur qu'il n'en aurait jamais à l'égard de cette jeune femme.

Le chirurgien se prit à trouver de la curiosité envers elle. Il savait sa pensée glauque, du moins étrange, mais à mesure qu'il parvenait à lui offrir une chance de plus de vivre un lendemain, c'était comme devenu une évidence pour lui. Il souhaitait apprendre à la connaître, pour l'aider peut-être, pour se lier d'amitié avec elle possiblement. En vérité, il n'en savait rien, mais cette simple réalisation le motiva un peu plus encore à s'assurer de la faire survivre.

Ce n'était plus sa fierté de médecin qui était en jeu à présent.
C'était celle d'un homme curieux et ne souhaitant que le bonheur des autres.
A sa façon …




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Dim 7 Jan - 23:19
Quelques heures plus tard …

Assis sur le banc à l'entrée de l'hôpital, le chirurgien en chef laissait doucement son esprit vagabonder dans le ciel, abandonnant derrière lui la pression et le stress qui pesaient encore sur son corps au travers d'une bonne cigarette. Au final, l'opération s'était révélée moins difficile qu'il ne l'imaginait, mais la peur de tout faire rater à cause des diverses vieilles blessures sur le corps de la patiente n'avait pas manqué de lui donner une petite angoisse invisible.

Rude journée, hein …

Le médecin en chef, tout sourire, vint s'installer à côté de son ami et collègue pour relâcher la même pression, avec un air cependant plus interrogé.

Je te le fais pas dire.
En effet.

Les deux hommes se fixèrent un court instant avant de lâcher un petit rire amusé, l'un prenant sa dope de nicotine quotidienne, l'autre revigorant son esprit par le sucre d'un bon soda. Ils finirent cependant par soupirer tous les deux tout en fixant le ciel d'un air presque déboussolé, bien que soulagé.

Moins rude que ce que cette jeune fille a dû vivre, ceci dit …

Le chirurgien se prit à marmonner dans sa barbe, mais ce qu'il prit comme une simple remarque fit réagir son collègue bien plus que de raison, qui afficha un air sombre avant d'attraper son portable pour le tendre à son ami, soupirant au point de le faire frissonner.

Tu pourras pas faire pire, à mon avis.
Comment ça ?
Lis donc.

Surpris par l'insistance, le cinquantenaire attrapa le téléphone et commença à lire l'article de fait divers sous ses yeux, gloussant alors à chaque phrase qu'il lisait. On y parlait d'un double meurtre inexpliqué dans un hôtel, d'une enquête difficile dû à l'absence de motif clair des tueurs, ou même des traces de leur passage … Et surtout de la disparition d'une jeune adolescente, la fille du couple tué. Son nom était …

Cécilia Dubois … C'est elle ?
La carte d'identité qu'elle avait sur elle l'indiquait en tout cas.
Mon dieu …

Le chirurgien en chef lâcha sa cigarette, l'écrasant avec vigueur comme pour passer outre le malaise de cette révélation aussi vite que possible. Cinq ans. Cela faisait cinq ans qu'elle avait disparu, très certainement enlevée en même temps que ses parents étaient abattus … Que lui était-il arrivé ? Comment avait-elle survécu ? C'était une question dont seule l'intéressée avait la réponse, une réponse qu'elle ne voudrait probablement jamais donner.

Par peur.
Par effroi de se souvenir.

L'homme se surprit à se montrer bien trop intriguée par la situation. Il était, certes, devenu curieux à son propos, mais il sentit qu'il commençait inconsciemment à trop s'impliquer à comprendre sa situation. Comme si c'était désormais nécessaire pour lui de le savoir. Non … Il ne pouvait se le permettre. Il était médecin avant tout, et il respecterait la vie privée de sa patiente jusqu'au bout, aussi longtemps qu'il le pourrait. Une pensée que son collègue et ami n'avait pas, voyant cependant qu'il se triturait visiblement l'esprit à l'égard de cette jeune femme.

Au fait. L'accueil m'a prévenu que ses proches étaient arrivés il y a quelques minutes maintenant. Tu veux aller t'occuper d'eux ?
... J'ai encore quelques tâches à faire.
Confie ça à tes internes. T'es le chirurgien de l'opération, et pour ma part, j'ai plusieurs rendez-vous après la pause, alors sauf si tu es vraiment occupé …
... Très bien, très bien. Tu me laisses vraiment pas le choix, de toute façon.

Le médecin en chef rigola un bon coup avant d'aller jeter sa canette, prêt à retourner accomplir son travail.

Faut bien que tu sociabilises un peu, sinon on va t'appeler l'Ursaring bientôt.

Le cinquantenaire se contenta de grogner à la remarque de son ami, conscient qu'il ne pouvait pas répondre grand-chose à ce propos. Il était du genre casanier et préférait largement occuper son temps au travail plutôt qu'à discuter avec d'autres personnes, au grand dam de sa femme et de ses enfants. Et un peu de lui aussi, même s'il ne voulait pas l'assumer. Prenant ainsi une grande inspiration, il suivit rapidement les pas de son collègue, l'air maussade mais emprunt d'une envie inconsciente d'aller à la rencontre de ces fameux proches …

[...]

Dans le salon d'accueil des familles, Ferdinand caressait doucement et calmement le dos de sa moitié, cherchant à la rassurer alors que, poings liées, Layla sentait le stress montait en elle avec une telle force qu'elle était à la limite de la crise de panique. Intérieurement, son esprit ne cessait de s'agiter, entre la peur qu'il ne s'agisse que d'une fausse alerte, celle que cela soit vrai mais qu'on leur annonce qu'il était trop tard, et l'espoir qu'on leur annonce la bonne nouvelle, après cinq ans d'une attente interminable.

Chaque seconde qui passait devenait ainsi lourde sur les épaules de la Lemaître, qui lançait régulièrement des regards autour d'elle dans l'attente que quelqu'un vienne à eux. Elle marmonnait doucement dans sa tête, suffisamment fort pour que son mari puisse malgré tout l'entendre, répétant en priant « Faites qu'elle soit en vie, faites qu'elle soit en vie … ». Le cinquantenaire, lui, essayait tant bien que mal de soutenir la douleur de son côté, envahi des mêmes émotions à plus petite échelle.

Il se prenait à imaginer involontairement ce qu'il en serait s'il s'agissait de leur propre fille … Avant de réaliser que, dans le fond, ils considéraient Cécilia comme telle depuis longtemps. Sa moitié et sa sœur étaient si proches qu'il avait toujours eu la sensation que les Dubois étaient fusionnés aux Lemaître. Natasha aussi était très proche de Cécilia, cette dernière se plaisant même à l'appeler grande sœur à l'époque …

Il ne put retenir quelques larmes en se remémorant le passé.
Quatre ans … Dire qu'il avait fallu quatre ans pour apprendre pleinement à vivre avec.
Sans avoir la boule au ventre, sans plus avoir à se laisser abattre par l'espoir vain.

Et pourtant, maintenant que le miracle semblait se produire, maintenant que l'espoir n'était plus vain … Il comprenait que tout ce temps à chercher à s'en remettre était risible. Qu'en vérité, il n'avait jamais pu oublier cette jeune fille pleine de vie, pleine d'amour. Qu'il n'avait jamais pu oublier le sourire sincère qu'elle avait en l'observant jardiner les dimanches de pluie …

Il devait encore tenir. Juste un peu.
Pour qu'il ne s'effondre pas si cela ne donnait rien.
Pour que Layla puisse continuer d'avoir quelqu'un à ses côtés.

Monsieur et madame Lemaître ?

Soudain, une voix, comme l'annonce d'une délivrance, se dit entendre dans le salon, Ferdinand levant alors les yeux pour repérer le médecin qui venait de les appeler. Il était temps de savoir. Enfin. Après cinq ans d'attente. Après ces quelques heures à se remettre de l'appel qu'ils avaient reçu et à prendre la route pour Motorby. Le bout du chemin.

Les deux se levèrent sur l'impulsion du cinquantenaire, attirant aussitôt l'attention de leur interlocutrice qui vint rapidement à leur hauteur, affichant un air mi-amical, mi-gêné. Probablement un introverti, pensa le Lemaître. Heureusement, l'homme semblait vouloir faire les efforts nécessaires pour ne pas les laisser totalement dans le flou.

Suivez-moi, c'est par ici.

Son ton étrangement bienveillant mit aussitôt en confiance Ferdinand. Il n'avait clairement pas l'air d'être sur le point d'annoncer une terrible nouvelle, et semblait même … impatient. Juste un peu. Layla ne le comprit cependant pas et voulut réagir par instinct, épuisé par cette attente qui ne faisait que croître, avant que sa moitié ne l'arrête aussitôt, lui faisant comprendre qu'elle n'avait pas besoin de faire cela.

Nous vous suivons.

D'un pas lourd, le trio se dirigea alors le long d'un couloir, guidé par le chirurgien qui ne pipait mot mais dont l'assurance ne faisait qu'agrandir l'espoir du couple à mesure qu'ils avançaient …




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Lun 8 Jan - 20:30
Pas après pas.
Seconde après seconde.
Respiration après respiration.

Vous savez, il y a de ces moments où on a l'impression vivre sa vie au ralenti, comme si l'on percevait chaque petit mouvement qui nous entoure, comme si notre cerveau avait décidé d'analyser le moindre détail de ce qu'il pouvait voir, de nous transmettre la plus infime des informations, aussi inutile soit-elle à notre besoin. On appelle ça la chronostase. Un phénomène naturel le plus souvent provoqué par le stress de notre cerveau à un moment donné, comme pour mieux se préparer à la seconde à venir.

C'était là l'état que vivaient alors Ferdinand et Layla, rythmant chacun de ces secondes passées de leurs battements de cœur tambourinant avec fracas jusque dans leurs oreilles, au point que cela en devenait insoutenable pour les deux cinquantenaires. La pression, elle, ne faisait que monter toujours plus, le silence du chirurgien en chef les guidant n'aidant pas à l'endiguer. Les deux, malgré tout, tentaient au mieux de rester solide, et le Lemaître fut même surpris par la détermination de sa femme à ne pas s'effondrer et à rester aussi solide que possible le temps d'arriver à destination.

On y est presque.
Très bien.

Le spécialiste continuait d'avancer avec assurance, continuant d'alimenter cet espoir qui servait de carburant au couple pour avancer. Il leur lançait quelques regards par moments pour s'assurer qu'ils tenaient le rythme qu'il leur imposait, ne souhaitant pas non plus trop les forcer. À vrai dire, ce n'était pas la première fois qu'il accomplissait ce genre de tâches, même s'il n'était clairement pas le genre très qualifié pour cela, mais il avait appris une chose au fil des annonces.

Ce qu'il pouvait leur offrir de mieux, c'était la fin d'une longue attente.
La récompense des efforts qu'ils avaient mis à attendre et à croire à un espoir, un miracle.
Un moment privilégié dont il se devait de n'être qu'un spectateur.
Pour eux. Pour lui aussi, quelque part.

Il conservait ainsi le silence, se tenant tout de même prêt à les arrêter quelque part pour éviter que leur stress ne soit trop grand. C'était un mérite que de profiter de ce dernier moment de flou, selon lui, mais il ne devait pas supplanter à leur propre santé. Calmement, il se mettait ainsi en tête le discours qu'il pourrait leur sortir en cas de nécessité, espérant que cela ne soit pas le cas.

On y est.

Fort heureusement, il n'eut guère besoin de les stopper, le couple semblant soudainement animé d'un nouveau regain de force alors qu'au dernier virage, ils virent que le couloir donnaient sur plusieurs chambres d'hôpital, où se reposaient de nombreux patients. Eux, cependant, ne s'arrêtèrent devant aucune d'elle mais se rendirent jusqu'au fond, où une double-porte les attendaient, le chirurgien en chef s'arrêta un instant, se tournant vers les deux cinquantenaires avant de sourire légèrement et de pousser l'une des portes pour venir la tenir et les inviter à passer le pas.


Layla fixa Ferdinand. Hésitante. Tremblotante. Effrayée … Mais souriante.
Lui lui rendait son regard avec un sourire déterminé, attendant le choix qu'elle souhaitait faire.
Ils pouvaient encore faire demi-tour, tout abandonner, rester dans le flou.
Fuir la possibilité que leur espoir se révèle à nouveau vain.

Et puis … Les yeux de Layla s'illuminèrent. D'un éclat de vie que son mari n'avait plus vu depuis cinq ans. D'un éclat de vie qui lui fit comprendre que sa moitié, celle qu'il avait épousé, celle qu'il aimait du plus profond de son cœur, celle qu'il avait décidé de chérir même s'il ne resterait d'elle qu'une ombre … était toujours là, parmi eux. Et qu'elle ne souhaitait qu'une chose : le bonheur. Il se tendit un instant, avant d'attraper la main de sa chéri et de pénétrer dans la pièce, ne sentant alors aucune résistance à sa prise pleine d'amour et de détermination.

L'endroit où ils arrivèrent n'avait rien de particulier. Un banc, quelques chaises et tables, s'apparentant à une zone de repos ou d'accueil. Cependant, leurs regards passèrent rapidement sur les détails de la pièce pour s'intéresser à la seule chose étrange : une grande vitre, près d'une porte, donnant visiblement sur une autre pièce plus petite. Un rideau y était présent, cachant ce qui s'y trouvait, mais une lumière s'y reflétait largement, laissant apparaître par moment de légers mouvements.

Le chirurgien en chef les invitèrent à se poser sur le banc qui faisait directement face à la vitre, attendant alors qu'ils soient bien installés pour aller y toquer doucement.
Un long silence s'installa, sans qu'un bruit ne se fasse entendre.
Le chirurgien toqua de nouveau, un peu plus fort.

C'est alors qu'une ombre apparut derrière les rideaux, restant immobile quelques secondes … avant d'attraper ce qui devait être une manivelle qu'elle commença à faire tourner, tirant ainsi ce dernier voile de mystère qui faisait face aux Lemaître.

C'est … c'est …

Instantanément, Layla se leva. Dans la pièce, il y avait tout un tas d'équipements hospitaliers à l’œuvre, ainsi que trois médecins et leurs Pokémon qui en faisaient bonne usage … Mais le couple n'en avait cure, leurs regards se posant aussitôt sur le centre de la pièce, où un lit unique était présent.

Et dans ce lit …
C'était elle. Aucun doute possible.
Cécilia.

Elle est vivante … Elle est … Elle est vivante ! C'est elle, Ferdinand !
Je ne rêve pas …

La cinquantenaire s'élança sur la vitre, venant s'y coller comme si elle en avait besoin pour s'assurer qu'elle n'avait pas des hallucinations. Son homme, lui, resta légèrement en retrait, même s'il ne pouvait retenir de cligner continuellement des yeux pour les mêmes raisons qu'elle. Ces cheveux blancs, cette silhouette fine, ce visage rappelant aussitôt celui de sa mère malgré les bandages et le masque d'oxygénation.

D'un seul coup, la pression retomba. Pour de vrai cette fois. Layla n'en pouvait plus, laissant éclater ses sanglots sans plus les retenir, comme elle l'avait fait inconsciemment plus tôt dans la journée. Elle n'en avait plus besoin. Elle le pouvait enfin. Oui, enfin, elle pouvait faire ressortir toute cette souffrance en elle, toute cette tristesse, toute cette rage. Tout ce qu'elle avait retenu au fond de sa conscience avec ses émotions. Tout sortait pour de bon …

Ferdinand ne tarda pas à imiter sa femme, venant l'enlacer tendrement tout en ne cachant plus le mal qui l'avait rongé pendant tout ce temps. Bientôt, lui aussi se mit à pleurer à chaudes larmes, sans retenue, sans hésitation. Il avait le cœur léger, pour la première fois depuis si longtemps.

Cécilia est de retour, ma chéri. Elle est en vie …

Le cinquantenaire ne cessait de répéter ces quelques mots, autant pour sa moitié que pour lui-même. Ces quelques mots qui trouvaient désormais leur sens, et qui balayaient leurs derniers ressentiments, leurs dernières angoisses, tel un trou noir émotionnel.

Cinq années étaient passées.
Mais à cet instant, c'était comme si elles n'avaient jamais eu lieu.
La vie allait pouvoir reprendre son cours normal, ou presque …




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Lun 8 Jan - 22:06
Le chirurgien en chef resta imperturbable face à la situation qui se déroulait sous ses yeux, lançant même un regard à ses collègues pour leur faire comprendre que tout allait bien et qu'ils n'avaient pas lieu de s'inquiéter pour le moment. Il ne bougea cependant pas de sa position, observant les Lemaître avec bienveillance pour pouvoir les rassurer si cela était nécessaire.

Il ferma les yeux.
Un frisson le parcourut alors.

De l'extérieur, il paraissait calme, mais en son for intérieur, son cœur ne cessait de battre la chamade. C'était la première fois qu'il devait faire face à une telle explosion d'émotions, plus intense encore que celle de la perte d'un proche, plus rude que celle d'une vie qui ne serait plus jamais comme avant … C'était quelque part un mélange de ces deux révélations, mais qu'ils laissaient ressortir de tout leur souffle, si ce n'était de toute leur âme.

Retrouver un proche disparu …
En les regardant, le chirurgien réalisa à quel point ce genre de choses pouvait briser un être. Il repensa à cet instant à sa femme, à ses enfants, à ses vieux parents qui profitaient pourtant d'une retraite bien méritée dans les montagnes de Sinnoh … Et si cela lui arrivait un jour ? S'il apprenait qu'un des membres de sa famille lui avait été arraché, devrait-il vivre une telle émotion, lui aussi ? Aurait-il alors seulement l'occasion, lui aussi, de vivre le miracle des retrouvailles ? Sa curiosité le poussait à vouloir imaginer cela, mais très vite, l'angoisse monta, lui faisant prendre conscience que pour rien au monde, il ne voudrait le vivre à son tour. Pas comme ça, en tout cas.

Il finit instinctivement par lever les yeux en l'air, chassant ses mauvaises pensées pour ne pas gâcher ce précieux moment de bonheur que les Lemaître partageait dans les larmes et dans un soulagement commun rempli d'une joie nouvelle et intarissable. Il n'était que spectateur après tout. Ses sentiments, il se devait de se les gar-

M-merci ! Merci à vous de l'avoir sauvé ! Merci de tout cœur !

Seulement, Ferdinand ne lui laissa guère l'occasion de rester neutre à cette histoire, venant instinctivement l'enlacer dans l'euphorie en lui envoyant tout son bonheur au visage, sans occasion de s'y soustraire. Résigné, le chirurgien finit par lâcher prise, enlaçant le cinquantenaire en retour en esquissant un sourire satisfait.

Je n'ai fait que mon travail.

L'homme resta aussi humble qu'il le put, faisant fi de la joie du couple pour ne pas se laisser aller à une fierté mal placée. Il n'était pas celui qui l'avait retrouvé et sauvé de l'enfer dont elle avait été tiré, et même s'il était le chirurgien qui l'avait opéré, son travail seul n'aurait jamais suffi à parvenir à sauver la vie de cette jeune femme.

Du moins, c'était ce qu'il pensait, mais ses gestes trahissaient un désir de profiter de ce plaisir qui lui était offert. Être neutre ? Au diable, il était heureux, et on venait de l'y autoriser. Il se joignit ainsi naturellement au couple et leur offrit son soutien pendant qu'ils continuaient de pleurer à grosses gouttes, ne trouvant bientôt plus sur leurs visages qu'un sourire comblé et emprunt de sentiments positifs forts …

[...]

Il fallut bien une vingtaine de minutes pour que les Lemaître retrouvent un semblant de lucidité et ne viennent sécher leurs larmes. Layla retourna doucement s'installer sur le banc pour reprendre son souffle tandis que Ferdinand commença à observer Cécilia plus en détail, maintenant qu'il avait les idées plus clairs. Malheureusement, en dehors de ses bras étrangement musclés et de son visage endormi et à moitié embaumé, il ne pouvait que difficilement deviner de son état réel.

Cela était cependant amplement suffisant pour faire frissonner le cinquantenaire en voyant à quel point sa nièce ressemblait à une momie sur son lit. Le chirurgien, qui s'était posté à son niveau en observant lui aussi la jeune femme, poussa un long soupir qui en disait long sur l'inquiétude qu'il lui portait, le Lemaître ne pouvant retenir un gloussement à ce propos.

Soyez rassurés. Son état est plus que stable, ses jours ne sont plus en danger. Mes collègues ne font que faire les dernières vérifications d'usage et s'assurent que les équipements en place fonctionnent sans soucis.
Je vois … Vous …

Ferdinand voulut poursuivre, se stoppa net un instant par peur de la réponse, avant de se raviser, conscient qu'il ne pourrait pas y échapper.

Vous savez ce qui lui est arrivé ?
Je pensais que vous pouviez justement nous éclairer à ce sujet.
C'est que …

Le cinquantenaire se braqua aussitôt en y pensant, tournant le regard vers Layla qui se contentait de les écouter discuter en silence avec la peur que cela l'ait fait mal réagir. La concernée, cependant, resta calme, et chose plus rare encore, semblait comme … apaisée. Son regard jusqu'alors livide avait définitivement retrouvé cet éclat de vie perdue et elle ne tarda d'ailleurs pas à l'inviter à poursuivre, accordant visiblement toute confiance en cet homme qui avait sauvé Cécilia.

... Cela fait cinq ans que nous sommes restés sans nouvelles …
Je comprends. Un de mes collègues m'a briefé sur cette affaire … Je n'insisterai pas plus à ce sujet.

Le spécialiste lâcha un long soupire avant de rependre.

J'ignore ce qui a pu lui arriver durant tout ce temps, et il n'y aura sûrement qu'elle pour nous donner la réponse à cette question … Cependant, l'état de son corps en dit tristement long sur ce qui a pu lui arriver.
... Comment ça ?

Les yeux du chirurgien se fermèrent à cette question, apportant une angoisse certaine à Ferdinand qui afficha alors un air insistant qui mit l'homme dans l'embarras.

Le mieux serait que vous le voyez de vous-même. Je conseillerai tout de même à votre femme de rester là pour le moment, je ne suis même pas sûr que vous puissiez y résister, vous.
... Je-je vois.

En l'espace de quelques secondes, tout le bonheur qui s'était dessiné sur le visage du cinquantenaire s'effaça, laissant place à la peur de ce qui pouvait l'attendre. Il avait néanmoins besoin de savoir absolument, pour ne pas rester dans l'ignorance, pour pouvoir aborder ce qui les attendaient de la meilleure façon possible.

Ne t'inquiètes pas pour moi, mon chéri … Je veux encore profiter un peu du bonheur de simplement la savoir en vie …

Layla afficha un large sourire sincère en disant cela. Elle avait trop souffert pendant cinq ans pour laisser repartir aussi vite le sentiment de bonheur qui l'envahissait à ce moment-là. Comprenant bien cela, Ferdinand vint lui donner un tendre et léger baiser sur le front, pour la rassurer mais aussi lui rappeler qu'il serait encore et toujours là pour elle, quoiqu'il arrive.

Je t'aime.
Je t'aime.

Trois mots qui sortaient aussi naturellement qu'un bonjour pour eux, tel l'évidence que leurs gestes et leurs regards ne faisaient que comprendre qu'ils étaient sincères. Les deux restèrent ainsi à se fixer quelques instants supplémentaires, s'imprégnant de l'amour de l'autre, avant que le Lemaître ne vienne à suivre le chirurgien en chef.

Au fait, est-il impoli de ma part de vous demander votre nom ?
... Liam. Liam Murphy.
Enchanté, dans ce cas, monsieur Murphy.
Appelez-moi Liam, plutôt.
Comme vous voulez.

L'échange se voulut simple et court, Ferdinand se prenant à vouloir sympathiser avec le sauveur de leur chère nièce … Sans savoir qu'il s'agissait là du point de départ d'une longue amitié …

Le point de départ de tout, à vrai dire.




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Mar 9 Jan - 1:00
Ferdinand et Liam ne tardèrent pas à quitter la pièce pour rejoindre une autre dans un couloir juste à côté, s'apparentant à un bureau de travail. Le chirurgien en chef ne pipa mot en y entrant et se dirigeant simplement vers une des étagères sous verrous, attrapant le trousseau à sa ceinture pour venir ouvrir rapidement la vitrine et fouiller parmi les dossiers qui se trouvaient là. Il ne lui fallut cependant pas très longtemps pour sortir ce dont il avait besoin, l'ayant volontairement laissé en évidence par nécessité.

Je vous conseille d'avoir le seau près du fauteuil à votre portée, il pourrait vous être utile.
Hein ? Ah, euh, celui-là …

Confus, le Lemaître observa autour de lui et repéra le fameux seau dont il était mention, remarquant rapidement à son état qu'il servait probablement de poubelle à papier. Cependant vide, il était fort probable qu'il aurait une autre utilité entre les mains du cinquantenaire.

Pendant que le contenant fut récupéré, Liam vint s'installer sur sa confortable chaise, déposant le dossier sur le bureau devant lui face à Ferdinand, le laissant cependant scellé pour le moment et se contentant de regarder son interlocuteur avec un air grave mais étrangement compatissant.

Encore une fois, j'ignore ce qui a pu lui arriver, et ce n'est de toute façon pas la responsabilité de l'hôpital d'enquêter à ce sujet. Néanmoins, au vu de la situation, nous avons dû monter ce dossier en vu de le remettre à la police … Et avons dû prendre quelques photos de ses blessures pour preuves …
Quoi ?!

Le Lemaître fut soudain piqué d'une colère dont il n'avait pas l'habitude, sentant le dégoût monter en entendant qu'on avait dû photographier sa précieuse et miraculeuse nièce à son insu. Il se ravisa cependant bien vite en voyant l'air toujours plus grave de Liam, qui n'avait certainement pas fait faire cela de gaîté de cœur. Lui ou l'un de ses collègues, même.

Et rapidement, cette colère laissa place à l'effroi en prenant en compte le fait qu'il n'avait pas agi ainsi simplement parce qu'il s'agissait d'une procédure ou quoi. Enfin, avec le peu qu'il lui en avait dit, et le fait qu'il avait apparemment appris l'histoire de Cécilia il y a peu, cela voulait dire que quelque chose l'avait forcément motivé à le faire. Ses blessures ? Non … Non …

Montrez-moi ça !
Très bien.

Lentement, le chirurgien en chef défit la ficelle qui scellait le dossier, ouvrant alors sur la première page où se trouvait les premières informations remontées à propos de la patiente.

Prenez votre temps pour lire cela.

Liam savait pertinemment qu'une lecture sommaire risquait d'être contre-productif pour l'état déjà mal à l'aise de Ferdinand, l'observant sans le quitter une seule seconde des yeux pour s'assurer qu'il ne laisserait pas la curiosité accélérer sa lecture. Le cinquantenaire prit heureusement le conseil en compte et s'attarda sur toute la première page, commençant déjà à repérer des informations qui n'aidaient pas à le rassurer.

Au sud de Couronneige, mais c'est …
La police l'a trouvé à la frontière, d'après les pompiers qui l'ont ramené ici.
Je-Vous savez que …
Ne vous attardez pas trop dessus pour le moment.

Ferdinand gloussa face à la froideur apparente de Liam, qui ne souhaitait simplement pas s'étendre sur cette partie de la situation, préférant garder ses hypothèses pour lui et éviter de provoquer plus de remous dans l'esprit du cinquantenaire.

... Ce nombre est exact ?
Lequel ?

Le Lemaître pointa faiblement une partie de la page que le spécialiste fixa un court instant avant de comprendre de quoi il s'agissait, soupirant tristement.

Il est exact. Du moins celles que nous avons soigné.
Vous me dites que vous avez soigné plus de cent cinquante blessures présentes sur son corps ?
En effet, même si c'est plus compliqué que ça.

Le chirurgien acheva sa phrase d'un mouvement de tête invitant à passer à la page suivante, ce que Ferdinand fit avec hésitation, se préparant au pire après le peu qu'il venait de voir … Et il avait raison. C'était les photos. Les fameuses photos. Le Cinquantenaire, en un instant, se retrouva confronté à l'horreur, à la réalité que Liam avait retenu aussi longtemps que possible pour lui permettre de se préparer mentalement.

En vain. Rien que la première photo suffit à provoquer de violents hauts-le-cœur. Il attrapa aussitôt le seau, tout juste à temps pour vider tout son petit déjeuner au fond, pendant de longues secondes atroces pour son estomac … Et rien de visualiser ce qu'il venait de voir suffit à le relancer, une fois de plus, au grand dam du chirurgien qui aurait espéré pour Ferdinand que son corps accepte un peu mieux cette terrible vision …

... C'est … Vraiment le corps de Cécilia ? On aurait dit … Un-un cadavre.
Ce sont malheureusement des photos prises sur le moment.

Liam se retint de dire que sur les photos, la plupart des coupures et contusions qui parsemaient le corps de la jeune femme avaient déjà été traité, rendant le corps suffisamment identifiable … Rajouter de l'huile sur ce brasier d'émotions ne serait qu'une idiotie sans nom.

... Va-t-elle réellement s'en sortir, Liam ?
...

Le chirurgien ne répondit pas immédiatement, non pas par hésitation, mais parce qu'il cherchait ses mots pour se montrer le plus rassurant et convaincant possible auprès de cet homme dont le désespoir semblait grimper de façon exponentielle dans son esprit, tant et si bien qu'il s'adressait soudainement très familièrement à lui.

Je peux vous promettre que votre nièce est hors de danger. Qui plus est, même si comme je l'ai dit plus tôt il nous reste encore les vérifications d'usage, nous n'avons trouvé aucune trace d'une quelconque blessure interne ou bien d'une perte même sommaire de motricité.

Il savait que toutes affirmations ne pourraient être vérifiés qu'une fois au réveil de la patiente, car même si son cerveau ne semblait pas présenter de problème apparent d'après les scanners, ils n'étaient jamais à l'abri d'un souci endormi ou de réactions anormales de son corps à cause de l'état de son corps. Ce qui était absolument certain néanmoins était que malgré l'enfer que la jeune femme avait traversé, il était presque étonnant de ne pas lui avoir trouvé un doigt en moins ou un muscle atrophié ici ou là. C'était d'ailleurs le contraire, son physique se révélant très athlétique et robuste, ayant même manqué de prendre au dépourvu Liam au cours de l'opération.

De toute façon, nous nous assurerons que tout problème qui pourrait survenir durant son séjour chez nous soit écarté. Nous disposons des meilleurs équipements de la région pour ce genre de cas et nos Pokémon médecin sont tous des plus qualifiés.
Si-si vous le dites …

Le chirurgien esquissa un sourire satisfait, sentant Ferdinand se calmer un peu et reprendre un peu d'espoir.

De toute façon, j'imagine que vous comptez rester quelques jours en ville ?
Eh bien … On est venus en catastrophe, alors on y a pas trop réfléchi, mais je suppose que l'on fera ça une fois nos esprits calmés.
Dans tous les cas, l'hôpital vous accueillera sans soucis tous les jours sur les heures de visite. Je m'assurerai personnellement que vous puissiez rester autant que possible auprès d'elle, si c'est votre souhait.

Les yeux du cinquantenaire s'illuminèrent.

Vraiment ?!
Je vous en fais la promesse.
Merci ! Merci … Vraiment.
C'est la moindre des choses.

Un grand sourire se dessina sur le visage du Lemaître qui réalisait progressivement la situation. Layla et lui venaient de retrouver Cécilia … Et ils tenaient là l'occasion de ne plus avoir à la quitter. C'était presque trop beau pour être vrai. Sauf que c'était vrai. C'était réel.

Cécilia était bien vivante.
Et très bientôt, ils pourraient vivre un nouveau jour à ses côtés …




Apparition d'un Pokémon de la Forêt de Sleepwood, merci d'avance heart



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Un petit Rongourmand niveau 5 cherche désespérément son frère ...




Que voulez-vous faire, coordinatrice Cécilia ?



avatar ©️ Cori Cometti ©️ 柚木昌幸 (minillustration)
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Mar 9 Jan - 21:42
Ferdinand resta planté plusieurs secondes le temps de réaliser totalement la promesse qui venait de lui être faite, puis chassa ses mauvaises pensées d'un soupir de soulagement, avant de revenir sur le dossier concernant Cécilia pour porter un regard neuf et plus assuré sur son état.

Vous voulez encore voir ces photos ?
Je-je dois savoir. Pour elle.
Prenez votre temps, alors. Je peux vous laisser seul, si vous le souhaitez.

Le cinquantenaire se contenta de hocher la tête, Liam souriant avant de se lever pour venir poser sa main sur l'épaule du Lemaître puis de se retirer de la pièce, la plongeant dans un silence presque mortuaire que seul le souffle régulier de Ferdinand venait briser.

Son regard venait ainsi se poser sur chaque trace laissée sur le corps meurtri de sa chère nièce, essayant au mieux de les accepter et de se dire qu'elle allait – si ce n'était pas déjà le cas – vivre avec pour le restant de ses jours.

Certaines blessures, notamment les brûlures et les vieilles contusions, étaient cependant encore trop horribles à accepter pour le cinquantenaire qui dut abandonner ses observations plusieurs fois pour ne pas régurgiter une nouvelle fois le contenu déjà bien vidé de son estomac. Il en venait constamment à se demander comment Cécilia avait pu survivre aussi longtemps avec tout ça, et n'osa même pas ne serait-ce que penser à ce qui avait pu lui arriver pour chacune des blessures.

Mon dieu … Il ne faut vraiment pas que Layla voit ça. Jamais.

Liam n'avait pas menti sur le fait que même lui ne pouvait probablement pas y résister. Il était cependant très loin d'imaginer à quel point la Lemaître pouvait se révéler sensible à ce genre de choses. Il faut dire qu'il ne pouvait pas savoir … Qu'elle avait une peur panique du sang depuis ce jour-là. Depuis qu'elle était rentré dans cette chambre d'hôtel … Depuis qu'elle avait pu voir l'horreur en vrai.

Elle était celle qui avait découvert la première sa sœur et son mari. Elle qui avait eu l'occasion malheureuse de voir une scène si morbide qu'il lui avait fallu plusieurs secondes pour être certaine qu'il s'agissait bien d'eux … Elle qui put sentir plus que tous les autres cette terrible odeur de mort qui flottait dans la chambre. Layla avait subi le pire des traumatismes à ce moment-là, et même après cinq ans, les traces de l'horreur sur son visage n'étaient toujours pas parti, malgré les sourires, malgré l'espoir.

Si elle venait à découvrir l'état réel de Cécilia, jamais elle ne s'en remettrait. Jamais il ne parviendrait à la sauver une seconde fois de la torpeur dans laquelle elle tomberait. Même si sa nièce était enfin là pour lui redonner le sourire. Même si le monde semblait prêt à lui redonner le bonheur qu'elle avait perdu à ce moment-là …

... Et dire qu'elle est encore en vie malgré tout ça.

Finalement, Ferdinand vint à bout de toutes les photos, esquivant certaines qu'il préférait ne pas regarder par respect de l'intimité de Cécilia, mais ce qu'il avait vu était bien assez pour lui. Il referma doucement le dossier en le scellant comme l'avait fait Liam plus tôt avant de quitter la pièce pour venir le trouver à proximité, la tête dehors en train de fumer une cigarette.

Vous avez fini ?
Oui.

Alors que le chirurgien partait pour abandonner sa pause clope, le cinquantenaire vint se poser à côté de lui, laissant sa tête prendre l'air frais et doux de l'extérieur.

Vous savez ce que compte faire la police de ces photos ?

L'homme affichait un visage des plus sérieux, même si cela se sentait aisément qu'il n'était pas virulent ou quoi. Il semblait simplement curieux de savoir la raison de leur existence.

Eh bien … Je n'y connais pas grand-chose, mais il n'est pas rare qu'on nous demande des informations sur les blessures de nos patients dans le cadre d'une affaire, alors j'imagine que ça les aide à retracer leur origine ou quelque chose dans le genre.

Liam ne chercha pas à s'avancer plus que ça sur le sujet, se contentant d'éviter de mentionner le fait que cette situation était beaucoup plus présent pour les cadavres envoyés à la morgue, où il avait eu l'occasion de travailler lorsqu'il était encore jeune interne.

Vous les avez déjà contacté, au fait ?
Un de mes collègues s'en charge actuellement. Nous avions besoin de la confirmation d'identité de votre part pour nous y atteler.
Je vois … Je n'ai pas hâte qu'ils arrivent.

Le chirurgien vint offrir une nouvelle tape sur l'épaule du Lemaître, bienveillante et amicale.

Je comprends votre angoisse, mais n'ayez pas d'inquiétude. Ils n'interrogeront pas votre nièce sans notre accord ou le sien, alors tant qu'elle ne sera pas prête pour cela, tout ira bien.
C'est bon à savoir …
Ne vous tracassez pas trop des détails pour le moment, et profitez simplement de vos retrouvailles.
Vous avez raison.

Ferdinand sourit, apaisé par la gentillesse sincère de Liam, avant de le saluer et de retourner auprès de sa femme pour aller apprécier la suite ensemble. Il allait falloir s'occuper de prévenir tout le monde à présent. La famille, possiblement ses anciennes amies … Beaucoup de monde, à vrai dire. À commencer par Natasha.

Chéri ?
Oui ?
Tout va bien ?
Oui, tout va bien, mon amour.

Plantée devant la vitre donnant sur le lit où Cécilia se trouvait toujours endormie, Layla paraissait pensive, le regard perdu dans la direction de sa nièce. Elle avait visiblement pleuré encore un peu, et son corps tremblant laissait apparaître ses émotions qu'elle tentait de contenir pour elle-même. Ferdinand vint instinctivement l'enlacer par derrière, lui apportant le réconfort dont elle avait visiblement besoin.

J'ai … J'ai appelé Natasha. Elle ne m'a pas répondu, mais j'ai laissé des messages vocaux …
... Tu l'as appelé ?

Le cinquantenaire afficha un air surpris face à cette annonce, d'un côté pris d'une tristesse que sa moitié ait agi sans lui, d'un autre côté heureux de voir qu'elle semblait reprendre à nouveau des initiatives. Cependant, il la sentit frissonner légèrement, comprenant aussitôt qu'elle regrettait son geste.

Tu as bien fais, chéri.
... J'aurai dû attendre qu'elle rentre de ses vacances … Pour lui annoncer.

Ferdinand fit doucement gigoter Layla, comme s'il la berçait. Il posa dans le même temps sa tête sur son épaule, respirant calmement pour lui montrer qu'il était au plus proche d'elle.

S'il avait fallu attendre pour elle, il aurait fallu attendre pour tout le monde, tu sais. Elle ne t'en voudra pas, bien au contraire.
Je … Je-je sais.
Elle sera heureuse de savoir que c'est toi qui l'a prévenu.
... J'espère.

L'éleveuse se tourna subitement vers sa moitié avant de lui déposer un fin baiser puis de poser son front contre le sien.

J'ai peur de ce qui nous attend, mon amour.
Moi aussi, chéri ...

Layla parlait sans détour, laissant ses émotions dicter ses paroles et ses actes sans se retenir. Quelque part, c'était une bonne chose, mais le Lemaître savait pertinemment que ce n'était pas pour le rassurer. Il soupira ainsi, accompagnant les actes de sa femme en lui offrant un baiser plus tendre sur le front.

Moi aussi.




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