le gant de fer

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Le voile de la nuit commence à peine à se dissiper lorsque nous arrivons enfin à destination : l'une des mines kalosiennes appartenant à ma compagnie et qui constitue l'un des sites les plus prolifiques en matière de ressources naturelles.
Métaux, minerais, cristaux : ils sont nombreux et leur degré de rareté varient du plus commun au plus rare.
Les gisements que Metalex Corp recherchent en priorité s'y trouvent malheureusement en quantité limitée, mais cela ne nous empêche pas de les exploiter jusqu'au dernier morceau.

Le convoi s'arrête et le moteur des voitures est coupé dans un synchronisme quasi parfait.
J'accepte l'arrivée du silence avec plaisir, même si je sais qu'il sera de courte durée.
Ma portière s'ouvre et mon regard croise brièvement celui de mon chauffeur.
Je peux lire la fatigue dans ses iris noisettes, mais il s'efforce de paraître aussi frais et éveillé que possible.
Les balades nocturnes ou dans les heures matinales précédent le lever du soleil ne sont pas monnaie courante, surtout lorsqu'elles impliquent le déplacement de plusieurs membres du comité exécutif.

- Tu peux te reposer jusqu'à ce que soyons prêts à repartir.
- Merci, madame.

Il n'a pas besoin de faire le guet ni de monter la garde, les lieux étant sous haute surveillance, alors autant qu'il en profite pour récupérer quelques heures de sommeil.
Pour ma part, je dois masquer mon épuisement et me replier sous des airs sévères, voire menaçant.
Cette visite n'a rien de courtoise, elle est dûe à un problème rencontré lors du dernier creusage, et je me dois d'agir avant que les faits ne s'ébruitent.

Deux hommes, tout de noir vêtu, sortent de la voiture garée derrière la mienne.
Ils me suivent sans prononcer le moindre mot jusqu'à l'ouverture de la mine.
Au moment où j'y pénètre, je lève instinctivement les yeux vers le ciel avant de le voir disparaître, remplacé par une voûte rocheuse.
J'ai l'impression que la montagne m'avale. Je me sens petite et fragile entre ses parois centenaires, voire millénaires.

- Dans quel secteur l'incident est-il survenu ? Que je lance au responsable des opérations sitôt que je l'aperçois.

Il me fixe, embarrassé, et sort son pad de notes sur lequel figurent des plans de la mine ainsi que des listes gribouillées à la hâte.
Je remarque en pinçant des lèvres que son écriture est aussi lisible que celle d'un médecin.
Je lui souhaite silencieusement de s'y retrouver.

- Le secteur trois, madame Richards. J'ai bien peur que nous n'ayons ruiné un filon de Metallum. Une poignée de blessés légers. Il y aussi les Pokémons, madame. Deux Machopeurs grièvement blessés et un Mackogneur avec un bras cassé. Le reste des hommes sont sain et sauf, ceci dit.

Évidemment, ils ont fait passer les employés avant ces pauvres créatures.
Mais dans une situation critique, je comprends que le jugement puisse être affecté, voire obstrué par des pensées égoïstes.
L'instinct de survie prime sur la sympathie qu'un tel événement puisse inspirer.

- L'équipe de secours est-elle en route ?
- Oui, madame. Les communications ont été effectuées une fois tout le personnel sorti et les Pokémons transportés à l'extérieur. Les secteurs un et deux sont toujours en activité...

Il s'interrompt subitement en voyant mon regard.
Il réalise qu'il vient de commettre une bévue et que les conséquences ne seront pas tendres.

- Je pensais avoir été claire sur le protocol à suivre.

DEMANDE DE MODÉRATION
Apparition d'un Pokémon de la Grotte Étincelante svp.

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Chovsourir lvl 16 apparaît
Que voulez-vous faire ?

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Je le laisse confondre en excuses et me réciter l'une des règle fondamentale, implantée par le comité exécutif.
La sécurité avant tout: si un incident se produit, quelque soit sa gravité, la mine doit être évacuée. Entièrement.
En m'annonçant que deux zones sont toujours ouvertes et opérationnelles, je sens une colère sourde m'envahir.
Mes joues brûlent et les muscles de ma mâchoire se contractent.
Je tends la main vers mon interlocuteur.
Il réagit au quart de tour et se dépêche de détacher l'émetteur-récepteur qui pend à sa ceinture avant de le confier.
Je cherche pendant quelques secondes la fréquence pour contacter le chef de chantier du premier secteur.
Un bruit de statique retentit brusquemment, me forçant à réduire le volume de la radio pour éviter d'irriter mes oreilles.

- Ici Richards. Activation du protocol de sûreté, veuillez évacuer immédiatement.
- Kssssht. Le grincement n'augure rien de bon, mais pourtant, une voix grave et masculine s'élève à sa suite, confirmant la réception de l'ordre et sa mise en application. 10-4.

Je change rapidement la fréquence pour que mon message soit rediriger vers le responsable de la deuxième zone.
Je ne fais pas dans l'originalité, préférant aller droit au but : je répète à nouveau mon ordre d'un ton ferme et qui n'appelle à aucune réplique.

- Ici Richards. Activation du protocol de sûreté, veuillez évacuer immédiatement.
- Kssssht. Bien reçu.

Je me tourne ensuite vers mon contremaître et lui remet son émetteur-récepteur.
Il me toise avec un air de chien battu.
Ses doigts pianotent avec affolement sur son pad, signe d'anxiété mais également d'impatience.

- Vous pouvez disposer et attendre l'arrivée de l'équipe de secours. Ils auront besoin d'être guidés et de connaître dans les moindres détails ce qu'il s'est produit. Je vois ses épaules s'affaisser : il est soulagé de m'entendre faire preuve de clémence à son égard, en lui évitant de devoir supporter mes humeurs durant les prochaines minutes. Je n'en ai cependant pas terminé. George va vous accompagner.

L'un de mes gardes du corps se détache du pan de mur contre lequel il se tenait et vient poser une main peu rassurante à la base de sa nuque.
Le geste n'est pas violent, aucune pression n'est exercée, mais il fait passer un message on ne peut plus clair.
Avec un certain empressement, le duo se met en marche.

Je pousse un profond soupir.
J'ai l'impression d'être une patronne exécrable, à relever la moindre infraction et à l'écraser sous le nez du coupable.
Mais puisque des vies sont en jeu, je pense que j'arriverais un jour à pardonner mon comportement.

TENTATIVE DE FUITE : 1
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE RÉUSSIE : Darulagon S lvl 18 (1/1)

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Le membre 'Amyra Richards' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'[MOD] Fuite n°1' :

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L'évacuation complète de la mine s'est effectuée en un temps record.
Je me demande si ma présence y est pour quelque chose, si les contremaîtres se sentent soudainement pressés de répondre aux directives maintenant que le soufle de la haute direction frôle leur nuque.

Pour ma part, je poursuis mon avancée dans le tunnel principal en compagnie d'Adrien, le second de ma garde rapprochée.
Par mesure de sécurité, je décroche la pokéball qui pend à mon oreille et que plusieurs confondent pour une breloque fantaisiste.
Au creux de ma paume, elle retrouve sa taille normale et je m'empresse d'en activer le mécanisme pour en libérer mon scalproie.

Sa silhouette se matérialise dans un vif éclat de lumière blanche.
Je lui ordonne de prendre les devants et d'agir à titre d'éclaireur, en nous guidant à travers le dédale de couloirs menant jusqu'au point d'accès de la zone sinsitrée.
Si des morceaux de roc venaient à se détacher de la voûte ou des parois, il n'aurait aucun mal à les réduire en une pluie de gravats à l'aide de ses lames affûtées et renforcées de fibres de metallum.

Je lance un regard à Adrien qui, contrairement à d'habitude, affiche une expression contrariée.
Je crois qu'il n'est pas à l'aise dans les profondeurs de la montagne.
Claustrophobie ?
Ou crainte de mourir ensseveli, le corps écrasé sous une pluie de débris rocheux ?
Je lui offre l'un de mes rares sourires dans l'espoir de le rasséréner.

- Tu sembles soucieux.

Je n'ai pas peur de le questionner ni de relever son malaise. Il hausse les épaules et porte la main à sa ceinture, où trônent fièrement son arme de fonction ainsi que deux hyperballs.

- Je ne me suis jamais aventuré dans la mine.

Il est vrai que George et lui m'accompagnent rarement ici.
Normalement, ils me laissent à l'entrée de la caverne, aux bons soins des contremaîtres.
Je peux comprendre son appréhension.
Moi-même, à ma toute première visite, croyait que j'allais croiser des horreurs sans-noms au détour d'un passage ou bien me retrouver coincée, privée d'échappatoire.
Heureusement que mon père connaissait l'endroit comme sa poche.
Du moins, avant mon projet d'expansion.

- Nous ne resterons que quelques minutes, tout au plus.

C'est plus fort que moi : il faut que je constate l'étendue des dégâts de mes propres yeux, car les rapports exagèrent ou atténuent trop souvent les faits.
Mon scalproie revient vers nous et me fait comprendre, par une gestuelle et des onomatopées expressives que le couloir que nous empruntons ne présente aucun risque d'effondrement.
Les poutres de soutien sont bien ancrées à leur place.
Je m'empare de l'une des lanternes électriques suspendues au plafond par un réseau de cordes colorées : chaque couleur, si elle est suivie, mène à l'une des trois zones de la mine. Rouge pour la première, jaune pour la deuxième et bleu pour la troisième. C'est cette dernière que nous allons désormais suivre.

- Il n'est pas trop tard pour rebrousser chemin.
- Je sais, madame, mais je ne vous quitterais pas.

Mon regard s'attendrie l'espace d'un court moment.
Adrien est un jeune homme loyal et déterminé, et il me le prouve une fois de plus en s'entêtant à vouloir demeurer près de moi, à surveiller mes arrières.

(526)

TENTATIVE DE FUITE : 2
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE RÉUSSIE : Darulagon S lvl 18 (1/1)

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'[MOD] Fuite n°2' :

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Après avoir arpenté silencieusement les couloirs enténébrés, à suivre la corde bleue, notre route s'achève une centaine de mètres plus loin.
Je constate avec désarroi qu'une partie de la voûte s'est affaissée et que le poste de contrôle, point d'entrée du secteur trois, est inaccessible, disparu sous des morceaux de roc de tailles variées.
Le cordage a été sectionné et son extrémité pend du dernier crochet de fer encore intact.

Je pose une main sur l'un d'entre eux, dont la largeur équivaut à trois fois la mienne, et caresse distraitement sa surface rugueuse.
Même si les pertes sont limitées, une telle catastrophe aura un impact conséquent, voire désastreux sur nos rendements.
J'émerge de mes pensées, reculant de quelques pas pour permettre à mon scalproie de se positionner devant le mur de gravats.

Mon talon bute contre la pointe de la botte d'Adrien ; ce dernier me saisit doucement par les épaules pour m'arrêter.
Il n'a que le temps de me faire pivoter et de plaquer ma tête contre son torse, l'un de ses bras oeuvrant comme un bouclier pour protéger l'arrière de mon crâne, avant que les lames effilées de mon Pokémon ne s'entrechoquent violemment contre la pierre.
Les premiers coups l'entaillent, la fendent par endroit, mais elle ne cède pas.
Je me libère de mon garde du corps, intriguée par cette soudaine résistance. Normalement, scalproie aurait dû être en mesure de libérer aisément le passage car ses armes naturelles sont renforcées de particules de metallum.
Je fronce les sourcils, contrariée par cette découverte.
Je cache mes émotions derrière un masque de neutralité avant de toiser Adrien.

- Il a probablement heurté un gisement de metallum.

Ses connaissances au sujet de ce minerai étant limitées, le mensonge passe crème aux oreilles de mon interlocuteur.
Je fais signe à mon scalproie de revenir vers nous. Je préfère ne pas prendre davantage de risques.
D'ici une heure ou deux, je vais officialiser la fermeture de la mine pour une durée indéterminée, jusqu'à ce qu'une enquête soit dûment menée.
Je dois d'abord consulter mes avocats ainsi que le conseil exécutif de la compagnie, remplir une tonne de paperasse ainsi que de consulter le département des ressources humaines : les blessés seront grassement payés et toutes dépenses relatives à leur état de santé seront couvertes par la Metalex Corp.

- Lorsque nous sortirons, je veux que tu avises Georges de partir directement pour le bureau. Je m'attends à ce que les médias soient déjà à nos portes.
- Bien, madame.
- Connaissant leur avidité, même un incident isolé comme celui-ci les attirera comme une nuée de mouches sur une carcasse pourrie. Il faudra que j'appelle Aimee en chemin, un point de presse sera de mise pour calmer les ardeurs des journalistes et pour éviter de nous retrouver au coeur d'un scandal.

Ces hyènes de journalistes sont capables de déformer même les détails les plus insignifiants.
La manipulation des faits par les médias est l'un des fléaux du monde moderne et comme toujours, je suis prête à livrer bataille pour protéger la vérité... et l'intégrité de mon nom et de mon empire.

(535)

DEMANDE DE MODÉRATION
Utilisation d'une Gelée Rouge pour retirer Chovsourir.
Apparition d'un Pokémon de la Grotte Étincelante svp.

Inscrit le : 08/09/2013 Messages : 16601

Il y a un odeur étrange...Un tas de détritus fonce sur vous ! MIAMIASME (niveau 17)

Que voulez-vous faire ? Sortir les poubelles ?

ps : Chovsourir retiré pour la durée du topic

Inscrit le : 27/12/2021 Messages : 689 Région : Kalos

Lorsque nous regagnons l'extérieur, je remarque que les couleurs de l'aube envahissent désormais timidement le ciel.
L'air est frais et doux, moins étouffant que celui à l'intérieur des tunnels de roc : malgré un système d'aération ingénieux et efficace, la qualité de ce que l'on y respire n'est pas toujours optimale.

Je me sépare d'Adrien après quelques minutes de marche : il se dirige vers notre voiture pour s'assurer que notre chauffeur est éveillé et prêt à assurer ses fonctions tandis que mon scalproie m'escorte jusqu'à la maisonnette en bois rond qui sert de refuge pour les contremaîtres et les employés.

Nous traversons la cantine, où tables et chaises ont été prestamment écartés afin d'étendre les blessés sur des lits de fortune, qu'ils soient humains ou Pokémons.
Je ne laisse pas mon regard dévier vers eux : je suis consciente de leur souffrance et de leur état de choc, mais je ne dois pas céder face à cette vision déchirante.
Les secours arriveront sous peu pour les prendre en charge.
Quelques murmures s'élèvent sur mon passage tandis que je me rapproche du minuscule bureau attribué aux superviseurs des mines.
Je crois que je n'ai jamais ouvert une porte aussi brusquement : le battant percute le mur, provoquant un sursaut général chez le petit rassemblement d'hommes ébranlés.

- Messieurs.

Je les salue d'un air grave, mes yeux dorés brillant d'un froideur et d'une sévérité qui n'appellent à aucune interruption de leur part.

- Joshua vous contactera au courant de la journée pour savoir si vous souhaitez être temporairement transféré à un autre chantier. Pour ceux qui préféreraient se tourner vers un poste plus tranquille, le temps que la poussière retombe, des bureaux seront aménagés spécialement à cet effet à Illumis. Vos équipes respectives recevront une offre similaire, car il n'y aura pas de mise à pied malgré la fermeture de la mine.

Je me tais un instant, le temps de rassembler mes mots.
J'ai l'habitude de parler devant public, mais lorsque la situation est critique et que le temps m'est compté, mes pensées et idées ont tendance à s'éparpiller dans tous les sens, et il devient alors difficile de les coordonner adéquatement.

- Je m'attends à recevoir les rapports de la semaine au courant de l'après-midi. Je vous donne jusqu'à quinze heure pour me les envoyer par courriels, par fax ou me les apporter en personne au siège social.

Le plus tôt sera le mieux, car ils seront essentiels à l'enquête.
Je leur demande ensuite s'ils ont des questions ou des appréhensions.
Des craintes et des doutes, surtout d'un point de vue salarial, sont évoqués.
Mes lèvres frémissent légèrement et mes yeux se plissent.
Je ne peux cependant pas leur en vouloir de s'interroger à ce sujet : ils souhaitent s'assurer qu'ils conserveront leurs avantages et leur gagne-pain quotidien.
Je les rassure, confirmant qu'il n'y aura pas d'impact.
L'atmosphère se détend aussitôt.

- S'il y a quoi que ce soit, n'hésitez pas à contacter Aimee.

Ma secrétaire s'occupera de récolter les messages et de me les faire parvenir.
Évidemment, je jugerais moi-même de leur priorité.
Je mets fin à cette réunion improvisée en rappelant aux contremaîtres de refuser toute entrevue avec les médias et, surtout, de ne pas commenter sur l'incident.
Je tourne les talons, scalproie me suivant comme une ombre.
Je me sens soudainement lasse.
La matinée est encore jeune et pourtant, je me sens déjà écrasée par l'arrivée d'une vague de fatigue inhabituelle.

(612)

TENTATIVE DE FUITE : 1
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE RÉUSSIE : Rototaupe lvl 15 (1/1)

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'[MOD] Fuite n°1' :

Inscrit le : 27/12/2021 Messages : 689 Région : Kalos

C'est un coup de klaxon virulent qui m'extirpe brusquement du monde des rêves.
Sans que je ne m'en sois rendue compte, je me suis assoupie dans la voiture.
Je me redresse, reprenant une posture droite contre le dossier de la banquette arrière, puis je jète un regard par la fenêtre : nous sommes de retour à Illumis, en pleine heure de pointe.
Je reconnais le boulevard sur lequel nous sommes présentement prisonniers : si la circulation parvient à redevenir fluide, nous arriverons à la Metalex Corp en trois ou quatre minutes.

Je ne me sens toutefois pas d'humeur à attendre.
Je me penche vers le siège du conducteur et murmure quelques mots à l'intention de mon chauffeur.
Adrien et Georges s'échangent un regard : ils sont tout sauf ravis de ma décision impromptue.
Puisque la voiture est bloquée sur la voie de droite, presque collée au trottoir, je vois l'occasion de m'échapper.

Je les rassure cependant en les avisant que j'arriverais probablement au bureau avant eux, compte tenu des circonstances, et qu'en voyageant seule, j'attirerais moins l'attention de potentiels journalistes.
D'autant plus que j'ai accès à un point d'entrée secret que personne, hormis une poignée de confidents, ne connait.
Mon père a toujours été un homme prévoyant et un brin paranoïaque : il était inconcevable pour lui de construire un édifice aussi imposant sans avoir au minimum un moyen de fuir en toute discrétion.

J'ouvre la portière et me faufile à l'extérieur, sous le regard intrigué des passants, puis la referme dans un claquement modéré.
Je m'éloigne rapidement de la voiture pour intégrer la voie piétonnière et bientôt, je disparais parmi la foule.
Les matins au centre-ville d'Illumis me paraissent constamment surchargés : c'est le moment idéal pour les touristes d'explorer les allées marchandes et les boutiques qui, ouvertes depuis une heure environ, attendent la venue des clients.
Les cafés sont également bondés, car tout le monde veut sa dose de caféine et son croissant au beurre.
Je me dis d'ailleurs que d'attraper un morceau en route ne me ferait pas de mal : mon ventre est vide et émet ponctuellement des gargouillis légers.
Si je veux pouvoir affronter vents et marées aujourd'hui, il me faut manger.

Je m'autorise un détour vers ma boulangerie favorite. Elle siège sur cette rue animée depuis longtemps.
Très longtemps.
Ses prix et sa qualité sont imbattables, et ils servent des spécialités kalosiennes que l'on ne retrouve nulle part ailleurs.
Certaines de leurs chef-d'oeuvres culinaires proviennent d'un vieux recueil de recettes datant de l'époque de la noblesse et des rois : un héritage transmis de père en fils et de mère en fille, puisque cette boulangerie est l'une des rares lentreprises familiales à refuser de se faire racheter par l'industrie.

Je repère l'enseigne clignotante de néons roses et violets en forme de cupcanaille et je ne peux m'empêcher d'esquisser un léger sourire.
Voilà bien un petit plaisir de la vie qui me fait oublier temporairement tous mes problèmes.

(522)

TENTATIVE DE FUITE : 2
POKEMON GAGNANT L'XP SI FUITE RÉUSSIE : Rototaupe lvl 15 (1/1)

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'[MOD] Fuite n°2' :

Inscrit le : 27/12/2021 Messages : 689 Région : Kalos

Armée d'un gobelet rempli de café fumant et d'un petit sac en papier ciré contenant deux croissants aux amandes, je fends la foule avec un air déterminé.
Je dévie de ma trajectoire lorsque je vois que l'on ne me rendra pas cette politesse, car je ne souhaite prendre part à aucune bousculade.
Je m'arrête à l'intersection qui borde le flanc ouest de l'édifice de mon siège social et j'attends patiemment que le feu de circulation vire au rouge du côté achalandé des voitures et que l'insigne piétonier s'illumine, autorisant une traversée en toute sécurité.
Je peux sentir mon coeur battre contre mes tempes et ma bouche s'assécher.
Je viens de passer un peu trop près à mon goût de la camionnette d'un média local que je déteste profondément.

Je poursuis ma route jusqu'à l'entrée d'un stationnement intérieur appartenant à la compagnie voisine. Le claquement de mes talons résonnent sur le béton.
Je n'aime pas cet endroit.
Il est mal éclairé et dégage une aura d'inexplicable malaise.
Je ne serais pas étonnée d'apprendre qu'il sert de lieu de tournage pour les scènes de film d'horreur ou de thriller psychologique ou policier.
J'observe les voitures qui remplissent la majorité des places de stationnement. Elles sont heureusement vides, leurs propriétaires étant sans doute déjà installés à leur bureau, devant l'écran d'un ordinateur.

Le passage secret, comme j'aime l'appeler, est en réalité un tunnel souterrain reliant cette bâtisse-ci à celle de la Metalex Corp.
Pour l'atteindre, je dois pénétrer dans la cabine d'ascenseur et composer une série de chiffres précis en me servant des boutons désignant les différents étages.
Cela dit, si je dépasse une certaine limite de temps, soit en me montrant hésitante, rien ne se produira et je me retrouverais prise à effectuer des allers-retours de bas en haut, de haut en bas.
Je me souviens des premières fois où mon père a tenté de m'apprendre ce mot de passe numérisé et de son hilarité lorsque j'échouais lamentablement.
À bien y penser, ces moments reflétaient bien sa patience et son amour à mon égard, et ses taquineries n'avaient rien de cruel.

Je me positionne devant le panneau, vérifie que personne ne s'immiscera dans la cabine à la dernière seconde puis, après avoir coincé mon sac de papier sous mon bras, mes doigts s'activent. J'appuie sur le deux, le quatre, le huit, le treize, le un, le sept, le deux et le onze avec rapidité et précision.
Je me recule ensuite alors que les portes se referment enfin et qu'une sonnerie un peu différente de celle que l'on entendrait normalement retentit.
L'intercom de la cabine se met ensuite à cracher quelques mots de bienvenue d'une voix féminine et robotisée.

- Bienvenue à la Metalex Corp, Monsieur Richards.

Je souris.
Le message n'a jamais été modifié depuis sa retraite.
Je me recule de quelques pas, mon dos venant s'appuyer contre le mur du fond.
Je me laisse emporter vers l'étage inférieur, qui n'apparaît pas sur les blue prints officiels : dès que les portes se réouvriront, je me retrouverais face à un couloir similaire à ceux reliant les diverses pièces et laboratoires de la Metalex Corp, au bout duquel un second ascenseur m'attendra.

(568)

DEMANDE DE MODÉRATION
Apparition d'un Pokémon de la Grotte Étincelante svp.

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Un Mysdibule lvl 16 apparaît !
Que voulez-vous faire ?

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Accoudée sur mon bureau, je masse délicatement mes tempes avec pour seul objectif d'apaiser la migraine qui m'oppresse le crâne.
La journée s'est avérée plus mouvementée que je ne l'aurais cru.

...

L'acharnement de la presse lors de la conférence de l'après-midi a drainé toute mon énergie - et ma patience -, et je me suis retrouvée avec une humeur exécrable.
Irritée au point où j'ai envoyé promener l'un de mes adjoints lorsque la suggestion de ré-ouvrir partiellement la mine s'est échappée d'entre ses lèvres.
Cela aura au moins eu l'effet escompté : personne ne s'est risqué à me présenter d'autres idées aussi intelligentes et sensées que la sienne.

Après avoir mis les médias à la porte - ces vautours n'ont eu droit qu'à une maigre ration de commentaires de ma part - et géré les communications entre divers départements, je me suis enquérie auprès d'Aimee afin d'obtenir un rendez-vous téléphonique avec le médecin ayant pris en charge mes employés.
Je tiens à connaître les détails concernant leur état physique et psychologique.
Tandis que je suis en ligne, à écouter la musique d'attente rythmée et beaucoup trop joyeuse pour l'occasion, je feuillette les pages du rapport concernant les Pokémons blessés lors de l'éboulement.
Le Mackogneur est le plus chanceux des trois : son bras cassé, dont les os ont fissuré à deux endroits, sera encastré dans un plâtre jusqu'à sa guérison complète et il lui sera interdit de se soumettre au moindre exercice ou travail manuel.
Des séances simplifiées de yoga seront toutefois organisées pour qu'il se délie les muscles durant sa période de repos forcé.
Mes yeux dérive vers les paragraphes et les images rattachés aux Machopeurs.
Ces deux-là sont dans un sale état : je sens ma gorge se nouer légèrement et je déglutie à plusieurs reprises afin de chasser cet inconfort émotionnel.

Malgré les espoirs que je nourrie, je ne crois pas qu'ils survivront.
La technologie a ses limites.
La science et la médecine également.
Le médecin, lorsque je parviens enfin à m'entretenir avec lui, me le confirme.
Je referme lentement le rapport, me soustrayant à cette vision qui me hantera sans doute durant les nuits à venir.
Je remercie mon interlocuteur puis je raccroche.
Il me reste tant à faire avant même de songer à rentrer chez moi.
La journée s'étire, devient interminable.
Jusqu'à ce que je puisse me laisser choir sur ma chaise, dans mon bureau.

...

Mes mains quittent mes tempes et viennent se refermer sur mon visage.
Je sens ma carapace se fendre et mon estomac se contracte.
Dans la solitude de mon bureau, je me mets à sangloter doucement.
Mes épaules tressautent, je perds le souffle.
Une accumulation de plusieurs choses, des problèmes qui traînent et qui me rongent de l'intérieur, à petit feu.

Deux minutes s'écoulent avant que je ne me redresse.
Mes yeux sont bouffis et rouges, mon maquillage a perdu son aspect impeccable.
Une lueur résolue illumine cependant mes prunelles dorées et la flamme d'une détermination nouvelle embrase mes veines.
Cette enquête sera menée jusqu'au bout.
Et, si jamais je découvre que l'éboulement n'a pas été causée par une défaillance naturelle, je me ferais un point d'honneur de m'occuper personnellement du ou des responsables.

DEMANDE DE MODÉRATION
BALL UTILISÉE : Sombre Ball
VOTRE PLPF : 31
NOMBRE DE TENTATIVES DE CAPTURE : 0
MEDAILLE DE SPÉCIALISTE A APPLIQUER : //
POKEMON GAGNANT L'XP : Metang niv.15 (1/1)

Inventaire : 2-1 = 1 sombre ball