Au cœur de tout cela se trouve, le pilier, la colonne vertébrale qui a été le support du développement de l’Homme, grandissant avec lui, tombant avec lui, partageant ses doutes, mais toujours à la source d’un nouveau bon avant. Il s’agit de la chose qui fait la différence entre l’espèce humaine et celles avec qui il partage cette planète : c’est la science. C’est développant celle-ci que nous avons pu mette à profit ce que la nature nous offrait : cette nature qui était une menace constante devient alors un outil.
C’est là alors qu’interviennent les pokémons. De nos jours, il est impossible de dissocier la science et les pokémons tant ces derniers ont eu un impact sur l’évolution de la science et donc de l’homme. En se faisant de la nature et des pokémons des alliés, quels défis ne peuvent pas être relevés ?

Mais à quel point les pokémons ont-ils impacté la méthode scientifique ? Celle même qui porte la connaissance depuis la nuit des temps, celle même qui a servi de glaive aux éminences grises à travers l’histoire, celle qui est entièrement propre à l’Homme.
Laissez-moi vous développer, chers abonnés, mon point de vue de scientifique, certes, mais également d’amoureux de pokémon, sur l’indéniable impact de ces créatures sur l’évolution de nos sociétés.

Avant la présence des pokémons dans les milieux scientifiques, et même bien avant les débuts de l’interaction régulière entre nous autres et ces créatures, la science existait déjà… et elle était déjà bien développée. L’Homme a toujours su tirer parti au mieux de ce que la nature mettait à sa disposition ; il a toujours fait de la Terre son terrain de jeu.


Tout d’abord, nous devons remonter très loin, au début de notre Histoire : c’est le moment de l’apparition de notre espèce. Nous nous éveillons dans un monde qui ne nous appartient pas ; en fait, nous n’y sommes même pas invités tant les menaces étaient omniprésentes. Que ce soit dans l’immensité des plaines ou dans les forêts tropicales, les pokémons que l’on dit à présent préhistoriques (dont l’histoire a été retracée avec brio par mes collègues Worrick Brown et Arya Kanazawa) représentaient un prédateur naturel pour l’Homme. C’est alors à ce moment-là que le premier coup de génie de l’espèce humaine a eu lieu : nous assistons à l’invention – ou plutôt la découverte du feu. C’est à ce moment-là que je place la naissance de la science et c’est la raison pour laquelle je ne peux la dissocier de l’Homme.
Cet évènement, malheureusement difficile à dater, est capital : à partir de ce moment, il n’y a pas eu de retour. Désormais capable de repousser ses prédateurs, l’Homme va avoir l’idée de créer des outils permettant de passer de l’agresseur à l’agressé ; on développe les premiers outils de chasse grâce aux premiers travaux de l’être humain avec les matières qui l’entourent en permanence : le bois, le métal, les plantes. Cette ambition caractérise parfaitement l’espèce humaine.
Désormais maître de son milieu naturel, l’Homme a retourné ses propres contre l’Homme ! Les territoires étaient disputés par la violence et la science pour alors une pause, ironiquement à cause de son propre développement. Cependant, ce n’était qu’un pas en arrière pour mieux bondir en avant : au lieu de se battre, les hommes essayent de trouver des terrains d’entente et, pour arriver à cet objectif, l’écriture est créée, autrement dit, les plus anciens recueils de connaissance de l’Homme, car l’écriture, en effet, permet à l’intelligence collective de se conserver et de se transmettre d’une génération à une autre.

Je ne vais pas aller plus loin sur cette leçon d’Histoire des plus approximatives, mais je me sentais obligé d’aborder ces deux points qu’étaient la naissance de la science et la vulgarisation de celle-ci, car c’est là une preuve que l’Homme est un être d’intelligence qui n’a pas dû attendre d’être confronté à des créatures surnaturelles pour se montrer capable de prouesses.

Néanmoins, c’est la création d’un lien entre l’Homme et les pokémons qui marque le début de la montée en flèche du développement de la science et de sa méthode.

Les pokémons existent depuis la nuit des temps ; bien avant l’Homme, ils peuplaient notre terre, sous des formes bien différentes de celle que l’on voit aujourd’hui. Cependant, tout comme nous, ces créatures ont su évoluer au mieux pour s’adapter aux grands changements que subissait la terre, indéniablement causés par notre apparition : les grandes espèces qui étaient maîtresses de la nature ont commencé à disparaître, au profit des plus petites, moins puissantes, mais bien plus aptes à survivre en se servant des restes des nouveaux « rois » de cette planète. Puis, au fur et à mesure des conquêtes et explorations de l’espèce humaine, nous étions arrivés à un point où la solution la plus pertinente était la cohabitation ; dès cet instant, ce ne fut alors plus qu’une question de temps pour que de brillants esprits commencent à comprendre à quel point ils pourraient tirer parti des caractéristiques uniques des pokémons pour d’autres raisons que l’alimentation et le travail physique.
Les sources divergent quant au nom de ce père fondateur de la science pokémon, mais on sait maintenant qu’il est le père fondateur des professeurs pokémons, les plus grands scientifiques de leur région respectifs possédant leur domaine de prédilection propre. Nous reviendrons sur eux plus tard.

Les premières traces de collaborations entre hommes et pokémons se sont fait au profit de la médecine dans la ville d’Irisia. Pourquoi cette ville est-elle célèbre ? Pour sa fameuse pharmacie ; celle-ci fabrique des remèdes pour les humains et les pokémons depuis des siècles, mais c’est il y a environ 500 ans qu’elle effectue ses premiers « essais cliniques » sur des êtres humains, avec des produits à base de lait d’Ecremeuh ou de venin de Tentacool. Entre temps, de plus en plus de scientifiques se sont rendu compte du potentiel des pokémons (j'ai déjà mentionné les travaux sur les Tauros par rapport à la reproduction inter-espèce) et c’est là que la route de la science et des pokémons s’est croisée.

En ce qui concerne la méthode à proprement parlé, c’est un peu plus tard que l’on a commencé à se servir des qualités des pokémons pour développer la science ; les Rattatas sont de plus en plus utilisés dans les laboratoires, les Muplodocus sont utilisées par les chimistes pour manipuler les substances dangereuses, et bien d’autres encore… On a alors bien compris une chose : le mariage entre pokémon et science s’est révélé être le catalyseur du développement de la méthode scientifique. Et si cette méthode se développe, alors la science se développe ; vous connaissez la suite.

La science va alors connaître un véritable essor : on développe des outils à la chaîne. Des hommes fortunés commencent à rassembler les grands scientifiques-pokémons de ce monde afin de créer des entreprises, possédant alors le monopole sur la création et la distribution des nouvelles technologies. Nous assistons à la naissance de multinationale telles que la Devon Corporation et la Sylphe Company. Comme pour tout domaine jouissant d’une popularité croissante, les enjeux économiques de la science deviennent évidents et qualifier celle-ci de business n’aurait rien de choquant. Malgré la connotation négative que l’on pourrait donner à toute chose devenant un business, c’est aussi cela qui a permis aux grandes fortunes de ce monde d’investir dans la science et donner une nouvelle direction à la science. Tout cela n’aurait jamais eu lieu si les pokémons n’avaient pas été mêlés à tout ça.


Aujourd’hui, l’armée, la médecine, l’ingénierie et l’éducation développent la science et ses méthodes grâce aux pokémons. Comment cela a-t-il été permis? Grâce à une meilleure connaissance des pokémons : au niveau biologique, au niveau psychologique, au niveau technique, à l’instar de ce que l’encyclopédie Sophia offre. Il faut alors remercier l’existence de professeurs pokémons, dont la vie est dédiée à la meilleure connaissance des pokémons, permettant ensuite aux équipes d’ingénieurs à travers le monde de développer des appareils et gadgets, soit grâce aux propriétés biologiques des pokémons, soit par biomimétisme.
Mais qui sont ces professeurs ? Selon la région de laquelle vous êtes originaire, vous avez sûrement déjà entendu parler du professeur Chen, du professeur Juniper ou encore du professeur Sorbier. Toutes ces têtes pensantes du métier mettent tout en œuvre pour approfondir la connaissance que les hommes ont sur les pokémons : certains se concentrent sur l’aspect relationnel, d’autres sur les caractéristiques génétiques de ces créatures. Les possibilités sont infinies tant les pokémons ont à nous offrir. Voilà pourquoi, à l’image de ces hommes, l’équipe de Sophia s’efforce d’offrir aux abonnés les meilleures analyses possibles.

Nous sommes à l’apogée de l’ère des pokémons. À aucun moment dans l’Histoire du monde, les pokémons n’avaient occupé une place aussi importante que celles qu’ils ont aujourd’hui. Tous les jeunes sont encouragés à se familiariser avec les pokémons, beaucoup d’entre eux devenant mêmes dresseurs. L’histoire et l’évolution des pokémons sont devenues un sujet d’école, tout aussi bien que leurs caractéristiques biologiques ou leurs mœurs. On retrouve régulièrement dans les familles un pokémon de compagnie et on voit très régulièrement des pokémons dans des lieux communs comme les hôpitaux, les supermarchés, les écoles ou bien les centres sportifs : nous sommes bel et bien dans un monde où pokémon et hommes se côtoient comme des voisins.
L’art a également été fortement influencé par les mœurs changeantes. Il existe de nombreux évènements et associations qui mettent en avant la beauté des pokémons. Les coordinateurs sont des experts dans son domaine : il s’agit d’un métier parfaitement reconnu et respecté ; il est même connu pour sa difficulté et son côté assez compétitif, attestant de la popularité d’un tel « mouvement artistique ».
Il existe une pléiade de domaines ayant été touchés par l’effervescence du phénomène pokémon : de nos jours, rien n’est plus synonyme de modernité que ces créatures singulières.

Au niveau scientifique, nous sommes également à un moment où le vent est favorable. Derrière chaque invention, vous pouvez être sûr que vous retrouverez des pokémons. La majorité des sciences ancestrales bénéficient de l’apport de ces créatures et de leurs capacités, leur octroyant la capacité de ne jamais s’essouffler et de toujours être à la page – n’est-ce pas là la clé de voute de l’évolution ?
À côté de cela, le siècle dans lequel nous vivons est marqué par l’apparition de disciplines nouvelles mêlant sciences et pokémons : la poképsychologie, dans laquelle je me spécialise, et la pokéingénierie, initialement limitée au domaine militaire (comme bon nombre de technologies modernes), dans laquelle Diderot est bien versé sont les deux domaines ayant connu un énorme boom depuis le passage au nouveau millénaire. Et qui sait ce que l'on découvrira comme nouveau domaine dans un avenir qui peut s’avérer être très proche ? Le futur est maintenant est un adage bien connu : il s’agit d’une fabuleuse manière de paraphraser l’ère dans laquelle nous vivons.

Tout cela montre à quel point la présence des pokémons à illuminer la science et la poussée à se dépasser ! La pokéscience est aujourd’hui une discipline à part entière, dont l’ampleur est plus importante que la science classique, même à son apogée. Les pokémons ont apporté progrès, optimisme, espoir et, surtout, un avenir à notre monde.

Qu’en est-il de la méthode scientifique à proprement parlé ? J’ai mentionné plusieurs fois dans cet article ce fameux outil de l’amateur du savoir, mais de quoi en retourne-t-il exactement ?


La méthode scientifique classique, ça désigne l'ensemble des canons guidant ou devant guider le processus de production des connaissances scientifiques, qu'il s'agisse d'observations, d'expériences, de raisonnements, ou de calculs théoriques. Elle a principalement été développée par René Descartes. Cette définition, désormais populaire sur internet, je l’apprécie, car elle couvre bien les aspects que la science peut couvrir d’un côté, et de la globalité de l’analyse que nous octroie cette même méthode de l’autre. Autrement dit, il s’agit d’un ensemble de techniques d’analyse qui permettent de fournir une description approfondie d’un phénomène ou d’un être. Cette méthode ne se veut en aucun cas unique, même si elle se base sur quelques principes fondateurs dans le monde scientifique ; elle va se décliner de manière différente en fonction de l’œil qui servira d’outil à l’application de cette méthode.

Maintenant, revenons sur cet autre mot, l’analyse. La première chose à souligner est qu’il s’agit d’une manière de comprendre quelque chose ; d’acquérir une connaissance. Elle se présente de la manière suivante ; il s’agit de décomposer une chose en une somme de plus petites choses et ensuite de décrire celles-ci de manière la plus évidente possible, quitte à devoir décortiquer encore ces mêmes éléments en sous-éléments. Cependant, il ne s’agit pas de déconstruction, loin de là. Il ne faut pas croire que ce principe sert à simplifier les choses : l’analyse complexifie son objet pour pouvoir en faire une description plus approfondie, prenant chacun des sous-éléments à la fois comme un objet à part entier, mais également comme un élément essentiel d’un mécanisme.

Où se place cette encyclopédie dans tout ça ? Elle se veut bien nommée : ainsi, pour obtenir la meilleure connaissance possible, il nous fallait la meilleure méthode possible. Ainsi, en unissant la méthode scientifique, l’analyse et nos personnalités respectives, nous avons concocté une méthode qui se veut unique, authentique, car elle est liée à notre manière de voir la science, mais également la plus complète possible, pour rendre à nos abonnés une description complète et précise du pokémon. La méthode Sophia, c’est une combinaison de la méthode scientifique classique et de l’analyse.

L’analyse biologique est en réalité une description métaphysique, exécutée par Jiwa, du pokémon, là où le rationnel s’impose. Ici, on peut appliquer la méthode Sophia de manière directe et grâce aux connaissances de nos prédécesseurs biologistes. L’analyse psychologique demande une observation plus nuancée, mais dont la teneur est toujours influencée par la méthode Sophia. Tout aussi complexe qu’une description métaphysique, mais de manière différente, il s’agit de donner aux abonnés les clés pour comprendre le pokémon et ses réactions, sans pour autant généraliser, car, comme pour un être humain, chaque être est modelé par son vécu. Enfin, l’analyse technique de Diderot insiste surtout sur la partie déductive de la méthode : comment utiliser les caractéristiques d’un pokémon au mieux, au regard de sa manière d’être.

En fin de compte, notre méthode ne s’éloigne pas forcément de la méthode scientifique classique, mais se distingue bien par le fait qu’elle a été parfaitement adaptée à être utilisée sur les pokémons, influencée par ceux-ci.

Quel est l’avenir de cette collaboration entre les pokémons et la science ? J’aurai du mal à vous répondre comme ça, mais la tendance montre que les deux ont encore du chemin à faire ensemble. Cela dit, la science étant de loin la discipline la moins monotone du monde sait se renouveler par des découvertes inattendues et complètement révolutionnaires.
La seule chose à faire est de continuer à suivre l’évolution de la science et de simplement continuer à vivre, la science étant toujours là pour résoudre les problématiques rencontrées par l’humanité. Ne l’oublions, la colonne vertébrale de l’Humanité ne peut être dissociée du Corps – j’insiste sur la majuscule – qu’il porte.

Finalement, les pokémons ont su donner un nouveau souffle et une direction à la science que j'appelle classique. Dire que celle-ci s'étouffait serait une aberration, mais la différence entre ces temps où l'homme se méfiait des pokémons et l'ère contemporaine où celui-ci bénéficie parfois d'un titre de citoyen montre à quel point l'influence de ces créatures a été grande tout au long de l'Histoire.
L'avenir nous dira si celle-ci sera durable, mais au regard du potentiel que nous offrent les pokémons et du nombre de mystères encore non résolus que nous offre notre monde, l'horizon scientifique semble nous offrir une vue des plus agréables.