Elias K. Gladstone
C-GEAR Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687
Région : Kanto
| J'étais complètement paniqué. Il n'y avait rien de prêt, je trouvais que la maison était dans un désordre total, Herbert n'était pas là puisqu'il avait évidemment décidé de prendre des jours de congés, Alvin était complètement fou et ne me lâchait pas la grappe et... et Clarisse arrivait dans deux heures. Nous avions longuement discuté pour en arriver là. Je m'entendais particulièrement avec elle et j'avais eu envie de la rencontrer et il s'avérait qu'elle était très intéressée par l'élevage et donc, de fil en aiguille, l'idée avait germé et il avait été décidé qu'elle pouvait passer quelques jours à la maison si le cœur lui en disait. Elle avait dit oui et à partir de ce moment-là, je m'étais transformé en boule de stress.
Ce n'était pas tant que j'avais peur de la voir ou que je ne savais pas comment ça allait se passer, mais j'étais réellement stressé à l'idée qu'elle pusse être déçue par la pension ou même par moi. Ça me mettait mal à l'aise de me dire qu'elle s'attendait peut-être à certaines choses et qu'elle n'allait pas apprécier la pension. Si c'était le cas, j'allais probablement ressentir une honte immense. Je commençais à faire un grand ménage, comme hier, comme avant-hier. Objectivement, la pension n'avait jamais été aussi propre, mais ce jour-là, c'était comme si je voyais tous les défauts. La boutique était mal organisée, mon lit était mal placé, la cuisine en désordre, la chambre d'Herbert ressemblait plus à un débarras et le bureau... Le bureau était vide parce que ses tiroirs étaient plein à craquer de choses et d'autres. Je ne pouvais pas l'ignorer et même si je m'étais décidé à ranger je voyais bien que je ne pouvais plus faire autant que je l'aimerais. Si mon lit était dans l'alcôve à l'étage, c'est parce que nous n'avions pas beaucoup de place, si la chambre d'Herbert ressemblait à un débarras, c'était parce qu'elle nous servait aussi de lieu de stockage, si la boutique était mal organisée, c'était parce que j'avais choisi d'aller vers la diversité en choisissant une gamme de produits précise pour chaque besoin, produits que j'avais moi-même essayé et que je trouvais de bonne qualité. Et la cuisine, il fallait dire que le fait qu'elle se trouve en couloir face au jardin n'avait pas aidé, elle avait beau avoir plusieurs rangements, j'aimais cuisiner pour mes Pokémon. Il y avait aussi un espace à l'étage pour faire chauffer d'autres repas qui servait de cuisine bis, mais au fil du temps, nous avions fini par descendre plus de choses au rez-de-chaussée, que ce soient les ustensiles, les couverts ou la nourriture, simplement pour plus de praticité. Pendant un temps, on avait songé à réorganisé la maison pour que la chambre d'Herbert fut à l'étage, mais l'idée même d'un si petit déménagement nous avait vraiment démotivé. Je soupirais à l'idée que Clarisse pusse voir tout cela et que ce fut quelque chose d'inattendu pour elle, qu'elle eût l'impression que la pension telle que je pouvais la lui montrer fut un mauvais exemple.
Je sortis dans le jardin pour prendre un peu l'air. Là, au moins, le désordre était tout aussi notable, mais il était aussi plus appréciable. Le jardin était grand, délimité par de grandes haies, arboré, avec une mare et les Pokémon s'y sentaient bien. Ils se regroupaient par affinités pour jouer, s'entraîner ou se reposer. Il ne fallait pas être le Professeur Chen pour remarquer que c'était un endroit favorable au bon développement des Pokémon. J'appelais tout le monde pour le repas, un peu en avance par rapport à d'habitude, mais je préférais garder ma dernière heure d'attente pour moi. Je sortis les gamelles et les différents sacs de nourriture, j'allais devoir en distribuer un peu partout, même si la plupart allaient se pointer directement le long de la maison pour profiter de leur repas. Les Pokémon que nous avions dans la pension étaient en grande majorité domestiqués. Ils avaient leurs habitudes et n'y dérogeaient pas, mais c'étaient des habitudes que nous leur avions fixé jour après jour. Pour d'autres, ils ne supportaient pas d'être trop entouré au moment des repas donc ils préféraient de loin le recevoir par moi-même uniquement. Et nous avions évidemment d'autres qui se sustentaient exclusivement de ce qu'ils pouvaient trouver sur le terrain et à qui je faisais en sorte de surveiller leur alimentation et leurs carences pour leur donner des apports au besoin. Si j'avais dû faire tout cela à l'arrivée de Clarisse, elle aurait été rapidement reléguée au second plan et j'avais envie de lui accorder toute mon attention.
Une fois la tâche accomplie, le stress qui était parti lorsque je faisais mon travail était revenu au galop. Je me décidais à aller prendre une douche histoire de ne pas sentir la nourriture Pokémon à notre première rencontre. J'en faisais sûrement beaucoup trop, mais c'était important pour moi et je n'arrivais même pas réellement à définir pourquoi. L'absence de Herbert me pesait un peu, même s'il m'avait sûrement beaucoup charrié jusqu'ici, je savais que dans ce genre de cas il n'aurait pas osé. Je regardais ma montre, elle ne devait plus être très loin. Je n'avais même pas pu aller la chercher puisque j'étais seul pour veiller sur la pension, mais je savais que la route était parfois compliquée pour venir jusqu'ici. Je lui envoyais un message pour connaître sa position, avant de respirer un bon coup : ça allait bien se passer. |
Signature (Vanee) = love. / avatar : Tori Yamazaki (Merci Nessa ) SONNFLORWALDS. Un nom compliqué pour une pension qui vend du pâté.
- Autres comptes:
|
| | | Clarisse Renard
C-GEAR Inscrit le : 19/02/2017 Messages : 407
Région : Unys
| Je suis folle de faire ça.C’est ce que Clarisse se dit alors qu’elle descend du bus qui lui a permis de relier Carmin-sur-Mer à Safrania. Cette phrase, elle a eu plus d’une fois l’occasion de se la dire ces derniers temps. D’abord il y a trois mois, quand Elias lui a envoyé un premier mail pour la remercier de son intérêt pour son blog et qu’elle lui a répondu. Puis ponctuellement pendant les semaines qui ont suivi : quand elle lui a demandé s’il avait Skype, quand elle lui a envoyé une photo d’elle (mon dieu elle en a encore honte, il n’a même pas fait un commentaire dessus donc il doit la trouver moche) ou bien quand elle a dit oui à sa proposition de venir quelques jours à la pension. Ça c’est sans nul doute la chose la plus folle qu’elle ait fait de toute sa vie. Oui cela fait trois mois qu’elle et Elias se parlent presque quotidiennement, oui ils s’entendent très bien, oui elle a peut-être un tout petit béguin pour lui… mais quand même. Prendre le bateau, aller dans une région qu’elle ne connait pas du tout, passer quelques jours chez une personne qu’elle ne connait que du web, qui plus est un garçon, ce n’est tellement pas elle. D’ailleurs elle est absolument morte de trouille alors que la pension d’Elias (qu’elle ne nommera pas autrement, son nom est bien trop complexe à prononcer) se rapproche toujours plus. Et si l’alchimie qu’il y a entre eux à l’écrit disparait en face à face ? Et si finalement Elias se révèle très différent du jeune homme qu’elle s’est imaginé ? Tellement de choses qui pourraient mal se passer et détruire le petit bonheur que Clarisse s’est construit ces derniers mois… Parce que oui, en dépit de toute la peur qu’elle peut ressentir, c’est bien pour ça qu’elle est là : Elias est son rayon de soleil. Tout le monde se moquerait d’elle si elle devait le dire à voix haute, elle le sait, mais c’est pourtant bien ce qu’elle ressent. Ces derniers temps c’est lui qui lui a permis de ne pas souffrir de la solitude, toute seule dans son studio à Volucité. Chaque mail qu’elle a reçu de lui a éloigné un peu plus le désespoir dans lequel la plonge cette année désastreuse. Au début c’était parce que son expérience dans l’élevage lui donnait l’espoir d’une porte de sortie après médecine ; puis, cela l’a apaisé parce qu’il s’agissait des mots d’un ami. Des mots secrets, intimes, rien que pour elle. Bien sûr Clarisse a déjà eu d’autres correspondants par le net, dans l’univers des forums rpg on s’en fait plein, mais là c’est différent. Peut-être que c’est parce qu’il a le même âge qu’elle, qu’il est un garçon et qu’elle a déjà vu son visage, mais très vite sa relation avec Elias est devenue son jardin secret. Elle sait très bien qu’elle se fait des films (le truc du correspondant secret on ne voit ça que dans les romans) mais quel mal y a-t-il à ça si elle ça lui fait du bien ? Aussi, quand Elias lui a proposé de venir le voir, elle n’a pas hésité longtemps avant de se décider. D’une part parce qu’un stage dans une pension lui sera très bénéfique pour la suite, mais surtout parce qu’elle a très envie de le voir. Même si le risque d’être déçue est grand… Un message sur son téléphone. Elle se doute de l’émetteur et le consulte donc directement. C’est bien ça, Elias veut savoir où elle en est. Inconsciemment elle esquisse un petit sourire en tapant sa réponse. - Clarisse a écrit:
- Je suis presque arrivée, j’ai trouvé les panneaux de ta pension. Et Google Maps me dit que j’y suis dans cinq minutes !
L’écrire la rend toute frissonnante. Cinq minutes ! Cinq minutes et elle le verra… Non décidément, elle est vraiment folle de faire ça. Elle s’engage sur une voie pavée en trainant sa valise, qui heureusement n’est pas trop grosse. A côté d’elle gambadent Leia, Spocky et Kylo Ren ; ils ont l’air très contents d’évoluer dans un nouvel espace, qui plus est bien moins urbanisé que Volucité. C’est une chance que son ami soit éleveur, Clarisse sait déjà que d’avoir trois pokémons à accueillir ne lui fait pas peur. Tiens, elle a hâte de visiter la pension d’ailleurs, même si via le blog d'Elias elle a un peu la sensation de la connaître déjà. Ça va faire bizarre de voir en vrai les pokémons dont elle a lu les histoires jusque-là, genre Mila ou Keno ! Cela promet de rendre ce petit séjour très intéressant, même sans parler d'Elias, et c'est d'ailleurs la raison officielle de sa venue ici. Même si en son for intérieur, ce n'est pas du tout ce qui la motive... Ah, ça y est, elle voit les barrières ! Et là,un peu plus loin, il y a... Utilisation du ticket transport inter-région gagné au Calendrier de l’Après. | | | | Elias K. Gladstone
C-GEAR Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687
Région : Kanto
| Cela annonçait une bonne journée, même si cela allait sûrement être très compliqué au départ. Je ne savais pas dans quel état d'esprit être par rapport à tout cela. Je me sentais complètement perdu, j'avais à la fois plein de choses à faire et dans le même temps je ne pouvais pas juste me mettre à une tâche alors que je savais que Clarisse pouvait arriver d'une minute à l'autre. Je venais de lui envoyer un message pour savoir où elle en était et au lieu de me rassurer en voyant sa réponse, cela ne fit que me stresser un peu plus. Cinq minutes. Il ne me restait plus que cinq minutes. Je regardais mon reflet dans le miroir avant de soupirer, passant ma main dans les cheveux pour reformer les épis que j'avais essayé de battre avec un peigne pendant dix minutes. De toute façon, ils seraient réapparus à un moment où un autre et je n'avais pas envie de paraître comme étant quelqu'un d'autre. J'étais prêt à l'accueillir comme je l'étais, en jean, basket et t-shirt... Même si, cela n'allait pas l'impressionner, et que je devrais peut-être me changer... Aaah, après tout, je ne cherchais pas à l'impressionner mais plutôt à apprendre à la connaître et lui faire découvrir mon travail. Je n'avais pas envie d'en faire trop et dans le même temps, je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir que tout fut vraiment parfait. Je répondis aussitôt à son message. ▀ Super, je t'attends ! J'avais écrit « avec impatience » avant de l'effacer, ayant un petit sursaut avant d'envoyer mon message. Je ne pouvais pas non plus lui dire des choses trop directement alors que je ne savais pas ce qu'elle pensait de tout cela. Elle semblait si détachée et professionnelle quand elle parlait de venir après tout, elle ne devait rien attendre de plus de tout cela. Je me devais de faire au mieux pour être moi-même très professionnel, surtout que cela pouvait être intimidant pour elle de se retrouver seule avec J'étais finalement prêt et me décidais à descendre pour l'accueillir, je jetais un coup d’œil dans le jardin. Tous les Pokémon semblaient s'amuser sagement, je n'avais pas à m'en faire de ce point de vue. Je m'approchais donc de l'entrée pour attraper une veste et attendre Clarisse. Finalement, je la vis rapidement apparaître au loin et mon cœur sembla s'emballer. Je ne savais pas si j'étais plus impatient de la rencontrer ou de rencontrer la version que j'avais imaginé d'elle depuis tout ce temps. Je fis un pas en avant, l'observant au loin, levant le bras en signe de salut, avant de m'avancer finalement vers elle. Je regrettais maintenant le choix des baskets simples, du jean passé un peu trop de fois à la machine et du t-shirt sans personnalité, sans parler de la veste qui devait vraiment faire la panoplie complète de l'Indiana Jones raté, j'avais au moins le bon goût de ne pas avoir sorti le chapeau avec. Là, c'était le pire que je pusse faire. J'étais arrivé devant elle et je ne pus m'empêcher de jeter un œil sur ses compagnons, les deux Goupix étaient magnifiques et elle m'avait longuement parlé de Monsieur Spock. Je posais un genou à terre pour faire connaissance avec eux, avant de relever la tête vers Clarisse. « J'espère que tu as fait bon voyage, je vais t'aider avec tes affaires. » En fait sa valise, elle devait l'avoir tirée depuis un moment et o ne pouvait pas dire que le coin était très adapté pour avoir sa valise. En fait, j'avais un peu la solution aussi pour ne pas avoir à la regarder directement dans les yeux, mais ce fut jusqu'au contact de ma main et de la sienne sur la fameuse valise. Je retirais immédiatement ma main avant de regarder Clarisse, piqué à vif. Il fallait trouver quelque chose pour que ce moment fut rapidement oublié. « Suis-moi, nous ne sommes pas loin, enfin, tu as vu... » Et voilà, l'accueil était sûrement le meilleur qu'elle pusse attendre de ma part, mais il était encore trop tôt pour s'excuser, cela risquait d'être encore plus bizarre si je disais quelque chose maintenant. Heureusement, encore une fois, Keno arriva comme pour me sauver de cette situation impossible, apparaissant devant nous pour accueillir à son tour les nouveaux venus. « Je te présente Keno. Il aime bien prendre les devants. » Ce qui était loin d'être mon cas. |
Signature (Vanee) = love. / avatar : Tori Yamazaki (Merci Nessa ) SONNFLORWALDS. Un nom compliqué pour une pension qui vend du pâté.
- Autres comptes:
|
| | | Clarisse Renard
C-GEAR Inscrit le : 19/02/2017 Messages : 407
Région : Unys
| Il est là. C'est tellement bizarre de le voir en vrai. Non pas qu'il soit très différent des images qu'elle a vues de lui (il ne lui a pas fait le coup de la photo fake !), mais... Comment pourrait-elle décrire ce sentiment ? Cela lui semble... décalé ? Peut-être est-ce dû au fait que soudain il est en trois dimensions. Elle se rend compte de la taille qu'il fait, de la place que prend son corps dans l'espace, de la manière dont il se meut. Après des semaines à ne voir de lui qu'une vision aplatie sur un écran, ça la choque un peu. Et ça l'intimide, aussi. Il lève un bras pour la saluer et elle répond par un petit signe timide de la main. Il est habillé très simplement, en jean t-shirt. Elle sait que c'est son style habituel, pourtant ça lui fait un petit pincement au cœur. Bien sûr il doit être dans des vêtements pratiques pour s'occuper de sa pension, elle comprend bien ça... mais cela signifie-t-il qu'il n'a pas estimé utile de marquer le coup pour son arrivée ? Elle ne s'attendait pas à un costume trois pièces évidemment, juste quelque chose qui puisse lui prouver qu'il veut un tant soit peu lui plaire. Elle de son côté a réfléchi très longtemps à la manière dont elle allait se présenter devant lui. Il fallait qu'elle soit jolie sans dévoiler son corps dont elle a honte et sans que cela ne soit évident qu'elle souhaite attirer son attention – au cas où il ne soit pas intéressé par elle, comme c'est semble-t-il le cas. Maintenant qu'elle constate qu'il se fiche bien de son aspect, elle est embarrassée d'avoir opté pour un short et des collants épais. Le but était d'avoir l'air un peu féminine et de mettre en avant ses longues jambes, qui parfois plaisent aux garçons, sauf que là il va juste penser qu'elle vient à la pension en touriste. Évidemment que ce n'est pas une tenue appropriée pour travailler, elle aurait mieux fait de mettre un jean et un vieux t-shirt. Si elle avait su... Elle s'arrête avant d'entrer vraiment sur la propriété et laisse Elias venir vers elle. Malgré son stress et sa pointe de déception, elle lui offre un sourire timide. Ses joues rosissent à vue d’œil alors qu'il est de plus en plus près, presque à portée de main. Elle ne sait plus où se mettre.
« Salut !
- Salut... »
Est-ce qu'il va lui faire la bise ? Non, il semble plus intéressé par sa petite meute. Monsieur Spock est le plus sociable et le premier à venir vers lui pour le renifler ; étant aveugle, il loupe sa main et balade sa truffe le long de son bras. Les deux goupix en revanche restent un peu à distance, Leia parce qu'elle est peu intéressée et Kylo Ren parce qu'il est craintif. Clarisse se demande si Elias en profite pour vérifier qu'elle s'occupe bien de ses pokémons. Ça la stresse un peu à vrai dire. Elle pense ne pas trop mal s'en sortir toute seule, mais lui a un oeil expert et trouve peut-être qu'elle n'en prend pas assez soin... Si c'est le cas il n'en dit rien en relevant la tête vers elle.
« J'espère que tu as fait bon voyage, je vais t'aider avec tes affaires.
- Merci. »
Si elle n'avait eu qu'une seule valise elle aurait été gênée d'accepter cette offre, mais avec le gros sac qu'elle a sur l'épaule et dans lequel se trouvent les affaires de ses compagnons elle ne dit pas non à un peu d'aide. Tout d'abord elle pense qu'Elias va vouloir prendre le dit-sac et commence à en attraper les poignées pour le faire glisser de son épaule. Sauf qu'au final ce n'est pas ce que son ami décide de faire : au lieu de lever le bras vers le sac, il tend la main vers la poignée de la valise et la saisit alors que Clarisse la tient encore. Le résultat est immédiat : à peine leurs peaux entrent-elles en contact que les deux jeunes gens retirent leurs mains prestement. La valise tombe à terre dans un bruit sourd qui fait sursauter Kylo.
« Euh, désolée... ! » bafouille-t-elle, autant pour Elias que pour son bébé goupix.
Ses joues sont en feu. Quelle idiote ! Elle aurait dû voir qu'il allait prendre la valise... ou bien retirer sa main avec moins de vivacité... Que va-t-il penser de sa réaction ? C'est trop louche ! Et lui qui a aussi eu le réflexe de s'éloigner... Qu'est-ce qu'elle doit en déduire ? Elle espère que c'est parce qu'il est dans le même état qu'elle, mais son peu de confiance en elle lui dit que c'est impossible. Il est juste timide, c'est tout. En tout cas il essaie de noyer le poisson. Clarisse préfère aussi qu'on fasse comme s'il ne s'était rien passé et approuve vivement de la tête. C'est ça, qu'ils marchent, ça lui laissera le temps de chasser le rouge de ses joues. Cependant, avant qu'ils ne se mettent en mouvement, quelque chose apparaît soudain à côté d'eux et fait légèrement sursauter l'adolescente. Elle n'a pas l'habitude des pokémons capables de téléportation, ça surprend !
« Je te présente Keno. » Bien sûr, elle le reconnaît ! C'est son kirlia aux couleurs inhabituelles. « Il aime bien prendre les devants.
- Bonjour Keno. Ravie de te rencontrer. »
Elle le salue d'un petit signe de tête. Elias lui a dit que Keno est très intelligent, et de son expérience avec le m.mime de son père Clarisse sait que les types psy sont des êtres sensibles qui apprécient être traités comme des égaux. Elle met donc un point d'honneur à s'adresser au kirlia comme s'il s'agissait d'un autre être humain. L'arrivée de Keno détourne un peu les adolescents de leur gêne et ils se mettent en route vers la pension. A mesure qu'ils pénètrent dans la propriété Clarisse oublie peu à peu ses préoccupations, trop émerveillée par le jardin où se trouvent des dizaines de pokémons. C'est tellement mieux en vrai que sur les photos ! Elle observe avec intérêt les espèces présentes et les infrastructures, souriant sans en avoir conscience. Malgré ses craintes quant à l'évolution de sa relation avec Elias elle est rassurée : cet environnement lui parait très enviable pour travailler, et maintenant qu'elle est là elle a hâte de s'y mettre.
« Euh, Elias... je me demandais... » Elle hésite un peu. Non seulement s'adresser à Elias en face à face l'intimide encore, mais en plus elle craint que sa question ne soit idiote. Peut-être que la réponse parait évidente à un éleveur. « Est-ce que mes pokémons peuvent se balader librement dans la pension, ou est-ce que je dois les garder près de moi ? Ça ne poserait pas de souci pour Monsieur Spock, mais Leia et Kylo ont des côtés aventuriers... » | | | | Elias K. Gladstone
C-GEAR Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687
Région : Kanto
| C'était dingue, je n'avais jamais été aussi stressé. J'avais participé à de nombreux concours de coordination, j'avais dû passer un oral pour obtenir ma pension et pourtant c'était ce jour-là que j'étais le plus stressé. Je me sentais ridicule. Rien que la voir au loin m'avait un peu perturbé alors quand j'étais arrivé près d'elle, je n'arrivais même pas à la regarder dans les yeux. Je ne pouvais que me montrer prévenant, lui montrer que je m'intéressais à elle et à ses Pokémon. Je ne pouvais qu'être patient avec eux, surtout pour Monsieur Spock, même s'il avait été le premier à me saluer. Pour les autres, j'allais avoir le temps nécessaire pour les connaître. J'espérais que j'allais pouvoir aussi être de plus en plus à l'aise avec Clarisse, mais pour le moment, c'était bien difficile. En tout cas, ses Pokémon avaient l'air d'être très proches d'elle et cela me faisait plaisir de le constater en direct, même si je n'en avais jamais douté. Enfin, je devais me montrer prévenant, donc je me décidais à l'aider, j'étais un peu gêné. Elle n'avait pas l'air tout à fait ravie d'être là, mais c'était peut-être parce qu'elle était nerveuse elle aussi, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'elle était déjà déçue, ce qui me mettait complètement la pression. J'avais à peine touché sa main, mais déjà je sentais le rouge me monter aux joues. Avec tout ça, j'avais fait peur à son petit Goupix. J'étais très ennuyé par tout ça, mais si j'en rajoutais, elle allait vraiment me trouver nul, alors qu'au moins, elle savait déjà que j'étais gentil avec les Pokémon, donc au moins elle n'allait probablement pas me soupçonner d'avoir été volontairement désagréable. Enfin, je l'espérais. Je finis par prendre sa valise en me maudissant de ne pas avoir attendu qu'elle la lâchât. Heureusement, Keno arriva bientôt pour se présenter à son tour, même si le moment était peut-être mal choisi. Enfin, il n'avait au moins pas trop surpris Clarisse et elle avait l'air contente de le voir. Keno aussi, puisqu'il la salua, avant de saluer ses Pokémon à son tour. Cela me rassura un peu sur la suite, au moins, si ça ne se passait pas bien avec moi, elle pourrait toujours bien s'amuser avec mes amis. Bon, c'était une maigre consolation, mais si ça pouvait bien se passer pour elle au moins, c'était déjà ça de pris, même si j'espérais vraiment que cela lui ferait un bon souvenir. « Oh, euh oui bien sûr. » Il avait du mal à réaliser ce qu'elle lui demandait. Ce n'était pas que je n'avais pas écouté – même si cela aurait pu arriver – mais c'était simplement que je la trouvais si douce à me demander cela. « Enfin, tu sais, tu es vraiment comme chez toi et eux aussi, je veux vraiment que tu te sentes bien ici. Ils peuvent aller où ils veulent, de toute façon le jardin est clôturé et les Pokémon de la pension sauront veiller sur eux. » Je voulais la rassurer et j'espérais que cela fonctionnait. Nos yeux se croisèrent enfin. Je l'observais pendant quelques instants avant de détourner mon regard de gêne. Elle était jolie et je me sentais un peu nul de ne pas être plus confiant. Je me dépêchais de rentrer, histoire d'avoir d'autres choses à dire sans que cela parut étrange. J'avais accéléré le pas sans faire attention et quand j'ouvris la porte, Clarisse n'était pas tout de suite derrière moi. Je fis semblant de rien, si je le relevais, j'allais encore rougir bêtement. L'entrée donnait sur la boutique, mais aussi sur l'espace privé, avec la chambre d'Herbert, la cuisine, le bureau et le salon et surtout, la sortie vers le jardin. C'était jusque là que je l'avais emmenée, en laissant sa valise sur le côté. « Voilà, tu peux les laisser gambader. » Je me tournais vers la jeune femme, avant de me rendre compte que c'était bien tout ça, mais que je ne lui avais même pas permis de se mettre à l'aise. « Euh, enfin, tu veux que je te fasse visiter ? Et, tiens, je peux déjà te montrer où mettre tes affaires. » Je m'efforçais à respirer, à prendre du recul. Clarisse était là pour voir la pension, pour savoir si c'était ce qui lui convenait. Nous avions tellement échangé sur ce sujet que je pensais lui avoir quasiment tout dit, mais j'étais content de pouvoir aussi lui montrer. Peut-être étais-je fier de pouvoir lui présenter la pension et mes Pokémon. Après tout, elle était une des rares personnes à autant s'intéresser à ce que je pouvais faire. Le problème, c'était que j'avais fini par m'intéresser aussi à elle et à ce qu'elle faisait et que je me rendais compte qu'elle était bien plus qu'une éleveuse prometteuse à mes yeux. Elle était déjà devenue une amie, mais il m'était plus facile de lui parler par messagerie. J'étais tout de même content d'entendre sa voix. Et j'allais avoir plusieurs jours pour savoir un peu plus où cela allait nous mener. |
Signature (Vanee) = love. / avatar : Tori Yamazaki (Merci Nessa ) SONNFLORWALDS. Un nom compliqué pour une pension qui vend du pâté.
- Autres comptes:
|
| | | Clarisse Renard
C-GEAR Inscrit le : 19/02/2017 Messages : 407
Région : Unys
| « Oh, euh oui bien sûr. »
Il a l'air un peu perdu dans ses pensées. Clarisse l'observe par intermittence, n'osant pas vraiment croiser son regard, et son propre cerveau tourne à mille à l'heure. Jamais elle n'a autant essayé d'interpréter le visage de quelqu'un. Ce que les autres pensent d'elle a toujours été primordial à ses yeux (malheureusement, car ça lui empoisonne la vie), mais là c'est différent. Elle n'a pas juste peur qu'Elias la juge, comme chaque fois qu'elle est avec une personne qu'elle ne connait pas bien. En vérité, l'avis que le jeune éleveur porte sur elle est tellement plus important que ça. Est-ce que la gêne qu'elle lit dans son expression n'est due qu'à la timidité, ou est-ce qu'elle le met mal à l'aise ? Est-ce qu'il regrette qu'elle soit venue finalement ? Si seulement elle avait le pouvoir de lire dans les pensées...
« Enfin, tu sais, tu es vraiment comme chez toi et eux aussi, je veux vraiment que tu te sentes bien ici. » dit-il. Ces paroles si prévenantes diffusent une douce chaleur dans son ventre. « Ils peuvent aller où ils veulent, de toute façon le jardin est clôturé et les Pokémon de la pension sauront veiller sur eux.
- D'accord, merci. »
Leurs regards se croisent. Malgré leur insoutenabilité, Clarisse ne réussit pas tout de suite à se détacher de ses yeux. Franchement, est-ce qu'elle est la seule à sentir la tension qu'il y a entre eux ? Peut-être qu'elle se l'imagine totalement ? Ce serait assez pitoyable. Après avoir détourné le regard, Elias se dirige vers l'entrée du bâtiment d'un pas pressé. La jeune fille accélère un petit peu aussi, même si elle ne peut pas aller trop vite et larguer Monsieur Spock dans un environnement inconnu. A mesure qu'elle se rapproche de la pension en elle-même elle reconnait les photos qu'elle a vues sur le blog d'Elias. Cela parait encore plus grand en vrai ! Cela pourrait être impressionnant mais au final pas vraiment, parce que Clarisse connait déjà l'endroit en partie et qu'elle ne pense pas avoir de mal à s'y orienter. D'ailleurs, quand elle pénètre dans l'entrée qui est aussi la boutique, elle a un sentiment de familiarité immédiat.
« Voilà, tu peux les laisser gambader. »
Il se tourne vers elle alors qu'elle indique à ses compagnons qu'ils ne sont plus obligés de la suivre. Aussitôt Leia vient renifler les articles de la boutique (et notamment les paquets de nourriture, sans surprise) et entraine Kylo dans son sillage. Quant à Monsieur Spock, il décide pour le moment de rester près de sa maitresse.
« Euh, enfin, tu veux que je te fasse visiter ? Et, tiens, je peux déjà te montrer où mettre tes affaires.
- Oui, je veux bien. » répond-t-elle avec un sourire. « Et, euh, je veux bien que tu me dises où est-ce que je peux mettre leurs affaires à eux, aussi. Je ne sais pas trop comment est-ce que tu voudrais qu'on s'organise, je pense que le plus simple serait que mes pokémons suivent le rythme de la pension au niveau des repas... Mais pour le couchage, ils voudront peut-être rester avec moi ? Dans mon studio on dort tous dans la même pièce alors... Si ça ne te pose pas de souci qu'il y ait des pokémons dans les chambres... ? » | | | | Elias K. Gladstone
C-GEAR Inscrit le : 29/10/2013 Messages : 2687
Région : Kanto
| C'était terriblement difficile d'être naturel avec elle. Je ne me comprenais pas. Après tout, je discutais quasiment tous les jours avec elle, mais être là, en face d'elle, c'était bien plus compliqué. Je respirais difficilement, tout pas me semblait être un immense supplice. J'essayais pourtant de ne pas le laisser paraître, mais je ne voulais vraiment pas croiser mon reflet dans un miroir à ce moment-là, au risque de ressentir la plus terrible honte. « Oh, pour leurs affaires, ce serait peut-être plus pratique de les laisser vers le porche, dans le jardin, si ça te va. » Je me repris automatiquement, elle me parlait des affaires de ces précieux Pokémon et là, je lui répondais qu'on pouvait les mettre dehors. Quel rustre je faisais. « Enfin, c'est parce qu'il y a une petite armoire abritée et comme les Pokémon profitent beaucoup du jardin, on aura tout sous la main, enfin si ça te va... Et pour la nourriture, on la mettra à l'intérieur bien sûr. » Je souffrais intensément. J'avais l'impression de ne pas pouvoir faire plus d'une phrase sans perdre mes moyens. « Attends, je vais te montrer ce que ça donne. » Voilà, j'avais complètement zappé la question de la chambre, puisque je m'étais déjà perdu dans ce problème des affaires. Je sortis vers le jardin et allait vers la droite pour montrer à la jeune femme l'endroit dont j'avais parlé. Je stressais à l'idée qu'elle pusse refuser la solution que je lui proposais, moins par l'idée que je pouvais lui déplaire que par celle qu'elle pouvait me prendre pour quelqu'un de mal organisé. « C'est ici, tu vois il y a de la place et c'est bien abrité. La météo sera bonne en plus pour les prochains jours donc... » J'avais très envie qu'elle fut d'accord avec moi, alors je ne fis rien de plus pendant quelques instants, la laissant regarder si cela lui allait, avant de me reprendre... En quelque sorte. « Ah, et pour le couchage, ne t'en fais pas, tu peux disposer de la chambre comme tu le souhaites. Ils peuvent venir avec toi et si tu as besoin de plus de place, tu en auras dans la chambre comme ça. » Je m'étais dirigé vers la chambre d'Herbert pour lui ouvrir la porte et la laisser enfin s'installer. Je devais respirer et probablement aussi la laisser respirer. La pauvre était peut-être déjà mal à l'aise par ma faute alors que j'avais simplement voulu faire en sorte que son installation fut la plus confortable possible... « Je vais te laisser répartir tes affaires comme tu le souhaites. La salle d'eau est à l'étage, je te montrerai l'étage après si tu le souhaites, c'est là où je dors. Je vais voir où en sont mes Pokémon dans le jardin de mon côté. » Belle excuse que celle-ci. Plutôt que d'affronter la réalité, autant faire croire que j'avais des occupations, même si je m'étais justement organisé pour ne pas avoir à faire quoique ce fut au moment de son arrivée... Je me sentais vraiment stupide. Pourtant les choses avaient bien commencé entre nous, j'étais assez sûr de moi à la base... Comment cela avait-il pu changer ? Je n'arrivais pas à m'adresser à elle, surtout quand je sentais son regard sur moi. J'avais tellement besoin de lui montrer que j'étais parfait que finalement je m'en rendais totalement ridicule. J'espérais qu'elle allait comprendre cela et que cela n'allait pas la déranger que je fus si prévenant et que cela ne devenait pas trop embarrassant pour elle. Alvin, le Caninos, vint tourner autour de moi alors que je regardais le jardin à la recherche de quelque chose à faire vraiment. Je l'entendis grogner et me retournai pour apercevoir Leia et Kylo Ren dans l'embrasure de la porte. Je caressai le crâne d'Alvin. « Allons, ce sont nos invités, tu dois les accueillir comme il se doit. » Alvin remplaça immédiatement ses grognements par des piaillements joyeux. J'espérais que le jeune Caninos n'allait pas apparaître trop fougueux pour eux... La plupart de mes Pokémon étaient plutôt accueillants, mais après tout, il fallait envisager la possibilité que cela ne fonctionnât pas avec tout le monde... Hm... Et si finalement cela ne fonctionnait pas entre Clarisse et moi en nous voyant ainsi ? Non, je préférais ne pas y penser. |
Signature (Vanee) = love. / avatar : Tori Yamazaki (Merci Nessa ) SONNFLORWALDS. Un nom compliqué pour une pension qui vend du pâté.
- Autres comptes:
|
| | | Contenu sponsorisé
| |
| Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|