___Une pension et un refuge ; la Havre est la naissance d’une fusion de ces deux principes. Accueillant aussi bien les pokémons des dresseurs et des coordinateurs afin de les entrainer, que ceux confiés par monsieur tout le monde souhaitant confier les siens, la pension s’occupe également des pokémons abandonnés ou maltraités. N’ayez nulle crainte cependant ; aucun pensionnaire n’est délaissé au profit d’un autre. C’est en partie pour cela que récemment la pension s’est vue agrandie d’une nouvelle associée ; ainsi, les entrainements et les soins se sont vus doubler en efficacité.
___Ici, vos pokémons se retrouvent aux petits soins, choyés par deux passionnés soucieux du bien-être de vos petits -ou moins petits- co-équipiers dans des lieux agencés pour qu’ils s’y épanouissent le mieux possible, et sans cesse améliorés.
___[…]

___A l’extérieur, la première chose que l’on voit lorsque l’on se dirige vers le Havre, ce sontles monts rocheux qui, alors que l’on s’approche peu à peu, semblent de plus en plus impressionnants. La pension se trouve au pied de l’un de ces monts à l’imposante tranquillité, nichée au seuil d’une vallée. Tournée face à une plaine et accolée à une des forêts du sud de Cromlac’h, la diversité des éléments naturels ont fait de cet endroit un lieu parfait pour l’élevage de divers pokémon, qu’ils aiment courir, grimper, voler… ou même nager. Grâce au lac voisin, assez éloigné pour ne pas importuner les pokémons peu désireux de s’en rapprocher et pour éviter tout accident malencontreux, car un Salamèche qui y tomberait par mégarde serait bien affligeant, mais assez proche pour qu’il puisse être utilisé par ceux qui le souhaitent et pour que la pension puisse aussi accueillir des pokémons amphibiens.
___Une fois arrivée à destination, la première chose que l’on remarque derrière les barrières basses qui entoure une bonne partie de la plaine, bien plus pour délimiter le terrain que pour poser des limites aux pensionnaires, c’est le parc aménagé à même la plaine qu’il recouvre. Là se trouvent de nombreux jeux en tout genre pour pokémons ; balançoires, balles, objets d’entrainement, parcours d’obstacle et de sauts, le tout ponctué de quelques arbres, et comportant même une petite zone spécialement ornée de plusieurs hamacs, en matière plus ou moins naturels pour les goûts de chacun.
___Juxtaposé à ce parc qui ne cesse de voir de nouvelles attractions être installées, la pension se trouve au bout du sentier que la plupart des clients parcourent afin de se rendre au Havre. Maison en bois simpliste mais se fondant harmonieusement dans son élément, un écriteau indique au-dessus de la porte d’entrée, d’une une écriture fine et penchée, le nom de la pension.
___Le Havre.
___Une fois le seuil franchi, l’intérieur est plutôt typique ; la pièce où l’on arrive étant séparée en deux, une partie pour l’accueil des clients, l’autre pour les pensionnaires eux-mêmes. Dans la première se dresse une table basse entourée de par et d’autre de canapés modestes mais confortables, non loin d’un bureau généralement très peu encombré, mais muni de nombreux tiroir. La décoration est sobre mais possède un certain charme pittoresque, le mobilier harmonisé dans le ton naturel de la pension toute entière, les murs étant recouverts çà et là d’image de pokémons, de nature et de pokémons dans la nature, et le sol parfois encombrés de jeux pokémons laissés là par leurs propriétaires. C’est ici que sont reçus tous ceux dont les pas les mènent jusqu’au Havre, par Nathaniel ou par Mélodie, ici qu’ils peuvent discuter autour d’un café, d’un thé ou d’un chocolat chaud des détails de l’élevage, et que les éleveurs peuvent en profiter pour taire les diverses inquiétudes ou hésitations qui peuvent traverser tout un chacun.
___Il est possible depuis là d’observer les pokémons de la pension, qu’ils soient à l’intérieur, dans la seconde partie de la pièce délimitée par une simple marche et deux poutres en bois contre les murs, où à l’extérieur par la grande et large fenêtre près de la table basse. D'ici, il est aisé de constater à nouveau l’arrangement extérieur fait pour les pensionnaires, mais aussi l’arrangement intérieur, où cette première salle sert de grande salle de jeu générale.
___Le reste de la décoration de la pension est dans les mêmes tons, ainsi que le soin porté à l’arrangement de chaque pièce ; que ce soit celle, aux divers lits et nids douillets, pour les pokémons préférant dormir en intérieur plutôt qu’en extérieur, à la salle d’entrainement qui sert aussi de seconde salle commune lorsque le temps se fait trop mauvais ou trop froid en passant par l’équipement de chaque pièce d’un climatiseur pour palier à tout besoin ainsi que la cuisine suffisamment équipée pour nourrir un régiment de pokémon, qui est porte fermée sauf aux heures des repas et portes de placards verrouillées. Ici, les pokémons ne peuvent pas manquer de grand-chose, car lorsque les éleveurs constatent un manque, ils y pallient aussi vite que possible.
___C’est au deuxième étage que se trouve l’espace habitation, la seule exception jusque-là étant une petite chambre située au rez-de-chaussée, près de la pièce où dorment certains des pensionnaires. Accessible après une porte qui précède les escaliers aux marches serrés, il comprend le bureau dans lequel se trouvent les divers dossiers ainsi que quelques friandises habilement cachées, et une deuxième chambre. Se trouvent là aussi la salle de bain, les sanitaires ainsi qu’une pièce encore en travaux. Il va de soi que cet étage reste -normalement- fermé aux pokémons élevés. Evidemment, avec des éleveurs comme Nathaniel et Mélodie, les exceptions ne sont pas taboues.

___Ses longs cheveux verts noués en queue de cheval et un sourire affable aux lèvres, cela fait presque cinq ans que Nathaniel Lyyant accueille ainsi les personnes franchissant le seuil du Havre. Ancien coordinateur, il a d’abord ouvert sa pension à Unys durant deux longues années, avant de venir s’installer au nord de Relifac-le-Haut, à Kalos. Seul jusqu’à l’arrivée de Mélodie, il reste très sobre dans son approche des humains, mais face aux pokémons, son immense tendresse et sa grande patience se dévoilent alors dans toute leur douceur. C’est pour prendre soin d’eux qu’il a décidé dès sa majorité de vouer sa vie à sa pension, passant le plus clair de son temps avec les pokémons résidant au Havre.
___Il est d’ailleurs impossible de mentionner Nathaniel sans évoquer le Zorua qui est souvent à ses côtés, sauf lorsqu’il doit s’occuper des pokémons de la pension tandis que l’éleveur est occupé par d’autres activités. Assez petit pour sa race, ce pokémon espiègle met à profit son caractère pour jouer et se lier avec les autres pokémons de la pension depuis l’ouverture de celle-ci. Profondément lié à Nathaniel, ce dernier est bien le seul humain que Zorua écoute. Une rumeur raconte qu’il aime se faire passer pour un petit garçon à l’aide de ses pouvoirs lorsque l’envie l’en prend, seulement, personne ne l’a jamais pris sur le fait. En fait, c’est surtout que régulièrement, Zorua semble absent, mais il est bel et bien là, non loin, sous une autre forme. Nombreux sont les clients à avoir croisé Zorua sans jamais l’avoir su ; il ne se montre sous sa véritable apparence que devant certaines personnes, assez rares, selon des critères que lui seul connait.

___Originaire de Hoenn, héritière de la famille ducale des Chevalier, Mélodie Elena Chevalier est une ancienne dresseuse désormais reconvertie à la coordination qui s’est associée à Nathaniel pour s’occuper de sa pension. Autrefois méfiante envers les humains, elle a appris via son activité d'éleveuse à faire à nouveau confiance aux autre, ou tout du moins, à donner une chance à chacun. Pleine d’amour pour les pokémons, elle est très attentive au fait de donner de sa personne afin de traiter au mieux chaque pokémon qui se retrouve sous sa garde, et ce parfois au mépris de son propre confort. De par les expériences qui l’ont forgée, sa sensibilité envers les pokémons est exacerbée lorsqu’il s’agit d’un pokémon ayant traversé par le passé des épreuves difficiles, dont l’abandon ou la maltraitance. De fait, Mélodie mène un combat de tous les jours contre la maltraitance des pokémons et le mal que le genre humain peut leur faire.
___Ainsi, depuis son arrivée, des tracts militant contre l’abandon ou mettant en avant la façon de reconnaître un pokémon maltraité se sont ajoutés à l’habituel éventail de revue qui orne le présentoir de l’accueil de la pension, et chaque pokémon semble soigneusement observé afin de vérifier que tout se passe bien. Si auparavant il n’était pas impossible de se sentir dévisager par la jeune fille, qui, menée par sa méfiance, commençait par se demander si vous étiez une bonne personne avec vos compagnons, c'est désormais bien plus rare et elle se contente généralement de regarder le pokémon et le lien qu'il semble avoir avec la personne en question pour. Le contact humain qu’engendra son nouveau rôle d’éleveuse l’ayant enfin ouverte une nouvelle fois au monde, elle finit par réaliser que parfois, même très souvent, les inconnus ne sont pas toujours des personnes dangereuses, sans moral et indignes de confiance. Bien au contraire.