Depuis peu, j’avais eu vent d’un éleveur de Kanto qui n’avait pas une très bonne opinion sur ceux qui exerçaient le métier de scientifique. Rien là qui pourrait me chicoter à la base, mais voilà que je n’arrivais simplement pas à me le sortir de la tête. Son nom était resté gravé dans ma mémoire et mon cerveau avait le vilain plaisir de me le rappeler à intervalle régulier. J’adorais mon métier et je ne l’échangerais pour rien au monde, donc percevoir de mauvaises langues salir ce métier m’irritait.

Cet Elias K. Gladstone… Après quelques recherches j’avais trouvé qu’il tenait une pension nommée Sonnflorwalds. Drôle de nom lorsqu’on y pense… Après ce n’est pas la fin du monde. Loin de là, mais il m’avait fallu quelques reprises avant de deviner la bonne prononciation. Pour trouver un nom comme ça, pas étonnant qu’il ait les scientifiques à dos! Mais je ne devais pas tout de suite m’énerver. J’avais bien l’intention de lui donner une chance. De le rencontrer, tenter d’analyser un peu sa personnalité et sa conception des scientifiques… Mais quelle idée que j’ai eue d’aller à sa rencontre?! Mais j’étais déjà dans le train qui menait à la région de Kantô. Heureusement que la ville où le train s’arrêtait n’était pas loin de Safrania.

« Ça me permet de préparer quelques arguments… » Me dis-je à moi-même.

Malgré que je ne pouvais pas cacher ma peine que Chiharu n’ait pas pu venir avec moi… Mais ce n’était pas grave. Je me devais de garder mon objectif en tête et ce n’était pas comme si je partais dans une région vraiment éloignée. J’étais juste à côté de Johto, alors pas la peine d’en faire tout en plat… Je me devais plutôt m’imaginer face à face avec cet éleveur! Je relevai la tête pour m’apercevoir qu’il ne restait plus beaucoup de ton à mon arrivée. Lorsque le train s’immobilisa, je sortis en vitesse. Il était le début de l’après-midi. Avec un peu de chance, je pourrais rapidement me retrouver à cette pension… Afin de ne pas prendre encore plus de temps que je l’avais fait maintenant, je libérai mon Noarfang de ma pokéball afin de l’utiliser comme moyen de transport.

Je ne calculai pas le temps que ça a pris, mais dès que je posai les pieds dans la ville de Safrania, j’interceptai alors les personnes que je croisais pour leur demander où est-ce qu’un certain Elias avait sa pension. Comme la ville était plutôt grande, je n’avais pas trop envie d’y errer indéfiniment avant d’avoir la chance de pouvoir tomber devant l’immeuble en question. Mais j’ai été chanceux puisque la première personne que j’ai interceptée a pu exactement m’indiquer où la pension était située dans la ville.

Sans perdre plus de temps, je m’y rendais de ce pas et une fois en face, je cognai à la porte à plusieurs reprises.

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Voilà, je te laisse mon Kraknoix niv 17 à monter jusqu'au niv 47! o/
Ce qui fait 1620 P$ que je te verse tout de suite! <3

Le vacarme que produisait Herbert m'agaçait au plus haut point.
Il s'était lancé dans une grande opération de ménage au moment où je souffrais d'une migraine très pénible et beaucoup trop forte pour s'estomper facilement. J'avais beau lui avoir dit que c'était difficile pour moi à supporter aujourd'hui, entre la musique qu'il mettait pour s'encourager et l'aspirateur, mais non, il avait visiblement décidé de ne pas m'écouter ni de faire attention à moi. Alors, oui, cela faisait deux jours que je luttais, les suites des symptômes d'une grippe m'ayant mis K.O. J'avais donc raté le planning et à présent il faisait tout cela à ma place, avec plus ou moins de volonté et visiblement plus ou moins d'envie de me le faire payer. Herbert n'était pas très content envers moi en ce moment, depuis que j'avais pris parti pour Özlem en me mêlant de leur histoire. En même temps, pourquoi m'avait-il demandé mon avis si c'était pour ne pas l'accepter à la fin ? Je trouvais ça un peu fort de café de sa part, surtout qu'il savait bien qu'il était fautif, c'était tout de même lui s'était mal comporté dans cette histoire et s'il n'arrivait pas à digérer cela, il n'avait pas à reporter la faute sur moi.
Je grommelais alors qu'il passait l'aspirateur vers l'escalier. Parfait pour me donner envie de me lever et de fuir. Je me sentais quand même mieux aujourd'hui et après avoir fait une énième sieste, il valait visiblement mieux pour l'ambiance générale que je fus prêt à travailler un minimum.

Quelques minutes plus tard, je m'efforçais enfin à me lever pour foncer vers la salle d'eau et prendre une bonne douche histoire de me réveiller. L'eau chaude me fit un bien fou et lorsque je m'habillais, je me sentais déjà un peu mieux, il ne me manquait plus qu'un bon thé pour parfaire cette sensation. En plus, Herbert avait fini de passer l'aspirateur et était visiblement sorti de la maison, ce qui m'aidait quand même à penser à autre chose.
Je descendis d'un pas las les marches, alors qu'Alvin, mon Caninos, était venu à ma rencontre, probablement pour me féliciter d'être sorti du lit. Je lui caressais tout de même le haut du crâne alors qu'il me sautait presque dessus. Alvin était du genre à être toujours aussi jovial et je ne voulais pas l'empêcher d'agir avec autant d'entrain.

Alors que je m'apprêtais enfin à rejoindre la cuisine pour me servir une tasse de thé, on frappa à la porte. La boutique était fermée aujourd'hui - difficile de s'occuper de tout sans ma présence -, mais il pouvait s'agir d'une situation d'urgence ou d'un nouveau client. Les plus réguliers avaient pris l'habitude de m'appeler directement en cas de problème.

Je m'approchais de la porte pour l'ouvrir et découvrais alors un jeune homme visiblement dans mes âges et au moins aussi bien coiffé que moi, c'était donc un peu la pagaille sur son cuir chevelu.

« Bonjour, élevage de Sonnflorwalds, que puis-je faire pour vous ? »

Il aurait été mieux de me racler un peu la gorge avant de commencer à lui parler, son bonjour n'était pas sorti très clairement de sa bouche.

« Ahem. Excusez-moi, je suis Elias Gladstone. »

Je n'avais jamais croisé ce jeune homme, donc c'était sûrement bien de me présenter en plus, histoire que la personne ne pusse pas penser qu'il s'était trompé d'endroit, comme je savais bien que le nom de ma pension n'était jamais très facile à retenir.

C'est ce que ces gens n'étaient pas pressés du tout dans la vie! J'ai un peu de misère à croire que parfois on pouvait être aussi lent à répondre. Mais je rationnalise le tout en me disant que bon, il doit bien s'agir d'un éleveur et qu'ils sont souvent bien déborder. Mais je ne devais pas non plus ne pas perdre mon objectif de vue! Bien que ça soit quelque chose dont je ne suis pas trop à l'aise de base -en fait je ne l'ai jamais fait en vrai-. Mais je devais m'y atteler! Je devais lui faire comprendre à cet éleveur que les scientifiques ne sont pas tous fous! Bon, il y a bien l'autre que j'ai croisé en mission... mais si je ne le mentionne pas, tout ira bien. Pas besoin d'emmener les faits qui vont à l'encontre de ma philosophie. Nous ne sommes pas tous des evil sciento comme lui. Il m'avait vraiment glacé le sang ce rouquin... ugh...!

Voilà qu'on m'ouvre enfin! Bon, ce pauvre garçon n'a pas trop l'air dans son assiette vu comment il me répond. Du moins il me confirme que je suis à la bonne place, ce qui est déjà parfait! J'avais bien peur de m'être trompé d'endroit pendant un moment. Après, qui nomme sa pension ainsi? C'est pas prononçable! Ça doit être un sadique le propriétaire. Je lui rend son sourire.

« Bonjour! » lançais-je pour ne pas être le sciento chiant qui lance directement la conversation sans les politesses.

Chiharu me l'avait à maintes reprises reprocher mes manières... Après, à quoi bon s'attarder sur des choses comme ça quand on peut tout de suite aborder le vif du sujet. Ça permet aussi de justement se lancer sans perdre de temps. Mais je pris mon mal en patience. Le temps au moins que les présentations soient faits et que l'on puisse enchaîner finalement! Mais, c'est que je suis tombé pile sur la personne en question! La chance me sourit aujourd'hui! Je ne me perds pas et en plus c'est l'éleveur que je voulais rencontrer qui m'accueil. Parfait!

« Zuko Kanesaki, je suis scientifique dans la région voisine, Johto. » dis-je afin de m'introduire un minimum. « C'est justement vous que je voulais voir, j'espère que je ne vous dérange pas trop! Ou du moins, si vous avez un peu de temps devant vous, j'aimerais bien que l'on discute. »

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Merci pour l'entraînement de mon petit Kraknoix!! <3 Je le récupère donc niv 47 (2/4)

J'étais agacé et ce n'était peut-être pas la bonne journée pour recevoir de la clientèle, mais après tout, je ne pouvais pas le décider. Ces gens-là n'avaient aucun savoir-vivre et arrivaient toujours quand il ne le fallait pas, qu'on ne leur avait rien demandé. Enfin, heureusement que j'avais des bonnes manières - ce que Herbert avait visiblement perdu en chemin - car cela me permettait tout de même d'aller de l'avant et de me préparer à ouvrir la porte.

Enfin, j'aurais peut-être dû justement me préparer, quand je m'entendais parler, j'avais véritablement honte. On aurait dit un Chevroum malade, ce n'était pas franchement très accueillant. J'espérais que la personne en face n'allait pas m'en tenir rigueur. Ce n'était pas la plus belle des manières d'accueillir un potentiel client, mais tout de même, on avait déjà vu mieux. Je préférais donc me présenter pour essayer de garder tout de même un semblant de paraître assez correct. Et puis, on ne savait jamais, on me prenait si souvent pour le stagiaire, qu'à force, je préférais bien préciser ma place et mon rôle ici. J'étais quand même le propriétaire des lieux et l'éleveur principal de cette pension. Cela m'apportait beaucoup de fierté, donc autant le faire sentir aux gens que je pouvais croiser. Je lui souris, jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche. Évidemment, il avait fait tout comme moi et je ne pouvais que saluer cette manière de faire, non, le problème c'était qui il était.

Un scientifique, encore un, comme si je n'avais pas assez de problèmes avec les scientifiques ce jour-là. Je savais qu'il ne fallait pas se concentrer sur les apparences et qu'il fallait que j'accepte que tous - loin de là - n'étaient pas comme mon père et ne cherchaient pas à dominer les Pokémon ou que sais-je en fabriquant une secte pourrie de toutes pièces.... Mais quand même ! Quelle idée d'examiner les Pokémon sous toutes leurs coutures quand on pouvait simplement les apprécier et faire en sorte qu'ils vivent heureux !

Bon, il paraissait tout de même que certains scientifiques étaient du même avis que moi et cherchaient simplement à améliorer les choses, mais j'étais loin d'être sûr qu'il s'agissait de la majorité d'entre eux.
Je l'écoutais tout de même, puisque c'était la moindre des choses et la suite de ses paroles m'intriguèrent, il voulait me parler, à moi, de quoi, je me le demandais. Un frisson me parcourut l'échine en pensant que j'avais peut-être en face de moi un collègue de mon père. Je devais éviter de penser à ça.

« Je vous en prie, entrez donc, nous serons plus à l'aise à l'intérieur. »

Je l'avais dit de manière à moitié polie et je m'en étais rendu compte. Un peu tard pour s'excuser donc autant meubler un peu.

« J'ai un petit salon, on peut s'installer là si vous le souhaitez. »

Je l'accompagnais plus aimablement, histoire que cela se passe bien. Après tout, je ne savais pas vraiment ce qu'il avait à me dire donc autant essayer de l'écouter.