Mister MP
C-GEAR Inscrit le : 19/08/2013 Messages : 30086
| CYBERCAFÉ
À Arabelle, il y a un endroit très peu connu mais pourtant fort intéressant à l’intersection de deux rues résidentielles, un endroit portant un nom plutôt particulier. Chez Kalzac. Certains le prononcent à la façon d’un Séviper, sec et amer, ce qui lui donne un air plutôt inquiétant alors que si on prend la peine de vraiment s’y arrêter quelques minutes on se rend très vite compte qu’un nom aussi dur et cassant ne correspond pas à l’ambiance de ce cybercafé. Et oui, Chez Kalzac est bien un cybercafé. Comme dit plus haut, il se trouve au coin de deux rues principalement résidentielles, il n’a pour ainsi dire aucun concurrent proche si ce n’est la brûlerie Majata à quelques kilomètres de là. Cela a ses avantages et ses inconvénients, autant les gens du coin peuvent très bien connaitre l’endroit et y aller de façon plutôt régulière pour s’y rencontrer, autant ceux qui ne résident pas dans le quartier ne s’arrêtent pas naturellement au petit café. Le manque flagrant de parking et le fait qu’on puisse facilement méprendre le café pour un logement ne doit pas aider à sa cause, mais d’un autre côté ce petit air modeste donne un charme non négligeable à l’endroit. De l’extérieur, on peut voir du côté de la rue principale une longue enseigne de bois, sûrement faite à la main et sur mesure par un artisan, sur laquelle était gravé le nom du café, Chez Kalzac. Il faut monter trois petites marches de bois peinturés de brun pour arriver à la porte principale qui semble elle aussi faite à la main au vu des gravures en forme de petites vagues sur celle-ci. Du côté de l’autre rue, c’est une vitre intégrale qui compose le mur dans son ensemble à l’exception d’une poutre centrale qui est obligatoire pour respecter les normes de construction. Avec cette vitre, on peut parfaitement voir l’intérieur de l’endroit, ses banquettes et ses tables, son comptoir haut avec ses petits tabourets ainsi que tous les gens qui se trouvent dans l’aire de consommation. Mais tout ça n’est qu’un petit aperçu de l’ambiance de Chez Kalzac, si on prend la peine d’entrer et de faire sonner la petite clochette au-dessus de la porte, on peut entendre les gens discuter entre eux, de petites conversations timides et légères : les conflits, le grabuges et les gens dérangeants ne sont pas les bienvenus ici. En tendant encore un peu plus l’oreille, c’est la musique de fond que l’on peut entendre faiblement, quelques fois du reggae, ou alors un peu de classique ou autre genre tranquille, tout screaming ou autre musique trop agressive est proscrite ici. Du côté des gens fréquentant l’endroit, il y a souvent quelques étudiants avec leur casque d’écoute et leur ordinateur portable, ceux-ci sont souvent concentrés à surfer sur le web ou à étudier avec leur grand café pour les aider à tenir. Il y a aussi quelques familles qui viennent prendre quelques gâteries diverses et variés allant de la brioche au muffin en passant par les traditionnels beignets. Aussi, il y a toujours des gens en quête de tranquillité et de lumière qui viennent prendre place, seuls, sur une banquette de fond avec un bouquin ou un calepin, se contentant d’un thé qu’ils sirotent lentement. Les petits vieux sont eux aussi des clients réguliers du café, ils disent être heureux de ne pas avoir à prendre le transport en commun pour se rendre à une aire de restauration, ils viennent le plus souvent à pied et passent plusieurs heures à parler entre eux en enchaîner les cafés. Au niveau des employés, la plupart sont plutôt jeunes, entre seize et vingt ans, autant d’hommes que de femmes. Ils portent une chemise et une minijupe pour les dames et un pantalon repassé et une cravate pour les messieurs, des uniformes propres et professionnels – peut-être un peu trop d’ailleurs – mais ça donne un petit côté chic à l’endroit qui, en lui-même, semble un peu plus rustique et modeste. La propriétaire est une femme originaire d’une autre région que l’on peut deviner lointaine au premier regard, avec sa peau sombre et foncée on devine qu’elle doit venir de loin. Son accent, assez particulier notamment par ses R roulés, est également une preuve de son statut d’étrangère. C’est cette femme qui a créé cet endroit il y a de cela quelques années de cela, donnant son propre nom à son petit bébé : Kalzac. Toujours motivée et pleine de vie, elle ne tire pas au flan et ne supporte pas que ses employés en face de même. Mais elle ne se contente pas de bouger, il faut être serein et minutieux, être dynamique et calme en même temps, n’est-ce pas contradictoire ? C’est pourtant ce qui décrit bien cette femme à la personnalité colorée. Toujours le sourire aux lèvres elle accueille les clients avec une joie renouvelée à chaque fois. Merci à Karen Keehl pour ce lieu ! |
| Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
|
|