(modéré) coléoptère

Inscrit le : 27/12/2021 Messages : 689 Région : Kalos

Qui dit printemps, dit grand ménage de ma propriété - des sous-sols et cavaux à vins jusqu'à l'immense grenier où prennent la poussière une vingtaine de cartons remplis de décorations saisonnières, des boîtes pleines de souvenirs de jeunesse et des meubles anciens que je me refuse catégoriquement de vendre.

Comme à chaque année, j'abandonne mon poste de directrice-générale temporairement pour me tourner vers cette activité triviale, mais qui contribue à maintenir une qualité de vie décente sur cet immense domaine que je partage avec une poignée d'employés.
Même si mon portable n'est jamais bien loin, au cas où une urgence surviendrait, j'aspire à mener ce nettoyage de fond en comble sans qu'aucun facteur extérieur ne vienne me déranger.

Armée d'un chiffon et d'une bouteille remplie de produit nettoyant, je suis occupée à chasser les toiles d'araignée et les couches de crasse accumulée sur les nombreuses lucarnes qui laissent filtrer une luminosité partielle.
Derrière moi, ma fermite s'affaire à pousser un tabouret.
Elle s'occupe de dégager le passage, afin que les deux domestiques chargées de m'assister dans la remise à neuf du grenier puissent aller et venir à leur guise, sans constamment se cogner ou trébucher contre les nombreux obstacles qui s'y dressent.

La fenêtre sur laquelle je m'acharne depuis une dizaine de minutes m'apparaît enfin propre.
Je frotte un dernier coin avant de reculer d'un pas et d'essuyer mon front du revers de mon avant-bras.

- Qu'est-ce que tu en penses ? C'est beaucoup mieux, non ?

Une série de cliquetis confus s'élèvent ; ma fermite ne comprend pas pourquoi je chasse les ténèbres de ma fourmillière - selon son espèce, qui s'épanouie en colonie souterraine, la noirceur permet de se camoufler et de déjouer plus aisément les prédateurs, en plus de favoriser un environnement frais et humide.
Je renifle légèrement et lui décoche un regard blasé.

Ses antennes s'agitent et elle me tourne le dos en faisant claquer ses mandibules.
Je soupire doucement, avant d'étouffer un éternuement au creux de mon coude.
Puis je la suis du regard lorsqu'elle se dirige vers une vieille commode, à la peinture émaillée.
Ce meuble ne m'a jamais quitté ; petite, il servait à ranger des vêtements et des jouets - maintenant, il ne fait que s'enliser dans la saleté et survivre aux années.

Je dépose mon attiral de nettoyage et m'approche du meuble.
Ma fermite cesse de le pousser et me coule un regard interrogateur.
J'interrompts visiblement son travail et cela soulève chez elle un certain déplaisir.
Mais je la rassure d'un mouvement de main, je ne compte pas la gêner plus d'une minute.
J'ouvre le tiroir de rangement du haut ; il est vide.
Idem pour le second.
Le troisième et dernier, cependant, révèle une surprise.

Une petite boîte en bois, délicatement incrustée de nacre, et fermée par une serrure en fer désormais oxydé.
La vue de ce boîtier me fait manquer un battement.
Voilà donc où il se cachait !

Je le cueille avec mes mains et referme le tiroir avec ma jambe.
Je fais signe à ma compagne qu'elle peut reprendre son boulot et je retourne m'asseoir en tailleur à-même le plancher.
Le boîtier posé à plat sur l'une de mes cuisses, j'entreprends de vérifier l'état de la serrure.
La pauvre tient à peine sur place et d'un simple touché de l'index, elle se retrouve à glisser de son socle.
Lorsque j'aurais du temps, je la réparerais.

Avec l'excitation d'une gamine devant la vitrine d'une boutique de friandises et de chocolats, j'ouvre ce véritable coffre au trésor et je me laisse envelopper par l'émotion.
Sept badges ternis, épinglés un coussin de velours d'un bleu royal.

Le huitième brille par son absence, mais je finis par le trouvé, sous le coussin.
Je le garde un moment au creux de ma paume avant de le reprendre et d'en observer l'endos cuivré, dépourvu de joyaux vert-jaune.
Gravé en minuscules caractère, une date.
Le jour où j'ai remporté ce badge, en bordure de la ville de Neuvartault.

HRP:

MODÉRATION.
Combat contre la Championne Violette en 1VS1.

Inscrit le : 08/09/2013 Messages : 18698

La Championne : Violette
	« Salut, moi c'est VIOLETTE, la photographe plus rapide que son flash ! J'ai toujours l’œil rivé sur mon objectif... et sur la victoire ! »

Violette envoie son Arakdo.

Et maintenant, que voulez-vous faire, dresseuse Amyra Richards ?