suite.

L'enfant. Plus Cori la fixe, plus elle la chérit. L'enfant est fascinante tant elle est belle, tant elle parait forte. Elle voudrait pouvoir l'approcher, l'effleurer mais la petite peste se tient toujours à distance. Inaccessible, méprisant Cori. Le charme n'en est que renforcé. La jeune femme ne parvient à se raisonner. Depuis que la gamine est réapparue dans les ténèbres, Cori n'a que faire du reste. Elle fait abstraction de l'urgence de la situation, de la traversée des terres enneigées et des limites, pourtant rappelées, de son corps. Seuls ces yeux noirs, couleur de trottoir, ont de l'importance. Cori ne s'attendait pas à ce que la projection de son enfant possède les yeux de Théo.

A bien regarder, pas seulement les yeux, elle semble aussi hautaine que lui. La douce n'apprécie guère. La folie, quant à elle, est prise d'une crise de manie. Avoir un enfant avec Théo, pouvoir se servir de ce petit bout de chou pour avoir toujours un lien avec le brun. Le reptile siffle, la folie fait style de vouloir lui mettre un coup de pied. Cori, quant à elle, reste perplexe. Il faut dire que dans son entourage, peu d'hommes peuvent prétendre à ce graal. Avoir un enfant, enfanter. Cori pose les yeux sur son ventre, sur son bassin, sur ses hanches. Puis elle relève la tête vers l'intruse. Se sacrifier pour avoir une mioche aux yeux de Théo ? Le charme est rompu. Avec leurs deux caractères, seul un monstre pouvait en ressortir. De ce constat, Cori éprouve des doutes. La fascination laisse la place à l'envie. Elle ne souhaite pas renoncer à son corps, ne souhaite pas avoir à affronter une gamine bien plus mesquine qu'elle, bien plus douée car dotée des gênes de Théo.

Les yeux noirs peuvent se poser sur elle, peuvent la juger. Cori ne reviendra pas sur sa décision. Elle se choisit. Un sourire se dessine sur son visage, le regard insistant de l'enfant n'est pas un poids. Cori finit par passer devant la petite tête blonde, s'enfoncer davantage dans les ténèbres. Elle admet aimer se torturer mais pour certaines choses, aussi absurdes soient-elles, Cori laissait bien volontiers sa place.

Plongée dans un sommeil agité, provoqué par le froid et le traumatisme vécu, Cori n'a pas conscience des éléments entourant à présent son corps gisant sur le sol. Autour d'elle, Pacco et la renarde sont revenus, accompagnés de la gérante du refuge.

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alleeeez, petit break entre les arènes (:
aloooooooors, pour les frais d'entrée, je fais le versement à picsou ou vous débiter? owo
sinon, apparition d'un pkmn du grand marais - zone 1
utilisation d'un miel (pokémon de type féé) et de deux pommes d'or (items retirés !) - je vous remercie (ll)

EDIT Kostya : Cori Cometti : 41 155 - 500 = 40 655 p$ (24/03)

Le sommeil de Cori va se prolonger. Quelques réveils seront entrepris mais elle ne conservera aucun souvenir de ces derniers.

La gérante du refuge restera aux côtés de la blonde la première heure puis, elle chargera Pacco de prévenir en cas de réveil. Elle ne pouvait laisser sa partenaire réaliser, seule, l'opération du Mr Mime ramené par Kirlia. Peut-être que le pokémon avait rendu l'âme depuis, Carrie hausse les épaules. Vu son état, elle ne donnait cher de sa peau.

Cori avait été installée dans l'une des chambres d'hôtes. La bonne femme avait hésité quelques instants puis avait convenu que l'inconnue ne pouvait conserver ses vêtements : ces derniers étaient mouillés et tâchés de sang. La blonde pouvait mal l'interpréter, mal le prendre. Carrie pèse le pour et le contre avant de s'en fichtre : ce n'était pas l'inconnue qui faisait les lessives de drap ! Avec douceur, elle déshabille Cori. Les manifestations de froid ne se font pas attendre et la gérante borde son invitée, un peu particulière, afin que les édredons acquis l'hiver dernier, principalement constitués de plume de Lakmécygne, fassent leur job.

Avant de quitter la pièce, ses yeux se posent sur le visage de l'inconnue. Kirlia avait communiqué, avait transmis quelques images (ou plutôt, les avait implantées dans l'esprit de ses dresseuses). Carrie n'avait pas franchement confiance en la blonde. Elle se demandait comment elle avait pu laisser telle situation se produire. Soit l'intruse était une mauvaise personne, recherchant à imposer la force de son polagriffe. Soit, elle n'avait pas su contrôler la puissance de ce dernier. La démarche maladroite de l'ours polaire, les plaintes émises envers sa maîtresse (Carrie avait trouvé cela touchant que le pokémon recherche à glisser son museau sous le bras de la jeune femme. Elle l'avait beaucoup moins aimé lorsqu'elle avait décidé de déshabiller la blonde et que l'ours des neiges s'était relevé tout en émettant de bruyants grognements. Alertée, Feunard-a était venue calmer le jeu, Carrie avait néanmoins pu constater que la créature était possessive envers son humaine. Elle avait pourtant suffisamment montré patte blanche mais, l'ours restait sur ses gardes. Comme si le traumatisme des terres enneigés avait été trop fort. Comme si leur vie imposait d'être en perpétuelle méfiance).

Elle referme la porte en continuant de cogiter sur l'identité des deux intrus du jour.

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utilisation d'une pokéflûte noire (: (première utilisation), on fuit (exp donnée à galopa s, monte au niv. 73).

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'[MOD] Fuite n°2' :

- C'est quoi cette merde encore ?! J'ai l'impression qu'on les attire en ce moment.

Carrie ne fait pas attention. En effet, elles avaient eu des clients un peu space ces dernières semaines. Entre celui qui recherchait à tout prix les crottes de darumarond-g (elles avaient eu peur qu'il ne prenne pas ses dispositions et que celles-ci, si récoltées comme il entendait, ne dégèlent pas), celle qui utilise ses pkmns de type feu car les types glace sont franchement terrifiants ("genre, ils sont nombreux car ils ont été introduits pour quelques petites... vous savez. Un petit coup de lance-flammes, tout sera propre". Carrie avait dénoncé à la police la pyromane stupide). Certes, les profils rencontrés étaient plutôt étranges. Devant le corps meurtri du Mr. Mime, elle se disait que la blonde qui se reposait à l'étage ne devait guère se distinguer des autres fous croisés.

- On peut lui laisser sa chance ?
- Et lui, tu crois qu'il en aura une ?

Jodie insère l'un de ses doigts dans une plaie. Ce geste est possible du fait des pouvoirs du cotovol, blottie alors contre le radiateur. Ce dernier avait endormi le pokémon de type psy grâce à ses spores et se tenait prêt à devoir intervenir au besoin. Devant le spectacle qui s'offrait à lui, il pensait même un peu trop doser la prochaine prise. Autant que le petit gars ne se réveille pas, ceci ne serait pas beau à voir.

- Ca semble mal parti.
- Je pense qu'on déclarera l'heure du décès d'ici quelques minutes. C'est de la boucherie. Franchement, tu as fait une connerie en laissant rentrer la fille et son pokémon assassin.
- Tu aurais préféré quoi ?
- Que lui reste dehors au moins.
- Et que je me fasse bouffer ?! Il n'a pas été violent depuis son arrivée. Puis tu sais très bien.
- Quoi ?
- Que les terres enneigées sont compliquées.
- Toujours la même histoire. Ils sont pleins à grandir dans ces lieux, pleins à devoir faire leur trou et ils ne s'entretuent pas constamment.
- On ne les voit peut-être pas.
- Bien sûr que si !
- Bon, on fait quoi ?
- Franchement, j'en sais rien.

Carrie propose d'essayer de refermer les plaies les plus béantes, celles saignant encore. L'opération prend une bonne tournure avant que le coeur du pokémon ne s'affole. Elles essaient d'avoir les bons gestes, de réagir suffisamment vite. Cotovol se tient également prêt. L'heure du décès est annoncée plus tôt que Carrie ne le pensait.

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allez, on retente !
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- Tout ça pour ça, font chier ces incompétents ! Font chier.

Jodie a les yeux larmoyants, Carrie fait semblant de ne pas les voir. Elle laisse sa compagne évacuer sa frustration. Rechercher à temporiser ses émotions aurait l'effet inverse. Carrie a appris à la connaître avec le temps, c'est pourquoi les coups de sang ne prennent jamais des proportions délirantes. Puis, devant le corps inerte du pokémon, Carrie partage les sentiments de sa femme. Elle est certes plus modérée, plus ouverte aux autres, elle a du mal à comprendre pourquoi les terres enneigées fascinent autant les dresseurs débutants, pris au dépourvu par la dureté du règne des pokémons de type glace. Marche ou crève. Cela pourrait illustrer certaines rencontres. Carrie nuançait davantage son ressenti cependant, elle éprouvait également de la peine pour l'inconnue.

Elles quittent la pièce, rappelant le petit cotovol auprès d'elles. Kirlia attend au seuil de la porte, elle sait ce qu'elle a à faire. Qu'importe le statut du patient, elle interviendra toujours après les humaines. Elle découvre sans émotion la mort du pokémon puis vient à envelopper ce dernier d'une protection psychique, lui permettant de le déplacer sans trop d'effort. Elle le mène à sa - presque - dernière demeure. Darumacho en fera un parfait tas de cendres.

- Tu penses la réveiller quand ?

Jodie et Carrie ont pris place dans la cuisine. Elles ne se laissent tenter par aucun snack, n'ont d'yeux que pour la machine à café.

- Sa présence me pèse.
- Je sais, j'ai compris. Je, je n'ai pas très envie de la déranger, elle semblait vraiment à bout.
- Tout comme lui, tu sais.
- Fait un effort, Jodie.
- Je ne vois pas comment. On a vu les images.
- Justement, on voit bien sa détresse.
- Mouais.

Jodie se ferme, Carrie abandonne. Elle laisse son café couler jusqu'à la dernière goutte puis vient à porter la tasse, chaude, à ses lèvres.

- Ce que je trouve surprenant, c'est son polagriffe.
- L'assassin ?
- Il semble avoir conscience de son geste mais l'humaine parait tellement plus importante. C'est étrange le lien entre eux.
- Un sbire et son coéquipier, ouais.
- Arrête.
- Façon de parler, Carrie. Je voulais juste souligner l'emprise de la blonde sur lui, juste ça.
- J'aime pas quand tu juges trop vite.
- Il est rare que je me trompe, cependant.

Au tour de Carrie de prendre la mouche. Elle aimait Jodie mais elle était fatiguée par moment.

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fuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !

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'[MOD] Fuite n°1' :

Le réveil de Cori est désagréable. Sa tête lui fait affreusement mal et les coups de museau infligés par Polagriffe semblent aggraver la situation. La blonde grogne, essaie de dire à son ami de cesser mais ce dernier n'obéit en rien. Il poursuit sa parade, tout en émettant des petits rugissements. Cori comprend, perçoit l'inquiétude. Elle trouve cela aussi fatigant que mignon, le second sentiment prenant très vite l'ascendant sur l'autre. Elle cède donc, elle aussi, à cet élan d'affection, lequel est le réconfort dont elle a besoin en cet instant. Elle se redresse donc et enlace ses bras autour du large cou de l'ours polaire. Ce dernier se tait puis lâche un couinement alors que Cori resserre sont étreinte comme si elle tenait un oreiller.

- A va, Pa'o, a va !

Le pokémon n'ose bouger et Cori maintient son emprise. Elle a eu si peur dans les terres enneigées, si peur de la puissance, nouvelle, de Pacco. Elle formule le souhait que les choses changent, que ce réveil soit le moyen de tirer un trait sur beaucoup des événements passés. Dans le silence, les deux amis restent ainsi quelques minutes.

Cori finit par grelotter. Malgré que son pokémon ait essayé de réchauffer sa température corporelle, celle-ci reste guère loin de celle d'un glaçon. Elle retire ainsi ses bras, repousse son ami lequel comprend la gêne occasionnée. Il fixe longuement son humaine, puis d'un coup de museau, encore, donné au niveau de l'avant-bras, il fait signe à Cori de le rappeler dans sa pokéball. La blonde tâtonne son buste, constate qu'elle ne porte plus ses vêtements mais a été changée. Epuisée par les événements, elle ne fait aucune remarque sur la teinte et l'apparence, dégueulasses, du haut prêté. Elle fait toutefois le lien qu'elle n'a plus ses pokéballs sur elle. Elle essaie de se tenir redressée, balaie rapidement la pièce du regard et constate les sphères bicolores posées sur une commode. Pacco a suivi toute la scène, ses yeux se posant également sur les deux objets. Eprouvant l'envie de se reposer encore, Cori se laisse retomber sur le matelas, dur mais confortable, tandis que l'ours polaire presse son museau sur le bouton blanc de la pokéball et disparait dans un halo lumineux.

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fuiiiiiiiiiiiiiite n°2 ! pt combat donné à dimoret s, monte au niv 38 o/ !

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'[MOD] Fuite n°2' :

Son sommeil est sans rêve, sans réconfort également. Lorsqu'elle se réveille, elle semble être encore plus épuisée que précédemment. La pièce n'est plus baignée dans la lumière et la température qui s'était réchauffée en l'absence de Pacco vient à retomber. Cori s'emmitoufle davantage, remonte la couette jusqu'à son menton. Elle ne peut toutefois s'empêcher de frissonner. Elle porte la main à son front, semble persuadée d'avoir de la fièvre. Elle peine à garder les yeux ouverts, comme si le cerveau avait accepté aussi facilement cette possibilité. Convaincue que l'inconfort ressenti ne lui permettra pas de se rendormir, Cori n'a pas le temps de se poser la question où est passé Pacco que déjà, elle sombre.

- Vous m'entendez ?

Le troisième réveil est douloureux. Cori entend la voix, croit que celle-ci ne se manifeste que dans sa tête. Elle se décide donc à garder les yeux fermés. La voix, féminine et différente de toutes celles déjà entendues, se manifeste de nouveau.

- Il faut que vous buviez un peu.

Cori sent un contact sur son avant-bras et ceci lui confirme que la voix n'est pas seulement dans sa tête. Elle ouvre un oeil, puis le second. Il fait si sombre dans la pièce, quelle heure est-il ? Depuis combien de temps dort-elle ? Le repos fait enfin effet, Cori parvient à faire fonctionner la machine. Elle sent toutefois que ses autres muscles ne sont pas prêts à fournir les mêmes efforts. Cori peine, a l'impression que chacun de ses membres pèsent "une tonne". Elle voudrait dire à la personne à côté d'elle qu'elle ne veut rien, qu'elle veut juste être tranquille. Sa tête poursuit la réflexion toutefois, elle ne s'est pas interrogée sur qui l'avait changé, qui l'avait couché lors de son première réveil. A présent, Cori éprouvait une certaine anxiété.

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èxé on y croit !
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Que voulez vous faire ?

Gustav n'avait eu aucune mauvaise intention lorsqu'il avait raconté sa dernière lecture aux sœurs Cometti. Fan de Stephen King, il leur exposait, sans omettre aucun détail pertinent, l'histoire de Misery. L'homme était ainsi : il dispersait suffisamment de spoilers pour donner envie, ne délivrait jamais la fin de peur de voir son auditoire se braquer et ne jamais aller au bout de sa curiosité.

Lorsqu'il leur avait exposé le triste sort de Paul, écrivain pris en otage par une fan atteinte de troubles psychiatriques, Cori avait haussé les épaules. Elle se donnait un genre, tandis que James s'emportait par l'abus de pouvoir pouvant s'immiscer face aux personnes vulnérables. Gustav avait beau revenir à son bouquin, James repartait de plus belle sur les anecdotes de l'hôpital.

En fin de soirée, Cori ne sut dire ce qui l'avait le plus effrayé : la folie de certains, le sentiment de vulnérabilité généré.

Dans cette chambre qu'elle ne connait, avec une personne qu'elle n'a jamais rencontré, Cori se met à angoisser. Elle essaie de relativiser en se disant qu'elle n'est en aucun cas un écrivain célèbre ayant annoncé la fin, tragique, de son personnage, elle n'en reste pas moins inquiète. Ce faisant, lorsque Carrie lui tend un verre ainsi qu'un comprimé devant lui faire disparaitre son mal de tête, Cori repousse cette aide. Tu ne sais jamais, pourrait lui souffler Gustav. Tu te doutes bien qu'elle va te droguer, lui murmure la folie.

- Je les laisse sur la table de chevet, prenez le médicament si jamais le mal de tête vient à vous réveiller.
- Je n'ai pas mal à la tête.
- Vous avez pourtant les sourcils froncés.
- Vous m'avez trouvé comment ?
- Votre polagriffe a failli défoncer ma porte d'entrée.

Des liens s'opèrent et Cori porte son regard sur la commode, comme si elle avait reçu un électrochoc. La pokéball de Pacco est toujours là, caractérisée par la brèche s'étant formée après la manipulation de cette femme au pokémon lion. Cori a l'impression qu'un poids se retire, qu'elle respire mieux au sein de sa poitrine : si elle avait été dans un livre tel que Misery, nul doute que ses pokémons lui auraient été retirés à peine la porte de la maison franchie. Plus encore, si Polagriffe était en liberté au moment de sa découverte, il n'aurait jamais permis que n'importe qui puisse poser les mains sur Cori. La femme avait dû être évaluée et considérée comme étant digne de confiance.

Effectivement prise d'un horrible mal de tête, Cori se décide à croire en son pokémon plutôt qu'en un roman d'horreur.

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fuite ! Pt donné à Dimoret s (:

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'[MOD] Fuite n°1' :

Carrie était revenue la voir le lendemain matin. La nuit avait été agitée mais, dans l'ensemble, Cori avait l'impression que sa forme revenait. Elle ne peinait plus à maintenir les yeux ouverts, à formuler des phrases. Le brouillard s'étant formé au sein de son esprit se dissipait au fur et à mesure de sorte qu'elle s'était mise en tête de montrer à Carrie qu'elle allait mieux pour déguerpir plus tôt. L'hôte n'avait toutefois pas été de cet avis et son geste avait été maladroit avec la blonde, celle-ci se rappelant derechef la psychologie de Misery. En effet, les doutes ressentis s'étaient de nouveau manifestés alors qu'elle avait essayé de se relever. Voyant cela, Carrie lui avait demandé d'être raisonnable et avait même eu le réflexe de lui exercer une pression sur l'épaule, lui recommandant vivement de ne pas minimiser le choc vécu et de rester allongée.

Ce geste, bienveillant, avait été mal interprété. Cori s'était obstinée à démontrer que personne ne savait mieux qu'elle ce qui était bon et que, avant tout, elle n'était en rien dans une position de faiblesse. Elle avait tenu une heure debout, durant laquelle elle en profita pour se doucher, avant de renoncer. Cori ne se remit toutefois pas en question. Elle se tut tout bonnement mais le sourire en coin de Carrie en disait long. Le reste de la journée, Cori ne s'était déplacée que pour l'essentiel.

Ce n'est que le troisième journée qu'elle se sentit réellement capable. Certes, la fatigue revenait vite au galop mais, Cori avait pu s'extraire du lit pour renouer avec une manifestation de la vie : le café.

- Vous considérez que c'est ça la vie plutôt que d'échanger avec quelqu'un ?

Cori faillit demander à Carrie de se taire. Pour elle, humer l'odeur d'un bon café (et celui-ci semblait plutôt pas mal) ressourçait davantage ses batteries. Faire connaissance avec l'autre pouvait être plaisant mais en aucun cas, Cori souhaitait se réfugier là-dedans. Elle éprouvait toutefois une certaine reconnaissante à l'égard de Carrie. Elle avait pu observer la femme, avait culpabilisé de l'avoir comparé à Annie Wilkes. Carrie était le cliché de l'hôte : accueillante, bienveillante, compréhensive. D'ordinaire moqueuse à ce sujet, Cori admettait reconnaître les qualités de telles personnes.

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