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» La main dans le sac. ─ feat. Béryl Glimmer

Leonis Amicitia

Leonis Amicitia
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Mer 20 Mar - 15:31

ft. Leonis AMICITIA & Béryl Glimmer

« Une rencontre inédite »

Caught red handed...


Vous vous rappelez de ce bref passage à l'auberge du centre la Piste Cyclable ? Eh bien figurez-vous que cet épisode n'est pas aussi bref que je l'ai fait paraitre dans ma précédente aventure. « Que s'est-il passé ? » me demanderez-vous. Après quelques jours de réflexion, j'ai donc décidé de consigner mes quelques souvenirs marquants dans cet espèce de journal de bord que je me suis offert à Céladopole. Suis-je nostalgique déjà d'un passé pas si éloigné que ça dans le temps ? Possible. Suis-je attaché à des souvenirs relatant une histoire plutôt inédite à mon parcours ? Assurément. Laissez-moi vous raconter cette rencontre avec Béryl Glimmer, nune personnage vraiment à part entière.
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- Okay Draco ! Prépare un mouvement d'esquive du Piafabec sur la gauche ! Maintenant !
- Squeee !

Il s'agissait du milieu de journée de notre escapade sur la voie verte de la Piste Cyclable, cette espèce de bas-côté fait pour les piétons qui n'avaient pas le luxe ou qui n'avaient simplement aucune envie d'investir dans un vélo ou autre engin sur deux roues. Nous étions en train de nous entrainer Draco et moi, lorsqu'une horde de PIafabec sauvages s'invita dans notre session pratique. Les oiseaux n'avaient pas l'air bien farouches, mais plutôt d'une nature très joueuse, intriguée de pouvoir se mesurer à un représentant des dragons et son humain de dresseur. Alors s'en suivit une bonne dizaine de minutes à en découdre avec les petits moineaux hirsutes, tout en prenant soin de parfaire les stratégies d'attaque et de défense avec Draco. Parfois, je lâchais quelques sourires moqueurs en repensant à notre première tentative d'entrainement, se soldant par une rocambolesque chute pour nous deux, nous valant des allures de gamins débraillés tout juste sortis d'une petite bagarre entre mômes. Ce souvenir était déjà savoureux d'auto-dérision rien qu'à y repenser.

Nous faisions des pauses de temps en temps, si bien que les Piafabec, parfois rejoins par quelques Roucool aux allures malicieuses, avaient compris notre manouvrier et en profitaient eux aussi pour s'octroyer une pause, à picorer des graines, des fruits et autres trouvailles laisser par des piétons peu respectueux de l'environnement. Draco et moi nous abreuvions d'eau que nous avions préparée avant notre départ de chez mes parents sur Parmanie. Nous nous soulagions gustativement grâce à quelques encas que nous avions également préparés au sein de la demeure des Amicitia : des sandwiches, des salades composées diverses et variées, quelques laitages et probiotiques pour la flore intestinale, et quelques boissons froides et énergétiques pour pouvoir tenir un effort sur la longueur. Nous n'étions pas des aficionados de la diététique et de la corporation macroscopique des apports énergétiques des aliments, mais j'avais quelques notions de régimes alimentaires et de programmes de nutrition du temps où j'étais un sportif de haut niveau.


Après quelques moments de repos bien mérités, nous nous remîmes au travail. Il fallait que notre synchronicité soit plus parlante, visuellement plus évidente, et que notre communication soit de moins en moins oralisées. Je devais simplement atteindre le niveau d'entente avec Draco qui ne m'obligerait plus qu'à donner le nom d'une capacité d'attaque ou de défense, avec un ton et une intention particulière dans la voix, pour que le dragonet, lui, n'ait plus qu'à exécuter la manœuvre avec l'enchainement adéquat et imprimé dans son circuit cérébral. Plus dur à dire qu'à faire, c'est sûr, d'autant plus quand on est tout juste novice dans la discipline de la Coordination Pokémon. Il y avait du pain sur la planche, mais l'effort et la pugnacité n'étaient pas des mots étrangers de mon vocabulaire. Bien au contraire, si j'étais connu du monde du professorat à Parmanie, c'était bel et bien pour ma réputation d'individu avide d'en faire toujours plus et d'en savoir toujours davantage pour devenir un vrai expert en la matière. Le temps sera mon allié, ainsi que Draco.

La horde des Piafabec et des Roucool semblait prendre du plaisir à nous emboiter le pas lors de chaque enchainement : parfois les oiseaux jouaient le rôle des ennemis, lançant des compétences et des offensives chacun leur tour, comme pour forcer mon Minidraco à se mouvoir avec toujours plus de grâce et toujours plus de souplesse et de justesse. C'était une question de survie pour les représentants du monde aérien, mais c'était encore plus le cas pour mon compagnon, qui ne rechignait pas à la tâche et qui en demandait encore et encore ; et parfois, certains Piafabec, souvent les mêmes d'ailleurs, acceptaient de jouer le rôle d'allié, pour apprendre à Draco comment faire usage de sa technique Ouragan, afin de créer des courants ascensionnels de bonne qualité, tout en améliorant le contrôle et la trajectoire de ces derniers. Qui aurait-cru un jour que les Pokémons deviendraient de vrais tuteurs ? Moi je découvrais avec innocence et admiration les qualités exceptionnelles de ces créatures, qui comme les humains, étaient capables du meilleur comme du pire.


En parlant de cette dichotomie du Bien et du Mal. Quelque chose me dérangeait pendant notre dernière phase d'entrainement. J'avais comme l'impression que quelque chose se tramait dans mon dos. Comme une sorte de regard sombre se posant sur mon échine, me donnant quelques frissons de temps à autres. Je ne me sentais plus aussi serein et léger qu'il y avait quelques minutes, mais je n'arrivais pas à savoir de quoi il en retournait. On m'observait ? Oui, mais d'où. On m'analysait ? Oui, mais pourquoi. Cette sensation maligne ne parvenait pas à s'extirper de mon esprit. Je scrutai alors de temps en temps les alentours, cherchant le responsable de ce malaise soudain. Problème, je ne voyais rien d'anormal au paysage. L'auberge que nous projetions de solliciter était encore là et intacte, les quelques passants en bicyclette ou en moto n'avaient pas l'air de s'être arrêtés pour attester d'une manifestation quelconque, et les adeptes de la marche comme nous ne semblait pas arborer de signes d'agressivité visibles ni d'intentions verbales mauvaises. Même le groupe des Piafabec semblait ne pas comprendre ma soudaine absence de l'action que je menais avec Draco, si bien que l'un d'entre eux vint picorer mes mollets comme pour me rappeler à mon devoir de dresseur Pokémon. En soi, le volatile n'avait pas tort, mais je cherchais encore du regard ce qui pouvait bien clocher avec le paysage, source de mon inconfort passager. Il y avait bien une silhouette d'enfant pas très loin de notre position, en direction de l'auberge, qui paraissait ne pas se trouver là par enchantement, mais la présence d'adultes autour laissait penser qu'il n'y avait aucun danger à pressentir de ce côté-là. Je ne voyais pas non plus de pokémons sauvages dans les alentours, autres que les oiseaux partenaires d'entrainement, qui pouvait paraitre hostiles ou avides d'en découdre avec moi personnellement. Je devais me faire des idées. Probablement.


Et comme par pur mécanisme, je détournai mes yeux de la périphérie oculaire que je gardais en joug depuis quelques instants, et vint recentrer mes pensées sur Draco, les Pokémons de type Vol nous faisant la gentillesse de rester encore pour quelques minutes d'activité physique en plus, et notre objectif de nous améliorer dans l'art de la coordination. Rien ne semblait ne pas tourner rond, je n'avais alors aucune raison d'être aussi méfiant de quoi que ce soit. Et pourtant...


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Béryl Glimmer

Béryl Glimmer
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Mar 26 Mar - 7:07
La voiture vrombissait sur la route, secouant les deux passagers à chaque trous dans la chaussée. La route aurait bien besoin de réparation. Le ciel grisonnant de la fin de la mâtiné laissait quelques gouttes de pluie au coin du pare brise. Dans l'habitacle, le silence régnait. Toujours interdit de téléphone, Béryl fixait la campagne qui défilait sous ses yeux. Le regard lasse, se disant qu'au lieu de tout voir à cent à l'heure, ul devrait être dehors en compagnie de pokémon pour avancer dans son objectif de maître pokémon. Mais son avenir avait été complètement chamboulé et ses projets carrément mis au placard par des adultes qui refusaient toute initiative de sa part. Ul avait été envoyé.e en pensionnat à Saint-Helen, une minuscule commune à côté de Motorby, à une heure de Skyfor, là où vivait sa famille. Tout le monde l'avait abandonné, rejetant sur lu l'incident qui avait laissé handicapé Dorian. La rancune de l'injustice lu brûlait toujours les veines, lu faisant monter le sang aux joues. Une colère qui explosait régulièrement à l'école de Saint-Helen où les adultes essayaient de lu contrôler et de lu inculquer une discipline et des croyances qui n'étaient pas les siennes. Parfois, ul se disait que fuir pourrait être une solution. Cette mission d'intérêt générale pourrait être l'opportunité qu'ul attendait. Dès que le surveillant l'aurait déposé, dès que les adultes inconnus l'auraient laissé deux secondes, ul aurait fuit le plus loin possible. Béryl aurait laissé cet horrible pensionnant derrière lu. Plus de cours barbant, de prières stupides à une vieille qui ne savait pas dresser des pokémons et qui par frustration avait tout bonnement interdit la possession de pokémon. Oui... Ul aurait pu partir sur les routes, capturé son premier pokémon et commencé son rêve. Tout cela semblait merveilleux mais, Béryl savait qu'ul ne franchirait pas le pas. Non... Ul allait se conformer aux règles cette fois. Remplir sa *** de mission en étant lu plus courtois.e possible. Il fallait amadouer les adultes, se montrer souriant.e et charmant.e, dans l'espoir de gagner quelques piécettes. Le surveillant avait dit qu'il l'emmenait dans une auberge. Béryl se voyait déjà plateau en main, servant café et soda aux voyageurs de passage. Sa bonne humeur lui attirerait la sympathie des clients et ses poches se remplieraient de pourboire durement mérité. Ensuite la patronne lui ferait la conversation et lui parlerait de la petite ville et des nombreuses boutiques où faire du shopping, comme toutes bonne-femmes. Béryl jouerait la comédie, faisant croire qu'ul avait terriblement envie d'acheter ce nouveau chapeau à la mode qui faisait fureur dans les défilés ! L'autre lu croirait et lu laisserait sortir quelques heures et ul reviendrait avec autant de pokéball que possible. Ul n'aurait qu'à dire qu'ul n'a pas trouvé sa taille de chapeau. Tout ça parce qu'ul est très intelligent.e. Ensuite, durant la semaine, il y aurait certainement d'autres possibilités de s'éclipser et capturer les pokémons du coin. Cette fois, pas de recherche de Dracaufeu. Béryl avait retenu la leçon, ce pokémon était difficilement trouvable à l'état naturel, pour l'avoir il fallait d'abord dégoter un Salamèche. Les clients de l'auberge pourront peut-être lu renseigner.

- On arrive, l'Auberge des Deux roues.

Béryl se redressa, confus.e. Ils étaient encore en pleine campagne, aucune ville depuis plusieurs kilomètres. L'adolescent.e se mit à regarder partout. Le paysage était plutôt plat avec de nombreux chemins de terre et beaucoup de vélo. En fait, cette auberge était une étape sur une piste cyclable, bien loin des villes. Mais Béryl ne se démoralisa pas. Pas grave, il suffirait d'emprunter un vélo ou trouver quelqu'un pour lu déposer. Mais à son âge c'était difficile d'obtenir la confiance des adultes. Encore plus si l'info de son pensionnat était révélée.
Les patrons de l'auberge était un couple d'un petite trentaine d'année, l'un comme l'autre auraient écrasé un deux roues en montant dessus. À la place, ils s'étaient lancés dans cette auberge, faisant de leur passion, une étape obligatoire dans le milieu. Et information très précieuse dont Béryl avait été mis.e à l'écart, les deux patrons sortaient du pensionnat de Saint-Helen. Autant dire qu'ils connaissaient bien le genre de la maison et l'endoctrinement de la vieille avait parfaitement bien fonctionné pour eux puisqu'ils ne possédaient pas de pokémon. Ici, tout était fait par les humains et le couple était ravie d'accueillir de nouveaux jeunes chaque année, leur offrant une main d’œuvre gratuite. Ce que comprit Béryl en rencontrant l'homme et la femme pour la première fois, c'est qu'ils ne lu feront jamais confiance et qu'ils seront sur son dos pour les deux prochaines semaines à venir. Ses petites magouilles dans l'espoir d'acheter ses pokéballs s'évaporaient comme les gouttes de sueur des cyclistes de passage.

- On t'a à l’œil !

- Ouais ! On les connaît les gamines dans ton genre ! Ça fait les gentilles par devant et ça te plante un couteau dans le dos !

Le surveillant était très fier de dire que le couple s'était formé durant leurs années au pensionnat et qu'ils avaient trouvé la foi sur le chemin de la rédemption. Aujourd'hui, ils étaient parfaitement adaptés à la société et poursuivaient leurs rêves sans l'aide des pokémons. Un exemple pour tous celon lui. Béryl marmonna dans sa barbe qu'on leur avait lavé le cerveau. Ul reçu une tape sonnante derrière la tête et des réprimandes pour son manque de franchise. Non... Décidément... Rien n'allait se passer comme prévu et la colère recommença à bouillonner dans ses veines. Comme il y avait beaucoup de monde et qu'ul ne connaissait pas encore bien le couple, ul se retenu, laissant cette émotion enfermée dans un coin de son estomac. Il suffirait encore de quelques tapes derrière la tête pour qu'ul explose une bonne fois pour toute. Ce qui serait bien, ça serait de faire ça pendant le service et de casser un bon nombre de bouteilles et de vaisselle. Ça casse bien les verres, ça fait un beau bruit quand ça explose.

- J'aime pas son regard, fit la patronne. Va falloir serrer les vis avec celle-là !

Et c'est ce qui se passa. Durant sa première journée, Béryl fut de corvée de plonge sous le regard tantôt ahuri du patron, tantôt méfiant de sa chère et tendre. Ils avaient même réquisitionné les cuisiniers et les serveurs. Il était hors de question que la mauvaise graine qu'ul était, soit laissé sans surveillance. Mais en plus de toujours avoir un œil sur lu, personne ne voulait bavardé normalement. C'est comme si tous les employés s'étaient ligués contre lu, lu casant entre les deux parenthèses de 'délinquant.e'. Quand vain le soir et que la journée de travaille s'arrêta enfin, les employés continuèrent quand même à l'ignorer tout en lu lorgnant de travers. Béryl mangea son repas en quatrième vitesse, laissant une bonne partie de l'assiette pour finir son morceau de pain à la place. Une chambre de l'auberge lui avait été attribué et même si ce n'était pas le grand luxe, un lit simple, un placard, un bureau et pas de télé, ul pouvait enfin être seul.e. Cette chambre était réservée aux délinquants du pensionnat car, la fenêtre était cassée, impossible de l'ouvrir et de s'enfuir. Il y régnait une odeur de renfermé, fortement camouflée par l'adoucissant parfumé des draps. Au moins l'endroit n'était pas miteux mais, Béryl vivait l'enfer ici. Les adultes continuaient de contrôler sa vie et l'empêchaient de respirer. La fuite semblait encore une bonne option mais, ul pensa à Soan, son meilleur ami. Le garçon était quelque part à Paldea en train de capturer des pokémons et affronter des champions. Pour lui, ul était prêt à tenir et supporter toute cette injustice. Une année, ce n'est rien... C'est juste trois cent-soixante-cinq jours. Béryl attrapa sa seule occupation dans la chambre, un carnet de voyage du coin qui recensait les meilleurs lieux à visiter autour de l'auberge. Heureusement, il y avait une partie blanche à la fin et un crayon avait été laissé dans un tiroir. L'adolescent.e se lança alors dans l'écriture de ses futurs projets aux côtés de Soan. La nuit était déjà bien avancée quand enfin ul succomba au sommeil.

Le lendemain matin fut rude. La patronne se chargea du réveil et de préférence, sans aucune douceur. Ul prit un petit déjeuné sur le pouce, encore une fois principalement composé de pain. Ul fut ensuite envoyé au ménage des chambres en compagnie d'une grosse bonne-femme qui semblait avoir autant de graisse dans les joues que dans le ventre. Le travail fut long et passablement chiant, surtout que la bonne-femme ne parlait pas très bien sa langue. Uls eurent quand même la bonne surprise de trouver une valise oubliée dans une chambre. Béryl eut le temps de fouiller dedans avant que la patronne ne déboule pour lui mettre une claque en plein dans l'oreille. Lu jeune se défendit, expliquant qu'ul cherchait des papiers pour aider à identifier le propriétaire de la valise perdue. Mais avouons le, le paquet de gâteaux étaient déjà rendue dans ses poches. Mensonge selon la patronne car, elle savait parfaitement à qui elle avait réservé cette chambre. Béryl reçu sa deuxième claque de la journée après le repas du midi, quand ul fut surpris à manger les gâteaux volés. Il ne fallut pas longtemps au patron pour comprendre d'où ça venait. Quand les propriétaires arrivèrent en début d'après-midi, Béryl dû présenter ses excuses, gardant les yeux rivés sur le sol pour éviter de montrer à tous le monde la rage qui enflait en lu. C'est là qu'ul le vit. Il n'était pas habillé d'un juste corps moulant les parties et aucun bolide à deux roues dont la chaîne chromé faisait briller de jalousie les autres cyclistes. Non... C'était un homme musclé du haut et accompagné d'un pokémon. Il ne devait pas encore s'être approché de l'auberge qui interdisait les pokémons domestiques en liberté. Béryl ne manqua pas de voir le magnifique spécimen qui l'accompagnait. Un Minidraco. Un pokémon dragon, comme son Dracaufeu. Les deux semblaient en plein entraînement avec des pokémons sauvages. Lorsque les adultes s'en allèrent à l'accueil pour régler cette histoire de valise oubliée, Béryl fut momentanément oublié. C'est là qu'ul comprit que les clients étaient quand même la priorité pour les patrons. Si des clients avaient besoin d'eux alors Béryl pourrait bien avoir un peu la paix. Quelques idées fusèrent dans sa tête, cherchant plusieurs moyens pour occuper ses gardiens durant les dizaines de jours qui arrivaient. En attendant, lu jeune alla se dissimuler dans la végétation environnante pour aller espionner ce dresseur. Avec tous ces pokémons autour de lui, ul avait peu de chance de se faire remarquer. Et ça tombait bien car, ul avait repérer quelque chose de très intéressant. Dans le sac du voyageur, des petites balles rouges et blanches n'attendaient que lu. Des pokémons oiseaux volaient tout autour du dresseur, tantôt pour l'attaquer, tantôt pour l'aider. Béryl ne comprenait rien à leur petit manège et il aurait fallu un certain temps d'attente pour bien comprendre leurs mouvements et agir au bon moment. Mais l'adolescent.e était pressé.e, les adultes auraient pu revenir à n'importe quel instant et ces pokéballs n'attendaient que lu. Des voix revenaient par ici, ul ne pouvait plus se permettre de repousser l'acte. Sortant le plus discrètement possible de son buisson, espérant que sa chevelure verte lu offrait un bon camouflage, Béryl se lança. Au début ul fit quelques pas hésitant, son corps cassé dans une position peu confortable mais, qui épousait au mieux l'environnement. Son agilité et sa flexibilité pourrait être ses meilleurs atouts. Au moindre signe du gars, Béryl profiterait de sa formidable détente pour partir le plus vite possible. Où, ça ul ne le savait pas encore mais, l'important c'est que sa main se referme sur une des pokéballs. Ul n'était plus qu'à quelques mètres, les doigts tendus au possible vers l'objet de son désir. Après tout ce qu'on lu faisait vivre, ul avait bien droit à un petit cadeau. Surtout qu'avec ces patrons, ul n'aurait jamais l'argent de poche pour se les acheter. Ce n'était que sa petite rémunération personnelle. Et ce gars avait un Minidraco, un dragon c'est puissant, il pourrait s'en racheter rapidement. Justement, c'est là que Béryl releva les yeux pour vérifier que sa victime ne remarquait rien. Son regard vert rencontra immédiatement celui de l'homme qui semblait le regarder avec une certaine surprise. Depuis combien de temps est-ce qu'il lu voyait ? Béryl devait avoir l'air parfaitement stupide dans cette position et ses mains tendues vers le sac ne laissait pas de place aux doutes. Et pourtant...

- Elles sont cool vos pokéballs... Il y a des pokémons dedans ?

Le plus discrètement possible, ul fit basculer ses points d'appuis et banda ses muscles. Ul attendit que l'homme ouvre la bouche pour parler et entra en action. Sa main se referma sur la pokéball et ul fit un bond en arrière digne d'un Laporeille. Dérapant sur le sol de terre, ul réussit quand même à amorcer sa fuite. Même si le dresseur était puissant et rapide, Béryl le battrait toujours en agilité et sa petite taille lu permettrait d'aller se réfugier loin de lui. Pour la suite, il serait temps d'y réfléchir quand ul aura trouver une bonne cachette.


2352 mots


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Leonis Amicitia

Leonis Amicitia
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Mer 27 Mar - 15:51

ft. Leonis AMICITIA & Béryl Glimmer

« Une rencontre inédite »


Vous connaissez ce sentiment de déjà vécu ? Cette impression que vous devinez la suite d'un évènement qui, de prime abord, n'a rien d'extraordinaire ni de prémédité en soi ? Cette sensation presque inconfortable de se dire qu'on a déjà entendu ou vu quelque chose se produire, ou quelqu'un réaliser une action qui aurait déjà eu lieu à nos yeux ? Mais si, vous savez, cette situation presque insolite de vous demander si vous ne possédez pas des dons de précognition, presque de l'ordre du surnaturel, tant l'anticipation de tout ce qui va suivre est déjà imprimé dans votre esprit. Eh bien disons que c'est exactement ce qui se passait dans ma tête à ce moment précis.

Les Piafabec, les Roucool, quelques Rattata s'étant rajoutés à la session d'entrainement, Draco, la Piste Cyclable, moi étant dos à cette auberge et à tout ce qui pouvait bien s'y passer. J'avais cette dérangeante voix dans ma tête qui me hurlait de ne pas me retourner tout de suite, d'attendre quelques minutes encore, et me focaliser sur ce qui se passait devant mes yeux. Un peu comme ces représentations d'un petit ange auréolé et d'un petit diable avec sa fourche, sur chacun des épaules du héros d'un film télévisé, ou d'une animation pour enfant. Là, c'était l'ange qui venait de m'indiquer que ma patience serait le fruit d'un déroulement des évènements propice à une anecdote future à raconter. Le démon qui sommeillait en moi, lui, n'avait que peu d'intérêt pour cette journée, et se contenta de me lancer quelques vagues de fraicheur le long de mon échine, comme pour simplement jouer avec mes nerfs.

Je n'arrivais pas à m'enlever cette image de ma tête : je suis de dos à une action qui se déroule dans le plus grand secret, je ressens une présence non pas hostile mais malicieuse qui se rapproche tout doucement, je sens le vent de la folie et de l'espièglerie ébouriffer ma nuque et quelques-uns des volatiles adversaires - qui servaient toujours de partenaires d'entrainement pour Draco - semblaient jeter un coup d’œil vers un point d'horizon étranger à ma présence. Un peu comme si l'objet de leur soudaine distraction n'était pas réellement ma silhouette, mais bien autre chose se passant soit au loin, soit tout près. Mais toujours, cette petite voix m'implorant de ne pas me retourner tout de suite, de ne pas faire abstraction du paysage qui s'étalait devant moi, de rester concentré et de faire appel à tous mes sens pour la suite des évènements.

Mais ce n'est que quelques instants plus tard que je distinguais une lueur dans le regard de Draco, après avoir effectuer une rotation d'esquive de l'un des Roucool qui avait tenté de le prendre par surprise sur le flanc. Là, la voix de l'ange avait disparue, et seul le léger plissement des billes noir de jais du dragonet suffit à m'alerter. Il y avait bien quelque chose qui se tramait dans mon dos, et j'allais me retourner pour voir ce qu'il en était. Je n'allais pas être déçu du spectacle : avait surgit d'un buisson une silhouette plutôt jeune, évoluant au plus proche du sol, arborant un regard émeraude plutôt déconcertant de clarté. Apparemment, l'origine de mes tourments psychologiques de l'instant semblait ne pas avoir remarqué que je venais de me retourner, plutôt lentement certes, mais assez franchement pour lui faire complètement face. Je m'ébahissais devant tant de précaution dans les mouvements de cette jeune présence, devant tant de minutie dans l'exécution de chacun de ses pas, devant tant de contrôle pour faire illusion de ne pas être visible à l’œil nu et ne pas se rendre compte de la facétie qui s'opérait.

Enfin, jusqu'à ce que nos miroirs oculaires vinrent se croiser. Une scène digne des plus grandes réalisations cinématographiques du genre de la comédie. La situation était plus que cocasse, et je ne savais pas réellement comment réagir à une telle configuration. Moi, debout, droit, alerte des moindres mouvements de ma cible ; lu, les bras et les mains tout juste tendues en direction de mon sac de voyage, celui où se trouvait mon matériel de dresseur pokémon : pokéballs, potions, capsules techniques, un écrin en acajou très sombre faisant office de réceptacle d'éventuels badges que je pouvais glaner pendant mon aventure, et des provisions pour casser la croûte si besoin était. C'était à ce moment précis que le petit démon, qui jusque là n'avait pas réellement eu son importance dans mon monologue interne, me faisait parvenir une sorte de message. Celui qui me fit faire un geste très discret, dans mon dos, en direction de Draco qui se trouvait à portée, de la main. Un geste qui tournoyait puis qui indiquait la gauche, dans la direction opposée de l'endroit où nous nous trouvions, ma cible et moi.

Je pense que si nous avions pu être récompensé d'un trophée pour la meilleure mise en scène d'une situation absurde, ironique mais tordante au possible, notre succès et notre notoriété aurait été des plus impressionnantes sur le marché de la comédie et des arts du théâtre. Mais alors que le silence devenait pesant, au point d'en avoir fait taire même les pokémons sauvages qui venaient de nous servir de faux ennemis derrière moi. Jusqu'à ce que lu principal.e intéressé.e ne prenne la parole.

- Elles sont cool vos pokéballs... Il y a des pokémons dedans ?

Autant le fait de briser le silence avait eu un effet légèrement amorphisant sur les quelques muscles dorsaux encore contractés de la torsion opérée pendant mon volte-face, autant le contenu de cette question avait eu l'effet inverse de ce qu'il aurait dû provoquer : plutôt que de faire baisser ma garde, je n'avais plus que des certitudes quant au bien-fondé de l'instruction confiée à Draco quelques secondes auparavant. Il me semblait bien que l'objet de convoitise n'était pas simplement qu'un sujet de discussion, mais potentiellement un moyen de m'endormir, et ne pas pouvoir réagir à ce qui pourrait bien se passer si j'avais été un passant lambda.

Je testai alors mon pressentiment, guidé par cette curiosité de savoir ce que l'adolescent.e allait bien pouvoir choisir comme solution : la discussion légère et ravisée afin de dissiper tout doute de méfait prémédité, ou l'action du désespoir quitte à s'en mordre les doigts par la suite pour un peu que la victime du délit soit un peu hargneuse ? Il n'y avait que ma prise d'initiative à proposer une phrase de réponse qui allait pouvoir nous dessiner la prochaine partie de cette rencontre tout à fait saugrenue.

- Je ne suis pas du ...

Mais je n'eus pas la possibilité de continuer mon bout de phrase qu'un flash émeraude vint effleurer mon sac, et une balle de capture fut aspirer hors de son antre textile. En effet, le choix opéré par l'autre partie de la conversation avait été celui de l'assomption délictuelle, achever et aller jusqu'au bout de cette idiote envie de subtiliser un objet personnel à un individu qu'on ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve, et faire fi des possibles conséquences physiques et morales que cela pourrait occasionner. Heureusement pour moi, cet espèce de dédoublement passager et inhabituel de personnalité m'avait permis d'anticiper le déroulé de l'action, et déjà Draco se positionna en travers du chemin de ce.tte gamin.e qui avait l'air beaucoup trop habitué.e de ce genre de comportement que son apparence ne voulait bien le laisser montrer.

Eh oui, cette impression de déjà vécu, de déjà éprouvé, de perdre la tête face à une situation que l'on sait qu'elle ne s'était jamais produite auparavant, mais qui pourtant nous apparait comme évidente et prédictible. Et il s'agissait désormais que de foncer au cœur de cette déconvenue, afin de délier les langues pacifiquement et de résoudre cette situation sans trop de dégâts ni difficultés inconsidérés. Je tentais alors de réagir à cette furtive cabriole de mon opposant.e mais visiblement, la rapidité et l'agilité étaient son point fort, si bien que je me fis très vite distancer sur les premiers mètres, avant de ne rattraper le retard momentané quelques pas de là grâce à l'intervention de mon Draco, qui avait eu pour ordre de barrer la route mais aussi de potentiellement utiliser sa capacité Cage-Éclair pour restreindre les mouvements dul fuyard.e. J'essayais alors de l'interpeler de loin, comme pour tendre la main et apaiser la situation.

- Je pense bien que tu ne fais pas ça par gaieté de cœur, mais y aurait-il un moyen de s'arranger sans avoir à faire passer ça pour un vol pur et simple ?

J'en profitai alors pour me rapprocher de la jeune silhouette aux cheveux aussi verdoyant que son regard. Il fallait que j'emploie les bons mots, ou du moins, que je prêche la bonne parole afin de tirer le faux du vrai de cette intrusion soudaine dans mes effets personnels. Et j'intimai une nouvelle approche, en hochant légèrement la tête vers l'auberge qui ne se trouvaient plus qu'à quelques dizaines de mètres de nous, et devant laquelle se tenait un couple d'aubergiste qui peut-être avaient été témoin de la scène. Mais mon principal souci était de faire en sorte que rien n'envenime la situation : peut-être que cet.te enfant avait des raisons d'avoir chaparder une pokéball ? Peut-être que ce n'était qu'un jeu et qu'il s'agissait d'une façon bien personnelle d'établir un contact avec une autre personne ?

Nan, ça ne pouvait pas être ça. Sinon, les personnes qui avaient été présentes aux côtés de maon voleurse auraient certainement eu à l'esprit de ne pas laisser ça arriver. Le problème devait être plus profond, pas simplement matérialiste ou pécuniaire, quand bien même cela en avait tout l'air. Et à ce moment précis, ce n'était pas ni l'ange ni le démon en moi qui venait de me souffler une réponse, mais bien le professeur d'académie qui tentait subtilement de prendre le contrôle de la situation. Et le résultat fut ces quelques phrases, qui se voulaient aussi provocatrices, joueuses que moralisatrices et invitant au civisme et à la responsabilisation face aux torts.

- Pas que cela m'enchante de devoir jouer au jeu du chat et de la souris, mais je ne suis pas sûr que ces gens qui t'attendent là-bas puissent être ravis de savoir ce que vient de faire leur protégé.e. Y aurait-il quoi que ce soit que je puisse faire pour obtenir ta coopération ? Ou dois-je ordonner à mon compagnon - redirigeant mon regard vers mon Minidraco - de faire ce qu'il faut pour récupérer ce que tu as encore dans la main ? conclus-je le fixant mes yeux azur sur la Pokéball encore luisante de propreté.


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Béryl Glimmer

Béryl Glimmer
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Ven 5 Avr - 7:09
Ça fonctionnait, il avait baissé sa garde ! Maintenant Béryl comptait sur sa vitesse et son agilité pour semer ce gros balèze.
La zone était boisée et l'obligeait à zigzaguer entre troncs et buissons. Ul se permit même un sacré saut de Moumouton par dessus un bout de barrière. Ul lu fallait une route droite pour prendre de la vitesse. Son sprint était exceptionnel à l'école, dépassant même certains garçon sportif de sa classe. Et avec ces derniers mois au pensionnat, Béryl avait encore amélioré ses performances en courant autour des grands bâtiments. Ul adorait courir, ça lu vidait la tête même si à cet instant il n'était pas question d'avoir la tête vide. Au contraire, tous ses neurones étaient en ébullition. Dans cette pokéball, il y avait peut-être un pokémon super fort, un autre dragon. Voir même un Dracaufeu. Pas question de lâcher sa prise. Béryl se sentait pris en chasse comme en Goupilou qui avait fait une bêtise, emportant la précieuse Roucool aux œufs d'or.
La zone boisée prit fin, lu faisant arriver sur le chemin de l'auberge. Comme par hasard les patrons étaient dehors. Aucun doute qu'ils allaient lui tomber dessus et vu la connerie qu'ul venait de faire, la punition serait certainement terrible. L'idée d'être renvoyé du pensionnat lui passa par la tête. Mais ça ne serait pas une punition pour lu, même un soulagement. Non... Les adultes savaient très bien lui pourrir la vie, ils feraient en sorte que son séjour s'éternise et Soan serait maître de la ligue de Paldea quand enfin Béryl pourrait sortir. Cet instant d’inadvertance fut fatal car, ul vit le corps longiligne du dragon se dresser devant lu. L'animal lui barrait la route, affichant un air déterminer. Fuir un homme c'était dans le domaine du possible mais, un pokémon... Béryl avait présumé de ses forces. Le souffle haletant mais, maîtrisé ul chercha un moyen de s'échapper en évitant absolument la direction de l'auberge. Le meilleur moyen serait de jouer à nouveau à saute Moumouton avec les barrières et se retourner s'enfoncer dans les fourrés. Son temps de réflexion permit au dresseur de lu rattraper. En plu d'être sportif, il était assez perspicace pour comprendre que les patrons de l'auberge allaient lu tomber dessus. Béryl sera la pokéball dans sa main, sentant encore une fois la colère lui monter aux joues. Rien ne se passait comme ul le voulait, tout le monde lui mettait des bâtons dans les roues. C'était comme si l'univers entier se dressait contre lu et l'empêchait d'accomplir ses rêves.

- Je ne suis pas leur protégé ! Et ils ne me font pas peur ! Cria-t-ul.

Gardant un œil autant sur le pokémon que sur le dresseur, Béryl réfléchissait à la va-vite mais, la panique commençait à lui brouiller l'esprit. Fuir ? Attaquer ? Quelle était la meilleure solution. Abandonner n'était même pas envisageable. Vous avez déjà vu un prédateur lâcher sa proie ? Même les petits Goupilou refusaient de lâcher prise alors qu'ils avaient été pris sur le fait, le fruit de leur larcin encore dans la gueule.

- En plus vous en avez d'autres ! Tenta-t-ul de négocier. Une de moins, ça changera pas grand chose !

Et il avait aussi un dragon. Pourquoi les adultes auraient tout et les enfants rien ? À un moment, il faut que la tendance s'inverse. C'était sa façon de négocier, faire comprendre à cet adulte qu'il fallait partager avec les plus démunis et les opprimés. Sauf que le sac de viande lu menaça. Béryl vit rouge immédiatement. Plus question d'être obligeant maintenant. S'il voulait attaquer alors il allait être servit. Béryl n'était pas un petit Grondogue prit au piège, ul savait se défendre et la meilleure défense, c'est l'attaque ! Et comme le dragon semblait puissant, Béryl trouve judicieux de s'en prendre directement au dresseur. Ul se tourna vers lui et balança la pokéball dans sa direction, usant de sa meilleure technique de lancé pour donner du mouvement à la trajectoire et surprendre l'adversaire. Sauf que c'est lu qui fut surpris quand la balle s'ouvrit sur du vide et alla s'écraser sur une pierre, fissurant toute l'enveloppe. Le petit bruit d'électricité qui suivit n'indiqua rien de bon... La pokéball était vide... ça ne lu avait même pas traversé l'esprit. À cet instant ul fut juste dépité.e car, ul aurait pu capturer n'importe quel pokémon avec. Et en plus d'échouer dans ses plans, ul venait de casser son larcin sous les yeux de son possesseur. Il n'y avait donc plus qu'une seule solution... La fuite. Béryl fit crisser les gravillons sous ses baskets et s'élança pour sauter par dessus la barrière. Un rapide coup d'oeil derrière lu permit de voir que le dragon se mettait aussi en mouvement. Encore une fois, ul croyait pouvoir faire face à un pokémon. Même si c'était vain, pas question de se rendre.

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Leonis Amicitia

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Ven 5 Avr - 18:17

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« Une rencontre inédite »


La course-poursuite à travers la zone boisée est chaotique. L'adrénaline envahit mon corps alors que je m'élance à la poursuite du vert, mon Draco battant la mesure devant moi ; il était rapide ce bougre de dragon. Les arbres défilent à une vitesse folle, les branches manquant part moment de me fouetter. La terre sous mes pieds est plutôt abimée par quelques racines et quelques pierres éparpillées, rendant la course encore plus périlleuse. Une pensée angoissante se manifeste dans mon esprit : cette situation risque de dégénérer rapidement. Cette jeune personne est désespérée et paniquée, ce qui lu pousse à fuir sans réfléchir aux conséquences. Je sais que je dois agir rapidement pour éviter que quelqu'un ne se blesse gravement. Mon regard balaye attentivement les environs, cherchant à anticiper ses prochains mouvements. Je peux entendre le bruit du vent sifflant à travers les feuilles, les oiseaux s'envolant à notre passage, surpris de voir autant d'activité. Mais au-dessus de tout cela, je ressens les battements rapides de mon cœur, au fur et à mesure que la tension grimpe et s'empare nerveusement de moi.

Alors que nous poursuivons notre course folle, comme un agent aurait coursé un cambrioleur en pleine rue, je me remémorai ce bref échange de regard et de paroles avec lu quelques minutes auparavant. Avais-je prononcé quelque chose qui lui avait déplu ? Ou avais-je adopté un ton qui lui donnait des envies de fuite ? Je ne savais pas réellement ce qui avait déclenché ce moment de panique et de fuite. Pourtant, malgré tous mes efforts pour lu rattraper, je sentais que la distance entre nous ne se réduisait pas suffisamment. La panique de.la vert.e lu poussait à courir encore plus vite, à prendre des risques inconsidérés. Je me sentais impuissant face à cette situation qui m'échappait peu à peu. Les pensées se bousculèrent dans ma tête, cherchant désespérément une explication à cette réaction précipitée.

Mais je refusais de baisser les bras. Je devais trouver un moyen d'arrêter mun fugitif.ve avant qu'il ne soit trop tard. Avec détermination et une envie irrépressible de faire au mieux de mes capacités, je me promettais de tout faire pour ramener cet.te tête brulée à la raison, même si cela signifiait risquer ma propre sécurité. Je ressentais un mélange d'inquiétude et d'incertitude alors que je poursuivais la course effrénée, espérant trouver un moyen de calmer les craintes de.la fuyard.e et de mettre fin à cette fuite sans queue ni tête.

La partie du chat et de la souris battait son plein à travers les quelques parcelles d'arbres longeant une partie de la Piste Cyclable, mais j'étais déterminé à mettre fin à cette fuite incimpréhensible avant qu'elle ne se termine dans le chaos et la tragédie.



Alors que je poursuivais machinalement mon effort d'endurance de par les obstacles du chemin que le.la vert.e empruntait, je compris la colère et la frustration de mun opposant.e . Après tout, qui n'avait jamais rêvé de capturer un puissant Pokémon pour accomplir ses rêves de dresseur ? Mais la manière de réagir qui avait été choisie pour agir n'était pas la bonne. Il était important de lui faire comprendre qu'il y avait d'autres façons d'atteindre ses objectifs sans nuire aux autres. À mesure que je me rapprochais de lu, je me remémorai les paroles que j'avais entendues quelques instants plus tôt. La panique dans ses yeux, sa fuite de dernier recours, tout cela révélait une détresse profonde, un besoin urgent de réussir à tout prix. Mais la fin ne justifiait pas les moyens, et je devais lui faire entendre raison.

Je me souvenais de mes propres rêves de dresseur, de l'excitation de capturer de nouveaux Pokémon, de la joie de les entraîner et de les voir grandir. Mais j'avais appris que la véritable force se trouvait dans le respect des Pokémon et dans la volonté de coopérer avec son ou ses partenaires plutôt que chercher la confrontation. Ainsi, tandis que je poursuivais le.a vert.e encore et toujours, je cherchais les mots justes pour lui faire comprendre qu'ul pouvait atteindre ses objectifs d'une manière qui n'impliquait pas de voler ni faire du mal à son prochain. Mon cœur encore plus fort dans ma poitrine, mêlant malaise et conviction, plutôt paradoxal, car je savais que j'avais la responsabilité de guider cette jeune âme vers le bon chemin, même si cela signifiait prendre des risques et affronter l'adversité.



Ironiquement, la poursuite nous mena vers un autre endroit proche de l'auberge, vraisemblablement du côté opposé à celui initial. Je vis alors une opportunité de lui parler. Je ralentis légèrement ma course, fit signe à Draco de changer de direction, pour lu surprendre comme si on avait voulu lu prendre en tenailles : entre mon pokémon et moi. Je tentais de me rapprocher de lu, tout en restant sur mes gardes au cas où ul tenterait quelque chose d'imprudent.

- S'il te plait, arrête-toi un moment ... pas que je doute de mon endurance, mais je sais très bien dans quel guêpier cela pourrait nous mener ! avouai-je avec empathie. Je comprends ce que tu ressens, mais ce n'est pas la solution ! appuyai-je, espérant que ma voix porterait au travers de la confusion et de la panique de mun interlocuteur. Tu ne veux pas faire ça. Je sais que tu es capable de trouver une autre façon d'atteindre tes objectifs. Parle-moi, laisse-moi t'aider.

J’espérais réellement que ces mots trouveront un sens chez ce.tte tête émeraude, lui montrant qu'ul n'était pas seul dans cette situation difficile. Je voulais lu offrir une issue pacifique, loin des dangers de la fuite et de la confrontation.


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Béryl Glimmer

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Jeu 11 Avr - 7:18
Ul venait de faire une bêtise, une grosse bêtise et ul n'avait rien à en tirer. Ses muscles faiblissaient, son allure ralentissait. Aucun doute qu'ul ne pouvait pas continuer et qu'ul allait être rattraper. Ce dresseur allait forcément perdre patience et s'énerver. Il y avait de quoi... Se faire chaparder sa pokéball sous ses yeux, courser lu voleurse et lu voir détruire son vol pour ensuite s’enfuir à nouveau. Il y avait de quoi péter un câble. En plus, le gars était balèze. Aucun doute que ses torgnoles valaient plus que celle de son père. Alors que le souffle lu manquait, Béryl commença à avoir la vue qui se brouille. Non pas de fatigue mais, parce que les larmes lu montaient aux yeux. La situation lui échappait et la punition n'était plus très loin. Le retour de bâton qui allait certainement lui atterrir en plein dans le ventre. Et ça, c'était s'il était préventif, sinon ce gars pourrait très bien lui refaire le portrait façon Picasso.
La fuite lu fit prendre la direction du parking à vélo qu'ul réussit à contourner avant d'être à nouveau pris en tenaille. Complètement épuisé.e et à bout psychologiquement, Béryl tremblait de tout son petit corps, les larmes ruisselants de ses joues. Impossible à retenir, l'énervant toujours un peu plus. C'était les filles qui pleuraient, les faibles. Et Béryl ne voulait pas être une femmelette. Ul aurait voulu être éduquer comme son frère aîné, à qui on avait dit que pleurer n'était pas digne d'un jeune homme. Barnaby aurait certainement réussi à distancer ce costaud grâce à sa bonne endurance. De toute manière, Barnaby n'aurait pas eut besoin de voler une pokéball parce que lui, il avait toujours tout ce qu'il voulait. D'ici peu il aurait son propre pokémon et il rejoindrait l'équipe de Donna, réalisant son rêve quelques mois après être devenu majeur. Pendant ce temps, Béryl serait encore coincé.e dans ce pensionnat, apprenant par cœur que les pokémons c'est le mal incarné et qu'il faudrait tout les incinérer.
Béryl se remit à pleurant, mêlant la peur d'être punie à la frustration d'avoir échoué et à la colère d'être incompris et réprimé.e.

- NON VOUS COMPRENEZ PAS !

Les mots jaillir suivit d'un torrent de larme qui lu firent hoqueter. Son nez se mit à couler et ses mains n'arrivaient plus à essuyer l’excès d'eau. Et pas de bol, ul portait un t-shirt bleu ciel, trop court pour se moucher dans les manches. Et bien sûr.. Pas de mouchoir. Donc, en plus de se ridiculiser à pleurer comme une chochotte, ul ne pouvait pas se moucher. Dépité;e, ul afficha une mine blasée et renifla bruyamment en écoutant l'adulte qui se trouvait devant lu. Une autre solution pour atteindre ses objectifs ? De quoi il se mêlait déjà ?! Et qu'est-ce qu'il en savait. La voix normale, ul avait déjà essayé et c'est comme ça qu'ul s'était retrouvé.e en pensionnat.
Néanmoins, le costaud ne montrait aucune colère ou agressivité. Il tenait ses mains levées, face à lu en signe d'apaisement. Béryl commençait à croire que le punition n'était qu'un cauchemar. Mais ul préférait quand même rester sur ses gardes. Peut-être qu'il se montrait prévoyant pour laisser son dragon l'attaquer par derrière. Le reptile restait à bonne distance, enroulé sur lui-même et regardant la scène. Son visage lu semblait trop inexpressif pour deviner ce qu'il pouvait bien penser. S'il était attaché à son dresseur, le larcin de Béryl ne serait pas pardonnable.

- De quoi vous voulez que je vous parle ? De mes malheurs ? Vous voulez écouter les malheurs de Sophie ?

Faudrait pas qu'il croit qu'ul s’appelait Sophie mais, s'il avait un peu de connaissance, il comprendrait que Béryl faisait référence à une œuvre littéraire écrit par la comtesse de Segur. Tout comme Sophie, Béryl se sentait accablé.e de tous les malheurs, avec des dictateurs en guise d'éducateurs.

- On m'oblige à travailler ici ! À faire la plonge et nettoyer les chiottes ! Alors que j'ai rien fait de mal ! On m'accuse de tous les tords alors que j'ai rien fait de mal ! C'est sa faute à lui s'il a pas pu s'enfuir ! Moi... Je voulais juste aider...

Les larmes recommencèrent à couler alors qu'ul ressassait cette tragédie qui avait laissé son ami Dorian handicapé à vie. Tout ça, c'était sa faute à lui. Parce qu'il était trop gros, trop lent et asthmatique. À un moment, quand le Rhinoféroce fut sur eux, Béryl avait dû faire un choix et on ne pouvait pas lui reprocher d'avoir préféré sauver sa peau.
Cette fois, c'était terminé. Plus de fuite. Béryl se sentait vidé.e à force de revoir cette dernière scène où ul tournait le dos à Dorian pour s'enfuir, le laissant seul face à cet énorme monstre de pierre. l'adolescent.e regarda de ses yeux verts émeraude emplis de larme, l'adulte qui lu faisait face. Est-ce que lui aussi il allait secouer la tête de dédain et dire que Béryl était responsable de l'accident ?

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Leonis Amicitia

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Jeu 11 Avr - 19:55

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« Une rencontre inédite »


Les larmes dul individu chapardeur.se me transperçaient, comme s'ul avait utilisé des flèches empoisonnées, et je sentais mon cœur se serrer. Je sentais les gouttes de sueur et de stress qui tombaient sur mes joues. J'avais parcouru la forêt à toute vitesse, motivé par le besoin nécessaire de mettre un terme à cette course folle. Mais maintenant, devant la détresse palpable dlu vert.e, je me sentais presque impuissant, comme si mes efforts étaient voués à l'échec. La souffrance dans ses yeux était visible, une nouvelle responsabilité oppressante pesait sur mes épaules. C'était comme si chaque larme versée était une conséquence de sa douleur intérieure, un signe évident d'une détresse émotionnelle. Je me retrouvais alors submergé par un tourbillon d'émotions contradictoires, incapable de trouver les mots pour apaiser son chagrin.

« Je dois l'arrêter »

Mon esprit était assailli par une multitude de questions sans réponses. Comment pouvais-je aider mon.ma fuyard.e à surmonter sa détresse ? Comment pouvais-je lui offrir un peu de réconfort dans ce moment difficile ? J'étais habitué à affronter les défis aussi déterminé que je le pouvais, mais cette fois-ci, je me sentais désemparé devant la détresse de cette jeune personne. Pourtant, malgré la confusion du moment et la peur de l'échec, une lueur d'espoir brillait dans un coin de mon esprit. Je refusais de me laisser gagner par le désespoir, convaincu qu'il y avait une solution, aussi difficile soit-elle à trouver. Je savais que le chemin vers la guérison serait semé d'embûches, mais j'étais prêt à affronter ces obstacles, déterminé et bienveillant, me voulant aussi sincère que possible face à la tête émeraude ; aussi étonnant que cela eut pu paraitre au demeurant.

Mon cœur donnait l'impression de battre à la chamade jusque vers mes tempes. L'idée de faire face à cette peinture vivante de la détresse d'un humain me rendait fébrile. Mais je gardais en tête mon plan initial : j'allais lui offrir mon aide, une aide non négociable, pour l'aider à sortir de ce moment sombre. Je ne savais pas réellement ce que mon initiative provoquerait nous concernant, mais j'étais déterminé à trouver l'issue de secours qui désamorcerait la confrontation. Je cherchais cette petite lueur d'espoir qui lui amènerait la lumière.


- Je comprends ta frustration, je la connais ... commençai-je doucement, tout en m'appuyant sur mon passé douloureux de sportif professionnel manqué. ... mais tu sais, parfois, la voie que nous choisissons pour atteindre nos objectifs peut avoir des conséquences imprévues.

Je fis une pause, pesant chacun de mes mots avec précaution, pour que chaque mot prononcé eut pu se faufiler jusque dans son cœur, et lu rassurer.

- Peut-être qu'il te faudrait quelqu'un de présent à qui tu peux te confier ? dis-je, essayant de sonder un peu plus loin. Quelqu'un qui a peut-être traversé des situations similaires ou qui comprendrait ce que tu ressens en ce moment. poursuivais-je tout en pointant Draco, mon ami au passé meurtri qui ne manqua pas de pousser un léger feulement presque félin, tout en hochant la tête comme pour attester de mes dires. Est-ce que tu pourrais me parler un peu de cette personne à laquelle tu penses, celle qui est restée, celle qui ne s'est pas enfui et qui semble être une partie importante de cette histoire ?

Mes yeux rencontrèrent les siens, cherchant à communiquer secrètement un peu plus que juste mes mots. Je voulais qu'ul sente le réconfort dans mon regard, comme une invitation à se détendre et à relâcher cette tension qu'ul arborait encore. Mon regard était rempli de compassion, et je cherchais silencieusement à convaincre cette petite tête verte qu'ul n'était pas seul.e, qu'il y avait quelqu'un là pour lu, prêt à l'aider à surmonter cette épreuve. Dans ce rapide échange visuel, je voulais lui transmettre toute la force que j'avais en moi, mais surtout, celle que j'avais acquise grâce à Draco, mon pokémon qui lui aussi, aurait pu blâmer son ancien dresseur de l'avoir laissé courir à sa perte et à sa souffrance. A l'époque, il aurait pu très mal tourner. Mais heureusement, notre rencontre fut l'épisode salvateur qui avait tout changé. Je lui offrais l'opportunité de l'aider à trouver son propre chemin vers la lumière. Je voulais qu'ul comprenne qu'il y avait une issue, même si elle semblait cachée par l'obscurité pour l'instant. Je lui offrais comme une promesse de soutien, de solidarité, et d'espoir. Même si cela n'était qu'à demi-mot.


Alors que ce moment d'échange silencieux et compatissant tirait sur son dénouement, je sentis comme une légère détente dans l'atmosphère qui régnait depuis lors. Ul semblait absorber être réceptif.ve de mes paroles et de mon regard, comme une bouée jetée à la mer qu'on parviendrait à attraper pour enfin tenter de se sauver. L'incertitude était palable. Et sans un mot, je lui adressai un léger sourire sincère, lui indiquant que j'étais là pour l'aider à avancer, à surmonter chaque épreuve qui se dresserait sur son chemin. Puis, je repris la parole d'une voix douce mais ferme.

- Tu as en toi la force de surmonter cette épreuve, Béryl. Il y a toujours une lumière au bout du tunnel, même lorsque les ténèbres semblent les plus épaisses. Tu n'es pas seul dans cette lutte. Nous sommes là pour t'aider, moi et Draco. Ensemble, on peut trouver une réponse.


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Béryl Glimmer

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Mar 30 Avr - 7:11
Ses joues étaient encore humides et le vent rafraîchissait les sillons et les asséchait doucement. Les larmes ne coulaient plus bien que quelques hoquets secouaient encore parfois son petit corps. Ses yeux verts fixaient l'homme en face de lu, analysant tout ce qui pouvait être analyser, cherchant à savoir quel genre d'individu pouvait le courser et lui parler calmement après. Les adultes n'avaient jamais été de son côté et lu venir en aide n'était clairement pas une priorité. Alors pourquoi cet inconnu qu'ul venait de voler prendrait le temps de l'écouter et de l'accepter. Il y avait de quoi avoir des doutes. Pourtant l'homme ne faisait aucun mouvement brusque et une certaine douceur émanait de cette haute carcasse pleine de muscles. La sombre pensée d'avoir à faire à un pédophile lu traversa la tête. Mais ce genre d'individu ne pouvait pas posséder de pokémon et réussir à les dresser. Il fallait un certain équilibre mental pour se faire respecter d'un pokémon, encore plus qu'en il s'agissait d'un dragon. Béryl décida donc de livrer une petite part, un petit morceau de l'histoire. Déjà, ul donna son prénom, celui qu'ul avait choisit, certainement pas le nom débile que son père lu avait donné à la naissance.

- Je m'appelle Béryl... Je veux être maître pokémon...

Révéler son objectif à un adulte n'était pas chose aisée. Ça faisait des mois maintenant qu'on lu regardait de haut et qu'on soufflait d'exaspération dès qu'ul parlait de ce rêve. L'adolescent.e avait fini par associer le mot pokémon au dédain des adultes. Du moins, ceux du pensionnat. Là, c'était un dresseur avec un partenaire dragon et des pokéballs vides en sa possession pour capturer d'autres pokémons. La poitrine soulevée et gonflée comme un bouclier, Béryl se tenait prêt.e à encaisser un ricanement ou une nouvelle vague de dédain pour son rêve de toujours. Mais rien, le tas de muscles ne perdit pas sa douceur et son calme et ne montra aucun signe d'amusement. Il acceptait cet objectif simplement et Béryl se sentit même un peu encouragé.e. Comme il le disait, la voie qu'on choisit peut être pleine d'imprévue. Aujourd'hui, sa route principale avait été coupé et on l'avait placé sur une déviation, espérant lu faire changer de trajectoire. Mais il suffisait de suivre les pancartes gentiment, quand enfin ils penseront qu'ul a changé d'objectif alors ils commenceront à lâcher du mou. Et c'est là qu'ul pourra retrouver sa voie.
Quand l'homme commença à lu questionner sur une potentielle personne pour lu soutenir, un visage illumina immédiatement ses pensées. Celui de Soan, son meilleur ami. Sa poitrine reprit une respiration profonde et une douce chaleur rayonna dans son cœur en pensant à lui. Tout irait mieux s'il était là auprès de lu.

- J'ai un... un copain. 'Fin juste un ami ! Se défendit-ul immédiatement pour dissiper les doutes.

Béryl se détendit un peu et alla s'adosser au garage à vélo. Ses yeux émeraudes fouillèrent les herbes à ses pieds alors qu'ul essayait d'expliquer rapidement l'histoire qui l'avait conduit ici.

- Moi et mes amis, on a reçu des pokémons. On a alors commencé notre voyage initiatique. Tous les quatre. Mais on s'est aventuré dans les terres sauvages. Très profondément dans les terres sauvages alors qu'on avait pas le droit et pas le niveau. Je voulais capturé un Dracaufeu...

Sa basket trouva un caillou qu'ul fit rouler sous sa semelle. Ses amis l'avaient suivit. Ils n'avaient plus d'argent, plus de nourriture, plus de tente. Le voyage les avait épuisé et le mauvais temps pesait sur leur conscience. Tout le monde était à bout de force quand ils sont arrivés dans la fosse des sables. Mais Béryl était têtu.e et après être arrivé là, impossible pour lu de rebrousser chemin. Pourtant ses amis avaient bien essayé de l'arrêter mais, Béryl était lu leader du groupe. Ce n'est pas toujours facile de discuter avec lu, surtout quand son ego a été touché.

- On s'est fait attaquer par des pokémons roches... Un Rhino quelque chose. Je sais plus mais, il était énorme. Dans le groupe, il y avait un gars, un gros, Dorian. Il faisait de l'asthme et il était crevé... On a essayé de l'aider mais... le pokémon arrivait alors... Bah... On s'est sauvé et il es tombé.

Dire à voix haute que Dorian était à présent handicapé et qu'il ne marcherait plus jamais était encore trop difficile. Ça serait avouer qu'ul avait fait une grosse connerie, le genre qui change la vie des gens. Sauf que ce n'était pas entièrement sa faute. Il était hors de question qu'ul assume tout. Tout le monde était coupable et surtout Dorian. S'il n'avait pas été aussi gras et faible, il aurait réussit à grimper la paroi rocheuse et se sauver lui-même. Les autres avaient réussi. Pourquoi pas lui ? Béryl avait été assez fort.e pour se sauver mais, pas assez pour le sauver lui.
Mais son interlocuteur ne voulait pas parler de Dorian et Béryl encore moins. La personne intéressante, c'était Soan. Le grand et beau Soan. Son meilleur ami.

- Dans le groupe, il y avait Soan. C'est mon meilleur ami ! Il a toujours été de mon côté. Lui, il m'a pas planté des couteaux dans le dos, dit-ul avec amertume en pensait en quatrième du groupe d'ami. Après l'accident, son père a décidé de prendre son apprentissage en main et ils sont partis dans une autre région pour s'entraîner. Ils sont à Paldea en ce moment... Il essai de vaincre le premier champion d'arène mais, il a du mal ahah...

Est-ce que l'envie transpirait dans sa voix lorsqu'ul parlait de lu. Parce que c'était effectivement le cas. Pas de méchante jalousie mais, une très forte envie d'être avec lui et d'accomplir son rêve en sa présence. Mais des milliers de kilomètres les séparaient et Béryl ne pouvait pas s'échapper de cette prison religieuse dans laquelle on l'avait envoyé. L'amertume de sa situation lu fit écraser le caillou qui roulait sous son pieds. L'arrête saillante tordit le plastique mou de sa semelle et ul sentit la pointe lui chatouiller la plante du pieds. Encore un peu de pression et ul se serait fait mal. Mais assez parlé de lu, assez de jérémiade sur son triste sort.

- Et vous ? Vous êtes qui ? Un dresseur ? Ça vous fait rien que j'ai pété votre pokéball ?

Ul avait abandonné la pose du mélodramatique pour revenir se planter au milieu du passage, à quelques pas plus près de lui et tournant le dos au dragon sans crainte. La distance entre eux se réduisait et Béryl prenait un peu plus la confiance. Bon point, ul le vouvoyait, signe qu'ul avait un peu de respect pour lui.

1190 mots


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Leonis Amicitia

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Jeu 2 Mai - 20:08

ft. Leonis AMICITIA & Béryl Glimmer

« Une rencontre inédite »


Je voyais bien que ma tentative d'apaisement n'avait pas tout à fait suffi à calmer la tristesse et les hoquets d'lu vert.e. Le vent participait activement à sécher ce liquide lacrymal qui ne cessait de se déverser de depuis ses petites gobilles tout aussi vertes que sa chevelure. Je me sentais un peu coupable de cette situation : et si je n'avais pas choisi de lu poursuivre ? Se serait-ul arrêter ? Ou aurait-ul continuer sa fuite vers l'inconnu pour à tout prix échapper à une sentence de la part de ses responsables légaux ? Qui au passage, étaient toujours en train de faire un brin de causette devant l'auberge, sans se soucier le moins du monde qu'un étranger eut coursé l'une de leur protégé.e tout autour de la zone de la Piste Cyclable. N'étaient-ils pas un minimum consciencieux de la surveillance active qu'ils devaient opérer concernant ce minois assombri par la culpabilité de quelque chose ? N'étaient-ils pas ne serait-ce que conscient de la détresse dans laquelle ul était plongé et qu'ul ne parviendrait pas à se reconstruire ou à s'épanouir avec une présence brillante d'une absence paradoxale ?

Je devais impérativement chasser ces quelques doutes de mon esprit, et focaliser mon attention sur cette tête émeraude qui était toujours plantée là, ne sachant pas trop quoi faire ni quoi dire. Ul me scrutait du regard, un de ceux-là, perçants, à l'affût de la moinde information non-verbale qui motiverait soit une nouvelle fuite, soit un début de conversation. Je pensais avoir tout fait en mon pouvoir pour afficher ma bienveillance et mon pacifisme foncièrement sincère. Et heureusement pour moi, un filet de voix venant de mona interlocuteurice vint briser le dernier petit moment de flottement encore dans un coin de mon cœur : Béryl. C'était son prénom. Très original pour le coup. Ul avait pris la peine et la confiance nécessaire pour se présenter, et ça, ce n'était pas de la triche. Ce qui ne manqua pas de m'arracher un sourire de soulagement, le regard légèrement vitreux d'une émotion vive d'apaisement et d'auto-congratulation. Draco et moi avions atteint notre objectif, et nous pouvions enfin voir un début d'élément de résolution dans un schéma narratif compliqué aux premiers abords.



Mais la surprise ne s'arrêta pas avec simplement ce prénom. Béryl annonça également ses projets de carrière future : devenir maitre pokémon. Voyez-vous ça ! Incroyable et courageux comme ambition. Je ne pus m'empêcher de lever le menton avant de le repositionner dans sa verticalité de base, avec un léger écarquillement des yeux pour trahir volontairement mon sentiment de surprise, et aussi de respect. Devenir maitre pokémon n'était pas donné à tout le monde, ni même à la portée du premier quidam du coin. Au contraire, c'est un projet qui se doit de mûrir dans le temps, de murir aussi dans l'esprit ; ça demande également un courage et une détermination sans faille, car c'était s'exposer à autant d'épisodes de réussite. que de moments douloureux et lancinants d'échec. Il fallait quand même une certaine maturité pour pouvoir annoncer de manière claire, intelligible et confiante, que l'on voulait devenir un véritable emblème de toute une génération de dresseur, une icône du dressage pokémon, une force de persuasion internationale.

Peu après, Béryl commença à raconter des détails de son passé, et notamment quelques prénoms de personnes qui lui venaient en tête, et qui faisait écho à ma question quant à savoir s'il n'y avait pas quelqu'un qui pouvait éventuellement être son pilier, sa personne de confiance pour se livrer et commencer à travail sur ce psyché meurtri et maussade. Une histoire concernant un petit groupe de camarade, probablement des copains d'enfance si j'en croyais un peu le ton et le phrasé qu'ul utilisait à ce moment précis. Puis une péripétie inquiétante au détour d'une quête de capture d'un Dracaufeu ; ce qui déjà, m'éclairait sur la nature du vol perpétré un peu plus tôt, et surtout, pourquoi j'en avais été la cible, si je prenais en compte mon acolyte draconique. Ensuite un rappel bref de l'interdit que leur escapade représentait, poursuivi par un focus sur un des amis en question. Un certain Dorian. Ul en fit une description plutôt péjorative, utilisant même sa condition médicale pour justifier un abandon, de ce que j'en comprenais.

Certes, tout ce portrait n'aidait à pas se dire que Béryl pouvait être tout.e blanc.he dans cette histoire. Il y avait forcément des détails que je n'avais pas à ma connaissance, et je ne pouvais pas non plus prendre entièrement partie pour lu. Mais il y avait comme une pointe de responsabilité et de culpabilité alors qu'ul donnait les derniers détails de cet abandon, sous la pression d'un groupe de pokémons sauvages. Ce qui ne parut pas étonnant : les pokémons sont des êtres aussi imprévisibles et impitoyables à leur manière, et il ne fallait pas plaisanter avec une volonté de partir en sortie capture. Ça se préparait. Avec du recul, de l'expérience, ou à défaut de ce dernier détail, une certaine capacité d'auto-jugement. Moi-même j'hésitais parfois à m'engager sur certaines zones de capture, craignant de tomber nez à nez avec un pokémon trop puissant et trop virulent pour Draco et moi.


Puis le sujet changea du tout au tout. Cette fois-ci, il s'agissait d'un autre ami, un certain Soan. Le ton avait lui aussi changé, et on ressentait une certaine affection de la part de Béryl. Ul le considérait comme un meilleur ami, mais sa joie se referma aussi vite que cette lueur dans ce regard au moment où elle avouait que ce garçon était parti dans une autre région du monde, Paldea, afin de lui aussi devenir un excellent dresseur pokémon. Je comprenais alors quelque chose qui n'était peut-être pas sous-entendu : voulait-ul devenir maitre pokémon pour sa propre satisfaction et son propre accomplissement ? Ou voulait-ul se rapprocher de ce fameux meilleur ami, pour partager ses rêves, son mode de vie et ses ambitions à court terme ?

Mais pour le moment, la jeune silhouette à la chevelure verdoyante venait de reprendre ses esprits de depuis son petit récit du passé, me demandant alors qui j'étais, et ce que je pouvais bien ressentir à l'idée d'avoir une pokéball hors d'usage désormais. Une série de question certes naïve, mais qui correspondait bien à un si jeune esprit, encore malléable, encore capable de s'orienter vers un avenir qui lui ressemble.

- Je m'appelle Leonis. Je suis originaire de Parmanie, le village à l'autre bout de cette Piste Cyclable. *pointant du pouce derrière moi* Ravi de pouvoir mettre un prénom sur une silhouette qui fuse comme l'éclair ! T'es rapide dis-donc !

J'affichai à ce moment-là un petit sourire en coin après avoir fait semblant de souffler d'épuisement, comme pour détendre l'atmosphère, histoire de ne pas se prendre trop au sérieux, et amorcer un dialogue beaucoup plus posé, plus calme, plus enclin à faire baisser la garde.

- Je vois que tu as l’œil, je suis dresseur pokémon. Coordinateur, pour être plus précis. complétai-je. Et lui, donnant un léger hochement de tête latéral en direction de mon dragonet, c'est Draco. Mon compagnon. Tu me fais penser à lui un peu, j'ai mis tout autant de temps pour parvenir à instaurer un dialogue normal avec lui. *clin d’œil à mon Minidraco*

Avec ceci, je pensais avoir légèrement fait le plus gros de la manœuvre. J'avais l'attention de Béryl, ul tentait d'établir un semblant d'échange sincère avec moi, mais je gardais à l'esprit sa tentative de fuite. Je n'étais pas à l'abri d'une récidive, alors il fallait que j'enchaine avec le fait important de la situation, la pokéball cassée.

- Cette pokéball ? *la montrant du doigt* Haha, pas le moins du monde ! rigolai-je. Tu veux que je te dise la vérité, avant que tu ne me la chipes, je l'avais déjà utilisé sur l'un des Piafabec que tu as pu apercevoir tout à l'heure. *me grattant l'arrière du crâne comme pour trahir une fausse gêne* Malheureusement, il est ressorti au bout du tout premier clic, et du coup, elle était inutilisable. Je la gardais dans mon sac en souvenir d'une erreur qu'il fallait que je rectifie. Je suis plutôt perfectionniste, vois-tu ? J'ai horreur de l'erreur, même si elle vient de moi. l'intimai-je avec un sourire timide, mais qui se voulait plein de bonnes intentions.


Un adulte ? Se tromper ? Échouer ? Tenter de faire mieux et d'évoluer à son rythme et vers un objectif toujours intact ? Je ne sais pas si Béryl interprétait ma réponse de la bonne manière, mais pour ma part, c'était un message subliminal d'une promesse. Celle qui fait dire que même si on échoue, même si on prend une mauvaise décision, il y a toujours une solution. Il y a toujours un recul à prendre, et toujours une résolution à adopter. Il y avait toujours moyen de se rattraper, et peu importe si l'effort était reconnu ou non. Mais pour cela, il fallait que je sois sûr de ce qui pouvait bien se passer dans ce petit crâne chevelu d'un vert vraiment singulier.

- Dis-moi Béryl. Tu as parlé de ce Dorian, comme si tu cherchais à te justifier de quelque chose. Pourrais-tu m'en dire plus sur cet ami ? Je sens que tu ne me dis pas tout, et j'ai l'impression que son cas te pèse un peu plus que tu ne le montres.

La manœuvre était lancée. Je voulais que Béryl engage une discussion encore plus honnête. Je voulais entendre cette histoire, qui semblait être le point d'orgue de son mal-être.

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Béryl Glimmer

Béryl Glimmer
Coordinateur Galar

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Région : Galar
Hier à 11:01
Léonis. Un nom léonin digne d'un roi. Ça claquait grave bien aux oreilles de Béryl. Il parla de sa ville d'origine, pas loin d'ici mais, le nom ne parlait pas du tout à l'originaire de Galar qui ne connaissait vraiment que sa ville et la capitale. La géographie, ça s'apprend en voyageant !
Le compliment sur sa vitesse ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Béryl savait qu'ul était rapide mais, c'était encore plus agréable d'être complimenté hors étude. Faussement humble, ul s'expliqua par des cours d’athlétisme ou ul roulait sa bosse. Posture de conquérant.e, ul lâcha aussi que la gym était aussi un de ses domaines de compétence. Pas celle des nunuches en body qui croisent les pieds en sautillant, ruban rose tournicotant à leur suite. La gym de Béryl c'était flippant. Ul était capable de tordre son corps dans des positions de possédés par les spectres. Un corps hyperlaxe qui impressionnait tout le monde. Bon... Là tout de suite, ul n'allait pas faire de démonstration. Le sol était très poussiéreux et son t-shirt clair n'en sortirait pas sans tâche.
Par contre, quand Léonis lui apprit qu'il était coordinateur, Béryl fit les yeux ronds. Ce gars, construit comme un agent de sécurité, barbe négligée de bonhomme et prénom bien viril, il dansait en tutu sur scène. Impossible de cacher sa surprise et une légère déception. Béryl se dit même un instant que la chute de la pokéball avait au moins évité à un pokémon de finir danseuse de ballet. Et quand il annonça que le beau dragon était son partenaire de théâtre, Béryl en fut complètement confus.e. Ce gars défonçait les clichés en jouant les majorettes sur scène avec son dragon. Impossible de se dire que les dresseurs perdaient un gros atout. L'adolescent.e était complètement perdu.e et avait grandement besoin d'explication.

- Mais … mais... Un dragon... C'est fait pour combattre... C'est pas des pokémons de …

Ul avait faillit dire un mauvais mot. Un mot qui l'aurait immédiatement classé dans la case des homophobes. Hors de question d'être comme ça. Les homophobes c'est des cons et Béryl ne peut clairement pas balancer des propos pareils alors qu'ul joue les garçons avec un corps de femmelette.

- Non mais c'est cool ! Tenta-t-ul de se rattraper, sans arriver à se détacher de l'image du gros mec baraqué en tutu. Mais pourquoi ?

Léonis expliqua alors pourquoi il n'était pas en colère à propos de la pokéball. Elle avait déjà servit à une tentative de capture qui s'était soldée par un échec. Le coordinateur avait alors décidé de la garder parce qu'il détestait l'échec. Béryl ne cacha pas le moins du monde son incompréhension. Des erreurs, ul en avait aussi fait mais, pas question de garder quoi que ce soit qui puisse le lu rappeler. Ça serait se souvenir encore et encore qu'ul avait échoué. C'est carrément pas productif comme comportement. Ce type était définitivement bizarre. C'était peut-être pour ça qu'il faisait de la coordination au final. Béryl s'imagina posséder encore la pokéball qui avait enfermé le faux Toxizap. Aucun doute qu'ul aurait été en colère à chaque fois qu'ul aurait vu cette pokéball. Quel intérêt ? C'était du passé. Il fallait aller de l'avant et jeter ce qui n'était pas bon.
l'adolescent.e regardait l'homme d'une nouvelle manière. Physiquement, il était le cliché du mec virile mais, ses mots et sa façon de penser ne s'accordaient pas du tout avec son physique. Malgré ses bizarreries, Béryl le trouvait grave intéressant et aurait bien bavardé des heures pour essayer de comprendre son mode de pensé. Sauf que l'adulte s'intéressait à son histoire et particulièrement au passage avec Dorian. Comme tous les autres il allait mettre l'accent dessus et finir par tourner ça à sa défaveur.

- ça ne me pèse pas, se défendit-ul avec véhémence. J'ai fait ce qu'il fallait faire au moment où il fallait le faire ! Et ça ! Tout le monde n'en est pas capable !

Les paroles fortes qui résonnèrent super bien dans sa tête. Ul se sentait tout fièr.e avec sa tirade. Qu'est-ce que tu peux dire face à ça. Béryl était un tempérament fort, an meneurse et parfois, à ce poste, il faut prendre des décisions difficiles. Celle d'avancer sans Dorian avait été l'une d'elle et aujourd'hui on lui faisait regretter. Mais contrairement à Léonis, Béryl ne voulait pas garder ses erreurs avec lu. Lu, ul voulait avancer et tout laisser derrière.

- Dorian est tombé mais, grâce à moi, les deux autres s'en sont sortis ! Pourquoi on retient pas ça ? Pourquoi tout le monde me rabâche l'accident de Dorian ? Au lieu d'un handicapé, on aurait pu être quatre. Il y aurait même pu y avoir un mort ! Pourquoi personne ne voit ça ?

L'injustice lui remonta encore une fois à la gorge mais n'alla pas déborder jusqu'à ses yeux. Béryl avait reprit contenance, gardant la colère en laisse, ul s'en servit comme moteur pour parler avec assurance. Ul expliqua qu'après l'accident, tout le monde s'était retourné contre lu et qu'ul avait été envoyé dans ce foutu pensionnat qui interdisait la possession de pokémon. Un an. C'était la sanction. Et durant cette période, ul allait devoir faire des travaux d'intérêt généraux, comme donner un coup de main à d'ancien pensionnaire, devenue gérant d'une auberge.

- Maintenant je suis cataloguer comme un délinquant …

Soudain, une voix hurla son nom. C'était la patronne qui lu cherchait. Béryl se coupa net.te, attendant de voir s'ul allait être découvert ou si Leonis allait lu vendre. Maintenant qu'il savait qu'effectivement c'était an délinquant.e et qu'en plus, ul avait cassé sa précieuse preuve de son échec...

1013 mots


Avatar par Tori
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