Miam, les bons champignons !

Solo, flashback des 6 ans de Lime

- Liiiime ! Le déjeuner est prêt ! Tu peux descendre !

À l’appel de ma mère, j’arrête de jouer avec ma balle rebondissante à l’effigie d’Yveltal et la conserve au creux de ma main au lieu de la renvoyer en l’air. Je ne la laisse tomber sur le lit qu’après m’être redressé et avoir quitté celui-ci.

- Oui, maman !

Avant de descendre rejoindre ma famille, je m’approche de la fenêtre et regarde dehors. Il y a un beau soleil. Les feuilles des arbres sont de toutes les couleurs de l’automne. Notre jardin n’est pas très grand, mais ça ne l’empêche pas d’être encombré de nombreux jouets d’extérieur et même d’une balançoire. Mes parents ne sont pas vraiment fortunés, mais ils font tout pour que ma sœur et moi ayons tout ce dont nous avons besoin. Et puis bon, en vrai, ils ne sont peut-être pas riches, ils ne sont pas pauvres pour autant. Ils sont… je sais pas… légèrement au-dessus de la moyenne ? Enfin, c’est ce qu’ils disent quand ils parlent d’argent. Moi, je vois juste qu’on a à peu près ce qu’on veut et ça, ça me suffit.

- Lime ! Dépêche-toi voyons ! Ça va être froid !

La voix de ma mère s’élève de nouveau, m’invitant à me dépêcher de descendre, sous prétexte que le repas va refroidir. Je retiens un petit rire. Elle ment. Je le sais. Je suis même persuadé que le repas n’est même pas encore prêt. Je regarde mon radio réveillé. Midi dix. C’est tôt pour manger. Ça me conforte dans mon idée qu’elle me ment.

- Oui, oui, j’arrive.

Mais ça va, je sais qu’elle a une bonne raison de me mentir. Aujourd’hui, c’est mon sixième anniversaire. Et qui dit anniversaire, dit cadeaux. Je suis sûr et certain qu’ils comptent m’offrir les miens avant qu’on passe à table. Sinon, pourquoi est-ce qu’on m’aurait envoyé dans ma chambre ? Ils ne font jamais ça. D’habitude, je peux attendre qu’ils préparent le repas en regardant la télé.

Soudain, la porte de ma chambre s’ouvre. Je me retourne pour découvrir Mathilde dans l’entrebâillement.

- Maman m’envoie te cherche. Elle en a marre de crier pour t’appeler. Viens manger.

- J’arrive, j’arrive.

Mathilde se concentre avant de réciter la phrase que notre mère lui avait certainement dite de me dire. Je ne peux m’empêcher de sourire. Un indice de plus que j’ai raison.

- Non, tout de suite ! On a tous faim et la nourriture commence à refroidir, alors tu descends maintenant !

- Tu as raison, pardon. On y va.

Je quitte donc ma chambre, suivant ma sœur jusqu’à l’escalier.

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Modération
Apparition d'un Pokémon svp