LA CLÉ DES INSECTES | Fuu et Adélaïde ne tardent pas une minute pour partir à la recherche de leur cinquième clé qui se trouverait dans la Forêt de Neuvartault.

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Fuu et Adélaïde avaient à présent quatre clés ce qui était la moitié de ce que le binôme recherchait. L'objectif c'était bien évidemment huit, tout comme le nombre de badges que Fuu récoltait. Dès lors, les deux amis s'étaient rendus en direction de la forêt de Neuvartault ou la cinquième clé était censée se trouver. La raison pour laquelle il n'y avait pas non plus été plus tôt c'était aussi parce qu'à l'époque où Fuu avait affronté la championne de Neuvartault, le binôme n'avait pas connaissance de la localisation des huit clés, information qu'ils n'avaient obtenue qu'une fois qu'ils eurent visité le centre historique de Relifac-le-Haut. Mais à présent ils savaient où la rechercher et c'était pour cette raison que Fuu et Adélaïde se trouvaient à présent dans la Forêt de Neuvartault.

« J'ai l'impression que ça fait un bail que je suis pas venu ici ! » s'exclama le garçon en faisant ses premiers pas dans la forêt qu'il avait traversé en se rendant à Quarellis. La météo était différente, la couleur du feuillage aussi. Dire qu'au moment de ses premiers pas dans la Forêt de Neuvartault, Fuu n'avait que Houka, qui n'avait été encore qu'une Roussil, avec lui. Il était lui même impressionné par le progrès que ses pokémons et lui avaient fait depuis. « Mais je ne me rappelle pas avoir vu de ruines quand je suis passé par ici. » fit-il remarquer. Adélaïde et lui marchaient en direction du lieu encerclé sur leur carte. Par chance, les ruines qu'avaient indiqué la carte du centre historique de Relifac-le-Haut, transposées à une carte d'aujourd'hui, indiquait l'extrême est de la Forêt de Neuvartault. Fuu n'avait pas nécessairement visité toute la forêt entière, mais avec Adélaïde ils s'étaient mis d'accord sur le fait que l'entrée des ruines devaient tout de même être camouflée ou n'importe qui aurait pu y pénétrer.

Traverser la forêt ne leur avait pas nécessairement pris beaucoup de temps. Ils avaient croisé des pokémons ci-et-là, mais rien de bien dangereux et finalement le binôme arriva à destination. C'était parmi les arbres qu'ils s'arrêtèrent et à présent commencèrent à rechercher ce qui pourraient être les vestiges d'une civilisation ancienne. Mais après une dizaine de minutes, les deux amis décidèrent de continuer leur route. À part des arbres, ils ne semblaient rien trouver. « Apitrini, le pokémon Miniabeille. Ce trio inséparable depuis la naissance passe son temps à récolter le nectar des fleurs pour satisfaire Apireine. » Fuu identifia les petits pokémons insecte et vol qu'il vit ci-et-là autour de lui et qui semblaient être bien nombreux dans les alentours. Le miel d'Apitrini, le jeune homme avait déjà eu la chance d'en déguster lorsqu'il s'était rendu à Almia. Leur café avait des gaufres en forme d'Apitrini et il s'en était donné à coeur joie. Peut-être réussirait-il à récupérer un peu de miel en s'approchant de la ruche de ces Apitrini ?

Par chance pour Fuu, la seule route qu'ils purent suivre semblait emprunter le même chemin que ces petits pokémons insecte. Le jeune homme continuait de regarder autour de lui pour une quelconque trace d'un vestige ancien, mais son attention se portait petit à petit sur l'idée de pouvoir se délecter du miel d'Apitrini. « On arrive bientôt au bout du chemin Fuu... » indiqua Adélaïde qui commençait à s'inquiéter. En effet, ils n'avaient vu aucune trace d'une quelconque entrée et il était bien plus difficile de s'imaginer que le temple puisse être sous terre contrairement à celui d'Illumis ou de Yantreizh. Il n'y avait pas de montagnes non plus pour le camoufler, seulement la végétation. Mais à mesure qu'ils s'approchaient, la forêt devenait de plus en plus dense et rapidement de moins en moins de rayons de soleil arrivaient à s'infiltrer entre les branches garnies des arbres. Les Apitrini étaient de plus en plus nombreux et ils semblaient aussi bien plus porter leur attention sur le binôme et la Roussil. « Regarde Fuu, il y a quelque chose là-bas. » Le jeune homme s'arrêta après que sa camarade lui ait indiqué, d'un signe de la tête, ce dont elle parlait. Là, entre les arbres, les Apitrini se regroupaient tous en masse dans un bourdonnement qui commença à arriver aux oreilles de Fuu alors que jusqu'ici il n'y avait que peu prêté attention. Quelques Apitrini s'écartaient, tandis que d'autres revenaient et tous entouraient un énorme pokémon. « Apireine, le pokémon Ruche. Ce Pokémon abrite ses enfants dans son abdomen et les élève avec le nectar récolté par les Apitrini. » Du miel était collecté en alvéole dans une imposante ruche derrière le pokémon massif. « Nous ferions mieux de ne pas les déranger. » proposa Adélaïde. Fuu acquiesça, mais subitement son regard fut attiré par quelque chose lorsque quelques Apitrini s'écartèrent de leur reine. « Là, regarde Adélaïde ! » s'exclama-t-il en chuchotant. Aux pieds de l'imposante Apireine, une stèle de pierre avec laquelle le binôme était très familier, se tenait devant eux. Elle était à moitié camouflé par le corps de l'Apireine et les Aptrini accroché à elle, mais pendant quelques secondes, les deux amis purent voir qu'il s'agissait bien de quelque chose de similaire à ce qu'ils recherchaient. Il ne leur fut pas possible de discerner une quelconque clé ici, mais compte tenu de l'absence d'autres indices, c'était par là qu'ils allaient devoir commencer. « Mais comment allons nous faire avec tous ses pokémons ? » demanda Fuu car il était fort à parier que les pokémons insecte qui s'étaient créé une maison près de cette stèle, n'allaient pas les laisser passer facilement.

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Il y avait autre chose qui dérangeait le dresseur en ce qui concernait les Apitrini et leur Apireine, c'était qu'il ne désirait pas attaquer leur habitat naturel. Ce n'était pas leur faute s'ils avaient pris possession des lieux, c'était simplement dans leur nature et les affronter pourrait avoir un comportement bien plus destructeur. « Hmm... » Adélaïde réfléchissait à quelque chose et Fuu espérait grandement qu'elle aurait un plan. « Tu as remarqué Fuu comme à chaque fois nous avons des pokémons protégeant la clé et à chaque fois ils semblent être du type de la clé que nous recherchons ? » dit-elle. Le regard du garçon trahissait sa surprise. Il n'avait, en effet, pas pensé à cela du tout. Si pour le précédent pokémon, il semblait qu'il avait été lié au mécanisme qui permettait d'accéder au temple, les autres avaient surtout protégé la clé. « Tu penses que les clés libèrent un pouvoir qui attire les pokémons ? » demanda-t-il. Adélaïde haussa les épaules, elle n'en était pas sûre. « Ça peut être possible et c'est sans doute pour cela que cette Apireine et ces Apitrini ont été attirés par la clé et sa stèle. D'autres par contre, comme le Golemastoc ou le Farfurex étaient peut-être là pour juste la protéger. » expliqua-t-elle. Chacun semblait avoir un lien avec les clés quoiqu'il arrive. Les personnes qui les avaient vénérés telles des reliques religieuses avaient fait en sorte de pouvoir les protéger. Où peut-être la protection elle-même était déjà existante lorsque les clés furent le point central de leurs lieux de culte.

« Je n'ai pas vraiment envie de les déranger Adélaïde... On peut trouver un autre moyen que de les affronter ? » demanda le garçon. Après tout, bien qu'ils se soient approchés de leur ruche, les Apitrini n'avaient porté aucune attention à Fuu et Adélaïde, se contentant de poursuivre leurs allers retours, amenant du miel pour fortifier leur lieu de vie. « Comment pourrions nous faire alors ? » demanda Adélaïde. Les deux compagnons se mirent à réfléchir. Fuu consulta la description du pokédex des deux types de pokémons qu'ils avaient face à eux et une idée lui vint à l'esprit. « Je pense avoir trouvé une manière d'attirer l'attention des Apitrini. » dit-il et il expliqua son plan à Adélaïde qui l'approuva grandement. Mais il restait un problème de taille, l'Apireine. « Peut-être qu'on devrait envisager autre chose que de faire fuir l'Apireine ? Peut-être juste l'empêcher de se sentir attaquer ? » suggéra Adélaïde. C'était un bon plan en théorie mais Fuu ne voyait pas comment cela pourrait être possible. Le seul pokémon possédant une capacité capable d'endormir son adversaire était Soyo, son Korillon, avec l'attaque Bâillement, mais l'Apireine allait s'agiter et appeler ses Apitrini avant même qu'elle ne s'endorme. « Oh ! Mais je suis bête ! » s'exclama le dresseur. À force de trainer avec les pokémons et la technologie Fuu avait oublié de nombreuses choses de sa vie d'avant dans son village natal. À Sania, ils avaient récolté ci-et-là du miel et pour se faire ils avaient dû s'assurer qu'ils ne se feraient pas attaquer par les pokémons insecte qui le créaient. Mais aucun des villageois de Sania n'était dresseur et si ils utilisaient les pokémons pour les aider dans des tâches du quotidien, notamment la riziculture, fierté du village de Fuu, ce n'était pas pour autant qu'ils les utilisaient pour affronter les pokémons. D'autant plus que cela aurait été contre productif en ce qui concernait la production de miel de leur partie de la région. « La fumée était utilisée dans mon village pour calmer les pokémons insecte afin qu'on puisse récolter du miel. Mes parents m'avaient expliqué que c'était un mécanisme qui marchaient particulièrement bien sur les Apitrini et qui avait été adapté aux pokémons de la région de Johto. Oh la la, comment ais-je pu oublier. Je sais très bien ce que nous allons pouvoir faire. » déclara le dresseur. Et il était temps de mettre leur plan à exécution.

Fuu fit sortir trois de ses pokémons de leur pokéball. Mochi, le Cupcanaille, Hannya, la Mimiqui et Mofu, le Moumouflon. Hannya et Mochi grimpèrent sur le dos laineux du Moumouflon qui allait être capable de gambader à grandes vitesse dans les bois. « Le but c'est que Mochi tu utilises Doux Parfum pour attirer les Apitrini et vous, Hannya et Mofu, utilisez Photocopie pour copier l'attaque et multiplier la senteur de Doux Parfum pour s'assurer qu'ils vous suivent tous. » Les trois pokémons acquiescèrent. En étant sur le dos de Mofu, cela assurait à Mochi et Hannya d'être en mesure de fuir assez rapidement pour ne pas se faire attraper par les Apitrini et attaquer. « Pendant ce temps, Houka, nous allons créer un peu de fumée dans ce bois. » La Roussil acquiesça. Le but n'était, bien évidemment, pas de créer un incendie, mais en créant un petit feu puis en l'étouffant, ils allaient être en mesure de perturber le système nerveux de l'Apireine. « Et pendant ce temps, avec Mimizu, nous allons récupérer la clé. » déclara le garçon. Adélaïde avait un rôle plutôt passif dans cette mission. Avec Fuu ils avaient conclu que le garçon était le plus agile pour se faufiler à l'insu de l'Apireine et attraper la clé. Adélaïde se contenterait de faire le guet au cas où les Apitrini revenaient plus tôt que prévu. Avant de mettre le plan à exécution, Fuu et Adélaïde récupérèrent assez de branche de pins de la forêt pour permettre de créer ce début de feu et quoi l'étouffer un peu aussi. Quand enfin tout fut prêt, il était temps pour eux de passer à l'action.

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Fuu et ses pokémons passèrent à l'action. Mochi, Mofu et Hannya s'éloignèrent de leur dresseur et d'Adélaïde pour éviter d'attirer l'attention des Apitrini sur les deux humains. Puis, une fois à bonne distance, le Cupcanaille lança le premier son attaque Doux Parfum. Un délicat parfum sucré commença à emplir l'air, donnant même un peu d'appétit au dresseur. Le pokémon fée fut rapidement imité par ses camarades spectre et normal qui utilisèrent leur attaque Photocopie pour copier la capacité du Cupcanaille. Le parfum sucré s'intensifia de plus en plus, de quoi faire saliver n'importe quel amateur de sucreries, mais surtout, d'attirer les Apitrini dans un assez large rayon. Fuu et Adélaïde observèrent la petite zone dans laquelle les pokémons insecte avaient installé leur ruche et les virent tous changer de direction pour suivre le délicieux parfum sucré. Ayant encore ses pokémons dans son champ de vision, Fuu leva le pouce à l'adresse de son Moumouflon pour que ce dernier prenne la route et commence à gambader à travers la forêt tout en continuant d'attirer les Apitrini derrière lui.

Lorsqu'une majeure partie d'entre eux commencèrent à suivre les pokémons du dresseur, Fuu demanda à sa Roussil, Houka, de mettre le feu au tas de branches de pin qu'ils avaient rassemblé afin de créer la fumée nécessaire à distraire l'Apireine. Grâce aux capacités de la Roussil, le feu prit instantanément puis Fuu et Adélaïde commencèrent à l'étouffer assez pour qu'il ne produise qu'une épaisse fumée. Peu après, ils utilisèrent ce qu'ils avaient dans leur sac pour pousser la fumée dans la direction de l'Apireine qui n'avait pas bougé d'un iota malgré la présence de l'attaque Doux Parfum dans l'air. Par chance pour le binôme, les éléments étaient avec eux et le vent les aida à projeter la fumée vers la ruche des pokémons insecte. Fuu gardait un oeil sur l'Apireine et la vit commencer à s'agiter. « On y va Mimizu. » Le pokémon insecte acquiesça et sauta sur l'épaule de son dresseur. La chenille violacée se tenait prête à utiliser sa soie pour une quelconque manoeuvre dont aurait besoin Fuu. L'objectif avec Mimizu était surtout pour Fuu de s'assurer que rien ne lui arriverait au cas où leur plan ne fonctionnerait pas. Mimizu, la Chenipotte, possédait l'attaque Toile Élek ce qui permettait de ralentir la cible de l'attaque. Si jamais ils avaient besoin de fuir une Apireine en colère, c'était parfait.

La fumée devenait de plus en plus épaisse et commença à obstruer la vue de l'Apireine qui pourtant ne bougea pas. Elle se contentait d'agiter ses ailes et sa tête, mais ne se déplaça pas. Ce n'était pas, de toute façon, nécessaire pour la réussite du plan du jeune homme. La clé des insectes était là, sur la stèle, et sans les Apitrini autour de leur reine, il était bien plus facile d'y accéder. Le garçon continua de se faufiler et arriva jusqu'à la clé avant de s'en saisir aussi simplement qu'il avait été possible pour lui de rassembler des brindilles dans cette forêt. Puis, sans que Mimizu n'ait eu besoin de faire quelque chose, le garçon retourna se cacher auprès d'Adélaïde, clé en main. Rapidement ils éteignirent les dernières gerbes qu'avait créées la Roussil, puis quittèrent les lieux pour se diriger là où Mochi, Hannya et Mofu devaient les attendre. Fuu et Adélaïde arrivèrent les premiers, surpris de ne pas voir les pokémons déjà arrivés. « Ils ont peut-être voulu les éloigner plus longtemps. » supposa le garçon à haute voix avant que des cris de pokémons ne lui fassent comprendre le contraire.

Galopant entre les arbres, Mofu avait un air paniqué sur le visage tandis que Mochi s'agitait sur son dos. Hannya, derrière le Cupcanaille, tenait ses adversaires à distance grâce à une attaque Griffe Ombre. Les Apitrini n'étaient plus, mais il y avait une chose que Fuu n'avait pas prévu dans son plan, c'est que l'odeur sucré de Doux Parfum puisse attirer d'autres pokémons de la forêt de Neuvartault et les compagnons du dresseur furent poursuivis par une horde de pokémons insecte. Pourtant les trois pokémons de Fuu semblaient avoir arrêté de diffusé leur Doux Parfum, mais à croire que les pokémons sauvages n'avaient pas apprécié d'être dupé. A contrario, les Apitrini devaient avoir été alertés par leur reine et la fumée qui avaient sans doute pris le dessus face à leur frustration. Dans tous les pokémons, Fuu trouva des Scarhino, des Prismillon et des Dardargnan. « Mimizu lance Toile Élek ! » demanda le jeune homme. Le pokémon insecte sauta de l'épaule du garçon et produisit une toile électrique qui visa le groupe de pokémons sauvages. Certains se dispersèrent tandis que d'autres furent pris au piège. L'attaque fut particulièrement efficace contre les Prismillon et les Dardargnan. Les pokémons sauvages n'apprécièrent cependant pas l'offensive de la Chenipotte et se mirent à l'attaquer de concert. « Attention Mimizu ! » Le pokémon insecte ne flancha cependant pas et se contenta de se recroqueviller sur elle-même avant qu'une lumière n'englobe tout son corps, la lumière de l'évolution. Fuu et Adélaïde se jetèrent un regard surprit alors que le corps du pokémon insecte se mit à changer. Profitant en même temps de la surprise provoquée par l'évolution du pokémon insecte, la jeune femme aux cheveux d'argent jeta en l'air une pokéball pour faire apparaitre son Dragmara. Le type glace saurait lui aussi faire des merveilles contre leurs adversaires et la créature était en plus capable de viser plus d'un pokémon à la fois grâce à certaines de ses attaques glace.

La lumière qui avait englobé Mimizu se dissipa alors pour laisser apparaitre la nouvelle forme du pokémon. Un cocon de soie qui avait réussi à parer les attaques de ses adversaires grâce à une augmentation de ses défenses, effet l'attaque Armure.

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« Armulys, le pokémon Cocon. Il s'accroche à une branche à l'aide des fils qui poussent sur son corps, puis il attend d'évoluer, immobile. » Le pokémon insecte de Fuu avait évolué en un Armulys, un cocon très doué pour se protéger. Si le pokémon ne se déplaçait plus aussi bien que sa pré-évolution, il se protégeait bien mieux et face à l’attaque qu’il venait de recevoir, ce n’était pas plus mal. De plus, la couleur de son cocon était différent de celle qui était représentée sur le pokédex du dresseur. De la même manière que sous sa forme de Chenipotte, Mimizu avait une couleur violacée au lieu de pourpre, cette fois sous sa forme d’Armulys, Mimizu affichait une couleur dorée qui lui donnait une certaine prestance. Le pokédex avait aussi fait mention d’une prochaine évolution. Le dresseur était curieux de voir ce en quoi l’Armulys allait se transformer plus tard. Mais pour l’instant ils devaient faire fuir les autres pokémons sauvages et c’était sur Adélaïde et Mynydd, son Dragmara, que Fuu allait compter. « Mynydd lance Vent Glace ! » demanda la jeune femme. Le pokémon au long cou poussa un puissant cri et un vent glacial s’éleva arrêtant les pokémons insecte dans leur course. Le froid semblait être leur ennemi naturel et malgré son double type combat insecte, même le Scarhino n’apprécia pas l’attaque du Dragmara. De plus, les pokémons furent ralentis par l’effet spécial de l’attaque permettant à Fuu et Adélaïde de fuir. Pour se faire, le garçon rappela ses pokémons dans leur pokéball, imité par Adélaïde et les deux camarades ainsi que la Roussil, grimpèrent sur le dos du Moumouflon, Mofu.
Le Moumouflon était un peu plus grand que la taille moyenne de ses compères ce qui lui permettait d’avoir les deux humains et le pokémon sur son dos. Sa laine aidait les trois à se maintenir pour ne pas tomber du pokémon pendant que ce dernier galopait. Fuu avait gardé Mimizu, l’Armulys, dans ses bras et lui demandait de lancer une attaque sécrétion dès lors qu’un pokémon insecte s’approchait trop. Puis, après quelques minutes de course poursuite, ils arrivèrent enfin à l’orée de la forêt.

« On a réussi ! » s’exclama Fuu en descendant de sa monture. Le Moumouflon était fatigué. S’il était fort, il n’était pas habitué à transporter autant de personnes à la fois et Fuu le remercia pour le travail qu’il venait d’effectuer. Il remercia aussi Mimizu. « Félicitations pour ton évolution Mimizu ! Tu as été géniale ! » s’exclama-t-il. Le pokémon avait moins d’expression faciale que sa pré-évolution, mais Fuu sentit toute la joie que le pokémon ressentait. Le pokémon disparut ensuite dans sa pokéball, laissant Fuu, Adélaïde et Houka seuls à l’orée de la forêt de Neuvartault. La ville de Neuvartault elle-même n’était plus très loin si bien qu’ils décidèrent de marcher immédiatement dans sa direction pour y passer la nuit. Ils avaient trouvé à présent cinq clés, plus de la moitié de celles qu’ils devaient récolter. Une fois toutes trouvées ils ne savaient pas réellement ce qu’ils pourraient en faire, mais si jamais les choses venaient à s’obscurcir au niveau des plans du frère d’Adélaïde, ils allaient être en mesure de pouvoir contrer cela grâce à l’aide du Royaume des Fées. Si bien sûr leur plan marchait comme sur des roulettes. Mais jusqu’à ce que ce jour n’arrive, le binôme ne saurait clairement pas si tout le travail qu’ils avaient effectué jusqu’ici allait être utile ou non.

À Neuvartault, Fuu et Adélaïde se prirent une chambre au centre pokémon et se détendirent pour le reste de la soirée tout en planifiant la suite de leur voyage. La sixième arène conseillée était celle de Romant-Sous-Bois que Fuu avait hâte de visiter surtout compte tenu du fait que, lorsqu’il était arrivé à Kalos, c’était la première destination qui l’avait attiré, lui qui était fan de couture. Il allait enfin pouvoir voir ce que la capitale de la mode de la région valait. « Apparemment il y a même un musée qui retrace l’histoire de l’usage du textile à Kalos. » expliqua-t-il. Adélaïde trouva amusant l’excitation de son camarade et l’écouta conter toutes les choses qu’il voulait faire une fois qu’ils seraient à Romant-Sous-Bois. Après cela ils évoquèrent les prochaines destinations qui comprenaient Flussels et Auffrac-les-Congères. Toutes les deux avaient des clés dans leurs alentours et des arènes. Et une fois passé par ces deux dernières villes, après Romant-Sous-Bois, Fuu aurait ses huit badges et Adélaïde les huit clés. Le garçon n’avait jamais envisagé qu’il arriverait bientôt à la fin de son voyage bien qu’il lui reste encore un peu de chemin à parcourir. Lui qui avait débuté avec peu de connaissances sur les pokémons, se retrouverait bientôt parmi les plus forts dresseurs de la région pour avoir été capable de réunir huit badges et avec ça il serait en mesure de défier la ligue pokémon pour tenter de remporter un titre de maitre dresseur. Si pour certains cela pouvait être effrayant, pour Fuu c’était plutôt excitant, il avait hâte de voir ce que ça allait donner.

Mais premièrement, la route vers Romant-Sous-Bois. De nouveau le binôme allait devoir passer par Illumis et y passer la nuit s’ils ne voulaient pas marcher en pleine nuit vers la capitale de la mode de la région. Fuu et Adélaïde n’avaient plus besoin d’explorer la plus grande ville de Kalos après y être restés de nombreuses fois et y avoir trouvé la clé de la foudre. De plus, s’ils voulaient éviter de croiser l’un des camarades du frère d’Adélaïde, comme ils l’avaient fait la dernière fois, il valait mieux éviter de s’éterniser à Illumis. Après un bon repas pour eux et leurs pokémons, les deux dresseurs regagnèrent leur chambre prêts à aller se coucher. Pendant quelques secondes avant de s’endormir, Fuu se demanda ce qu’il arriverait à leur binôme une fois leur aventure terminée. Se sépareraient-ils ou resteraient-ils à voyager ensemble dès lors qu’ils auraient stoppé les plans du frère d’Adélaïde ? Il n’avait jamais posé la question à la jeune femme, mais cela le rendrait triste de ne plus la voir tous les jours… Avant qu’il ne puisse laisser cette question envahir son esprit, Fuu finit par complètement s’endormir.