LA DIFFÉRENCE D'UN PÂTACHIOT | Après sa première capture, Honoka envisage de reprendre la route vers Cuencia, mais elle rencontre en chemin un pokémon des plus étranges.

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Honoka avait repris sa route vers Cuencia maintenant que la nuit était passée et qu’elle était garantie d’atteindre sa destination en toute sécurité. Victor lui avait expliqué qu’il y avait bien des dresseurs qui n’avaient pas peur de parcourir les routes de la région de nuit, surtout que cela leur permettait de capturer des pokémons qu’ils ne seraient pas capables de capturer en plein jour, mais ce n’était pas l’objectif de la jeune fille. Elle tenait bien plus à sa sécurité qu’à la rareté des pokémons qu’elle pourrait capturer sur son chemin. Elle ne comptait cependant pas capturer tous les pokémons qu’elle rencontrerait sur sa route. Lionel avait été le premier, mais elle le trouvait aussi plutôt mignon. Ce n’était pas comme le Tissenboule qui s’était soudainement dressé sur son chemin. « À toi Lionel ! » demanda-t-elle en jetant en l’air la pokéball du Gourmelet. Le pokémon sortit de sa pokéball et se mit à grogner pour faire peur à son adversaire. Mais le Tissenboule ne semblait pas vraiment terroriser. Après tout il était celui qui avait décidé d’attaquer Honoka et son Coiffeton soudainement sur la route. Le fil qu’il sécrétait de son postérieur fut immédiatement envoyé en direction du petit porcelet afin de le ralentir. « Lionel lance Voix Enjôleuse ! » demanda Honoka. Le pokémon normal se mit à pousser un grognement bien plus doux cette fois qui, de plus, prit forme physique. En effet, des coeurs sous formes d’ondes sonores furent projetés sur le pokémon insecte qui recula avec la force de l’impact. Il s’agissait d’une attaque de type fée d’après le Motismart de la jeune fille. De petites lumières foncèrent soudainement du Tissenboule vers le Gourmelet tel un essaim d’insecte pour frapper le pokémon normal de Honoka. « Lance Charge ! » Après avoir été touché par l’attaque insecte de son adversaire, le Gourmelet fonça vers lui et lui rentra dedans avec force, le faisant rouler en arrière. Ce fut à ce moment là que le pokémon décida de filer (sans mauvais jeu de mots compte tenu de sa nature) regrettant sans doute d’avoir essayé d’affronter la jeune fille. « Pfiu, bien joué Lionel, c’était un beau combat ! » annonça la jeune femme. Le Gourmelet vint se frotter aux jambes de sa dresseuse en poussant des petits cris de victoire tandis que Lancelot, le Coiffeton de Honoka, lui apporta quelques petites tapes pour le féliciter. Cela n’allait clairement pas être leur dernier combat sur la route qui les mènerait à Cuencia, mais c’était un bon entrainement pour les futurs affrontements qui pourraient attendre Honoka.

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Comme l’avait notifié Victor, elle semblait plutôt à l’aise avec les combats pokémons. Contrairement à ce que sa mère avait voulu la forcer à croire, peut-être que Honoka était bien plus faite pour le dressage que pour la coordination, ou peut-être pouvait-elle mixer les deux. Elle avait trouvé plutôt élégant la façon dont son Coiffeton avait utilisé ses attaques contre Lionel avant la capture de ce dernier. Il avait réutilisé l’entrainement que Honoka et lui avaient effectué pendant des années mais plutôt que de s’en servir sur scène, cela avait été durant un combat. Ce n’était pas forcément une mauvaise idée et cela avait de quoi induire en erreur leurs adversaires. « Oh il y a quelqu’un là-bas les amis. » La jeune femme et ses pokémons observèrent les environs entre quelques arbres. Camouflés dans l’obscurité, Honoka était sûre d’y avoir aperçu des ombres humaines. Elle s’avança timidement. « Il y a quelqu’un ? » demanda-t-elle. Elle tourna la tête, s’avança un peu plus profondément dans ce qui semblait être un petit bois, jusqu’à ce qu’elle discerne enfin ces ombres curieuses. Deux jeunes filles, adolescentes, se trouvaient cachées dans des buissons et toutes deux dans un piteuse état. L’une d’elle se tenait devant l’autre, prête à la défendre comme si Honoka était un prédateur, pourtant rien que la surprise habitait le visage de la jeune femme aux cheveux auburns. « Heu vous allez bien ? » demanda-t-elle curieuse. Les deux demoiselles restèrent dans un premier temps silencieuse et se contèrent de fixer Honoka. Celle qui était devant, avait des cheveux bruns, bouclés et mi-longs avec un visage fermé qui semblait inviter poliment Honoka à les laisser tranquille, tandis que l’autre, des cheveux plus rosées, longs, mais tout aussi bouclés, observait la jeune femme avec appréhension. Ce qui choquait principalement Honoka c’était l’allure des deux jeunes filles. Elle semblait avoir passé une suite de mauvais jours dans la nature, portant des uniformes bien abimés et surtout elles ne semblaient pas avoir pris une douche depuis plusieurs jours. « Je m’appelle Honoka et vous ? » demanda-t-elle. Point de réponse, les deux jeunes filles restèrent silencieuses. Pendant un instant, Honoka crut voir que celle cachée derrière sa camarade avait voulu répondre, mais la jeune fille aux cheveux bruns l’en avait empêchée. Ce fut seulement un fort gargouillement de la part de leurs estomacs qui brisa leur silence. Celle aux cheveux bruns fut soudainement gênée et Honoka écarta son sac à dos de ses épaules pour pouvoir fouiller dedans.

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Le Gourmelet de la jeune femme, Lionel, s’excita à l’idée de sentir de la nourriture, mais pour le moment elle n’était pas réservée encore pour lui. Il était bien trop tôt pour le déjeuner. Elle sortit deux sandwichs qu’elle avait acheté avant de partir afin de pouvoir se sustenter durant la journée. Bien qu’elle n’avait rien d’autres pour se sustenter jusqu’à son arrivée à Cuencia, elle jugea que les deux jeunes filles allaient en avoir bien plus besoin qu’elle. Elle leur tendit. La brunette s’apprêta à repoussa les mains de Honoka, mais sa camarade l’en empêcha, les deux jeunes filles semblaient vraiment affamés. Elles acceptèrent le sandwich et le mangèrent en silence. « Je suis désolée si je vous fais peur, mais vous avez vraiment l’air d’être dans le besoin. » lança la jeune femme à ses deux cadettes. « D’après vos uniformes j’imagine que vous venez d’une école, mais je doute que cela soit normal que vous soyez dans cet état… » déduit-elle se contentant, en guise de réponse, des regards fixes des deux jeunes filles. Mais peut-être qu’avoir leur ventre plein les aida à voir leur langue déliée car celle aux cheveux plus longs se mit à parler : « On s’est enfuit de notre école. » lança-t-elle. Sa camarade lui lança un regard noir et l’interpella : « Émilie ! » Au moins Honoka connaissait le nom d’une d’elle et la brunette se rendit compte de son erreur, plaquant une main sur sa bouche. La dénommée Émilie ne semblait pas offusquée que son identité soit dévoilée, elle était plutôt ravie de pouvoir avoir de la nourriture dans son estomac. « Je m’appelle Ludivine. Merci pour les sandwichs. » finit par lancer la brunette. Émilie et Ludivine, deux adolescentes qui s’étaient enfuies de leur école. « Est-ce que je pourrais vous demander dans quelle circonstance quelqu’un s’enfuirait-il de son école ? » questionna Honoka. C’était plutôt étonnant, cela ne lui avait jamais traversé l’esprit, surtout pour finir dans cet état là. Les visages d’Émilie et Ludivine s’assombrirent avant que la dernière ne réponde : « Lorsque l’école en question maltraite ses étudiants. » dit-elle. Honoka écarquilla les yeux, une école qui maltraitait ses étudiants ? Était-ce possible ? « Quelle est le nom de cette école ? » demanda-t-elle. Ludivine se contenta de lancer le blason qu’elle avait arraché avec force de son uniforme et Honoka put y lire le nom de l’académie. « L’internat Arboliva… c’est pas vrai ?! » s’exclama-t-elle. Sans l’ombre d’un doute, et compte tenu de l’Arboliva tissé sur le blason, il s’agissait de la même école où Honoka se rendait pour essayer d’y retrouver son frère.

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« Tu la connais ? » demanda Émilie à la fois intriguée et inquiète. Sa camarade, Ludivine, semblait être bien plus inquiète que Honoka soit familière avec le nom de l’école. « D’une certaine manière… Mon petit frère a été envoyé dans un internat de Paldea à cause de son mauvais comportement et je sais que c’était une école plutôt sévère qui n’autorisait pas l’utilisation de la technologie et l’internat Arboliva était l’une des rares écoles de la région dans ce cas. » expliqua la jeune femme. Elle n’avait rien à cacher, même à deux étrangères, d’autant plus que ces deux jeunes filles semblaient bien plus inquiète de qui était Honoka que vice versa. La jeune femme aux cheveux auburns ajouta : « Je n’ai pas entendu parler de lui depuis un certain temps alors qu’habituellement il m’envoya des lettres très régulièrement… C’est pour cela que je suis venue à sa recherche. » expliqua-t-elle. En étant honnête sur ses intentions, Honoka espérait aussi que ses deux interlocutrices se montreraient moins méfiantes envers elle. Après tout elle semblait avoir grand besoin d’aide et si Honoka pouvait faciliter les choses d’une manière ou d’une autre alors elle aimerait pouvoir le faire. « Désolée, si ton frère était à Arboliva, on serait incapable de te le dire même par son nom... mais quand est-ce que tu aurais dû recevoir une lettre ? » demanda Ludivine. « Il y a un peu plus de trois mois. » répondit Honoka. Les mots de la jeune fille firent l'effet d'une bombe pour Émilie et Ludivine. Les deux demoiselles répondirent en coeur : « Il doit venir de notre internat alors. » 

Toujours proches l'une de l'autre, les deux demoiselles expliquèrent leur raisonnement. « Il y a trois mois de cela, il y a eu une révolte dans notre école. Une partie des élèves a décidé de se rebeller contre la maltraitance de l'équipe éducative grâce à des pokémons. On ne sait pas où ils les ont obtenu, mais certains clamèrent le nom de la Team Star. » expliqua dans un premier temps Émilie avant que Ludivine ne prenne le relais. « C'est à ce moment là que beaucoup, comme nous, en avons profité pour s'enfuir. L'internat regroupe aussi bien des élèves envoyés par leurs parents, ou, comme Émilie et moi, des élèves placés dans le système et pour lesquels il est bien plus simple de les envoyer vers un internat qu'une famille d'accueil. » ajouta la brunette.

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Alors les deux jeunes filles n'avaient pas de parents, ou bien avaient été retirés à leurs parents pour leur sécurité. C'était tout de même triste d'autant plus qu'elles avaient été placés dans un environnement encore moins accueillant. « Je suis désolée pour vous. » lança Honoka. Les deux demoiselles lui adressèrent un sourire poli, sans doute habituée à la pitié de ceux qui y connaissaient peu de chose quant à leur vécu. « Peut-être que ton frère se trouve toujours là-bas, mais peut-être s'est-il enfui. » expliqua Ludivine. Cela ne rassurait pas Honoka, mais de toute manière elle ne connaitrait la vérité qu'en allant vérifier par elle-même. « Merci à vous deux pour votre aide. » La jeune femme fouilla dans son portefeuille et offrit la plupart de ses économies aux deux jeunes filles. « Ce n'est pas grand chose, mais j'espère que cela vous aidera. » Ludivine et Émilie furent toutes les deux choqués et quand l'une mit ses mains en avant pour refuser, l'autre lança : « On ne peut pas accepter ! » Honoka leur adressa un sourire bienveillant : « J'y tiens. Si vous capturez un pokémon par ailleurs vous pourrez loger gratuitement au centre pokémon de n'importe quelle ville, il ne vous restera alors plus qu'à payer la nourriture. » expliqua-t-elle. C'était une idée à laquelle les deux demoiselles ne semblaient pas avoir pensé, elles acquiescèrent mais un peu gênée, Ludivine dit : « Nous n'avons jamais capturé de pokémon ou combattu l'un d'entre eux... » Pour Honoka qui venait tout juste d'apprendre les ficelles du métier, c'était la parfaite occasion. « Dans ce cas là, laissez moi vous aider avec mon Coiffeton Lancelot et mon Gourmelet Lionel. On vous trouvera à chacune un pokémon d'accord ? » Les deux jeunes filles acquiescèrent.

Honoka se leva et après s'être accroupie trop longtemps cela lui fit du bien aux jambes. Elle tendit une main à chacune des jeunes filles et les aida à se relever. « Lionel tu veux bien aider Émilie et Lancelot tu veux bien aider Ludivine ? » demanda la jeune fille aux cheveux auburns. Les deux pokémons acquiescèrent en coeur et s'approchèrent de leur dresseuse temporaire respective. « Oh il est trop mignon ! » s'exclama Émilie en prenant le Gourmelet dans ses bras qui ne manqua pas d'apprécier les câlins supplémentaires.

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« Là j'en vois un qui me plait ! » s'exclama Émilie en pointant du doigt un pokémon de blanc vêtu, se tenant sur une fleur aux pétales rouges. « Flabébé, le pokémon Uniflore. Ce Pokémon parvient à extraire l'énergie cachée des fleurs sauvages. Il aime particulièrement les fleurs rouges. » Compte tenu de l'enthousiasme que la jeune fille avait montré face au Gourmelet de Honoka, cette dernière n'était pas étonnée qu'Émilie soit particulièrement attirée par un pokémon aussi mignon qu'un Flabébé. Honoka elle-même appréciait l'esthétique du pokémon et si Émilie n'avait pas montré d'intérêt pour lui, peut-être aurait-elle essayé de le capturer. « Il va te falloir l'affaiblir dans un combat tout d'abord. » expliqua Honoka avant de donner la liste des attaques de Gourmelet à la jeune fille aux longs cheveux bouclés.

« Lionel lance Voix Enjôleuse ! » demanda Émilie. Le pokémon de Honoka se mit à lâcher un petit cri qui prit la forme d'un coeur s'envolant droit vers son adversaire et le frappant telle une onde de choc. Le Flabébé ne s'était pas attendu à se faire attaquer et riposta immédiatement avec une bourrasque puissante, l'attaque Vent Féérique. « Courage Lionel, lance Charge ! » Grâce à la puissance de sa capacité, le pokémon pourceau galopa à travers la bourrasque et frappa son adversaire d'un puissant coup de tête, la faisant tomber au sol. « Je pense que c'est le moment Émilie, lance la pokéball vide que je t'ai donné. » La concernée acquiesça et à présent que la bourrasque s'était terminée, elle put lancer la pokéball droit sur sa cible. La boule bicolore rebondit sur le corps assommé du Flabébé et absorba la créature en son sein. Lorsqu'elle retomba au sol, elle se mit à osciller de droite à gauche trois petites fois avant qu'un bruit sonore ne confirme la capture du pokémon fée. « Félicitations Émilie, tu as attrapé un pokémon ! » s'exclama Honoka ravie d'avoir pu aider la jeune fille. Le sourire sur le visage de cette dernière trahissait l'excitation qu'elle ressentait. La jeune fille aux cheveux longs s'élança vers la pokéball pour la récupérer. « J'ai attrapé un pokémon ! » s'exclama-t-elle. À côté d'elle, Ludivine avait assisté à la situation depuis le départ. Elle semblait étrangement en retrait, tandis que Lancelot l'observait attendant que vienne leur tour.

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402 mots
« Tu es prête Ludivine ? » demanda Honoka. La jeune fille se montra hésitante avant d'acquiescer. Il fallait cependant qu'elle trouve un pokémon qui lui plaisait déjà. Elle n'était pas pour les pokémons ultra mignons. Elle comprenait le goût qu'Émilie était mignon, après tout elle n'était pas cruel au poids de nier l'apparence mignonne de certaines créatures comme celle que son amie venait de capturer, mais ce n'était pas en se basant sur ce critère là qu'elle voulait capturer un pokémon. Non... elle voulait un pokémon qui résonne avec elle. « Oh. » Elle sentit quelque chose vibrer en elle. Une onde... C'était un sentiment étrange qu'elle essaye d'agripper mentalement, mais cette sensation s'échappa lorsque soudainement apparut un pokémon devant elle. Une petite créature qui avait le visage à moitié couvert parce qui semblait être une sorte de chapeau blanc. « En voilà un Ludivine ! » s'exclama Émilie pleine d'excitation. Le pokémon sursauta parce qu'il ne s'était pas attendu à avoir autant d'humains. Le pokédex de Honoka s'activa. « Tarsal, le pokémon Sentiment. Il est très sensible aux émotions des gens et des Pokémon. Il se cache au moindre signe d'hostilité. » Était-ce lui qu'elle avait ressenti ?

« Allez vite bas-toi contre lui ! » suggéra Émilie, mais Ludivine refusa d'un signe de tête. Elle avait ressenti quelque chose à son approche et après avoir entendu la description du pokédex de Honoka, elle était persuadée qu'un affrontement ne serait pas la bonne chose. Elle s'agenouilla à côté du pokémon apeuré. « Désolée si nous t'avons fait peur. Nous cherchons des compagnons pour nous suivre dans notre voyage à Émilie et à moi... tu voudrais bien m'accompagner ? » demanda-t-elle au pokémon. Honoka s'agenouilla à son tour et fit glisser doucement une pokéball entre Ludivine et le Tarsal. Elle esquissa un sourire bienveillant. Elle avait vraiment l'air d'être une dresseuse chevronnée à côté de ces deux jeunes filles alors qu'elle venait tout juste d'apprendre à capturer des pokémons elle-même, mais sans doute était-ce là la beauté du dressage de pokémons, partager avec les autres. Puis, ce fut à la grande surprise de tous que le pokémon sauvage toucha sans hésiter la pokéball pour y entrer et se faire capturer.

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Ludivine esquissa un sourire lorsque la pokéball confirma la capture du Tarsal. « Tu es géniale Ludivine ! Bravo ! » s'exclama Émilie. Si cette dernière était plutôt extravertie en comparaison de sa camarade aux cheveux bruns, elles semblaient s'entendre plutôt bien. Le sourire de Ludivine exprimait la satisfaction, mais aussi la joie de sa première capture et Honoka fut ravie que les deux jeunes filles soient enfin à l'abri, pouvant à présent résider librement dans les centres pokémons.

« Merci encore énormément Honoka pour ton aide. » lui adressa peu après Émilie. Les deux jeunes filles, qui se sentaient à présent plus en sécurité, allaient pouvoir prendre la route, mais avant ça Honoka avait une question qui la taraudait. « Pourquoi est-ce que vous vous cachiez d'ailleurs ? J'imagine que je ne suis pas la seule qui aurait bien voulu vous aider. » demanda-t-elle. Le visage des deux jeunes filles s'assombrit, avait-elle dit quelque chose de mal ? « Malheureusement tous ne pensent pas comme toi et aux yeux de la lois nous nous étions enfuis alors que nous étions sous la tutelle de l'internat. Maintenant que nous avons des pokémons nous pouvons clamer que nous souhaitons voyager en tant que dresseuses, mais ils ont envoyé même la police à nos trousses. » expliqua Ludivine. Honoka avait toujours envisagé les forces de l'ordre comme une entité sur laquelle on pouvait se reposer, pas celle qu'on devait fuir. « Oh ! » s'exclama Honoka. Elle repensait à présent à Victor, l'agent de police en devenir qui lui avait demandé si elle avait vu une jeune fille dont la photo semblait tout droit sorti d'un album de classe. Peut-être faisait-il parti de ces agents là. C'était bien dommage avec l'aide qu'il lui avait apporté, mais peut-être ne connaissait-il pas toute la vérité. « Faites attention à vous toutes les deux alors. Et n'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d'aide. » Elle leur avait inscrit son numéro sur un bout de papier même si pour le moment les deux jeunes filles n'avaient pas de téléphones. Elles pourraient au moins compter sur ceux du centre pokémon.

Une nouvelle fois Ludivine et Émilie remercièrent Honoka pour son aide avant de se diriger vers Plato Real, la bourgade la plus proche.

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