— Messieurs, j'espère que vous avez pu vous reposer un peu ... Tu hoches la tête, encore à moitié endormi. Comme les autres recrues du groupe, tu formes un demi-cercle autour du sergent Kana, en position de repos. — Dans le cadre de l'exercice, deux groupes vont être désignés comme attaquants, tandis que les autres joueront le rôle de défenseurs. Un frémissement d'excitation s'empare soudain du groupe, car les choses deviennent tout à coup plus sérieuses. Oubliée la fatigue, le sergent obtient toute votre attention. — Nous avons été désignés comme attaquants, et notre objectif est de capturer le drapeau du groupe deux. Tu souris, car il y a dans ce groupe un type que tu ne peux pas supporter. Véritable boule de muscles, capable d'enchaîner les pompes sans frémir ou de courir plus longtemps, de soulever plus de poids, bref, de tous vous surclasser au physique, il affiche une suffisante qui t'énerve au plus haut point. A toujours vouloir se montrer supérieur, il s'est attiré l'hostilité d'une bonne partie des recrues, mais s'arrange pour toujours faire bonne figure devant vos supérieurs. Milos. Tu le détestes, et à l'idée de devoir attaquer son campement, un sourire prédateur illumine ton visage. — L'exercice a officiellement commencé, mais je pense qu'ils s'attendent à ce qu'on bouge au milieu de la nuit, quand la fatigue se fera le plus sentir. Je connais le sergent Maddox, il sera attentif à ça. Nous attaqueront donc en fin de nuit, lorsqu'ils penseront avoir gagné. Tu soupires, car cela implique que vous attendiez une bonne partie de la nuit sans rien faire, alors que justement tu aurais préféré agir rapidement. Un regard à tes camarades t'indique que beaucoup pensent pareil, notamment Erry avec son sourcil levé en signe d'étonnement. — Ne vous inquiétez pas, on ne va pas attendre le matin pour se mettre en marche. On part dans trente minutes pour trouver leur campement. Il faudra avancer furtivement pour ne pas se faire repérer, c'est la clef pour réussir à capturer ce drapeau. Dans trente minutes je vous veux en tenue de combat complète, grimés et prêts à montrer qu'on est les meilleurs. C'est compris ? D'une seule voix, vous répétez tous compris. Ton coeur cogne un peu plus fort, l'adrénaline qui se déverse dans tes veines. T'as hâte d'agir dans ce premier exercice en situation très réelle.

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Apparition d'un pokémon sauvage.

Dès la fin des explications du sergent Kana, le groupe s'active très rapidement. Tenue de combat complète signifie que vous pouvez laisser sur place vos sacs de couchages et vos tentes, mais que tout le reste doit être emporté. Tu prends soin de fermer le zip assurant l'imperméabilité de ton sac de couchage, car en cas de pluie, tu préfères éviter de devoir de plonger dans un véritable sac plein d'eau ! — Tu m'aides pour le grimage ? Interpellant Erry, c'est le seul moyen de pouvoir appliquer le tube de crème aux couleurs vertes, noires et brunes sur vos visages, du moins sans miroir. — Yes j'arrive. Posant ton casque par terre, tu tends ensuite à ton camarade ton petit étui à grimage. Il commence par appliquer une couche de vert foncé sur l'entier de ta face, sans oublier les oreilles et la naissance du cou. Ça sent plutôt mauvais comme produit, mais depuis le temps tu t'y es habitué. Attrapant ensuite les bâtons noirs et marrons, il traces de larges lignes en diagonale sur ton visage, un peu comme d'imposantes griffures. En moins de dix minutes tu es prêt, seuls le blanc de tes yeux restant visible. Pour le reste, il te suffirait de t'allonger dans la végétation pour devenir totalement invisible. — Voilà t'es prêt. À mon tour. Tu hoches la tête, avant d'attaquer le grimace de celui qui, avec le temps, est devenu ton ami le plus proche au sein du groupe. En réalité tu t'entends bien avec tout le monde : même si à force de vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre ensemble, cela cause forcément des moments de tension ou de friction, c'est vrai que les difficultés de l'entraînement tendant à renforcer vos liens, et à développer de forts sentiments d'entraide et de confiance. Solidaire, chaque membre du groupe n'hésite pas à aider les autres, notamment pour que tout le monde soit prêt à temps. Vous terminer votre préparation en contrôlant que vos équipements de simulation sont bien en place : une sorte sorte d'embout fixé au bout de vos fusils, empêchant que le gaz propulsé par les balles à blanc ne cause un quelconque dommage, mais aussi que les différents capteurs collés sur vos tenues soient toujours en place.

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Fuite:

— Le campement du groupe deux se trouve dans cette zone ici. Agenouillés autour de votre sergent, vous observez attentivement, à la lueur de vos lampes frontales, la carte dépliée devant vous. Il s'agit d'une zone semblable à celle où vous avez établi votre campement, des alternances entre clairières et petits bosquets. — Le plus compliqué sera de les trouver. On va se diviser en deux groupes, alpha et beta. Je commanderai alpha, avec Jossen, Fanti, Baer et Millan. Recrue Scar, vous prenez beta avec le reste du groupe. Tu ressens immédiatement de la fierté d'être nommé chef du deuxième groupe, qui plus est avec les recrues avec qui tu t'entends le mieux. Tu hoches la tête en signe de compréhension, attendant la suite des instructions. Même si immédiatement, tu sens ton coeur cogner un peu plus fort à cause de la responsabilité désormais accrue pesant sur tes épaules. — Beta, vous passerez devant, formation en ligne, pour scanner le terrain. Alpha sera juste derrière, en soutien. Dès que vous aurez trouvé leur camp, camouflez votre groupe et venez me voir. Je ne veux voir aucune lampe allumée, hormis les lumières de présence. La lune devrait suffire à ce qu'on puisse se déplacer. Dès que nous nous mettrons en marche je ne veux plus entendre un seul mot, communication silencieuse. Vous avez été assez drillés sur les différents signes à utiliser pour communiquer sans avoir besoin de parler. Et les lampes de présence, une minuscule lampe diffusant une pâle lueur rouge collée à l'arrière de vos casques ne sera pas visible par quiconque vous approcherez de face, permettant toutefois de vous repérer entre vous. — Scar, tenez une radio, canal deux pour me joindre uniquement en cas de nécessité. Il te tends une petite radio que tu fixes sur ton harnais de combat, tandis qu'Erry t'aide à passer le fil dessous jusqu'à que tu puisses glisser l'oreillette et le petit micro en position. Vous testez la radio, qui fonctionne évidemment. — Ce ne sera pas facile, mais je compte sur vous les gars. Maintenant éteignez-moi ce foutu feu, qu'on en finisse avec le groupe deux ! Vous tapez tous du poing deux fois sur vos poitrines, le bruit des gilets pare-balles résonnant un bref instant dans le silence de la forêt. Les choses sérieuses commencent ...

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Fuite:

Cela fait près d'une heure que vous avancez dans une obscurité quasi-complète, l'excitation de la traque, si on peut appeler ça comme ça, étant clairement redescendue. Maintenant vous vous contentez d'avancer dans la végétation sans faire de bruits, évitant les branches au sol, contournant les buissons et autres arbres, de manière mécanique. En tant que chef du groupe composé des recrues Amadio, Garcia et Lingard, tu es positionné au milieu de la ligne que vous formez, chacun espace de plusieurs mètres, environ quinze à vingt. Cela permet de rester en contact visuel presque permanent tout en offrant une ligne de front très large, rabattant ainsi un maximum de terrain. Le groupe Alpha, mené par le sergent Kana, est loin derrière, constituant un groupe d'appui. Mais en cas de besoin, il ne mettrait qu'une poignée de minutes à vous rejoindre. Soupirant, tu continues à avancer. Vous avez déjà traversé plusieurs bosquets, évitant les clairières où le groupe serait bien trop visible, mais pour l'instant aucune trace du campement du groupe deux, celui du sergent Maddox. Et normalement, si tu as bien lu la carte glissée à l'intérieur d'une de tes poches, cela fait bientôt dix minutes que vous êtes entré dans la zone "hostile". La prudence est donc de mise, est c'est presque en rampant que vous avancez, mètre par mètre, l'oreille aux aguets. Soudain, tu entends un petit bruit que tu reconnais immédiatement : quelqu'un tapote très faiblement sur son fusil, signe qu'on cherche à attirer ton attention. Tu répètes le geste et lève le bras, le poing fermé, afin que le groupe s'arrête. Du regard, tu vérifies qu'Amadio, à ta droite, répète le signal afin qu'un peu plus loin, Lingard s'arrête à son tour. Puis tu commences à ramper sur ta gauche, là où Garcia a justement capté ton attention. — Je suis pas sûr, mais j'ai l'impression que ça sent la cigarette, non ? Tu fronces les sourcils aux explications de Garcia. C'est le plus grand du groupe, vous dépassant tous d'une bonne tête, mais aussi le plus maigre. Malgré son physique d'apparence chétif, il ne se laisse jamais distancer, que ce soit lors des exercices ou des séances d'entraînement plus physiques. Calme et ne parlant que peu, tu sais qu'il ne t'aurait pas appelé sans réels soupçons. Humant l'air, il te semble en effet sentir une très légère odeur de cigarette. Suffisamment pour deviner, quelque part, une présence adverse. Tu dois contacter le sergent Kana afin de connaître ses instructions. Car même si aucune lueur n'indique un feu de camp ou la présence du groupe deux, tu sais maintenant que quelque part devant vous se trouve un sentinelle. Et tu ne sais pas comment réagir. — Ouais t'as raison. Je vais contacter Kana pour qu'on sache quoi faire. Reste planqué, j'arrive. Il te faut reprendre ta position, non seulement pour que tes prochaines instructions puissent être captées par tout le groupe, mais également pour que ta communication radio ne soit pas entendue par les adversaires.

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Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait.

— Scar à Kana, répondez. Tu murmures dans ton micro, le couvrant à l'intérieur de ta paume pour éviter que trop de son ne résonne dans la nuit. Car avec le silence nocturne, uniquement entrecoupé des bruits de la forêt, tu as l'impression que le moindre soupir pourrait être entendu. Après quelques secondes, tu entends un grésillement dans ton oreillette. — Ici Kana, répondez. La communication par radio reste très codifiée afin d'éviter tout malentendu, mais également que les personnes ne parlent en même temps, faussant la transmission d'informations. — Ici Scar, en position G6. Aucun visuel sur l'adversaire, mais Garcia a senti une odeur de cigarette, que j'ai confirmé. Aucun signe de sentinelle, mais je pense que nous ne sommes plus très loin, répondez. Il se passe presque une minute avant que tu ne reçoives une réponse. — Ici Kana. Alors nous sommes proches. Planquez-vous et attendez que nous vous rejoignions, dans moins de dix minutes. Je vous donnerai mes instructions, terminé. Clap de fin pour votre discussion, mais tu n'en as pas terminé pour autant. Tapotant ton fusil pour attirer l'attention du groupe Beta, tu laisses ta main faire des mouvements de haut en bas, paume tendue, afin que tout le monde se camoufle le plus efficacement possible. Pour ta part, tu trouves l'endroit parfait : un vieil arbre tombé depuis longtemps, entouré de buissons. Tu te glisses le plus silencieusement possible à l'intérieur, afin de pouvoir observer la zone où se trouve potentiellement un sentinelle adverse, mais également vos arrières, d'où viendra le groupe Alpha. Il ne vous reste plus qu'à attendre ...

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Fuite:

Sans t'en rendre compte, tu commences à grelotter après quelques minutes. Vous ne vous rendiez pas toujours compte de la température au moment de bouger, courir, ramper, l'adrénaline et l'effort réchauffant vos corps. Mais maintenant que tu es totalement immobile, adossé au tronc rugueux d'un arbre tombé depuis bien longtemps, tu sens le froid pénétrer tes vêtements et t'agiter de temps en temps d'un frisson. Tu as beau agiter tes orteils dans tes bottes en cuir, et tes mains à l'intérieur de tes gants, rien à faire, tu as froid. Tout en observant attentivement les environs, tu te mets à rêver d'un bon thé chaud et fumant, juste à côté d'un feu. Soupirant, tu te réconfortes en pensant que quelque part devant vous, les défenseurs du groupe deux se trouvent exactement dans le même état que vous, transits de froid à attendre que vous arriviez. Ils ne savent juste pas par où vous aller débarquer dans leur campement. Tout aurait été beaucoup plus simple si l'usage de vos pokémons était permis - avec Céléna, tu aurais repéré le camp adverse en très peu de temps. Même Ajay aurait pu vous aider, se glisser dans la végétation avec discrétion relevant d'un comportement normal pour lui. Enfin bref, ce n'est juste pas encore le temps. Tu sens tout à coup une présence, sans en être certain : un bruissement suspect attire ton attention. Ça vient de derrière, penses-tu en plissant les yeux pour tenter de percer l'obscurité. Cela pourrait simplement être un pokémon nocturne faisant tranquillement sa vie, mais tu entends tout à coup le petit clap caractéristique - c'est le sergent Kana qui arrive avec son groupe, même si tu n'aperçois pour l'instant que le sergent. Tapotant ton fusil pour attirer son attention, tu attends qu'il rampe jusqu'à toi.

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Fuite:

— Situation ? Accroupi à côté de toi, le sergent Kana parle de manière à peine audible. — Vous voyez le buisson là-bas ? Garcia y a repéré une odeur de cigarette, il y a dix minutes. Ils doivent être proches ... Malgré l'obscurité, tu notes un sourire sur le visage de ton chef de groupe, qui scrute la zone indiquée avec attention. Tu as l'impression qu'il sait quelque chose que tu ignores, mais tu préfères éviter de lui poser la question - il te communiquera sans doute tout en temps voulu. — Très bien. Vu la direction du vent, ça doit venir de là-bas. Tu regardes dans la direction indiquée, le terrain grimpant légèrement. — Il y a sûrement un sentinelle posté là-haut. Vous voyez le buisson parfaitement rond ? Je parie que c'est un poste d'observation. En effet, la pâle lumière de la lune perçant à peine entre les arbres, tu peux voir la ligne d'horizon entrecoupée de végétation naturellement irrégulière. Mais ce que tu n'avais pas remarqué jusqu'à présent, c'était ce buisson à la forme bien arrondie. Vous aviez appris lors de votre formation à mettre en place un poste d'observation : destiné à accueillir une ou deux personnes, il s'agit d'un abri de moins d'un mètre de haut. Souvent fait d'une toile de tente recouverte de végétation, le poste d'observation doit permettre à quiconque se trouve à l'intérieur de voir sans être vu afin de surveiller un périmètre donné. Sa construction se termine toujours par un camouflage sensé être parfait, vous utilisez en général la végétation pour parfaitement l'intégrer au paysage. Mais le faire "trop parfait" comporte le risque qu'il se repère si il n'est pas naturel - dont cette forme ronde que tu remarques désormais plutôt bien. — Il ne vous a pas repérés, sinon leurs renforts seraient déjà là. Sortant sa carte qu'il peine à lire grâce à la lampe rougeâtre de son casque, qu'il prend bien soin de dissimuler à la vue du poste d'observation, le sergent réfléchi quelques minutes à un plan. Visiblement satisfait, il te montre ce qu'il compte faire. — Contournez par G4-F4-E5. Je parie qu'ils sont dans le bosquet en G3, c'est le seul endroit que je vois sur le plan. Avancez le plus silencieusement possible. Une fois leur campement en vue, informez-moi, et nous avancerons depuis ici en ligne droite. Leurs renforts ne devraient pas tarder à venir, et vous aurez le champ libre pour prendre leur foutu drapeau. Tenez-moi au courant dès que c'est fait, et on se repliera jusqu'à notre camp. Tu sors ta propre carte pour noter les points de passage indiqués par Kana. — C'est compris. Il te donne une tape amicale sur l'épaule, ce qui mine de rien te réconforte et te rassure. De tous les sergents de la section, Kana est sans doute celui qui est le plus proche de ses hommes. S'il se montre sévère, et ses punitions vous laissent souvent exténués, il semble ne jamais y prendre plaisir. Il n'hésite d'ailleurs jamais à vous donner conseils et encouragements, ce qui lui a attiré le respect du groupe. — Je compte sur vous et votre groupe recrue Scar. On jouera les appâts, mais c'est à vous de faire tout le boulot. Tu hoches la tête, bien conscient de la responsabilité qui pèse sur tes épaules. Mais tu es prêt à l'assumer, tu n'as jamais été du genre à fuir devant la difficulté.

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Apparition d'un pokémon sauvage s'il vous plait.

Une fois ton groupe briefé sur la suite des événements, la traque peut commencer. L'ennui de l'attente s'est envolé pour laisser place, à nouveau, à l'excitation due à votre rôle d'attaquants. Sauf que le plus dur restait maintenant à faire, à savoir contourner ce sentinelle dont vous ignoriez la position exacte sans vous faire repérer, puis trouver le campement adverse. Prenant la tête de ton groupe, suivi dans l'ordre d'Erry, Adrian et Jason, tu regardes ta carte une dernière fois : vu l'obscurité, vous avancerez ensuite à l'aveugle, sans réelle possibilité d'utiliser ta lampe-torche pour contrôler votre itinéraire. Tu as mémorisé les mètres à faire, dans quelle direction, enfin tu l'espères. Finalement tu fais signe à ton groupe de te suivre. La première étape est de reculer un peu avant de sortir de l'éventuel champ de vision du sentinelle du groupe deux, puis de contourner sa probable position en effectuant une large boucle. Tu espères ainsi tomber sur leur campement sans que ton groupe ne se fasse repérer.

...

tap tap tap.

Tu tapotes légèrement ton fusil, et abaissant ta main à plat de haut en bas, tu ordonnes aux autres de se baisser. Cela fait presque une heure que vous avancez en suivant l'itinéraire prévu, et tu penses enfin que vous êtes arrivés. Un peu plus loin, à-travers l'obscurité, il te semble apercevoir une lueur orangée. Un feu de camp ? Est-ce que le groupe deux a été assez idiot pour laisser un foyer allumé en plein exercice tactique ? T'en sais rien. La température avoisine les cinq degrés, quelque chose comme ça, mais hormis ton nez et tes oreilles que tu sens congelés, votre avancée parmi la végétation dense a suffit à te réchauffer. Mais pour les défenseurs, forcés de rester immobiles toute la nuit, tu peux comprendre la nécessité de flammes pour se réchauffer. Sauf que ça a peut-être trahi leur position. Mais pour en être certain tu dois t'approcher encore un peu. Alors centimètre par centimètre, tu rampes, prenant attention à écarter les brindilles et autres branches mortes qui ne manqueraient pas de craquer sous ton passage. Heureusement, il y a toujours du bruit dans les forêts : la vie nocturne des pokémons ne s'arrêtant pas, leurs allées et venues font que le léger frottement de ton corps sur le sol de la forêt n'est sans doute pas identifiable. Au fur et à mesure que tu te rapproches, la lumière devient plus forte, jusqu'à qu'entre les arbres, tu repères enfin la forme de tentes, bien que camouflées par des branchages jetés dessus. bingo, penses-tu en souriant. Il ne te reste plus qu'à avertir le sergent Kana pour que les hostilités commencent enfin.

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Fuite: