(www.)

Aaron avait géré. Comme toujours, le père avait su trouver les mots, avait su déceler les petits moments de flottements pour finalement permettre à Olivia d'atterrir en douceur. Il l'avait pourtant été pris au dépourvu : en plein petit-déjeuner, la radio vous avait trahi. Le prénom de Iago avait surgi, Olivia avait capté et tu n'avais pas été suffisamment rapide pour éteindre. Iago, disparition du champion. Iago Fitz. Bruit de pieds de chaise sur le sol, toi qui manques de renverser ta tasse pour faire taire la voix à présent insupportable de Florence. L'immobilisation qui en avait suivi aurait pu être comique dans d'autres circonstances. Tu avais fini par reprendre ta place et votre enfant vous avait sondé, vous vous étiez sondés. Peut-être, n'avait-elle rien pigé. Après tout, cela t'était déjà arrivé de vriller en entendant un reportage sur ton frangin. Ne supportais-tu pas ces gros mythos de... ouais. Tu ne pouvais pas rappeler cela à ton enfant. Tu espérais donc qu'elle n'ait pas tout compris. Il te suffisait d'un signe pour faire semblant de n'avoir rien entendu, de ne rien voir.

- Olivia, ça va ?

Fichu Aaron, fichu psychologue à deux balles, fichu mammouth là. A cette phrase, la lèvre inférieure de votre fille s'était mise à trembloter. Elle aussi était en attente d'un signe, Aaron avait fracassé les portes avec sa question.

Tu n'avais pas pris beaucoup la parole lors de cet échange. Tu avais eu peur de fragiliser le travail de Aaron, de perturber davantage Olivia aussi. Tu t'étais contentée de ne pas pleurer (mission très difficile), de ne pas dramatiser davantage (pas pleurer était une chose, ne pas dorloter ton enfant s'avérait encore plus difficile). Lorsqu'Olivia se retourna vers toi, les yeux humides et le nez ayant besoin d'être nettoyé, tu aurais pu quitter la pièce. Tu sentais que tu l'avais en toi.

- Faut pas être triste, maman.

Olivia resta ainsi à te fixer, à te donner l'importance que tu quémandes parfois, que tu as rarement lors de leur échange père-fille.

- Tonton a promis de venir pour mon anniversaire.

Iago avait tellement raté d'événement qu'il avait, en effet, formulé cela à Olivia. L'enfant n'avait jamais oublié et Iago ne devait pas se louper s'il ne pouvait être là : sa nièce exigeait des excuses et refusait d'être prise pour un jambon.

Olivia continua à petit-déjeuner, là où vous parveniez à peine à porter votre boisson chaude à vos lèvres avec Aaron. Tu parleras plus tard avec lui de ce moment, étant curieuse de savoir comment lui avait interprété la réponse de votre poussin. Tu te doutais que sa réponse serait différente de la tienne mais, tu étais persuadée qu'il se trompait.

- Elle n'espère pas, elle est convaincue.
- Je sais pas, Romy. Elle semble pourtant avoir bien saisi que c'est grave. Je ne vais pas refaire la scène...
- Oui, mais non. Elle pense peut-être comme moi.
- Je. Si tu le dis.

Aaron ne le pensait absolument pas. A sa manière de fuir ton regard, tu réalisais à quel point il n'y croyait pas au retour de Iago, à ta conviction qu'il pouvait revenir et encore moins à celle qu'aurait pu porter Olivia. Tu te sentis un peu trahie, recherchant certainement un responsable pour tout le mal être éprouvé en si peu de temps. Essayant de désamorcer tes émotions, Aaron interpella Olivia pour lui proposer de partir tous les trois, déjeuner à l'aire de jeux qu'elle aimait tant.

- Et l'école ?!

Ah ! Encore une preuve de votre conviction commune.

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apparition d'un pkmn svp :)

Olivia avait souhaité aller à l'école sans que Aaron et toi ne sachent si cela était en lien avec la volonté de ne pas y croire, la conviction que cela ne change rien. Vous vous étiez retrouvés seuls, à huit heures trente, devant le portillon de l'école. Vous aviez salué les parents croisés, certains ayant marqué un léger mais perceptible arrêt devant la vision de votre binôme, d'autres ayant murmuré en te voyant. Les choses commençaient à se savoir. Tu ne tardas guère et, de toute manière, devant les regards et sourires persistants de la commère du quartier, vous vous étiez motivés à déguerpir.

- On bouge ?
- Yep !

Sur le chemin, Aaron avait émis l'hypothèse que tu ailles bosser. Après tout, tu avais demandé à poser du fait des projets de bouger avec Olivia. Sans elle, autant ne pas perdre un jour de congé, quel qu'il soit. Face à la proposition, tu te braques. De un, tu n'as aucune envie de t'enfermer dans les locaux de la faculté et de voir la tête de ton chef de service (vos relations n'étant guère au beau fixe). De deux, tu éprouvais une sorte de colère qu'il puisse te suggérer de ne pas rester avec toi. Après tout, il avait bien vu à quel point tu étais peinée. Son insensibilité te touche avant que tu réalises que Aaron ait formulé cela pour te mettre à l'aise. Il se comportait souvent ainsi, préférait proposer à l'autre et le laisser choisir plutôt que de le contraindre. A coup sûr, si tu étais partie travailler, il aurait pu mal le prendre. Tu rejettes donc l'idée, prenant comme excuse le fait que tu aies dérangé Oskar, que tout était réglé.

- Vous sortez ensemble ?
- Alors là, pas du tout mais alors pas du tout. C'est un peu comme un frè... non comme un ami.
- Donc vous êtes sortis ensemble, ok.

La fossette de Aaron se dessine et tu ne sais si tu dois bien ou mal le prendre. Lorsqu'elle apparait, ceci signifie que son sourire est franc, qu'il vit pleinement l'émotion. Etait-il content que tu te sois séparée d'Oskar ou que tu te permettes de vivre d'autres histoires ? Tu prends les choses mal décidemment aujourd'hui. Le manque de sommeil ne te réussit pas du tout.

- Tu veux aller où ?
- Je me disais que ça serait pas mal d'aller au parc.
- à couafarel ? On va croiser personne de la fac ?
- Pourquoi ?
- Tu as demandé quoi comme congé ? annuel, enfant malade ?
- Aaaah, merde. Ah non, je ne veux pas rester à la maison.
- Et chez moi ? Le jardin est plutôt agréable là, tu pourrais te détendre et dormir un peu. Tu as l'air épuisé.
- La faute à qui.

A Iago, la faute à Iago comme toujours, comme quand il regardait un film d'angoisse avec sa bande et que tu venais en douce regarder derrière eux, te cachant les yeux bien trop souvent. Iago te devait quantité d'heures de sommeil.

Ton téléphone se met à sonner et, tu espères que tout va prendre fin, que le nom de ton frère va apparaitre. Quand tu vois celui de ta mère, tu viens à éprouver une certaine culpabilité. Tu avais accouru vers ton père mais encore une fois, ta mère avait été délaissée. Tu n'avais même pas écrit un sms, quelle fille ingrate. Tu vas pour répondre mais son nom disparait. Le temps de faire la manipulation pour la rappeler, la voix de Aaron se fait entendre.

- Ta mère m'appelle ?

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fuite (:
j'intègre l'oeuf de vorastérie. Point combat donné à ponyta-g (monte au niv. 16).

Le membre 'Romy Fitzroy' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'[MOD] Fuite n°1' :