Le bureau du responsable de la communication du parc safari d’Unys est assez différent de l’image que je me fais d’un espace réservé à une personne ayant un tel titre. Les gens qui sont responsables, dans ma tête, c’est comme s’ils étaient directeurs de quelque chose. Et, les directeurs, ça a des grands bureaux ou au moins des meubles qui ont l’air d’être plus chers que ceux de leurs collègues. Ici, ce n’est pas le cas. Il partage même la pièce avec un de ses collègues et les deux bureaux rendent l’espace étroit. Le responsable, Monsieur Opper, un quarantenaire grisonnant, m’invite à m’asseoir en face de lui. Sa collègue, plus jeune, me salue vaguement avant de replonger le nez dans son ordinateur. Apparemment, il y a beaucoup de travail en ce moment. Du moins, c’est ce qu’Opper m’a dit tandis que nous déambulions dans les couloirs. J’étais assez occupé à regarder les photos d’illustres visiteurs du parc affichés dans les couloirs, comme par exemple un type avec un tas de pokéball à côté de lui. Record de capture en une seule session. Je sais pas si y a de quoi être fier. Enfin, je reporte mon attention sur mon guide.
Bientôt, c’est la réouverture de l’espace famille du parc alors le service communication est très sollicité. « Et juste après, nous enchaînerons sur la mise à jour du catalogue, m’a-t-il précisé. C’est pour ça qu’on vous sollicite. » Puisque je le savais déjà, je me suis contenté de hocher la tête. J’ai jamais été bon pour les discussions professionnelles et ne comprends pas qu’on me laisse encore y aller tout seul. Tarja était libre, elle aurait pu faire l’effort de venir avec moi au moins pour cette partie… “Trop fatigant” selon elle et son sourire en coin qui n’exprime que trop clairement que l’idée de ma galère l’amuse. Je l’aurais bien traitée de connasse, mais j’étais déjà en retard pour le train et je n’avais pas le temps pour une dispute.

- Bon, allons-y ! Comme vous le savez, le parc safari d’Unys a plusieurs missions, commence Opper qui ne sait pas qu’il s’adresse à un imbécile inculte. L’une d’elle est de créer des écosystèmes au sein desquels le plus d’espèces de pokémons sauvages possibles puissent cohabiter. Et, de temps en temps, lorsque le développement des espèces déjà présentes est propice, nous en introduisons une nouvelle. Le but est de proposer aux dresseurs qui viennent ici des intéractions avec le plus de pokémons possibles et la possibilité d’agrandir leurs équipes.. Bien sûr, nous ne laissons pas aux visiteurs la possibilité de capturer n’importe comment ! Nos pokémons sont pucés et il faut une certaine configuration de puce pour que nos safari balls y réagissent. Ça permet de contrôler les quotas et de maintenir l’équilibre dans nos écosystèmes, je hoche la tête pour lui signifier que j’écoute toujours et ai compris. Pour le coup, c’est un peu le même concept qu’à Hisui alors ce n’est pas bien compliqué. Il ya deux ans, nous avons introduit des aflamanoirs dans la zone qu’on appelle “prairie”, mais qui est en fait bien plus que ça. Bref, l’arrivée d’un pokémon feu parmi les autres s’est bien passée. Et, deux ans plus tard, maintenant que la population d’aflamanoirs a grandi et s’est stabilisée, nous avons introduit des galvarans.

Cette fois, je suis perplexe. Je suis loin d’être un expert en pokémons, c’est Célestin ça, mais il me semble que cette espèce est censée vivre dans le désert. Là-dessus, je me suis un peu renseigné, histoire d’en savoir plus sur l’environnement dans lequel a grandi Aram. Il m’en parle souvent, mais j’ai aussi trouvé important de faire des efforts pour en savoir plus de mon côté. Pour m’investir quoi. Bref, toujours est-il que, par ce biais, j’ai appris que les galvarans ça vit pas dans de l’herbe.

- Ca vit pas dans le désert ces pokémons ?, curieux, je me permets de poser la question. J’ai bien le droit de savoir, puisque mon job ici implique sûrement ces pokémons.