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» Soul Fever Blues

Ruven Baldwin

Ruven Baldwin
Ex-Champion

C-GEAR
Inscrit le : 14/12/2013
Messages : 5261

Région : Kalos / QG Ligue 4
Mer 1 Aoû 2018 - 22:02
Ce match contre Jean Flantier aurait dû m’aider à me remettre du départ de Lizbeth : force était de constater que cela avait échoué. Si j'avais bien eu un sursaut de motivation au moment de libérer la puissance de Lear, je n'en avais pas pour autant retrouvé la flamme qui m'animait encore il y a peu. Je savais que mon acte de rébellion était aussi une façon de manifester ma détresse, même si j'avais tenté de le faire passer pour une attitude de showman. Je rejetais la Ligue, ses locaux, ses institutions, l'entièreté de mon job. Dès la fin du match je m'étais éclipsé en vitesse pour rentrer chez moi et n'affronter personne ; ni la presse, ni les supporters, ni le Comité. Ma décision de contredire la Ligue allait avoir des conséquences, c'était certain, mais ce jour-là je n'étais pas du tout en état de les affronter. Je n’étais pas encore prêt à travailler sereinement sans penser à Lizzy, à sa tristesse, à la mienne. Tant pis si on me le reprochait.
 
Le lendemain, Haby partit très tôt afin d’aller à Kalos s’occuper de ses pokémons. Alyssa la suivit sur les coups de sept heures et demi pour se rendre au lycée, me laissant tout seul dans l’appartement. En principe j’étais attendu à la Ligue aux alentours de dix heures pour débriefer du match de la veille avec le Comité - sauf que je n’avais aucune envie d’y aller. D'une part parce que je savais que j'allais me faire sermonner, mais aussi parce que je n’avais envie de rien qui ait un rapport de près ou de loin avec la Ligue, les matchs et tout ça. Je ne rêvais que de rester ici, dans cet appartement où je me sentais bien et apaisé, même si cela voulait dire passer la majeure partie de la journée tout seul avec Molly.
Ce fut durant mon footing de huit heures que je pris la décision de me faire porter pâle. Cela ne m’était pas arrivé depuis une éternité. Au lycée je le faisais de temps en temps parce que l’école me gonflait, mais depuis que j’étais champion de la Ligue j’avais toujours été motivé et heureux de me plier à tout ce que ma profession impliquait. Mais là, presque une semaine que Liz était partie et je vivais encore mon métier comme une punition. Peut-être qu’une vraie journée à me couper de la Ligue me ferait du bien et me permettrait de faire le vide dans ma tête…
 
J’appelai sur les coups de neuf heures et prétendis avoir été malade toute la nuit. Par chance je dormais assez mal en ce moment et avais une voix fatiguée plutôt crédible : le Comité me proposa donc de repousser le débrief au lendemain et de me reposer aujourd’hui. J’acceptai la proposition et raccrochai, me sentant déjà un peu mieux. Pas de champion Baldwin aujourd’hui, parfait.
Maintenant, il s’agissait de savoir comment remplir cette journée de solitude à la maison. Je n’étais pas un homme d’intérieur, traîner dans la maison en robe de chambre ce n’était absolument pas mon truc, mais je ne pouvais pas non plus sortir de l’immeuble alors que j’étais censé être malade. Je me fis donc un petit planning rapide, excluant toute activité qui ait un rapport avec mon métier. Je n’irai pas voir mes réseaux sociaux ni m’entraîner sur le toit ; aujourd’hui j’allais prendre des nouvelles de mes parents, chercher des cadeaux de Noël pour mes proches, passer du temps avec Molly dont je m’occupais moins depuis qu’elle était à la retraite, et enfin faire le ménage de fond en comble dans l’appartement - à défaut de réussir à le faire dans ma tête. Après la douche j’enfilai donc une de mes rares tenues décontractées (jean et t-shirt uni d’un rouge très sombre, pas besoin de plus même si on était en décembre) et me mis à la tâche. L’appel à mes parents dura une bonne heure ; pour une fois que j’avais le temps de me poser j’en profitai pour discuter vraiment plutôt que de simplement prendre des nouvelles vite fait. Cela fit très plaisir à ma mère qui en profita pour me raconter tous ses problèmes de santé et ceux de papa (ce qui n’était pas top pour remonter mon moral déjà bien bas, mais bon il n’y avait rien de grave dans le lot) et avec qui je parlais d’Alyssa et Zoé un long moment. Je remarquai qu’elle évitait de parler d’Habygaelle, donc qu'à priori elle n’avait toujours pas l’intention d’accepter ma relation avec elle. A l’inverse, mon père me demanda de ses nouvelles sans chercher à savoir si notre cohabitation se passait toujours aussi bien. Lui semblait avoir intégré que j’aimais cette femme et que j’avais bien l’intention de faire ma vie avec ; d’ailleurs, alors même qu’il ne l’avait encore jamais vue, il m’avait déjà dit que de ce que je lui disais d’elle il la préférait à Amélie. J’espérais qu’il saurait trouver les mots avec ma mère pour que leur première rencontre à Noël se passe bien.

Après avoir raccroché vers onze heures et demi, je passai un certain temps sur l'ordinateur à chercher des idées de cadeaux de Noël pour mes parents, pour Haby et pour mes filles. En une heure je trouvai à peu près mon bonheur et me demandai si dans la foulée je pouvais en chercher pour d'autres personnes. Pour Lizzy, par exemple ? Après tout je lui avais promis que j'irais la voir après Noël, sauf si elle changeait d'avis entre temps... Comme souvent ces derniers jours, penser à elle me fit arrêter tout ce que je faisais et je passai quelques minutes à imaginer ce que ces retrouvailles allaient être. Je voudrais pouvoir affirmer qu'elles seraient heureuses et que tout irait mieux après, mais à vrai dire je n'y croyais pas vraiment. Cela me déprima. Quand je m'en rendis compte je décidai d'éteindre l'ordinateur et de faire autre chose. Si j'avais pris ce jour de congé c'était pour essayer de m'en remettre, non ? Je verrais la question du cadeau plus tard, quand j'aurais moins le cafard.
Je me fis réchauffer les restes du frigo et mangeai devant la rediffusion de quelques matchs d'arène de la veille. Pas de Mary. Et heureusement d'ailleurs, je pense que je lui aurais volé dans les plumes si elle m'avait refait le coup de ne pas me prévenir ; la connaissant ça l'aurait mis dans tous ses états. Après avoir débarrassé mon assiette je m'assis par terre et invitai Molly à venir me voir, ce qu'elle fit sans se faire prier. La séance de câlins dura un certain temps, d'une part parce que ma lionne aimait ça et d'autre part parce que je profitais de balader mes mains sur elle pour vérifier si tout allait bien. Mine de rien Molly prenait de l'âge et je craignais de ne pas voir à temps les problèmes de santé qu'elle pourrait développer : j'inspectai donc son pelage, ses oreilles, sa gueule et sa peau au cas où il y eut des grosseurs anormales. Heureusement aujourd'hui elle était en pleine forme et les massages que je lui donnais sur tout le corps ne furent finalement que pour le plaisir.

Quand elle retourna dans son panier, je me lançai aussitôt dans le ménage. Ce n'était pas une activité que j'appréciais faire d'ordinaire mais là j'avais besoin de quelque chose qui me demanderait d'être suffisamment concentré pour ne pas penser à ma déprime mais pas assez pour me prendre la tête. Je commençai par remplir et lancer le lave linge et le lave vaisselle, puis le temps qu'ils tournent je changeai les draps de tous les lits, fis la vaisselle qui traînait, nettoyai la cuisine et partis pour faire de même dans la salle de bain. Si j'avais passé une grande partie de ma vie à ne faire aucune tâche ménagère parce qu'on les faisait pour moi, que ce soit chez mes parents ou à la Ligue, j'avais appris à faire un ménage efficace quand Amélie était tombée en dépression. Elle le faisait aussi, un peu, mais la plupart du temps c'était à moi de m'en occuper parce qu'elle s'effondrait en larmes en plein milieu. De toute façon je pense pouvoir affirmer sans mentir que je gérais toute la maison à l'époque, au final il n'y avait bien que la cuisine que je n'avais jamais réussi à dompter.
Je m'activai ainsi pendant deux bonnes heures. Honnêtement ça me faisait du bien. Remettre de l'ordre, effacer les tâches, redonner de l'éclat... Si je pouvais faire la même chose avec moi ce serait juste parfait. Je fis une pause pour envoyer un SMS à Haby, un simple "Hâte que tu rentres !", et vis que seize heures venait de passer. J'avais encore le temps de lancer une autre machine, de passer l'aspirateur et la serpillière avant qu'Alyssa ne rentre du lycée...

Et ce fut à ce moment-là que l'interphone sonna.


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Arthur Stockton

Arthur Stockton
Ligue

C-GEAR
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Jeu 23 Aoû 2018 - 13:50
L'ambiance à la Ligue n'était plus ce qu'elle était. Après avoir laissé son poste de Maître pour garder ses collègues sur un même pied d'égalité, Arthur pensait que chacun vivrait correctement sa vie de champion. Il fallait dire qu'ils avaient une place privilégiée : reconnus dresseurs hors pairs, fin stratèges et capables d'être la dernière barrière avant le sésame final pour ceux qui se décidaient à faire la route des arènes. Les challenges étaient souvent compliqués, mais le spectacle qu'ils offraient était quant à lui, presque toujours grandiose.

Presque.

Visiblement plusieurs choses avaient échappé à l'aveugle. On ne pouvait décemment pas lui reprocher de ne pas avoir été très observateur, mais il se rendait lui-même compte qu'à force de se concentrer sur ses problèmes, voire de se replier sur lui, il n'avait pas fait attention aux personnes qui pourtant vivaient pour la plupart sous le même toit que lui.
La disparition de Cendre, le décès de Kildare, l'arrivée d'Edgar à Shadow's Path, le combat sans relâche pour obtenir la garde de sa fille, le départ de Iago... Beaucoup de choses s'étaient passées en peu de temps, lui prenant de l'énergie, mais le forçant aussi à se battre contre ses vieux démons. Certaines épreuves avaient été plus difficiles que d'autres et le Docteur Folkland l'avait encore une fois aidé à se concentrer sur l'essentiel : sa fille. Elle était devenue sa vie, son combat. Quand il obtint enfin sa garde, il n'eût qu'une envie : la protéger, l'éduquer, devenir un bon père pour sa fille qui avait déjà tant souffert. Arthur s'était aussi protégé, en évitant de créer de nouvelles relations, en évitant de devenir intime avec des personnes presque inconnues, il pensait passer outre les problèmes. Une partie de lui pensait aussi qu'il ne pouvait pas tout gérer, que eux aussi devaient trouver les ressources nécessaires pour continuer.

L'équation n'était pourtant pas si simple à résoudre.
Pour remplacer Iago, il y eût l'arrivée puis le départ d'Alena. Personne ne lui en tenait vraiment rigueur : visiblement mal renseignée, elle n'avait pas accepté une défaite au premier combat. Elle était partie aussi vite qu'arrivée, Arthur avait à peine eu le temps de lui parler, dommage, elle semblait sympathique. Il savait tout de même que cela avait apparemment vraiment chauffé avec le Comité, mais ne souhaitait pas non plus en rajouter. De toute façon, il n'y avait a priori rien à y faire.

Le départ le plus brutal, survenu pourtant juste avant, fut celui de Lizbeth. Elle avait touché Arthur en partant ainsi, très simplement, trop bizarrement. Après tout, c'était à son arrivée qu'il avait décidé de jouer carte sur table, de prévenir ses collègues sur son passé, de leur annoncer l'existence de sa fille... Cela avait été compliqué pour lui, mais il avait imaginé que cela faciliterait leurs relations. Au départ de Chrystal, il s'était déjà dit qu'il ferait des efforts pour parler à Ada... Mais cela avait été - il fallait bien le dire - sans trop de succès. Enfin, ils avaient quand même partagé des choses ensemble, mais le problème de fond était que Lizbeth n'allait pas bien et qu'il ne s'en était pas rendu compte. Il avait beau répéter à Leon qu'il avait été aveugle face à son état, ou qu'il n'avait rien vu venir, il savait qu'au-delà de la plaisanterie, il devait redevenir le champion qu'il avait souhaité être depuis le début.
Ainsi, Arthur était devenu beaucoup plus prolixe, plus présent pour Ada et Ruven. Il essayait de se trouver des points communs avec la première, avait même insisté pour qu'ils dînent ensemble avec leurs agents - la question n'était pas tant que cela pusse paraître comme un dîner entre collègues, mais il voulait éviter les quolibets apportés par un dîner en tête à tête. Et pour tout dire, le jeune homme l'appréciait beaucoup : elle avait du répondant, ne manquait pas de culture, aimait les nouveaux défis... Il regrettait de ne pas avoir pris le temps de la connaître auparavant.
Et puis, il y avait Ruven. Ce dernier semblait dévasté par l'absence de Lizbeth. Bien sûr, Arthur les savait plus proches, notamment grâce à Mike qui achetait régulièrement les magazines people pour avoir la vision des paparazzis et ensuite poser la question à Arthur et Leon pour savoir la vérité. Il se délectait de ce genre de nouvelles mais n'irait jamais les raconter, ce qui le rendait par ailleurs très déroutant.

L'aveugle s'en voulait de ne pas s'être rapproché de Ruven après le départ de Iago. Il avait eu quelques réticences face à celui qu'on lui avait présenté comme un tombeur et coureur de jupons. Pourtant, au fil du temps, il avait découvert un homme juste, droit, honnête et d'une gentillesse infaillible - combien de fois avait-il pu lui proposer de l'aider avec Emma ?
C'était quelqu'un d'intègre sur qui on pouvait compter, mais pour autant Arthur ne s'était pas vraiment rapproché de lui. Peut-être par crainte de le voir quitter la Ligue à son tour, ou de le mettre en danger à cause de ses activités ?
Arthur ne pouvait rien affirmer, il n'était pas maître de ses décisions dans ces cas-là, il se laissait aller, mais il savait qu'il n'avait pas fait suffisamment pour lui et essayait à présent de se racheter, d'une certaine façon.

Ainsi, après le départ abrupt de Lizbeth, Arthur avait fait le premier pas en allant voir Ruven dans son appartement, non loin de la Ligue. Ils avaient beaucoup parlé, très franchement et s'étaient finalement liés d'une amitié nouvelle, partageant beaucoup plus de points communs qu'ils ne l'auraient cru, ayant attendu l'arrivée d'un malheur pour se découvrir l'un et l'autre.

    « Pa-p-paa ! »
Par une froide matinée d'hiver, Arthur se réveilla en sursaut. Il émergea un instant, avant d'entendre à nouveau la voix hoquetante de sa fille. La porte de sa chambre était ouverte et ses cris étaient assez forts pour qu'il pusse les percevoir, mais Arthur savait qu'au moindre bruit suspect, il se réveillait : si la peur de perdre un jour sa fille le hantait, il la domptait suffisamment pour la laisser dormir seule.
Alors qu'il arrivait dans la chambre de la petite, l'aveugle ressentit la présence de Mitzrel. Ce dernier devait veiller au grain, comme à son habitude, dans son ombre, et maintenant dans celle de son héritage. Il n'y prêta pas attention et s'approcha lentement du lit d'Emma, retirant les barreaux - il lui arrivait encore trop souvent de tomber du lit -, cherchant le petit corps sous la couette pour la prendre dans ses bras et la bercer doucement.
    « J'ai rêvé de maman... »
Elle avait une toute petite voix, qui perça le cœur de son père un instant. Cela faisait quelques temps qu'elle en parlait, qu'elle lui parlait et qu'elle posait des questions auxquelles il répondait. Il ne voulait pas de secrets ou de non-dits, c'était aussi son histoire et elle devait la connaître, elle devrait aussi grandir sans maman. Elle avait heureusement un père, des grands-parents et plein de tontons et de tatas, surtout des tontons à vrai dire, qui avaient rapidement élevé Emma au rang de princesse. Et elle en méritait le titre.

Arthur la serra dans ses bras, embrassant son front, caressant ses joues mouillées de larmes. Elle se calma en quelques minutes, ses petites mains tenant le T-shirt de son père. Mitzrel sortit alors de l'appartement et Arthur libéra doucement sa protégée.
    « On ira la voir en début d'après-midi, d'accord ?
    - Oui... »

Emma avait retenu que son père était aussi très triste, que lui aussi pleurait parfois, même si ce n'était pas quand elle était là, mais qu'il voulait lui permettre de voir sa maman autant que possible. Et si jusqu'ici le programme de la journée n'avait pas été détaillé, il était maintenant plus clair : ils devaient se rendre sur la tombe d'Angèle et cela passait forcément par un détour chez Mamie et Papy, les propres parents d'Arthur ayant hérité à leur plus grande déconvenue des surnoms Mémé et Pépé, qu'ils demandèrent rapidement de changer en Mamé et Papé, qu'ils trouvaient plus sympathiques. Arthur accolait simplement le nom de famille sans se poser plus de questions, c'était bien plus évident comme ça.
Le petit déjeuner se passa dans le calme, Emma s'ouvrait un peu plus au monde. Arthur buvait un thé alors que Leon les avait rejoint dès le matin pour évoquer les nouvelles de la journée. Les nouveaux champions n'avaient pas encore été déterminés, Ada avait dû partir pour quelques jours et Ruven étant malade, il ne viendrait pas pour faire le débriefing de son match.
    « Tu as une idée de la suite ?
    - Ils vont prendre en compte son état je suppose, le reste, je n'en ai pas une idée claire.
    - Tu n'as pas eu d'échos ?
    - Rien de précis pour le moment, mais les médias se sont déjà emparés de l'affaire et ils font des liens rapides. »

C'était évident que demander un peu de décence aux personnes qui gagnaient leur vie en racontant la leur était malvenu. Ruven avait un peu craqué en ne suivant pas les règles habituelles, mais son challenger l'avait aussi motivé, provoqué, en ce sens. Peut-être une circonstance atténuante ?
    « On va voir Angèle cet après-midi. Je vais appeler ses parents pour savoir s'ils nous invitent à déjeuner.
    - Bonne idée.
    - Tu voudras voir Tonton Ruven après ?
    - Ouiiii !
    - Donc tu as mon emploi du temps de la journée. »

Leon eut un sourire, puis sortit son téléphone pour remplir le planning. C'était un des nombreux avantages d'un champion de Ligue, même si ni l'un ni l'autre n'ignoraient que cela induisait un entraînement en fin de journée, voire en nocturne. La matinée n'était pas un temps possible pour cela, puisque Arthur le gardait au possible pour l'éducation de sa fille.
Emma n'allait pas encore à l'école. Entre ses allers-retours, le fait qu'il était difficile de trouver une école qui conviendrait à son statut et que son père n'eût pas encore sa garde, il y avait beaucoup trop de paramètres rendant cela impossible. La petite n'avait cependant aucun retard sur les apprentissages, aidée par de nombreux adultes pour découvrir et comprendre le monde. Elle voyageait aussi bien plus souvent que la plupart des enfants de son âge. Après un coup de fil, Arthur s'était dirigé vers le centre d'élevage pour récupérer Eagle. Il allait pouvoir les emmener chez les parents d'Angèle rapidement.

Le repas se passa tranquillement, ils aimaient ce genre de visites impromptues, leur petite fille était leur trésor et ils appréciaient la présence d'Arthur à ses côtés. Ils avaient tout fait pour qu'il obtinsse sa garde et étaient ravis de constater qu'après trois mois, il n'avait pas oublié leur présence.
Toute la famille s'était rendue sur les pierres tombales d'Angèle et Jorge, personne ne prononça un mot et Emma nettoya avec une infinie douceur les quelques feuilles qui s'étaient posées, pendant que sa grand-mère retirait les fleurs séchées par le froid. Arthur sentait le froid lui mordre les joues et finit par faire un pas en arrière, suivi par Dawn, la Braségali d'Angèle qu'il n'omettait jamais de conduire également au cimetière.

Il était difficile de parler après cela, mais Samuel insista pour faire une partie de dominos en buvant un thé concocté par Eva. Arthur avait prévenu de leur passage éclair et après une victoire éclatante par sa fille et lui, jouant en duo, ils reprirent un vol direct pour la Ligue. Le vent froid était vivifiant et la petite comme son père bien protégés, aussi, ils avaient presque chaud en arrivant vers Ebenelle.
    « Tontoooon ! »
Près d'une heure plus tard, ils étaient devant l'interphone de la résidence où Ruven avait élu domicile avec sa fille et sa compagne. Le champion était bien moins à l'aise qu'avec son Gueriaigle, ayant dû prendre une des limousines de la Ligue, accompagné de deux gardes du corps pour se rendre chez son ami. Cela l'agaçait, mais en plus il considérait que cela habituait sa fille à des dispositions qu'il aurait souhaité lui éviter.
    « Attends, je n'ai pas sonné, c'est...
    - Je vais m'en charger Monsieur Stockton. »

Il fallait dire qu'avoir d'autres paires d'yeux pouvait se révéler utile dans ce genre de situation. L'interphone produisit la sonnerie et quand Ruven décrocha finalement, Emma insista.
    « Tontoooon !
    - Salut Ruven, je viens voir comment tu te portes. »

Emma gigotait dans ses bras et secoua la boîte de biscuits qu'elle avait tenu à préparer avant leur venue, aidée par Mike. La porte s'ouvrit et Arthur avança jusqu'à l'ascenseur qui menait à l'appartement, il avait mémorisé le trajet, mais portant Emma, il gardait sa canne d'une main pour éviter tout problème, alors que les deux gardes du corps les précédait et suivait, d'une manière plus ou moins discrète.
Finalement arrivés devant la porte du champion, Arthur donna quelques coups précis, signifiant qu'il était toujours accompagné. Quelque chose lui disait que Ruven avait menti sur son état de santé et qu'il avait plus un coup de blues qu'un coup de froid, il valait mieux jouer la deuxième histoire devant les gardes du corps qui pouvaient se montrer bien bavards avec les membres du Comité.
Emma insista pour descendre des bras de l'aveugle qui en profita pour ranger sa canne, avant de prendre la petite main dans la sienne. La porte s'ouvrit.
    « Je pense que vous allez pouvoir nous laisser à présent, je vous remercie. »
Arthur espérait que Leon pourrait venir le chercher au retour, cela lui causerait tout de même bien moins d'embêtements.



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Ruven Baldwin

Ruven Baldwin
Ex-Champion

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Région : Kalos / QG Ligue 4
Lun 27 Aoû 2018 - 7:12
Je sortis de la salle de bain, sourcils froncés. D’ordinaire à cette heure-ci il n’y avait personne à la maison et vu mon humeur je n’avais évidemment pas invité quelqu’un. Qui cela pouvait-il donc être ? La réponse la plus évidente était qu’il s’agissait d’un représentant quelconque, mais franchement je n’y croyais pas. Un représentant du Comité peut-être ? Ça, ça me paraissait plus probable. Peut-être voulait-on vérifier ma soi-disant maladie, ou bien m'engueuler pour hier sans attendre que je me rétablisse. Dans tous les cas, qui que soit la personne qui se trouvait en bas, ça ne m’arrangeait pas : je voulais être seul aujourd’hui. Je me rendis donc à l’interphone avec la ferme intention de ne pas répondre et ne regardai l’écran que par pure curiosité. L’image légèrement déformée me montra quatre personnes, dont deux seulement étaient vraiment visibles. La première était une adorable bouille blonde, la deuxième un brun avec des lunettes de soleil. Il ne me fallut qu’une seconde pour reconnaitre Arthur et Emma, et malgré ma résolution je me sentis sourire. Finalement, cela me faisait plaisir de les voir ici.

Depuis le départ de Lizbeth, ma relation avec Arthur avait changé. Avant lui et moi étions de simples collègues, qui certes s’entendaient bien mais qui ne partageaient pas grand-chose en dehors de la Ligue. Nous nous étions un peu rapprochés depuis qu’il nous avait appris pour sa fille : Emma était devenue un sujet de conversation entre nous, plus personnel que tout ce dont nous avions pu parler avant, et plusieurs fois j’avais proposé de l’aider avec elle. Cela n’avait toutefois pas suffi à faire de nous des potes. Je crois qu’Arthur m’avait un peu tenu à distance ; pas forcément parce qu’il ne m’appréciait pas, mais plutôt parce qu’il avait trop de choses à gérer et n’avait pas de temps à me consacrer. Je ne l’avais jamais mal pris, d’autant que j’avais Lizbeth pour satisfaire mon besoin de complicité, et je suppose que notre relation en serait restée là si ma chère amie n’était pas partie. Le jour où elle nous avait annoncé sa démission je n’étais pas resté avec les autres champions pour en parler : je m’étais isolé, trop effondré pour faire bonne figure, et avais géré ma peine immense tout seul dans mon coin. De toute façon, à quoi cela aurait-il servi ? Les collègues qui me restaient n’étaient que ça : des collègues. Mes états d’âme ne les intéressaient pas.
Sauf que quelque chose avait changé. Peut-être était-ce parce que les départs de Iago et de Lizbeth étaient survenus coup sur coup, ou parce que mon amie s’était beaucoup renfermée ces derniers mois et que son départ sonnait comme un échec pour nous, ou bien parce que mon chagrin se voyait trop. Toujours est-il que l’ambiance avait changé entre les champions restants. Ada, avec qui je parlais très peu, m’avait demandé comment j’allais et si je tenais le coup, avec une prévenance qui m’avait paru dépasser la simple politesse. Je lui avais répondu sans me dérober, sans doute parce que j’avais trop besoin de parler de Lizbeth, et cela avait déclenché une conversation qui m’avait donné un agréable sentiment de solidarité. Quant à Arthur, il avait été plus loin que ça : dès le lendemain du départ de Liz, il était venu directement chez moi pour me témoigner son soutien. Même si cela m’avait mis mal à l’aise d’être ainsi vulnérable devant lui, son attention m’avait au final vraiment touché. Nous avions longuement discuté de Lizbeth, de ma relation avec elle, de l’avenir de la Ligue…et d'autres choses aussi. Je ne lui avais pas révélé ce que j’avais appris quant aux sentiments de Liz, par respect pour elle, mais ce point mis à part je m’étais montré très franc. A partir de ce moment-là j’avais clairement senti un basculement dans notre relation. Je ne pourrais pas dire que nous étions amis, pas encore, mais cela me paraissait envisageable que cela devienne le cas. Arthur semblait décidé à m’accorder du temps, et moi j’étais disposé à me confier à lui quand je n’allais pas bien plutôt que de me mettre à l’écart. La preuve : malgré mon moral pitoyable d’aujourd’hui, j’allais l’accueillir avec plaisir.


« Allô ?

- Tontoooon !
»

Owww, petite puce. Mon sourire s’attendrit alors qu’Emma s’agitait dans les bras de son père. Même si je ne vivais plus à la Ligue désormais, je l’avais fait suffisamment longtemps pour m’habituer à la voir tous les jours dans les parties communes. Elle me faisait penser à Zoé : joyeuse, sociable, princesse gâtée sur les bords. C’était peut-être pour ça que je m'arrêtais toujours pour lui demander comme elle allait quand je la croisais, et parfois jouer avec elle si j'en avais le temps. Est-ce que c’était un moyen pour moi de combler le vide immense que l’absence de ma fille laissait dans mon cœur ? Un peu, sans doute. Il restait que j’aimais beaucoup cette petite fille et que c’était plutôt réciproque – ce qui n’était pas très étonnant, j’avais toujours eu un super feeling avec les enfants.

« Salut Ruven, je viens voir comment tu te portes. » Ah, apparemment le Comité l'avait mis au courant pour ma maladie. Est-ce qu'il y croyait vraiment ? Je ne pense pas, Arthur en savait assez sur mon état émotionnel pour deviner de quoi il en retournait. Il devait être en train de jouer la comédie pour les deux gardes du corps qui l'accompagnaient, je suppose.

« Je vous ouvre. Le code de la porte d'après c'est 1306. »

Je vérifiai qu'ils étaient bien entrés puis allai chercher ma robe de chambre. Si j'avais toute confiance en Arthur pour ne pas me juger ni ébruiter mon secret, il n'en restait pas moins qu'il avait deux espions avec lui et qu'il valait mieux jouer au malade le temps qu'ils s'en aillent. J'enfilai donc le vêtement, attrapai une boite de Doliprane dans la salle de bain et la jetai sur la table basse. J’eus juste le temps de déplier l’un des plaids en fausse fourrure et de l’étendre en vrac sur le canapé avant que des coups sur la porte ne m'apprennent qu'Arthur était arrivé. Et vu l’enchaînement, il était toujours accompagné.

Je partis ouvrir la porte avec des gestes lents, tâchant d'arborer un sourire content mais fiévreux. Emma était descendu des bras de son père et me fis un grand sourire, qui s'étiola un peu quand elle remarqua ma soi-disant faiblesse. Arthur s'empressa de se débarrasser de ses accompagnateurs avant qu'ils ne captent quelque chose et fort heureusement ceux-ci partirent très vite. Par précaution, je tins mon rôle de malade jusqu’à ce que les Stockton soient rentrés et la porte d’entrée fermée.


« Salut Arthur. Tu sais que normalement on n’emmène pas son enfant visiter un malade ? Tu prends le risque inutile de devoir nettoyer du vomi toute la nuit. Erreur de débutant, mon ami.

- Bonjour Tonton !!
» Ah, le ton d’Emma me disait que c’était à elle que je devais accorder de l’attention maintenant. Ce qui était loin de me poser un problème.

« Bonjour ma poupée. » Je me mis à sa hauteur et lui souris gentiment. « On peut se faire un bisou, je ne suis presque plus malade. »

Elle tendit les bras et je la pris dans les miens sans réfléchir. Une brève étreinte, un bisou sur le front et je la lâchai pour la rendre à son père. Non pas que cela m’aurait dérangé de la garder contre moi, au contraire, mais je ne voulais pas avoir l’air de faire un transfert sur elle.

« Je t’ai fait des cookies ! » s’exclama-t-elle en me tendant une boite pleine.

« Oooh, t’es si gentille. Merci ma puce. » Je lui pris délicatement la boite des mains et l’ouvris. Elle n’avait pas menti, elle était remplie de petits gâteaux qui étaient visiblement faits maison. « Hum, ça donne faim tout ça ! En plus c’est parfait, c’est pile l’heure du goûter. On se prend quelque chose à boire et on va les manger ?

- Oui !
»

Je débarrassai mes invités de leurs manteaux, les invitai à retirer leurs chaussures et partis poser leurs affaires sur mon lit. J’en profitai au passage pour y laisser la robe de chambre qui me tenait décidément trop chaud.

« Qu’est-ce que je vous sers ? Un bon chocolat chaud, ça te dit Emma ? »

Je pris les commandes et laissai les Stockton s’installer ; Arthur était venu suffisamment de fois ces derniers temps pour connaitre le chemin de la table à manger, je ne me faisais pas de souci pour ça.

« Je suppose que tu es au courant pour le match d'hier. » dis-je en préparant le café. « Ton avis sur mon incartade ? »


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Arthur Stockton

Arthur Stockton
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Jeu 17 Jan 2019 - 20:52
Avoir Emma avec lui était toujours une aide dans ces moments-là. Elle était bien trop mignonne pour que l'on pusse penser du mal en sa présence. Ainsi, les deux gardes du corps qui accompagnaient le duo n'allaient pas se méfier : Arthur allait visiter son collègue et, se montrant prévenant, il lui apportait même des gâteaux. Qui pourrait prendre mal ce genre de choses ? Bon, la vérité était un peu différente et pas si rose, mais puisque Arthur ne mentirait tout de même pas à sa fille, il y avait aussi du vrai là-dedans : il s'inquiétait réellement pour Ruven et voulait prendre un peu la température. Si jamais cela pouvait lui éviter une remontrance du Comité d'avoir son soutien... C'était bon à prendre.

Arrivés devant la porte, Emma ne tenait plus. Elle était vite agitée quand il s'agissait d'aller chez Ruven : elle savait qu'elle aurait le droit à un traitement de princesse et cela lui plaisait bien. Arthur lui accordait bien volontiers cette vie un peu dorée tant qu'elle n'en abusait pas et ne se montrait pas irrespectueuse, il savait mettre un terme à ses caprices mais était avant tout bien heureux de la voir si à l'aise. Et puis, le fait qu'elle eût du souci pour quelqu'un attendrissait également le jeune homme. D'autant qu'elle avait beau être toute petite, elle faisait déjà de très bons gâteaux et qu'il avait hâte d'y goûter en bonne compagnie et bien évidemment, cela demandait de larguer rapidement les deux molosses qui le suivaient de près.
Heureusement, l'appartement de Ruven était considéré comme un lieu sécurisé. Ce n'était pas n'importe quel endroit : la résidence était cossue et qu'elle était à deux pas de la Ligue, autant dire que les personnes y ayant accès n'étaient pas des inconnus ou des badauds. Arthur y avait ses entrées sans problème et lui-même n'accepterait pas d'emmener Emma n'importe où. L'aveugle lui-même se sentait en sécurité dans la demeure de son collègue et il lui en fallait également beaucoup pour se sentir bien quelque part. Enfin, il était de toute façon toujours armé de sa canne – pour les cas de force majeure, évidemment.
    « Merci, nous montons. »
La petite troupe s'avança à l'intérieur puis jusqu'à l'ascenseur, les molosses autour d'eux, maintenant une garde plus que rapprochée.
    « Vous pouvez partir à présent.
    - Nous devons veiller à ce que vous arrivez à destination, Monsieur. »
Arthur retint un soupir et hocha la tête, il n'avait pas le choix que de subir les ordres du Comité, même s'ils abusaient : même Leon pourrait le laisser prendre l'ascenseur seul.
Arrivés devant l'appartement, Ruven ouvrit la porte et les deux gardes s'esquivèrent rapidement. Arthur examina l'endroit, entendant à la voix de Ruven qu'il n'allait pas si mal que ça, comme il le soupçonnait. Il savait heureusement qu'Emma était trop occupée à quémander son câlin pour prêter une oreille à ce que pouvaient dire « les grands ».
    « C'est gentil de te proposer pour assurer le service après-vente. »
Arthur serra chaleureusement la main de Ruven avant de laisser la place à Emma. Tout le monde savait comment cela fonctionnait : si on ne lui accordait pas le montant exact d'amour qui lui était dû, personne ne pourrait toucher à ses biscuits, autant dire que c'était un vrai problème à éviter.
    « Je suis jamais malade de toute façon ! Il faut veiller sur Papa ! »
Arthur contint un rire, avant de caresser doucement la tête de sa fille lorsque qu'elle revint vers lui. Arthur en profita pour lui confier la boîte de biscuits qui atterrit sans perdre une minute dans les mains de Ruven, qui fut visiblement très heureux de ce petit cadeau. Emma était d'ailleurs extrêmement satisfaite de son effet, se tortillant sur place devant Ruven, jouant avec ses doigts en se pinçant les lèvres, un sourire difficilement contenu sur son visage.
La petite était vraiment ravie d'avoir donné le sourire à Ruven, rien qu'en lui faisant des cookies. Elle pourrait en faire sa marque de fabrique, mais elle ne voudrait pas que tout le monde fut obligé de faire du sport à cause d'elle.
Elle oublia tout quand Ruven évoqua le repas le plus important de la journée : le goûter. Arthur l'aida à retirer son manteau et à se déchausser avant d'en faire de même. Il remercia son ami de prendre soin d'eux avant de s'avancer vers la cuisine.
« Un chocolat chaud, oui ! »Arthur aida sa fille à s'installer sur une chaise, avant de s'approcher pour parler plus discrètement à Ruven.
    « Pas trop sucré le chocolat, si possible. »
L'aveugle faisait attention à sa fille et s'il la laissait volontiers profiter de ses petits goûters il tenait à ce qu'elle ne fut pas trop habituée à avaler des cuillières entières de sucre par jour.
    « Je veux bien un café, c'est un peu tôt pour l'heure du thé. »
Posant ses doigts sur la table pour suivre le chemin jusqu'aux côtés d'Emma, il prit place à son tour. L'ambiance était plutôt chaleureuse et Emma était réellement impatiente d'avoir son goûter. Pour Ruven, c'était visiblement déjà autre chose qu'il avait en tête et Arthur ne pouvait pas lui en vouloir puisque c'était plus ou moins la raison de sa visite.
    « Je suis aveugle, pas sourd. Si tu ne t'en doutais pas : tout le monde en parle à la Ligue. »
Le jeune homme réfléchit posément avant de continuer, le but n'était pas de vexer son ami mais bien de l'accompagner. Le Comité n'était pas très content, ils le savaient tous les deux, mais l'avis de Leon, qui avait toujours le recul nécessaire aiderait sûrement plus que le sien.
    « Disons qu'il y a eu provocation de ton adversaire, que tu n'aurais pas dû y répondre mais que le public en a eu pour son argent. En soi, il n'y a pas mort d'homme, mais j'imagine que tu auras un avertissement. »
Leon était censé se renseigner à ce sujet mais il n'avait pas encore eu d'informations à ce sujet. En général, plus la décision était longue à prendre, plus l'on pouvait le considérer comme un mauvais signe pour la suite, mais dans ce milieu, il n'y avait que peu de règles à ce sujet.
    « Après, tu me connais, je suis plutôt à cheval sur les règles, même si j'en déplore certaines. Je suis un bon petit soldat, c'est Leon qui m'a formé. »
Entendant Emma trépigner, Arthur se saisit de la boîte à gâteaux qui était sur la table et lui donna un cookie.
    « Merci Papa, mais je vais attendre mon chocolat pour le manger. »
Il sourit, sachant très bien qu'elle avait du mal à contrôler son impatience. Enfin, elle pouvait au moins essayer une nouvelle fois.
    « Tu as peut-être déjà eu des échos à ce sujet ? »
Arthur se rendit compte qu'il était peut-être loin de la vérité. Apès tout, Ruven avait peut-être déjà reçu une sanction.
Pendant ce temps, la petite Emma grignotait des tous petits bouts de gâteaux, des tous petits bouts insignifiants, histoire d'en avoir quand même lorsque le chocolat serait servi.



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Ruven Baldwin

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Jeu 28 Fév 2019 - 21:12
Je lançai la cafetière qui se mit à vrombir, puis ouvris le frigo pour y prendre le lait. Ah, on était presque à cours. Je posai la bouteille à côté de la casserole et pris une seconde pour marquer "LAIT" sur la liste des courses accrochée à la porte du frigo.

« Je suis aveugle, pas sourd. Si tu ne t'en doutais pas : tout le monde en parle à la Ligue. »

Je fis claquer ma langue d'un air ennuyé.

« Pas étonnant. » Je versai le lait dans une petite casserole et la mis sur le feu. Le temps que ça commence à monter, je m'occupai des tasses. « T'en penses quoi toi ? »

Arthur prit le temps de la réflexion. Ce n'était pas très bon signe et je cessai de surveiller le feu pour observer l'expression de son visage. Me jugeait-il pour mon comportement d'hier ? Avec Haby, il était la personne à laquelle j'avais le plus parlé de Lizbeth. Il connaissait mon état émotionnel et mon sentiment de rejet vis-à-vis de la Ligue. Toutefois, cela ne justifiait peut-être pas à ses yeux que je me rebelle en public contre le Comité. Ma faiblesse actuelle n'aurait pas dû remettre en cause mon professionnalisme ; c'était quelque chose qu'Arthur était bien placé pour savoir. Il avait supporté des épreuves bien plus tragiques que moi sans rien laisser paraître, que ce soit en privé ou dans son travail. J'aurais aimé être capable d'assumer aussi bien que lui.

« Disons qu'il y a eu provocation de ton adversaire, que tu n'aurais pas dû y répondre mais que le public en a eu pour son argent. » finit-il par dire. Une réponse très diplomate, assez typique d'Arthur. « En soi, il n'y a pas mort d'homme, mais j'imagine que tu auras un avertissement. 

- J'imagine oui. Le Comité ne fermera pas les yeux sur un champion dissident, vu le bazar que c'est déjà en ce moment.
»

J'aurais pu m'inquiéter que la réponse du Comité soit plus radicale et débouche sur un licenciement, mais vu les circonstances actuelles je ne m'en faisais pas trop. Il y avait déjà deux postes vacants à la Ligue, aucune chance qu'ils en assument un troisième. Du moins, pas dans l'immédiat.

« Après, tu me connais, je suis plutôt à cheval sur les règles, même si j'en déplore certaines. Je suis un bon petit soldat, c'est Leon qui m'a formé. »

Je lâchai un petit rire comme Arthur ne pouvait pas voir mon sourire. Dès lors qu'on connaissait un peu son agent, on voyait très bien de quoi il parlait.

« Ça paie, le Comité t'adore. » dis-je en retirant le lait du feu. C'était aussi mon cas jusqu'à il y a peu, pensai-je ; cette rébellion était mon premier faux pas. Peut-être qu'on me le pardonnerait pour cette raison ?

Je préparai le chocolat d'Emma en limitant le nombre de cuillères, même si quand je le faisais pour Zoé j'avais tendance à être généreux sur le cacao. Toujours faire ce que le papa demande. Pendant ce temps la fillette se retenait comme elle pouvait d'entamer son cookie, ce qui était vraiment chou.


« Tu as peut-être déjà eu des échos à ce sujet ? » relança Arthur alors que je finissais de ranger la boite de cacao.

« Tu parles de l'avertissement ? Non, pas encore. Mais le Comité voulait sûrement m'en parler aujourd'hui. » Je posai la tasse devant Emma, délicatement. « Voilà pour toi mademoiselle. Attention c'est chaud, il faut que tu souffles un peu avant de boire.

- Merci Tonton !
 »

Je revins vers le plan de travail pour nous servir le café, puis posai la tasse d'Arthur de manière à ce qu'elle touche très légèrement sa main. Je m'installai ensuite face à eux et me servis aussitôt un cookie sous le regard attentif d'Emma.

« Alors, goûtons ces fameux cookies ! »

Je l'amenai théâtralement jusqu'à ma bouche. Pour faire durer le suspense je mâchai lentement, puis à mi-bouchée lâchai un « Huuuuum ! » sonore.

« Qu'est-ce qu'ils sont bons ! » m'exclamai-je. « Tu es vraiment la princesse des petits gâteaux Emma ! »

J'exagérai à peine pour lui faire plaisir, le cookie était en effet très bon. Presque autant que ceux qu'Alyssa faisait parfois le weekend.
La petite fille parut satisfaite de ma réaction et se mit elle aussi à grignoter. Je reportai donc mon attention sur Arthur.


« Je ne me sentais pas d'affronter le Comité aujourd'hui. J'ai peur de ne pas réussir à garder mon calme s'ils décident de me rentrer dedans, j'ai l'impression que je peux déraper à tout moment ces jours-ci. Je ne voudrais pas envenimer la situation encore plus. »

Je trempai le cookie dans le café et en mangeai un petit bout. C'était encore meilleur comme ça.

« D'autant que je ne regrette absolument pas ce que j'ai fait. J'aurais hésité même dans mon état normal, à vrai dire. Si tu savais comme c'est satisfaisant de faire enfin du beau combat, après tous ces mois à frustrer mes pokémons ! Ça m'a fait du bien. »


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Arthur Stockton

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Dim 10 Mar 2019 - 19:58
Ruven semblait embêté par la situation et Arthur le comprenait. Il savait que son ami avait vécu des choses un peu compliquées ces derniers temps et le fait d'avoir désobéi au règlement s'entendait assez suite à cela, mais il fallait voir ce qu'en dirait le Comité et pour cela, ils ne pouvaient malheureusement qu'attendre. L'aveugle ressentait bien que le champion tout feu tout flamme se sentait ennuyé par tout ce qui s'était passé. Il s'était laissé aller, pour une fois, et il risquait d'en payer le prix. De là à déterminer la justice derrière tout cela, Arthur ne pouvait pas se permettre de la déclarer à la place de leurs chefs. Il avait tout de même un point de vue, qu'il hésitait à donner. Il avait donc répondu par une pirouette qui relatait plus un état des lieux de l'action en elle-même et de la suite que le Comité pourrait apporter.
    « Je pense que tu es quand même relativement tranquille pour le suite, justement parce que c'est le bazar. »
D'autant qu'il ne fallait pas être un expert pour comprendre la dynamique du Comité. Ruven était un champion très apprécié du public et ce coup-là n'avait pas été mal vécu par les spectateurs, bien au contraire.
    « C'est sûr que je ne les dérange pas trop au Comité. »
Ce n'était pas que cela lui déplaisait d'être bien vu, mais il avait parfois la sensation de passer à côté de quelque chose. Après, il n'avait pas non plus envie de mettre Leon en difficulté. Il savait que mine de rien, ce boulot lui plaisait. C'était un peu leur porte de sortie à tous les deux, quand les missions étaient trop compliquées ou intenses, cela faisait du bien de prévoir simplement un petit combat de Ligue.

L'odeur du cacao arrivait jusqu'aux narines de l'aveugle qui eut un petit sourire pour sa fille. Ruven lui servit le chocolat chaud et elle s'empressa de souffler dessus comme il lui avait demandé. Pendant ce temps, Arthur avait reçu son café et remercia son ami avant d'écouter son jeu d'acteur, à défaut de le voir.
    « Merci tonton ! »
Elle grignota à son tour un biscuit, avant de prendre une petite gorgée du chocolat bien chaud.
    « Le chocolat est très bon aussi, tu es le roi du chocolat chaud ! »
Arthur sourit à la remarque de sa fille, elle était bien formée par Ruven sur la voie de l'exagération. L'aveugle goûta également à un cookie avant de se concentrer sur ce que lui disait Ruven. Malheureusement il entendait en effet au son de sa voix qu'il était bien diminué face à ce qu'il se passait.
Emma pendant ce temps observait son tonton et le copia, attrapant un biscuit pour le tremper tout doucement dans le lait et de le mettre dans sa bouche avec délicatesse, évitant ainsi d'en mettre partout.
    « Je dois avouer que je t'envie un peu : s'il y avait un faux pas que j'aurais bien tenté, c'était celui-là. Et malheureusement pour moi, maintenant que tu l'as franchi, je ne pourrais que me contenter de râler dans l'oreille de Leon. »
C'était bien son genre ça par contre, de médire pendant un combat et de dire ce qu'il pensait à son ami et agent. Cependant, il ne se montrait jamais méchant, il ne dirait jamais rien qui pourrait ternir son image si jamais la conversation venait à être dévoilée au public. Bien sûr, cela n'était pas censé arriver, mais on ne savait jamais.
    « C'était d'ailleurs sûrement le meilleur moment pour oser, au moins, on pourra t'excuser plus facilement ton geste. »
C'était ce qu'il pensait vraiment, il ne voyait pas cela comme un véritable incident, déjà parce que c'était ce que le challengeur avait voulu et ensuite parce que finalement tout s'était déroulé correctement par la suite.
    « Tu peux même profiter justement de cet état si tu veux la jouer théâtral. »
Il plaisantait à moitié, puisque s'il fallait cela pour qu'il fut tranquille, il pouvait toujours jouer cette carte-là.
Emma était bien sage en tout cas, elle écoutait discrètement les dires des adultes. De toute façon, c'était toujours pareil avec eux, ils prenaient des airs sérieux comme si tout allait mal, alors que derrière ils s'amusaient bien sur scène avec leurs Pokémon. Et dire qu'elle n'avait même pas vraiment de Pokémon à elle alors que son papa était un champion de la Ligue, vraiment, si elle n'avait pas eu un chocolat chaud et des biscuits, il y aurait de quoi bouder.
    « Et puis, ça sert aussi à ça d'avoir un agent, tu ne devrais pas trop t'en faire pour la suite. »
Après s'être assuré que la boisson n'était pas trop chaude, il but un peu de son café. C'était agréable d'avoir une boisson chaude, il plaça ses doigts autour de la tasse pour les réchauffer, aussitôt imité par Emma qui s'imprégnait toujours des adultes pour faire comme il fallait.



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Ruven Baldwin

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Ven 24 Mai 2019 - 17:18
J'observai Emma alors qu'elle goûtait son chocolat. Si elle me montrait qu'elle ne le trouvait pas assez fort, je pourrais peut-être lui remettre discrètement une cuillère de cacao ? Arthur avait beau avoir les oreilles fines, je n'étais pas sans ressource pour aider une petite fille dans le besoin.

« Le chocolat est très bon aussi, tu es le roi du chocolat chaud ! » s'exclama-t-elle en reposant sa tasse. La formulation nous fit sourire moi et son père. Adorable.

Rassuré sur la qualité du breuvage, je me remis dans la conversation que j'avais avec Arthur. Je me livrai un peu à lui, lui avouant l'instabilité émotionnelle dans laquelle je me trouvais et la satisfaction que je ressentais malgré tout à avoir désobéi. Cela me faisait du bien d'en parler. Bien sûr Haby et moi en avions discuté hier soir mais l'ambiance avait été différente. Ma compagne acceptait ma déprime, pas que je risque ma place à la Ligue à cause de Lizbeth. J'avais bien senti que si les choses allaient plus loin et que le Comité me collait un blâme, elle m'en voudrait vraiment. Dans ces conditions parler avec elle ne me soulageait pas forcément.


« Je dois avouer que je t'envie un peu : s'il y avait un faux pas que j'aurais bien tenté, c'était celui-là. » Tu m'étonnes. Je pense que tous les champions en rêvaient. « Et malheureusement pour moi, maintenant que tu l'as franchi, je ne pourrais que me contenter de râler dans l'oreille de Leon.

- Désolé.
» fis-je avec un petit sourire. « Pour toi comme pour Leon. »

Mon ami me rassura encore sur les potentielles conséquences de mon geste, affirmant que je pouvais toujours utiliser ma déprime comme excuse. Elle se voyait suffisamment depuis quelques jours pour que personne n'en doute. D'ailleurs, en y pensant, le plus probable serait que j'écope d'une sorte de mise à pied qui m'éloignerait du public et des médias le temps de remonter la pente. Cela ne me déplairait pas tant que ça.

« Et puis, ça sert aussi à ça d'avoir un agent, tu ne devrais pas trop t'en faire pour la suite.

- Ouais. Et au pire s'ils me virent vraiment je me reconvertirai dans le chocolat chaud, n'est-ce pas Emma ?
»

La petite fille acquiesça vivement, même si elle n'avait sûrement pas suivi la plaisanterie. De toute manière tant que les enfants se sentaient inclus dans la conversation ils s'en satisfaisaient.
Alors que j'imitais Arthur et prenais une gorgée de café, ma poche de jean se mit à jouer du Wham. C'était ma sonnerie de portable quand mes parents ou l'une des filles m'appelait, donc que le niveau de priorité était maximal pour décrocher. Là c'était probablement Haby qui s'apprêtait à décoller de Kalos.
Je m'excusai auprès de mes invités et pris l'appel. Contrairement à mes prévisions ce fut la voix d'Alyssa que j'entendis à l'autre bout.


« Coucou Papa, je ne te dérange pas ?

- Non ma chérie. Tu as un souci ?

- Euh, oui, je suis en bas de l'immeuble et je me rends compte que j'ai oublié mes clés ce matin. Est-ce que je peux passer prendre les tiennes à la Ligue ?

- Pas besoin, je suis à la maison. Sonne.

- Ah !
»

Elle avait l'air sincèrement surprise. C'est vrai, les jours où je travaillais je ne rentrais jamais de si bonne heure, et aux dernières nouvelles je n'étais pas en repos aujourd'hui. Ce qui me fit penser qu'il allait aussi falloir l'annoncer à Haby et qu'elle allait sûrement me réprimander.
Nous nous dîmes à tout de suite et je raccrochai.


« Alyssa arrive. » informai-je mes invités.

Le sourire d'Emma fut immédiat ; ma fille et celle d'Arthur s'étaient très bien entendues durant les quelques semaines où elles avaient vécu ensemble à la Ligue. Cette facilité à se faire aimer des enfants était l'une des rares caractéristiques que je partageais avec mon aînée.
Je m'éloignai le temps d'ouvrir la porte de l'immeuble, et deux minutes plus tard mon ado arrivait. Elle avait déjà été surprise de me savoir à la maison mais elle le fut encore plus quand elle vit ma tenue du jour, très inhabituelle par sa décontraction. Je me demande d'ailleurs si ce n'était pas la première fois qu'elle me voyait en jean.


« Qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-elle avec une vague inquiétude. Je la rassurai d'un sourire.

« Rien de spécial. Mais Arthur et Emma sont venus nous rendre visite.

- Oh.
»

Son visage se détendit un peu. Elle n'était pas tout à fait à l'aise avec Arthur mais davantage qu'avec d'autres hommes de mon entourage – et évidemment, tout se passait très bien avec Emma. Je suppose que la présence de mon collègue et de sa fille ne la dérangeait pas.
Elle ne me questionna pas sur mon comportement étrange, même si cela viendrait peut-être plus tard dans la soirée. A la place, elle se rendit vers la salle à manger après s'être débarrassée de son manteau.


« Bonjour. »


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Arthur Stockton

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Mer 31 Juil 2019 - 23:42
Le champion de feu savait bien ce qu'il avait fait et ne semblait pas franchement regretter son geste. Arthur le comprenait bien et lui avait ainsi dit les choses telles qu'il les pensait : lui aussi aurait pu commettre ce genre d'incartades. Seulement, le tour était maintenant passé.
    « Oh ça va, Leon s'en remettra. »
Après tout, il était le premier à se plaindre lorsqu'un challengeur outrepassait les règles de bienséance. La cécité d'Arthur lui servait parfois de défense à ce niveau-là.
    « Ça me paraît être une bonne affaire, on se verra peut-être plus souvent comme ça. »
Emma était très contente en écoutant cette idée. Le chocolat chaud était sa boisson préférée alors si elle pouvait en boire plus souvent comme l'avait dit son papa, c'était forcément une excellente nouvelle.
Arthur releva la tête alors qu'une musique s'était déclenchée. Ce n'était pas la première fois qu'il l'entendait en compagnie de Ruven, il comprit alors qu'il s'agissait de son téléphone. Le champion s'excusa pour s'éloigner et prendre son appel.
De son côté, Arthur buvait tranquillement son café en essayant de rester attentif à sa fille. Enfin, elle allait bientôt être encore plus entourée car Alyssa allait arriver, elle ne cacha pas son plaisir en affichant un sourire toutes dents sorties. L'aveugle ne voulait pas déranger trop longtemps son ami, mais il redoutait qu'Emma pusse faire du chantage affectif pour rester un peu plus longtemps en présence d'Alyssa...
    « Bonjour !
    - Bonjour Alyssa. »
Alors que la petite sautillait sur son siège, balançant entre l'envie de sortir de table pour la saluer et les règles imposées qui lui feraient sûrement perdre le bénéfice de son chocolat chaud, Arthur arborait un simple sourire affable en direction de l'adolescente.
    « Nous n'allons pas vous déranger bien longtemps, c'était une simple visite de courtoisie. »
L'aveugle disait cela aussi bien pour Ruven que pour Alyssa qui devait être troublée par cette configuration, après tout, cela ne faisait pas si longtemps que Ruven et lui se montraient plus proches.
    « Je peux jouer avec Alyssa ?
    - … Elle a sûrement autre chose à faire tu sais, elle est grande tout de même. »
Arthur avait beau adorer sa fille, il n'était pas sans se rendre compte qu'elle pouvait facilement accaparer toute l'attention de quelqu'un. Cela n'était pas la première fois que le jeune homme réfléchissait à la mettre dans un jardin d'enfants pour qu'elle pusse aussi apprendre à jouer avec des enfants de son âge. Cela lui permettrait sûrement d'acquérir certains réflexes plus facilement, même si comme tout parent, Arthur redoutait qu'elle pusse apprendre de vilains mots auprès d'autres enfants.
Et comme toujours, avec une infinie douceur, Alyssa proposa à Emma de finir son chocolat chaud et qu'elles pourraient jouer ensemble par la suite. L'adolescente s'assit à côté d'Emma et lui parla tranquillement, alors qu'Arthur la remerciait. Il avait de la chance que sa fille fut si bien entourée, malgré leurs nombreuses autres difficultés.
Avec l'arrivée d'Alyssa, Arthur se doutait bien que le ton de la conversation allait devoir changer, mais pour autant il ne voulait pas prendre l'adolescente pour une idiote, si tout devenait léger, elle allait sûrement se méfier ou se douter de quelque chose. Aussi, il préféra l'inclure directement, sans prendre plus de pincettes que nécessaires, se projetant peut-être un peu trop en elle et la personne qu'il était à son âge.
    « Tu as entendu parler du dernier combat de ton père ? Je lui parlais de ma pointe de jalousie de ne plus pouvoir libérer mes Pokémon comme il l'a fait. »
Arthur ne savait pas trop sur quel pied danser avec Alyssa. Elle était toujours très gentille, très discrète, mais il n'était même pas sûr qu'elle appréciât réellement leur travail. Peut-être avait-elle un avis totalement différent sur la question et, après tout, le jeune homme voulait bien l'entendre.
    « Papa, il est surtout jaloux parce qu'il fait mieux le chocolat chaud que lui.
    - Ah ça, je lui accorde bien volontiers. »
Arthur avait un peu ri, mais son handicap ne lui permettait en effet pas souvent d'être un cordon bleu pour sa fille, même s'il faisait des efforts sous l’œil avisé de Mike. Cela étant dit, il soupçonnait tout de même Ruven de mettre plus de cacao que lui dans sa préparation, ce qui le rendait forcément meilleur ! C'était déloyal de la part de son ami, mais c'était une forme de tricherie qu'il voulait bien laisser passer.



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